+ Le mouvement des Gilets Jaunes ressemble à une révolte de robots, c'est-à-dire d'être humains complètement instrumentalisés par une petite partie de leurs semblables, rabaissés au niveau de l'intelligence artificielle.
Dans "Charlie-Hebdo" (28/11), Fabrice Nicolino est un des rares journalistes à mettre en cause, sans prendre de gants, l'organisation technocratique du pays depuis la Libération. Il dézingue les "villes nouvelles" invivables, les centres commerciaux "qui ont tué la moitié du pays", le réseau autoroutier et le réseau TGV délirants, sans oublier le tél. cellulaire : "Faut pas s'étonner du résultat, et tant qu'on n'aura pas jugé -fut-ce symboliquement-, les politiques anciennes et leurs promoteurs, on n'en sortira pas. Car c'est l'impunité totale. Des visions absurdes bouleversent la vie d'un pays et de ses habitants, et il ne faudrait rien dire. Et merde !"
La technocratie défie non seulement le bon sens (la technocratie repose sur la science-fiction et nullement sur la raison), mais aussi la démocratie.
Le mirage technocratique est largement entretenu par les médias audio-visuels et la presse, déjà sous le feu des critiques en "Mai 68".
Dessin de Piérick, caricaturiste à "Fakir".
+ La presse satirique et les caricaturistes ne soutiennent pas tous le mouvement des #GiletsJaunes comme François Ruffin, fondateur de "Fakir", également élu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette de la France insoumise, et impliqué dans plusieurs mouvements sociaux.
Le dessinateur Salch se montre le plus hostile des dessinateurs de "Charlie-Hebdo" au mouvement des Gilets Jaunes, ne retenant que l'arrestation à la frontière de quelques migrants par un groupe de Gilets Jaunes.
Dans un strip humoristique -à prendre sans doute au 3e degré ?-, Vuillemin suggère que les féministes en violet (?) peuvent se montrer plus agressives que les Gilets jaunes.
Quant au rédac chef Riss, il se montre aussi obsédé que Macron et Zemmour par... le maréchal Pétain.
+ Sur le plan des symboles, on peut trouver paradoxal que les déprédations commises contre l'Arc de Triomphe servent de prétexte pour fustiger la violence des Gilets Jaunes, alors même que ce monument rappelle et légitime deux épisodes parmi les plus violents de l'Histoire de France : la dictature napoléonienne et la guerre de 14-18.
"L'unité nationale", pour reprendre un terme mystique employé par E. Philippe, n'a d'ailleurs jamais eu autant de signification concrète que dans les périodes de guerre et de censure.
Couverture du "Petit Psikopat illustré" n°4 par Nicoulaud.
+ Fille de Paul Carali, fondateur du fanzine "Psikopat" (juin 1982), Mela Ka annonce sur sa page Facebook que le "Psikopat" mettra bientôt la clef sous la porte. "Femme à tout faire" au service de ce magazine produit en famille, elle évoque sa lassitude et son bilan carbone négatif (?).
Le "Psiko" était le dernier magazine à servir de tremplin à des humoristes BD débutants.