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- Au programme cette quinzaine : 1. Riad Sattouf, un grand prix mérité ; 2. Alfred Jarry journaliste au "Canard Sauvage" ; 3. Albert Camus pour les Nuls, par J. Ferrandez ; 4. L'étrange hommage de Mathieu Sapin à Tomi Ungerer ; 5. Caricatures par Sempé, Kroll, Guy Venables & Zombi.

(caricature par Zombi)
L'Arabe du Mois
Quel auteur de bande dessinée contemporain méritait mieux que Riad Sattouf d’être honoré d’un grand prix par ses pair.e.s ?
Songez que Riad Sattouf n’a même pas eu besoin d’un scandale public ou d’une grossière provocation pour faire connaître ses bouquins, comme Salman Rushdie ou Michel Houellebecq. Il doit son succès au bouche-à-oreille.
Et Riad Sattouf n’a plagié personne, contrairement à la plupart des économistes, des sociologues et des auteurs de science-fiction dont les ouvrages neufs (mais point originaux) encombrent les rayons des librairies.
Riad Sattouf ne dessine pas non plus de femmes partiellement ou entièrement dénudées, suivant la recette convenue de la bande dessinée pour adultes hétérosexuelle, homosexuelle ou transsexuelle.
Riad Sattouf n'imite pas le grand maître Hergé, ou si peu. Car son humour ne s'adresse pas aux enfants belges de 7 à 77 ans ; la « ligne claire » de Hergé, inspirée du dessin animé, n’est pas la technique de Sattouf.
Riad Sattouf n’est même pas une femme !
Pour toutes ces raisons, on pardonne à R. Sattouf de donner systématiquement en interview les réponses politiquement correctes que les journalistes attendent de lui (sur ce plan-là, M. Houellebecq est bien meilleur).
(suite de la revue de presse sur Beehiiv)





le ton de ce petit pamphlet satirique en BD, publié dans la collection "Treize étrange" en 2012, dirigé contre l’onanisme de la vie moderne. Le sacro-saint couple, dernier refuge dans le monde occidental, notamment, en prend pour son grade.
luxueusement édité chez Frémok. Ses vignettes ou ses strips publiés ici ou là sont des clins-d’œil qui pointent légèrement l’absurdité de l’existence, tandis que j’ai les paupières lourdes après trois pages du «Cow-Boy», en dépit de ses couleurs vives, ou à cause d’elles.
tirade de Hamlet («To be or not to be»), matière à des pièces ou des morceaux comiques. L’absurdité de la condition humaine est bien le sujet de «L’Etranger» de Camus, que Jacques Ferrandez vient d’adapter en BD, mais c’est un constat sec, sans humour, presque animal.