par WANER (à lire aussi dans "PSIKOPAT")
psikopat - Page 3
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Philosophie naturelle
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Revue de presse BD (280)
(dessin de Carali)
+ Le n° de juin de "Psikopat", "résistant et satirique" consacre sa Une et la plupart de ses pages à ce qu'il est convenu d'appeler les "tensions sociales" qui agitent la France. Ce mensuel fait preuve d'un cynisme de bon aloi, dans une époque dégoulinante de bons sentiments, largement mis au service d'un maintien de l'ordre arbitraire.
Le "Psikopat" se montre plutôt sceptique sur les chances de freiner la marche en avant du capitalisme, mais suggère qu'il est possible de lutter contre la culture bourgeoise (télévision et gadgets technologiques). La culture fait bien partie de l'arsenal bourgeois. Elle s'avère une arme bien plus efficace que coups de matraques que l'on distribue dans des régimes moins sophistiqués. Pourquoi contraindre quand on a les moyens de subjuguer ?
On remarque par exemple l'habileté des promoteurs de la culture bourgeoise à faire passer pour "populaire" (la culture de masse), ce qui est en réalité populiste et démagogique. La substitution du rire gras à la satire ne doit rien au hasard non plus.
+ Plantu n'est pas un caricaturiste ordinaire, car "Le Monde" où il officie depuis des lustres n'est pas un journal ordinaire.
"Le Monde" incarne le sérieux et la modération politiques aux yeux d'une majorité de Français (d'un certain âge). Avant que les médias audio-visuels ne prennent le dessus sur la presse écrite, les politiciens de premier plan recherchaient l'onction de "Le Monde", comme les rois autrefois guignaient l'onction papale.
C'est sans doute cette "odeur de sainteté" qui a valu à Plantu d'être fréquemment la cible de ses confrères, Cabu en tête, suivant une tradition de la presse satirique française qui ne rechigne pas devant les polémiques et les pamphlets.
Au cours de sa longue et plantureuse carrière, les oreilles du caricaturiste des élites européistes ont souvent dû siffler. Plantu s'est consolé en s'entourant au sein de son association "Cartooning for Peace" de caricaturistes étrangers ; ou en prenant parfois des positions politiquement plus incorrectes que ses détracteurs (défendant le pamphlétaire Dieudonné contre la censure du premier Ministre Valls).
Signe qu'il est proche de la retraite, à 67 ans, Plantu vient de faire don don de ses dessins à la BNF et a recommandé un successeur à sa direction : son confrère au "Monde" Aurel (qui dessine en outre pour "Politis" et "Le Canard Enchaîné"). Aurel est fils de menuisier comme Jésus-Christ, mais contrairement à son illustre prédécesseur, Aurel n'a pas déclaré la guerre au monde.
+ Appel au boycott par un groupuscule indépendantiste breton, Dispac'h, de l'adaptation cinématographique des aventures de "Bécassine" par l'acteur et metteur en scène D. Podalydès. Le statut de Bécassine en Bretagne est en effet comparable à celui de Tintin au Congo.
Cette réaction étonnera sans doute ceux qui ignorent ou sous-estiment la violence de l'intégration de la Bretagne à la République française (on parle bien de violences physiques, et non seulement de soumission culturelle).
On peut s'amuser aussi à comparer le destin de Bécassine et celui de Marine Le Pen, raillée par la bourgeoisie parisienne, mais néanmoins bien utile pour canaliser le mécontentement des chômeurs et des ouvriers.
L'acteur D. Podalydès plaide l'innocence de Bécassine et ses aventures contre l'appel au boycott. De fait, conçue au départ pour faire rire à ses dépends les jeunes lectrices de "La Semaine de Suzette", le personnage de Bécassine a connu une évolution semblable au capitaine Haddock de Hergé, crétin alcoolique de plus en plus attachant au fil des épisodes, pour faire plaisir aux jeunes lecteurs du "Journal de Tintin".
+ Le Festival Fumetti 2018 se tient à la "Maison Fumetti" à Nantes, ancienne manufacture de tabac restaurée et mise à la disposition de graphistes et bédéastes par la municipalité. La "Maison Fumetti" s'est dotée d'un site internet qui permet de consulter l'agenda des expositions et activités.
Les politiciens ont appris depuis longtemps à intégrer l'art et la culture à leur propagande, y compris la contre-culture, en particulier lorsque l'art est assimilable à un spectacle, comme le montre l'essayiste marxiste Guy Debord.
Au programme de la Maison Fumetti ces jours-ci, une exposition autour de la dernière BD d'Olivier Josso, et une exposition autour de l'animatrice Céline Devaux, primée à Cannes en 2016. Extrait ci-dessous de "Le Repas dominical".
LE REPAS DOMINICAL - TRAILER from Céline Devaux on Vimeo.
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Revue de presse BD (216)
"Au bar", dessin de J. Mammen, publié dans "Simplicissimus" sous le titre "Décadence éthique" (1930).
+ La "Nouvelle Objectivité" est le nom (hideux) donné à un courant artistique actif dans les années 20 en Allemagne, proche de la caricature et du dessin de presse. Les artistes de cette mouvance veulent renouer avec la réalité, contre la tendance de l'art à l'abstraction, c'est-à-dire à une posture esthétisante ; George Grosz, Max Beckmann, Otto Dix, sont les représentants les plus marquants de la Nouvelle Objectivité. On peut encore citer Conrad Félixmüller, Otto Grübel, Ch. Schad, ou encore Jeanne Mammen... Il est encore temps de célébrer les 40 ans de la disparition de Jeanne Mammen, artiste allemande dont la famille émigra en France alors qu'elle n'avait que cinq ans (dessin ci-dessus).
+ Le secrétaire général de l'Association des critiques de BD (ACBD), Gilles Ratier, propose un bilan chiffré détaillé de la production 2016 de bandes-dessinées. On y apprend que "L'Arabe du Futur/T.3" (éd. Allary), par Riad Sattouf, a été tiré à 230.000 ex. : pas mal pour une BD qui explique benoîtement que les dictatures arabes (Assad, Kadhafi) ont été conçues sur le modèle de la République française...
+ Intitulée "La nostalgie Raylambert", "Le Monde" (23 déc.) a consacré une pleine page à l'illustrateur de manuels scolaires Raylambert (1889-1967), mort il y a près de 50 ans. Yves Frémion ("Papiers-Nickelés") commente quelques images de Raylambert. L'enthousiasme de Frémion est exagéré (Raylambert n'est pas Benjamin Rabier). L'imagerie pieuse républicaine -car il s'agit de cela- est décidément à la mode ces derniers temps !
+ Le petit journal satirique "Fakir", "Journal fâché avec tout le monde ou presque", s'est mis une grosse légume à dos en la personne de Bernard Arnault, président du consortium LVHM. "Fakir" raconte comment B. Arnault a payé un ancien patron des services secrets français, Bernard Squarcini, pour espionner la rédaction de "Fakir". Le film satirique de François Ruffin, rédacteur en chef de "Fakir", "Merci patron", a provoqué l'ire du PDG de LVMH, connu par ailleurs pour ses investissements dans l'art (le moins satirique possible).
Cette histoire rocambolesque (les espions français n'ont pas la réputation d'être des "lumières") apporte de l'eau au moulin des complotistes qui prétendent que la liberté d'expression s'arrête là où le véritable pouvoir commence.
+ Paul Karali, rédacteur en chef du magazine satirique "Psikopat", petit frère de "Fluide-Glacial", publie une BD autobiographique dans laquelle il relate notamment son enfance en Egypte ("Odeur de Brûlé", compilation de planches parues dans "Siné-Hebdo").
Moins ambigu et plus anecdotique que le récit par R. Sattouf de son enfance au Moyen-Orient, Carali relate le parcours d'un immigré qui s'est acclimaté en France au point d'y fonder une petite entreprise spécialisée dans l'humour. A certains égards, le recul de Carali est un atout. Il est moins prisonnier des réflexes et des stéréotypes français, comme le clivage gauche-droite ; son athéisme et son anticléricalisme sont moins militants : il reçut une éducation religieuse chrétienne, mais la désinvolture de son père en face de la religion -père qu'il ne dénigre pas comme R. Sattouf le sien-, l'a rendu lui-même désinvolte.
Gag signé Carali.
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Revue de presse BD (150)
Extraits de la revue de presse illustrée publiée chaque semaine en intégralité dans l'hebdo Zébra.
+ Depuis 1980, l’affiche des Internationaux de tennis de Roland-Garros est dessinée par un artiste contemporain. L’œuvre du Chinois Du Zhenjun, représentant un joueur au service, a été retenue pour l’édition en cours du tournoi où se presse chaque année le gratin parisien. Pour la première fois un artiste chinois a pu illustrer l’événement. D’après lui, la grande virgule au milieu de la composition est un élément de l’esthétique « zen » (le tournoi de tennis, sur la terre rouge de Roland-Garros, évoque plutôt une corrida-sans taureau).
Chaque année, Cabu proposait dans « Charlie-Hebdo » un ou plusieurs dessins pour illustrer l’événement, dans un goût moins chinois.
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Revue de presse BD (145)
Extraits de la revue de presse illustrée publiée chaque semaine en intégralité dans l'hebdo Zébra.
L'atelier de BD en prison (St-Brieuc) par Nicoby (cliquer pour agrandir)
+ Les auteurs de bande-dessinée, sollicités par l'administration pénitentiaire, franchissent parfois la porte des prisons pour y donner des cours de BD. Le dessinateur Bast avait tiré de cette expérience une BD il y a deux ans, "En Chienneté" (La Boîte à Bulles), illustrant les affres de la détention pour de jeunes gens plein de vitalité. A quelques détenus des pénitenciers de Saint-Brieuc, Rennes et Brest, les dessinateurs Joub, Laurent Lefeuvre, Lionel Chouin et Nicoby, ont enseigné les rudiments de la bande-dessinée, sous la houlette de "coordinateurs culturels". La prison moderne n'est pas censée seulement punir et mettre hors d'état de nuire les criminels et délinquants, mais aussi les réformer, leur permettre "d'affirmer leur humanité" ; les interventions de ces jeunes auteurs de BD ont donné lieu à une plaquette, disponible en ligne, et qui constitue une sorte de reportage, même si le but de réforme morale du système carcéral est peu discuté ; or on peut douter de son efficacité, et se demander s'il ne s'agit pas avant tout pour la société civile de se donner bonne conscience. Les planches des détenus voisinent celles des "pros" dans cette plaquette ; les thèmes sentimentaux et violents sont fréquents chez les taulards. Peut-être certains auteurs de BD ont-ils de la sympathie pour les détenus parce qu'ils se sentent eux-mêmes un peu contraints dans leurs cases, accomplissant une tâche parfois un peu répétitive ou séquentielle ?
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Revue de presse BD (61)
(En raison de la chaleur infernale, ma bécane, moins résistante que moi à ce type de climat, n'a pas pu fournir l'effort nécessaire la semaine dernière pour m'aider à rédiger la revue de presse hebdo. C'est toujours au moment où on compte le plus sur elle que la technique se met à avoir des ratés...)
+ L'illustration ci-dessus, repiquée sur le blog de l'illustrateur suédois prolifique Mattias Adolfsson. "Lobotomy" est extrait d'une série de tatouages modernes, destinée à renouveler le genre.
+ Bien que suivant une formule astucieuse et peu coûteuse, le webzine satirique "Mauvais Esprit", qui réunit quelques dessinateurs comiques de talent, peine à trouver son public. Peut-être parce qu'il se heurte à la concurrence de titres équivalents vendus en kiosque, bien rôdés, tels que "Psikopat" ou "Fluide-Glacial", ainsi qu'à l'habitude des internautes de surfer de blog en blog.
+ Voici une publication qui prouve que le goût des super-héros va de pair avec celui des statistiques ("Super Graphic" de Tim Leong). Il faut d'ailleurs être croyant dans les pouvoirs de la science moderne pour être fasciné par ceux du super-héros, "deus ex machina".
+ Dans une longue interview donnée à Actuabd, l'éditeur Louis Delas, qui inaugure une collection de BD ("Rue de Sèvres") à L'Ecole des Loisirs, compare le secteur de l'édition jeunesse à celui de l'édition BD. Il recommande l'application de recettes similaires à celles de la BD franco-belge dans les années 50, plus "artisanales". En dehors de rares cas isolés, on voit que la présentation de la BD comme "un art à part entière", est un gros coup de bluff marketing. L. Delas conclut que la BD numérique ne représente qu'1% du marché, et qu'elle n'est pas l'eldorado promis pour l'instant. En effet, l'intérêt du numérique n'est pas principalement commercial ; on se demande surtout si l'internet peut permettre à l'art de se défaire du joug commercial, d'où vient principalement la censure aujourd'hui.
+ Le navet "Fight Club", inspiré d'un roman de Chuck Palahniuk, aura une suite sous la forme d'un "comics". Le film jouait à fond d'une esthétique gay & BCBG, avec Brad Pitt dans le rôle d'un boxeur, aussi crédible que Mike Tyson dans le rôle d'une demoiselle d'honneur. Le but était bien sûr d'attirer au guichet le public masculin animé d'un désir homosexuel inavoué ou difficile à assouvir pour X raisons. En raison de l'enjeu commercial, les gazettes de cinéma sont plus prudentes que les journalistes qui, dans le domaine de la BD, tentent de démontrer avec plus ou moins d'arguments que les modèles héroïques de la BD assignés aux petits garçons par la BD franco-belge étaient gays.
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Interview Jérôme Anfré
Jérôme Anfré régale les lecteurs de son blog GRANDS MOMENTS (depuis 2011) de strips d’humour absurde à base d’animaux, triturés dans tous les sens (Brigitte Bardot ne serait pas forcément d’accord).
Depuis quelques mois, il contribue en outre à un tout nouveau webzine hebdo, MAUVAIS ESPRIT, avec une vingtaine d’autres humoristes. Le ton de "Mauvais Esprit" évoque celui de "Fluide Glacial" ou "Psikopat", mais l’aventure d’un magazine de BD numérique, en revanche, c’est du neuf. A suivre de près, donc...
Jérôme Anfré a accepté de répondre à quelques questions pour Zébra :
Zombi : Avez-vous été influencé par un dessinateur animalier en particulier au départ, comme Benjamin Rabier, Quentin Blake, ou autre, qui vous aurait donné envie de dessiner ?
Jérôme Anfré : Déjà, il faut préciser que je ne fais pas uniquement de l'animalier. Et sinon, je n'ai pas vraiment un dessinateur fétiche pour les animaux. Lewis Trondheim m'avait pas mal impressionné à l'époque mais ça n'a pas été une influence déterminante.
Z. : Si vous deviez vous représenter sous les traits d'une bestiole, comme Lewis Trondheim en vautour, laquelle choisiriez-vous ?
J.A. : Ours ? Chat ? je suis pas très original sur ces questions.
Z. : Vous allez me trouver opportuniste, mais… un strip à base de zèbre, ça ne vous titille pas ?
J.A. : J'ai fait quelque chose avec un gnou, on se rapproche... Le problème du zèbre est qu'il faut arriver à le dessiner de manière convaincante sans trop s'embrouiller avec les rayures.
Z. : Je suppose que vos dédicaces cartonnent auprès des enfants, non ?
J.A. : Pour l'instant, les seules dédicaces que j'ai pu faire étaient pour mes deux livres, qui n'ont pas beaucoup de rapport avec le blog, donc difficile de juger.
Z. : Question technique : dessinez-vous entièrement à la tablette graphique ? Et combien de temps vous prend environ un de vos strips pour "Grands Moments" ?
J.A. : J'ai mis beaucoup de temps à trouver un outil plus ou moins satisfaisant. Pour l'instant, et pour le blog, c'est de l'encrage tout bête à la plume sergent-major. La tablette graphique n'intervient "que" pour la mise en couleur.
Pour une histoire de "Grands Moments", le temps d'exécution est assez fluctuant, et dépend surtout du temps que met l'idée à se former ; ça prend normalement 3 jours à y penser, mais ça peut être bien plus si je cale. Je peux faire des trucs à côté ou pas. Une fois l'histoire plus ou moins formée dans ma tête, ça prend à peu près 2 jours pour dessiner, encrer et mettre en couleur.
Z. : A propos de "Mauvais Esprit" : est-ce un simple collectif d’auteurs, ou bien y a-t-il une volonté rédactionnelle derrière ? Par exemple, avez-vous des conférences de rédaction et un minimum de directives, ou bien c’est une organisation souple qui vous laisse carte blanche ?
J.A. : ça se passe surtout par mails... Je reçois les mails collectifs réguliers (pour mettre en place des bonus ou des numéros spéciaux, par exemple) et de mon côté j'envoie mes pages par mail à James et Boris Mirroir.
Z. : Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à "Mauvais Esprit" ?
J.A. : James m'a contacté, et c'était une opportunité pour participer à une aventure avec des gens que j'estime, voir ce que ça donne, grappiller un peu de sous si possible.
Z. : J’ai le sentiment que le lecteur d’un blog gratuit n’est pas seulement incité à le lire parce qu’il fait une économie de cette façon, mais qu’on sort du rapport de consommation habituel. Partagez-vous cette impression ?
J.A. : Je pense surtout que l'intérêt du blog est d'établir un rapport direct entre auteur et lecteurs, avec des réactions rapides qui peuvent permettre de se rendre facilement compte du ratage d'un gag par exemple. Cette intimité recèle aussi son effet pervers puisqu'on peut aussi s'enfermer dans cette proximité, s'entourer de lecteurs fans, alors qu'un éditeur peut apporter idéalement un regard plus critique et constructif.
Z. : Y a-t-il un seuil, c’est-à-dire un nombre d’abonnés, que "Mauvais Esprit" doit atteindre pour justifier sa raison d’être ? Ou bien le simple fait d’être regroupés dans un collectif est profitable aux contributeurs ?
J.A. : Il y a un seuil de rentabilité, mais je ne le connais pas ; il faudrait demander aux fondateurs. Je sais que pour l'instant, ce seuil n'est pas atteint.
Z. : De toutes les tentatives de webzine analogues en cours, "Mauvais Esprit" me semble la plus astucieuse, même si je suis étonné que l’option de la gratuité n’ait pas été retenue, en misant sur des retombées indirectes. Vous avez déjà touché vos premières royalties ?
J.A. : Il y a des contenus gratuits* pour attirer les lecteurs, mais l'idée de base est quand même de voir si on peut faire de la BD numérique payante, explorer de nouveaux modes de diffusion et de création. Il y a une certaine crise de la bande dessinée en librairie, ça justifie de se demander si d'autres usages sont possibles et si d'autres lecteurs existent.
Z. : Avez-vous d’autres projets en cours que "Mauvais Esprit" et "Grands Moments" ?
J.A. : Il y a des projets top secrets, mais pas assez. J'aimerais bosser plus.
Z. : Merci !
*Plusieurs n° du webzine de BD "Mauvais Esprit" sont consultables gratuitement et permettent de se faire une idée sur le style et le ton de cette publication hebdomadaire, à laquelle on peut ensuite s'abonner suivant des formules très souples - au mois pour 2 €, par exemple (offre spéciale -50% jusqu'à demain).
**Caricature de Jérôme Anfré, monté sur un gnou à la manière d'Anfré, par Zombi.
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