+ La Coupe du Monde de foot a le mérite d'exposer les valeurs occidentales
telles qu'elles sont, non telles qu'elles sont enseignées aux gosses dans les cours de catéchisme ou d'éducation civique.
On peut voir que le populisme, loin de se limiter à quelque parti politique "extrémiste", est soigneusement et systématiquement entretenu par les élites politiques et morales.
En 1998, "Charlie-Hebdo" jouait encore le rôle de contre-culture en brocardant la religion du foot, comme ici cette "Une" de Charb. Le défaut de la satire de "Charlie-Hebdo" a peut-être toujours été de pointer excessivement le "beauf". Hannah Arendt pour sa part préférait fustiger (au début des années 50), non les produits de la culture de masse eux-mêmes, mais les intellectuels qui se font un devoir d'exalter ce populisme sournois, dont le football ne représente qu'une partie.
Pour pouvoir parler d'entreprise systématique, il faudrait étudier et mettre à jour les éléments d'une tactique commune à ces intellectuels et "pseudo-philosophes". L'éloge "indistinct" de "la culture" est un de ces éléments.
L'actualité fournit un autre exemple de l'effort pour abrutir le peuple accompli par les élites intellectuelles - je veux parler des grands discours foireux sur "l'intelligence artificielle". Il s'agit là d'une notion aussi creuse que la notion de "providence", une version "séculière" de cet argument typiquement clérical. Il n'est pas moins fanatique de croire au(x) miracle(s) futur(s) que "l'intelligence artificielle" pourrait accomplir en faveur de l'humanité, que dans l'intervention providentielle de Dieu. Les meilleures fables de science-fiction (les plus satiriques) sont celles qui soulignent l'impasse à laquelle conduit le développement technologique.

+ Ce dessin de Micaël ("Siné Mensuel") souligne la part du hasard dans le football et, plus largement, dans la culture contemporaine, largement ouverte par ce biais à la superstition.
par Gourmelin
+ F. Forcadell signale sur son blog la petite expo. de dessins originaux de Gourmelin, Moisan et Sempé à la galerie "Artmouvances" (à Montfort-L’Amaury, du 15 juin au 8 juillet 2018).
La satire est inactuelle, contrairement au "devoir d'information" des journalistes qui opère une diversion constante, une tension religieuse vers l'avenir.
Qualifier Jean Gourmelin (1920-2011) de "dessinateur de l'absurde" (notice wikipédia) est dépourvu de signification précise. En effet chez les humoristes qui représentent l'absurdité, on décèle vis-à-vis de celle-ci des attitudes très différentes ; tandis que certains se révoltent contre l'absurdité, d'autres à l'opposé paraissent abdiquer devant elle ou s'y résigner, n'en tirant qu'un simple motif pour déclencher le rire gras ou le fou rire.


Au cours de sa longue et plantureuse carrière, les oreilles du caricaturiste des élites européistes ont souvent dû siffler. Plantu s'est consolé en s'entourant au sein de son association "Cartooning for Peace" de caricaturistes étrangers ; ou en prenant parfois des positions politiquement plus incorrectes que ses détracteurs (défendant le pamphlétaire Dieudonné contre la censure du premier Ministre Valls).

d'un industriel de l'aéronautique militaire, 
+ A quoi bon la critique d'art ? Baudelaire lui assigna la plus haute fonction de guide
la distribution des journaux en France.
"Big Brother" sait tirer profit de la lutte contre les "fake news" pour consolider sa position ; le géant "Facebook", sur le banc des accusés, vient de s'adjoindre pour corriger les failles de son réseau les services... d'une 
n'existent pas", et continuer d'en parler nuit à la société.


tous que les aventures d'Artémise et Cunégonde Fenouillard, qui débutèrent à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889, se prolongèrent après la guerre de 14-18.
les réseaux sociaux).
