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science-fiction

  • Le grand bluff de l'IA

    Le grand bluff de l'Intelligence Artificielle mobilise deux catégories de jobards : la première est constituée de ceux qui attendent de l'IA des miracles sur le plan économique ; les promoteurs de cette technologie font miroiter cette poule aux oeufs d'or pour obtenir de la classe politique et des investisseurs privés des crédits substantiels, atteignant parfois des montants doublement faramineux et scandaleux, vu l'état des finances publiques.

    Dans tous les domaines technologiques, le bilan - et donc le progrès - est mesuré par les industriels eux-mêmes. La médecine n'est pas la seule science à avoir été phagocytée par l'industrie.

    La seconde catégorie de jobards, sans doute échaudée par la propagande des industriels, mais à peine plus sceptique, perçoit l'IA comme une menace diabolique pour l'Humanité. En réalité, l'IA est une vieille lune. Si l'on voulait sérieusement se protéger contre les risques de l'IA, on chercherait à enquêter sur son usage par les grandes banques d'investissement à des fins de placements et de contrôle des activités, au lieu de pousser des cris d'orfraie à propos d'une menace future. En effet l'usage de l'IA par les acteurs des marchés financiers n'est pas nouveau ; il a déjà fait les preuves de sa défectuosité. Les cadres bancaires sont d'ailleurs formés aux mathématiques, la plus molle des sciences, et ils conçoivent la science économique comme un ensemble de formules magiques. (...)

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  • Revue de presse BD (429)

    - La revue de presse hebdomadaire est consultable en ligne sur Getrevue.

    - On peut s'abonner à cette formule gratuitement et recevoir la revue de presse directement dans sa boîte e-mail.

    - Au programme cette semaine :  1. Les Refroidis de Gustave Jossot ; 2. La science-fiction de Jean-Claude Mézières ; 3. Aux origines de la Ve République par Juncker et Boucq ; 4. Caricature par Zombi.

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  • Revue de presse BD (281)

    + La Coupe du Monde de foot a le mérite d'exposer les valeurs occidentaleswebzine,zébra,fanzine,gratuit,bd,bande dessinée,actualité,juin,2018,revue,presse,hebdomadaire,coupe,monde,football,1998,charb,charlie-hebdo,hannah arendt,marx telles qu'elles sont, non telles qu'elles sont enseignées aux gosses dans les cours de catéchisme ou d'éducation civique.

    On peut voir que le populisme, loin de se limiter à quelque parti politique "extrémiste", est soigneusement et systématiquement entretenu par les élites politiques et morales.

    En 1998, "Charlie-Hebdo" jouait encore le rôle de contre-culture en brocardant la religion du foot, comme ici cette "Une" de Charb. Le défaut de la satire de "Charlie-Hebdo" a peut-être toujours été de pointer excessivement le "beauf". Hannah Arendt pour sa part préférait fustiger (au début des années 50), non les produits de la culture de masse eux-mêmes, mais les intellectuels qui se font un devoir d'exalter ce populisme sournois, dont le football ne représente qu'une partie.

    Pour pouvoir parler d'entreprise systématique, il faudrait étudier et mettre à jour les éléments d'une tactique commune à ces intellectuels et "pseudo-philosophes". L'éloge "indistinct" de "la culture" est un de ces éléments.

    L'actualité fournit un autre exemple de l'effort pour abrutir le peuple accompli par les élites intellectuelles - je veux parler des grands discours foireux sur "l'intelligence artificielle". Il s'agit là d'une notion aussi creuse que la notion de "providence", une version "séculière" de cet argument typiquement clérical. Il n'est pas moins fanatique de croire au(x) miracle(s) futur(s) que "l'intelligence artificielle" pourrait accomplir en faveur de l'humanité, que dans l'intervention providentielle de Dieu. Les meilleures fables de science-fiction (les plus satiriques) sont celles qui soulignent l'impasse à laquelle conduit le développement technologique.

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    + Ce dessin de Micaël ("Siné Mensuel") souligne la part du hasard dans le football et, plus largement, dans la culture contemporaine, largement ouverte par ce biais à la superstition. 

     

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    par Gourmelin

    + F. Forcadell signale sur son blog la petite expo. de dessins originaux de Gourmelin, Moisan et Sempé à la galerie "Artmouvances" (à Montfort-L’Amaury, du 15 juin au 8 juillet 2018).

    La satire est inactuelle, contrairement au "devoir d'information" des journalistes qui opère une diversion constante, une tension religieuse vers l'avenir.

    Qualifier Jean Gourmelin (1920-2011) de "dessinateur de l'absurde" (notice wikipédia) est dépourvu de signification précise. En effet chez les humoristes qui représentent l'absurdité, on décèle vis-à-vis de celle-ci des attitudes très différentes ; tandis que certains se révoltent contre l'absurdité, d'autres à l'opposé paraissent abdiquer devant elle ou s'y résigner, n'en tirant qu'un simple motif pour déclencher le rire gras ou le fou rire.

  • Patience (?)

    Qu’est-ce qui peut pousser un éditeur de BD (Cornélius) à publier et faire traduire en France les BD de Daniel webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,critique,kritik,daniel clowes,patience,cornélius,science-fiction,cinémaClowes, plus ennuyeuses et laides les unes que les autres ? On comprend que la Série noire (collection de polars française), ait inclus à son catalogue des romanciers américains, seuls capables de rendre la violence extraordinaire des mégalopoles américaines. Mais on est plus près avec Daniel Clowes du mauvais cinéma.

    L’intrigue commence comme un polar de série B : un homme très amoureux de sa femme la retrouve assassinée à son domicile en rentrant du travail ; du coup, il conçoit le projet de se venger. S'apercevant peut-être du manque d’imagination dont il a fait preuve pendant les vingt premières pages, l’auteur enchaîne avec une intrigue de série B, mais de science-fiction cette fois-ci : le type découvre le moyen de remonter dans le temps et de changer le cours des événements. 80% des scénarios de science-fiction comportent cet ingrédient du voyage dans le temps, une partie du public étant assez jobard pour croire que l’on peut voyager dans le temps pour de bon.

    Idem pour le dessin, on dirait que Clowes a appris à dessiner en regardant la télé – le résultat est mou et stéréotypé, laid comme un JT.

    Après ça, j’ai zappé, car je ne suis pas masochiste.

    Conclusion : seul le snobisme peut expliquer l’importation d’une telle marchandise, un peu comme certains rappeurs afro-américains boivent du cognac parce qu’il est fabriqué en France, mais sont incapables de faire la différence entre un tord-boyau et une bonne camelote.

    Patience, par Daniel Clowes, éditions Cornélius, 2016.

  • Les Couloirs de l'Entretemps

    Des plus poétiques à celles, argotiques, qui scandalisent les institutrices, ce ne sont pas 
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,illustration,kritik,critique,françois bourgeon,les couloirs de l'entretemps,science-fiction,jodorowski,raëlles manières de dire l’entre-jambe féminin qui manquent dans le lexique, croyez-moi… ou si vous ne me croyez pas, rendez-vous à la Bibliothèque nationale.

    Mais là, je dois dire… il fallait au moins s’appeler François Bourgeon pour en trouver une pareille : «Les Couloirs de L’Entretemps».

    En voyant ce titre, j’ai failli m’étrangler (de rire); dans le domaine de la pédanterie science-fictionnesque, voilà les mages Jodorowski + Raël battus! Imaginez un peu: «Madame, serait-ce un effet de votre bonté de me montrer votre... couloir de l'entretemps ? Ou bien serait-ce porter atteinte à votre analogie avec la Vierge Marie ??» Non mais, enfin, avec des bites pareilles, la BD n'est pas sortie de son trou!

    Je ne l’ai reprise (ma respiration) qu’en parcourant cette BD de culs féminins, dessinés avec un amour à peine croyable… celui qu’un nourrisson n'éprouve pas pour les roberts –pardon, les «astéroïdes jumeaux»-, de sa mère.

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,illustration,kritik,critique,françois bourgeon,les couloirs de l'entretemps,science-fiction,jodorowski,raëlQuand j’étais gamin, ayant déjà cessé de téter mon pouce vers treize ans, François Bourgeon était connu pour un roman historique en BD, campé dans le genre de XVIIIe siècle que les gens aiment regarder par-dessus leur épaule pour se donner un air avant-gardiste. Moins critique qu’aujourd’hui, je ne savais alors qu’en penser...

    Et si toute la science-fiction se résumait à ce trou noir, en définitive ? Dans ce cas, au lieu de tourner autour du pot, la BD de genre pourrait se résumer à une case unique : une couverture primo-avrilesque de François Bourgeon.

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

    Les Couloirs de l'Entretemps, François Bourgeon & Lacroix, éd. 12BIS.