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george grosz

  • Revue de presse BD (438)

    - La revue de presse hebdomadaire est consultable en ligne sur Getrevue.

    - On peut s'abonner à cette formule gratuitement et recevoir la revue de presse directement dans sa boîte e-mail.

    - Au programme cette semaine :  1. Georges Grosz et la presse bourgeoise ; 2. On réédite Hector Munro alias Saki  ; 3. Une belle affiche par Jenn Woodall ; 4. Caricature par Delestre..

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    Illustration par Alan Rogerson.

  • Revue de presse BD (216)

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    "Au bar", dessin de J. Mammen, publié dans "Simplicissimus" sous le titre "Décadence éthique" (1930).

    + La "Nouvelle Objectivité" est le nom (hideux) donné à un courant artistique actif dans les années 20 en Allemagne, proche de la caricature et du dessin de presse. Les artistes de cette mouvance veulent renouer avec la réalité, contre la tendance de l'art à l'abstraction, c'est-à-dire à une posture esthétisante ; George Grosz, Max Beckmann, Otto Dix, sont les représentants les plus marquants de la Nouvelle Objectivité. On peut encore citer Conrad Félixmüller, Otto Grübel, Ch. Schad, ou encore Jeanne Mammen... Il est encore temps de célébrer les 40 ans de la disparition de Jeanne Mammen, artiste allemande dont la famille émigra en France alors qu'elle n'avait que cinq ans (dessin ci-dessus).

    + Le secrétaire général de l'Association des critiques de BD (ACBD), Gilles Ratier, propose un bilan chiffré détaillé de la production 2016 de bandes-dessinées. On y apprend que "L'Arabe du Futur/T.3" (éd. Allary), par Riad Sattouf, a été tiré à 230.000 ex. : pas mal pour une BD qui explique benoîtement que les dictatures arabes (Assad, Kadhafi) ont été conçues sur le modèle de la République française...

    + Intitulée "La nostalgie Raylambert", "Le Monde" (23 déc.) a consacré une pleine page à l'illustrateur de manuels scolaires Raylambert (1889-1967), mort il y a près de 50 ans. Yves Frémion ("Papiers-Nickelés") commente quelques images de Raylambert. L'enthousiasme de Frémion est exagéré (Raylambert n'est pas Benjamin Rabier). L'imagerie pieuse républicaine -car il s'agit de cela- est décidément à la mode ces derniers temps !

    + Le petit journal satirique "Fakir", "Journal fâché avec tout le monde ou presque", s'est mis une grosse légume à dos en la personne de Bernard Arnault, président du consortium LVHM. "Fakir" raconte comment B. Arnault a payé un ancien patron des services secrets français, Bernard Squarcini, pour espionner la rédaction de "Fakir". Le film satirique de François Ruffin, rédacteur en chef de "Fakir", "Merci patron", a provoqué l'ire du PDG de LVMH, connu par ailleurs pour ses investissements dans l'art (le moins satirique possible).

    Cette histoire rocambolesque (les espions français n'ont pas la réputation d'être des "lumières") apporte de l'eau au moulin des complotistes qui prétendent que la liberté d'expression s'arrête là où le véritable pouvoir commence.

    + Paul Karali, rédacteur en chef du magazine satirique "Psikopat", petit frère de "Fluide-Glacial", publie une BD autobiographique dans laquelle il relate notamment son enfance en Egypte ("Odeur de Brûlé", compilation de planches parues dans "Siné-Hebdo").

    Moins ambigu et plus anecdotique que le récit par R. Sattouf de son enfance au Moyen-Orient, Carali relate le parcours d'un immigré qui s'est acclimaté en France au point d'y fonder une petite entreprise spécialisée dans l'humour. A certains égards, le recul de Carali est un atout. Il est moins prisonnier des réflexes et des stéréotypes français, comme le clivage gauche-droite ; son athéisme et son anticléricalisme sont moins militants : il reçut une éducation religieuse chrétienne, mais la désinvolture de son père en face de la religion -père qu'il ne dénigre pas comme R. Sattouf le sien-, l'a rendu lui-même désinvolte.

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    Gag signé Carali.