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benjamin rabier

  • Revue de presse BD (216)

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    "Au bar", dessin de J. Mammen, publié dans "Simplicissimus" sous le titre "Décadence éthique" (1930).

    + La "Nouvelle Objectivité" est le nom (hideux) donné à un courant artistique actif dans les années 20 en Allemagne, proche de la caricature et du dessin de presse. Les artistes de cette mouvance veulent renouer avec la réalité, contre la tendance de l'art à l'abstraction, c'est-à-dire à une posture esthétisante ; George Grosz, Max Beckmann, Otto Dix, sont les représentants les plus marquants de la Nouvelle Objectivité. On peut encore citer Conrad Félixmüller, Otto Grübel, Ch. Schad, ou encore Jeanne Mammen... Il est encore temps de célébrer les 40 ans de la disparition de Jeanne Mammen, artiste allemande dont la famille émigra en France alors qu'elle n'avait que cinq ans (dessin ci-dessus).

    + Le secrétaire général de l'Association des critiques de BD (ACBD), Gilles Ratier, propose un bilan chiffré détaillé de la production 2016 de bandes-dessinées. On y apprend que "L'Arabe du Futur/T.3" (éd. Allary), par Riad Sattouf, a été tiré à 230.000 ex. : pas mal pour une BD qui explique benoîtement que les dictatures arabes (Assad, Kadhafi) ont été conçues sur le modèle de la République française...

    + Intitulée "La nostalgie Raylambert", "Le Monde" (23 déc.) a consacré une pleine page à l'illustrateur de manuels scolaires Raylambert (1889-1967), mort il y a près de 50 ans. Yves Frémion ("Papiers-Nickelés") commente quelques images de Raylambert. L'enthousiasme de Frémion est exagéré (Raylambert n'est pas Benjamin Rabier). L'imagerie pieuse républicaine -car il s'agit de cela- est décidément à la mode ces derniers temps !

    + Le petit journal satirique "Fakir", "Journal fâché avec tout le monde ou presque", s'est mis une grosse légume à dos en la personne de Bernard Arnault, président du consortium LVHM. "Fakir" raconte comment B. Arnault a payé un ancien patron des services secrets français, Bernard Squarcini, pour espionner la rédaction de "Fakir". Le film satirique de François Ruffin, rédacteur en chef de "Fakir", "Merci patron", a provoqué l'ire du PDG de LVMH, connu par ailleurs pour ses investissements dans l'art (le moins satirique possible).

    Cette histoire rocambolesque (les espions français n'ont pas la réputation d'être des "lumières") apporte de l'eau au moulin des complotistes qui prétendent que la liberté d'expression s'arrête là où le véritable pouvoir commence.

    + Paul Karali, rédacteur en chef du magazine satirique "Psikopat", petit frère de "Fluide-Glacial", publie une BD autobiographique dans laquelle il relate notamment son enfance en Egypte ("Odeur de Brûlé", compilation de planches parues dans "Siné-Hebdo").

    Moins ambigu et plus anecdotique que le récit par R. Sattouf de son enfance au Moyen-Orient, Carali relate le parcours d'un immigré qui s'est acclimaté en France au point d'y fonder une petite entreprise spécialisée dans l'humour. A certains égards, le recul de Carali est un atout. Il est moins prisonnier des réflexes et des stéréotypes français, comme le clivage gauche-droite ; son athéisme et son anticléricalisme sont moins militants : il reçut une éducation religieuse chrétienne, mais la désinvolture de son père en face de la religion -père qu'il ne dénigre pas comme R. Sattouf le sien-, l'a rendu lui-même désinvolte.

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    Gag signé Carali.

  • Interview Jérôme Anfré

    Jérôme Anfré régale les lecteurs de son blog GRANDS MOMENTS (depuis 2011) de strips fanzine,bd,bande-dessinée,zébra,illustration,webzine,blog,interview,jérôme anfré,caricature,grands moments,mauvais esprit,animalier,benjamin rabier,dessin,tablette graphique,fluide glacial,psikopat,numérique,brigitte bardot,lewis trondheim,quentin blake,james,boris mirroird’humour absurde à base d’animaux, triturés dans tous les sens (Brigitte Bardot ne serait pas forcément d’accord).

    Depuis quelques mois, il contribue en outre à un tout nouveau webzine hebdo, MAUVAIS ESPRIT, avec une vingtaine d’autres humoristes. Le ton de "Mauvais Esprit" évoque celui de "Fluide Glacial" ou "Psikopat", mais l’aventure d’un magazine de BD numérique, en revanche, c’est du neuf. A suivre de près, donc...

    Jérôme Anfré a accepté de répondre à quelques questions pour Zébra :

    Zombi : Avez-vous été influencé par un dessinateur animalier en particulier au départ, comme Benjamin Rabier, Quentin Blake, ou autre, qui vous aurait donné envie de dessiner ?

    Jérôme Anfré : Déjà, il faut préciser que je ne fais pas uniquement de l'animalier. Et sinon, je n'ai pas vraiment un dessinateur fétiche pour les animaux. Lewis Trondheim m'avait pas mal impressionné à l'époque mais ça n'a pas été une influence déterminante.

    Z. : Si vous deviez vous représenter sous les traits d'une bestiole, comme Lewis Trondheim en vautour, laquelle choisiriez-vous ?

    J.A. : Ours ? Chat ? je suis pas très original sur ces questions.

    Z. : Vous allez me trouver opportuniste, mais… un strip à base de zèbre, ça ne vous titille pas ?

    J.A. : J'ai fait quelque chose avec un gnou, on se rapproche... Le problème du zèbre est qu'il faut arriver à le dessiner de manière convaincante sans trop s'embrouiller avec les rayures.

    Z. : Je suppose que vos dédicaces cartonnent auprès des enfants, non ?

    J.A. : Pour l'instant, les seules dédicaces que j'ai pu faire étaient pour mes deux livres, qui n'ont pas beaucoup de rapport avec le blog, donc difficile de juger.

    Z. : Question technique : dessinez-vous entièrement à la tablette graphique ? Et combien de temps vous prend environ un de vos strips pour "Grands Moments" ?

    J.A. : J'ai mis beaucoup de temps à trouver un outil plus ou moins satisfaisant. Pour l'instant, et pour le blog, c'est de l'encrage tout bête à la plume sergent-major. La tablette graphique n'intervient "que" pour la mise en couleur.

    Pour une histoire de "Grands Moments", le temps d'exécution est assez fluctuant, et dépend surtout du temps que met l'idée à se former ; ça prend normalement 3 jours à y penser, mais ça peut être bien plus si je cale. Je peux faire des trucs à côté ou pas. Une fois l'histoire plus ou moins formée dans ma tête, ça prend à peu près 2 jours pour dessiner, encrer et mettre en couleur.

    Z. : A propos de "Mauvais Esprit" : est-ce un simple collectif d’auteurs, ou bien y a-t-il une volonté rédactionnelle derrière ? Par exemple, avez-vous des conférences de rédaction et un minimum de directives, ou bien c’est une organisation souple qui vous laisse carte blanche ?

    J.A. : ça se passe surtout par mails... Je reçois les mails collectifs réguliers (pour mettre en place des bonus ou des numéros spéciaux, par exemple) et de mon côté j'envoie mes pages par mail à James et Boris Mirroir.

    Z. : Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à "Mauvais Esprit" ?

    J.A. : James m'a contacté, et c'était une opportunité pour participer à une aventure avec des gens que j'estime, voir ce que ça donne, grappiller un peu de sous si possible.

    Z. : J’ai le sentiment que le lecteur d’un blog gratuit n’est pas seulement incité à le lire parce qu’il fait une économie de cette façon, mais qu’on sort du rapport de consommation habituel. Partagez-vous cette impression ?

    J.A. : Je pense surtout que l'intérêt du blog est d'établir un rapport direct entre auteur et lecteurs, avec des réactions rapides qui peuvent permettre de se rendre facilement compte du ratage d'un gag par exemple. Cette intimité recèle aussi son effet pervers puisqu'on peut aussi s'enfermer dans cette proximité, s'entourer de lecteurs fans, alors qu'un éditeur peut apporter idéalement un regard plus critique et constructif.

    Z. : Y a-t-il un seuil, c’est-à-dire un nombre d’abonnés, que "Mauvais Esprit" doit atteindre pour justifier sa raison d’être ? Ou bien le simple fait d’être regroupés dans un collectif est profitable aux contributeurs ?

    J.A. : Il y a un seuil de rentabilité, mais je ne le connais pas ; il faudrait demander aux fondateurs. Je sais que pour l'instant, ce seuil n'est pas atteint.

    Z. : De toutes les tentatives de webzine analogues en cours, "Mauvais Esprit" me semble la plus astucieuse, même si je suis étonné que l’option de la gratuité n’ait pas été retenue, en misant sur des retombées indirectes. Vous avez déjà touché vos premières royalties ?

    J.A. : Il y a des contenus gratuits* pour attirer les lecteurs, mais l'idée de base est quand même de voir si on peut faire de la BD numérique payante, explorer de nouveaux modes de diffusion et de création. Il y a une certaine crise de la bande dessinée en librairie, ça justifie de se demander si d'autres usages sont possibles et si d'autres lecteurs existent.

    Z. : Avez-vous d’autres projets en cours que "Mauvais Esprit" et "Grands Moments" ?

    J.A. : Il y a des projets top secrets, mais pas assez. J'aimerais bosser plus.

    Z. : Merci !

    *Plusieurs n° du webzine de BD "Mauvais Esprit" sont consultables gratuitement et permettent de se faire une idée sur le style et le ton de cette publication hebdomadaire, à laquelle on peut ensuite s'abonner suivant des formules très souples - au mois pour 2 €, par exemple (offre spéciale -50% jusqu'à demain).

    **Caricature de Jérôme Anfré, monté sur un gnou à la manière d'Anfré, par Zombi.

    Z

     

  • Revue de presse BD (38)

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    Une des 21 acryliques de Marjane Satrapi exposées jusqu'au 23 mars à la galerie J. de Noirmont.

    + Si je n'étais pas agoraphobe et que j'avais pu me rendre au festival d'Angoulême, je serais allé à la table ronde sur le dessin de presse avec Vuillemin et Jul; j'aurais soigneusement évité les débats sur la bd numérique (zzzzzz); j'aurais hésité pour l'avant-première du film "Aya de Yopougon", vu que le cinéma me file la migraine; j'aurais aussi maté le reportage sur Benjamin Rabier; et puis ce débat sur "La justice vue par les jeunes de la Charente" m'aurait sûrement plu; sans oublier d'avaler un exemplaire ou deux de la spécialité culturelle locale: le chabichou. Ah, j'allais oublier de vous refiler le programme heure par heure.

    + Le journaliste belge Didier Pasamonik (alias colonel Pasamonik) se plaint d'étre tricard au 40e festival qui commence ce soir. Sur son site "Actuabd", il a taggé plusieurs fois la devanture du festival, insistant sur la division entre les différents organisateurs et la menace que fait planer la crise économique sur cet événement "bling-bling".

    + Mieux qu'un débat sur la BD numérique, dans le dernier magazine "Zoo" n°45, Yannick Lejeune présente quelques gazettes numériques, qui viennent ou sont sur le point d'être lancés : "Mauvais Esprit", "Professeur Cyclope" et "La Revue dessinée".

    + La BD-blogueuse Pénélope Bagieu devrait recevoir la médaille de Chevalière des Arts et Lettres. C'est quand même moins la honte que la légion d'honneur !

    + A ma connaissance, aucun membre de "Zébra" n'a participé à l'édition 2013 des 24h de la BD. Ouf, je suis rassuré, il n'y a aucun sado-masochiste dans la bande! Bien sûr, vous entendrez dire certains qu'"on s'éclate trop à faire les 24h de la BD!": tous les masos disent ça. Personnellement, j'ai trop de respect pour la BD pour accepter qu'elle soit comparée à un sport.

    + "Un Monde de Bulles", l'émission de la chaîne de TV "Public-Sénat" consacrée à la BD s'arrête... enfin. L'institution avait sans doute cru pouvoir ainsi se rajeunir, ou bien attirer des téléspectateurs sur "Public-Sénat", mais le jeune journaliste en charge de l'émission imitait Jean-Luc Delarue, ce qui pour une émission consacrée à la BD ne collait pas trop (sauf dans les cas de romans graphiques intimistes).

    + Il a fallu dix ans à Fred pour dessiner son dernier album de Philémon, quant à lui, "Au train où vont les choses." Non pas seulement parce que Fred est un grand jouisseur, mais parce que sa main ne suit plus.

    + Le dessin de la semaine est une (dé)composition de Bernharda Xilko & Johanna Marcadé pour le festival off d'Angoulême.

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

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