tatouage
-
Le Strip de Lola
-
Humbug
Un nouveau gag de W.Schinski traduit de l'allemand dans Zébra :
-
Strip Lola
Le nouveau strip de Lola dans Zébra, par Aurélie Dekeyser.
- Vous pouvez lire une petite interview de l'auteur par l'équipe de Tumblr (qui héberge son blog perso).
-
Revue de presse BD (88)
+ "Je n'ai pas lu beaucoup de "grands" philosophes, mais j'ai lu Cavanna (...) et ce qu'il a écrit a fortement marqué mon esprit et ma pensée.", ainsi Philgreff a-t-il tenu à rendre hommage sur son blog à François Cavanna, incinéré aujourd'hui au Père Lachaise (+ portrait).
On n'est pas obligé de partager le préjugé de Cavanna en faveur des instits et des profs, qui ne font jamais que perpétuer le bourrage de crâne clérical -beaucoup prennent pour paroles d'évangile ce qu'ils apprennent à l'école-, cela dit il faut tirer un coup de chapeau à Cavanna pour avoir tenu cette gageure, avec le Pr Choron et Cabu, de fonder un journal indépendant.
+ "Siné-Hebdo", après avoir été sauvé de la faillite par une souscription de ses lecteurs est de nouveau menacé à la suite d'un cambriolage suspect intervenu quelques jours avant le bouclage.
+ Le financement du festival d'Angoulême par une firme implantée dans les territoires palestiniens occupés par Israël (Soda-Stream) a déclenché un tollé a posteriori chez certains auteurs, dont Jacques Tardi et le Malto-Américain Joe Sacco, pour qui ce genre de financement est compromettant. Mais le FIBD n'est-il pas une entreprise commerciale avant tout ?
+ Le préfet de la Charente est intervenu pour ordonner l'expulsion de l'éditeur japonais Next-Door, venu manifester au FIBD le mécontentement de certains Japonais vis-à-vis de l'exposition sur les bordels militaires nippons qui faisaient travailler des femmes coréennes ou philippines pendant la seconde guerre mondiale. A tout prendre, cette deuxième affaire est plus inquiétante : outre que les Français feraient mieux de s'en prendre à leur propre armée et à leurs propres bordels militaires, l'intervention de représentants de l'Etat pour dire ce qu'il est permis de dire ou ne pas dire, d'exposer ou ne pas exposer, laisse penser que la circulation des idées est désormais au niveau de la circulation automobile, domaine où l'arbitraire est moins gênant.
Le directeur du festival, Frédéric Bondoux, s'est défendu en affirmant que le FIBD donne exclusivement la parole aux auteurs. En réalité, il la donne aussi à des politiciens, des publicitaires et des éditeurs. Si le président Poutine déclare que les Jeux olympiques sont une manifestation sportive avant tout, qui le prendra au sérieux ?
+ Dans une interview donnée au "Nouvel Obs", Isabelle Franquin, fille de qui on sait, estime que l'on rend peut-être trop hommage à son père, et pas assez à Raymond Macherot ou Jijé. Elle trouve en outre que l'on exagère le tempérament dépressif de son père (il est vrai que l'humour noir est rarement le fait des personnes dépressives, qui préfèrent de loin l'art masturbatoire). Isabelle Franquin tient aussi de son père que "L'admiration des autres peut paralyser la liberté de création."
+ Le dessin du jour est une parodie de manga par Tarmasz, dont le blog-bd a remporté le concours de blog-bd du 41e festival d'Angoulême. La jeune femme pratique aussi l'art du tatouage, qui est comme la BD un art cellulaire.
-
Humbug
Retrouvez chaque semaine un gag de W.Schinski traduit de l'allemand dans Zébra :
...W.Schinski publie aussi dans nos colonnes son premier webcomic (feuilleton-BD), un polar intitulé G-1759 (A suivre).
-
Revue de presse BD (61)
(En raison de la chaleur infernale, ma bécane, moins résistante que moi à ce type de climat, n'a pas pu fournir l'effort nécessaire la semaine dernière pour m'aider à rédiger la revue de presse hebdo. C'est toujours au moment où on compte le plus sur elle que la technique se met à avoir des ratés...)
+ L'illustration ci-dessus, repiquée sur le blog de l'illustrateur suédois prolifique Mattias Adolfsson. "Lobotomy" est extrait d'une série de tatouages modernes, destinée à renouveler le genre.
+ Bien que suivant une formule astucieuse et peu coûteuse, le webzine satirique "Mauvais Esprit", qui réunit quelques dessinateurs comiques de talent, peine à trouver son public. Peut-être parce qu'il se heurte à la concurrence de titres équivalents vendus en kiosque, bien rôdés, tels que "Psikopat" ou "Fluide-Glacial", ainsi qu'à l'habitude des internautes de surfer de blog en blog.
+ Voici une publication qui prouve que le goût des super-héros va de pair avec celui des statistiques ("Super Graphic" de Tim Leong). Il faut d'ailleurs être croyant dans les pouvoirs de la science moderne pour être fasciné par ceux du super-héros, "deus ex machina".
+ Dans une longue interview donnée à Actuabd, l'éditeur Louis Delas, qui inaugure une collection de BD ("Rue de Sèvres") à L'Ecole des Loisirs, compare le secteur de l'édition jeunesse à celui de l'édition BD. Il recommande l'application de recettes similaires à celles de la BD franco-belge dans les années 50, plus "artisanales". En dehors de rares cas isolés, on voit que la présentation de la BD comme "un art à part entière", est un gros coup de bluff marketing. L. Delas conclut que la BD numérique ne représente qu'1% du marché, et qu'elle n'est pas l'eldorado promis pour l'instant. En effet, l'intérêt du numérique n'est pas principalement commercial ; on se demande surtout si l'internet peut permettre à l'art de se défaire du joug commercial, d'où vient principalement la censure aujourd'hui.
+ Le navet "Fight Club", inspiré d'un roman de Chuck Palahniuk, aura une suite sous la forme d'un "comics". Le film jouait à fond d'une esthétique gay & BCBG, avec Brad Pitt dans le rôle d'un boxeur, aussi crédible que Mike Tyson dans le rôle d'une demoiselle d'honneur. Le but était bien sûr d'attirer au guichet le public masculin animé d'un désir homosexuel inavoué ou difficile à assouvir pour X raisons. En raison de l'enjeu commercial, les gazettes de cinéma sont plus prudentes que les journalistes qui, dans le domaine de la BD, tentent de démontrer avec plus ou moins d'arguments que les modèles héroïques de la BD assignés aux petits garçons par la BD franco-belge étaient gays.