Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bruxelles - Page 2

  • La "Libre Belgique"

    La Semaine de Zombi. Jeudi : Il y a quelques années un anarchiste belge m'avait confié qu'il se sentait mal à l'aise à Paris avec tous ces bidasses armés de fusils d'assaut patrouillant dans les gares et sur les grands boulevards. 

    webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,dupont et dupond,hergé,bruxelles,belgique,dessin,presse,editorial cartoon,satirique

     

  • Revue de presse BD (164)

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,actualité,novembre,2015,revue de presse,jacques tardi,dessin-animé,avril,monde truqué,uchronie,albert robida,caricaturiste,bibliothèque,paris,seine saint-denis

    Croquis de J. Tardi pour "Avril et le Monde truqué"

    + Jacques Tardi ("Adèle Blanc-Sec", "Nestor Burma") a supervisé un dessin-animé actuellement à l'écran, "Avril et le Monde Truqué". Il s'agit d'une uchronie, c'est-à-dire d'un genre politique qui consiste à refaire le monde du passé. Le dessin-animé est un art techniquement fascinant, et Tardi et son équipe ont choisi un scénario qui implique de nombreuses machines fantastiques qui rappellent les créations de l'auteur de BD et caricaturiste Albert Robida (1848-1926) ; celui-ci anticipa dans ses dessins les méthodes de guerre ultra-violentes du XXe siècle, ainsi que le téléphone, la pollution, le féminisme et le tourisme de masse.

    + Dans "C'était Charlie", Philippe Val, ex-rédacteur en chef de l'hebdomadaire satirique règle ses comptes avec son camp politique, accusant en particulier la "gauche radicale" de collaboration avec l'islam. "On n'a pas été chercher l'islam, c'est l'islam qui est venu nous chercher !", a déclaré P. Val dans une interview à "Europe 1" aujourd'hui. Le fait est que les pamphlets contre le Coran étaient surtout le dada de Charb, héritier d'un anticléricalisme républicain indissociable de la propagande colonialiste du siècle dernier, et ignorant du fait religieux contemporain (la culture de masse n'est pas moins religieuse que l'islam).

    Chacun se fera son opinion sur les schismes à l'intérieur de la gauche, consécutifs à l'exercice du pouvoir par ce parti pendant plusieurs décennies (l'idéalisme a fait place à un machiavélisme de plus en plus évident) ; mais on peut se demander ce qui a pu pousser une personnalité aussi étrangère à l'humour et à la satire, tel qu'est toujours apparu P. Val dans ses éditoriaux et ses chansons, à s'en mêler. "Charlie-Hebdo" était principalement redevable à P. Val de sa gestion de bon père de famille, et c'est d'ailleurs l'argument que Cabu utilisa toujours pour défendre son ami.

    + La bibliothèque numérique de la ville de Paris vient d'ouvrir et propose donc l'emprunt de livres sous la forme de fichiers numériques aux Parisiens. Certains en contestent déjà le principe, sous prétexte qu'il ne serait pas égalitaire. Mais qu'y a-t-il de moins égalitaire que la lecture ? Certains lisent pour se divertir, tandis que d'autres, au contraire, cherchent par la lecture à échapper au divertissement.

    Plus intéressante la question des méthodes d'achat de nouveaux livres par les bibliothèques, à Paris ou ailleurs. Ces méthodes sont en effet particulièrement opaques. Elles pèsent beaucoup sur la survie de certains auteurs ou éditeurs, tant les volumes sont importants. Certains choix peuvent surprendre comme l'achat de "best-sellers" par les bibliothèques, ou encore l'importante proportion d'ouvrages du XXe et XXIe siècle, en comparaison d'ouvrages plus anciens plus rares. Il semble que la conception la plus vague de la culture préside au choix des nouvelles acquisitions.

    Une association de lecteurs en Seine-Saint-Denis dénonçait récemment le contrôle exercé par les autorités politiques de ce département sur l'approvisionnement des bibliothèques. Mais le contrôle des bibliothèques représente probablement un enjeu politique moindre, en comparaison du contrôle de la presse et de la télévision.

    + Dans la mesure où elle est liée à la fiction, notamment celle destinée aux enfants, la BD est proche parente de l'architecture ; l'intérêt de certains auteurs pour cet art abstrait n'est donc pas surprenant ; en particulier lorsque cet auteur vit comme François Avril à Bruxelles, ville très variée sur le plan de l'architecture, à l'opposé de Paris qui évoque plutôt une gigantesque caserne.

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,actualité,novembre,2015,revue de presse,jacques tardi,dessin-animé,avril,monde truqué,uchronie,albert robida,caricaturiste,philippe val,c'était charlie,charb,islam,coran,bibliothèque,paris,seine saint-denis,expo,architecture,françois avril,bruxelles

    Gratte-ciel par François Avril, exposé jusqu'au 21 novembre à Bruxelles (galerie Huberty-Breyne).

     

  • Revue de presse BD (108)

    webzine,zébra,bd,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,108,fanzinothèque,belge,festival,bunker,bruxelles,thalys,origine du monde,vagin,tübingen,allemagne,loustal

    + Dès demain et tout le week-end, l'équipe de la petite fanzinothèque belge vous invite au "bunker" (Bruxelles) à participer à son festival du fanzine annuel, où l'on peut admirer une production originale de fanzines, artzines et autres sérigraphies, en buvant de la "Jupiler" au goulot. Contrairement à l'année dernière, Zébra ne sera pas présent lors de ce festival pour cause de budget Thalys converti en budget Zébra n°8, c'est-à-dire le numéro d'été qui ne devrait plus tarder à paraître.

    + A la protestation d'une partie de la profession des auteurs de BD, visée par une augmentation des cotisations de retraite, le président de la caisse de la Sécu qui gère les retraites des artistes, Frédéric Buxin, a répliqué par une longue lettre ; elle dit en substance que la perte subie n'est pas d'un mois de salaire, mais d'un demi-mois (pour 12.000 euros de revenus annuels), et que la Sécu est comme une mère pour les auteurs de BD - elle ne cherche qu'a les protéger. Pour les artistes qui rêvent de gloire, la perspective de la retraite est forcément déprimante.

    + Extraites du site "Bayday-Leaks", quelques dépêches un peu plus réjouissantes :

    - 20 juin : "Aurélie Filippetti attend que les auteurs de BD apprennent à lire pour pouvoir leur répondre."

    - 18 juin : "Fermeture de l'école Delcourt, faute d'inscriptions (3 étudiants n'étant pas assez). En revanche, 1698 cnadidatures pour 3 postes de professeur à pourvoir, c'est beaucoup trop."

    - 16 juin : "Boycott des festivals. Certains auteurs seraient réfractaires, craignant des pertes financières pour les bénévoles."

    + A verser au -déjà lourd- dossier de "L'Origine du monde" et ses tenants et aboutissants philosophiques, le cas de cet étudiant américain dont le pied est resté coincé dans une sculpture représentant un vagin géant à Tübingen en Allemagne.

    + Le dessin du jour est une toile de Loustal, par ailleurs auteur de BD et illustrateur dans le style "vintage". Loustal dédicacera ses ouvrages demain à partir de 20h à la librairie L'Attrape-Coeurs" (Paris XVIIIe). Ce même illustrateur a été retenu cet année pour dessiner l'affiche de Paris-plage.

    webzine,zébra,bd,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,108,fanzinothèque,belge,festival,bunker,bruxelles,thalys,sécu,frédéric buxin,retraite,origine du monde,vagin,tübingen,allemagne,loustal,librairie,attrape-coeurs,paris,vintage

  • Kongo***

    Kongo relate l’aventure coloniale de Jozef Korzeniowski, plus connu sous le nom de plume de Joseph webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,kritik,critique,kongo,tom tirabosco,christian perrissin,futuropolis,joseph conrad,korzeniowski,zaïre,afrique,kinshasa,congo,belge,léopold,bruxelles,anvers,pizarro,cortez,cameroun,mississippi,mark twain,céline,éthiopie,voyage,civilisation,colonieConrad, au Congo fraîchement acquis par le roi Léopold de Belgique. Cette expérience fut pour Conrad l’occasion d’une cruelle désillusion, puisque parti pratiquement « la fleur au fusil » se mettre au service, comme pilotin, d’une compagnie spécialisée dans le trafic officieux du commerce de l’ivoire d’éléphant, ce marin rentrera bientôt épuisé physiquement et moralement. Ayant pas mal bourlingué auparavant à travers le monde, et traversé plusieurs océans, Conrad ne s’attendait pas un à un tel choc.

    Dans une lettre adressée à un ami (le scénariste fournit quelques pages de précisions à la fin de la BD), Conrad fait cette description : « Léopold est leur Pizarro et Thys leur Cortez. Ils recrutent leurs « lanciers » sur les trottoirs de Bruxelles et d’Anvers, parmi les souteneurs, les sous-off, les maquereaux, les petites frappes et les ratés de tout bord ! »

    Les conditions très dures de la vie coloniale en Afrique en limitent l’accès à des sortes d’aventuriers sans foi ni loi, décidés à tirer le plus grand parti, dans le minimum de temps, des comptoirs qu’ils ouvrent sur les berges du fleuve Zaïre, desservis par des barges à aube du même type que ceux conduits par Mark Twain sur le fleuve Mississippi. Plus gravement encore que la « sélection naturelle » des hommes opérée par ce type de conquête, l’improvisation complète et la négligence des commanditaires sautera aux yeux de Conrad, qui la blâmera ultérieurement au premier chef. Le chiffre de six millions d’indigènes sacrifiés à cette cause lucrative, en une vingtaine d’années, est avancé, c’est-à-dire environ l’équivalent de la population de la Belgique à cette époque. En termes de rendement, le caoutchouc allait devenir quelques années après le départ de Conrad, une source bien plus grande que les défenses d’éléphant.

    L’intrigue montre bien comment les écailles, petit à petit, tombent des yeux de Conrad, à mesure qu’il se rapproche du cœur de l’activité du comptoir de Kinshasa. Le futur écrivain avait beau être, en ce temps, fort éloigné des précautions de langage en usage quand on évoque la colonisation aujourd’hui, encore moins du militantisme antiraciste, il n’en regardait pas moins la colonisation de l’Afrique par l’homme blanc comme une mission civilisatrice et noble. De ce piédestal romantique, la réalité le fit chuter brutalement. C’est donc surtout le rapport de Conrad à ses semblables qui s’est trouvé bouleversé, par conséquent à lui-même.

    Evidemment on ne peut s’empêcher de penser au « Voyage » de Céline, dont la noirceur emprunte aussi à sa propre tentative d’implantation au Cameroun ; ou encore au diabolique roman d’humour noir de l’écrivain britannique E. Waugh, « Magie noire », situé lui aussi en Afrique (Ethiopie), bien qu’à une période ultérieure ; ces ouvrages écrits d’une plume trempée dans le vitriol font paraître l’anthropologie une discipline annexe de l’anthropophagie.

     

    Kongo, Tom Tirabosco et Christian Perrissin, Futuropolis, mars 2013.

  • Revue de presse BD (77-bis)

    (Supplément "écologie & bande-dessinée")

    webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,daniel cohn-bendit,europe 1,dithyrambe,josé bové,milou,bruxelles,franco-allemand,europe,dany


    + Le dithyrambe de Daniel Cohn-Bendit en faveur de la bande-dessinée dans sa chronique matinale du jour sur Europe 1 a dû redonner du baume au coeur de ceux qui souffrent du manque de reconnaissance de cet art, comparé à ceux de Léonard ou Steven Spielberg.

    Comme chaque fois qu'il se fait le super-héraut d'une cause, Dany n'y va pas de main-morte, il n'a pas hésité à clamer la part prise désormais par la BD et le "roman graphique" (sic) dans le "panthéon de la réflexion contemporaine" (resic), qui plus est incitant les auditeurs d'Europe 1 à vider leurs livrets A afin d'offrir à leurs proches des tas de BD pour le Nouvel An.

    Ce coup d'encensoir n'est pas plus étonnant que ça, si l'on fait le compte des points communs entre Daniel Cohn-Bendit et Tintin, le fameux reporter belge. Et je ne dis pas ça seulement parce qu'ils sont rouquins tous les deux ; Daniel-Cohn Bendit passe aussi le plus clair de son temps à Bruxelles ; Tintin et Dany sont d'ailleurs les deux seules mascottes de l'Europe à peu près crédibles, depuis que Charlemagne est passé de mode ; ils sont tous les deux écolos (Tintin n'est pas boy-scout pour rien), à la limite du nirvanesque ; quant aux moeurs sexuelles, il plane sur celles de Tintin à peu près la même ambiguïté que sur celles de Dany. Sans compter qu'ils sont farouchement anticommunistes tous les deux. Bien qu'il vienne de l'intérieur des terres, José Bové fait un capitaine Haddock plutôt convaincant. Bien sûr, ça va sans dire, l'écologie ne sauvera pas plus le monde que Tintin & Milou ; mais "chut !", ne le dites pas aux fans de Tintin et de Dany: perso je les soupçonne d'être un peu neurasthéniques, car si vous regardez bien le regard de Tintin, vous constaterez qu'il est complètement "stone", comme tous les héros animés par un fort sentiment de culpabilité et qui feraient n'importe quoi pour se faire bien voir de leur mère. Tintin et Daniel Cohn-Bendit, bien que rouquins, sont des héros platoniciens, à n'en pas douter.

    webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,daniel cohn-bendit,europe 1,dithyrambe,josé bové,milou,bruxelles,franco-allemand,europe,dany

    (Ill. Pénélope Bagieu)

    + Comme pour confirmer le bien-fondé du diagnostic de Dany sur la BD, Pénélope (!) Bagieu s'est fendue sur son blog d'un billet long comme une journée de navigation sans vent en faveur des poissons qui nagent en eau profonde, contre les chalutiers d'Intermarché qui leur font vivre le martyre. Pénélope, rangée du tricot et du blog-bd de mémère, donc, indique l'influence néfaste des institutions européennes sur lesdits pécheurs contre nature. Pour cela, elle ne ménage pas ses efforts pédagogiques : une telle pêche suffirait à racler tout Paris en deux jours, assure-t-elle par exemple, n'hésitant par à faire concurrence à Marion Montaigne sur le terrain de la science (sans doute en raison de toutes les morues, les thons et les raies qui apprécient ses eaux chaudasses).

    L'argument de D. Cohn-Bendit, c'est que nul ne peut mieux réparer les ravages commis du fait de leur incompétence par les institutions européennes que ces institutions elles-mêmes ; ou encore que la démocratie ne saurait être mieux garantie que par des organes qui interviennent comme le dieu Mars ou le dieu Poséidon dans le cours de la politique. Le hic, c'est que les Français ne se laissent pas facilement convaincre par ce genre d'humour belge surréaliste, dans l'ensemble.

  • Revue de presse BD (60)

    Spécial "choc des cultures"

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,revue de presse,60,hebdomadaire,actualité,camille déjoué,biennale,naturiste,bruxelles,esthétique,feever,thérèse d'avila,sexualité,nonne,girly,bible,adaptation,robert crumb,genèse,moïse,underground,kingstone,comics

    + Les organisateurs de la biennale naturiste du fanzine (Bruxelles) ont confié le soin de dessiner leur affiche à la jeune dessinatrice française, Camille Déjoué. Influencée par l'esthétique américaine, elle y introduit assez d'autodérision pour alléger ce style.

    Omniprésente dans ces vignettes colorées, la sexualité perd le caractère mystérieux qu'elle peut avoir dans certaine littérature spécialisée, voire chez la nonne Thérèse d'Avila, dont l'existence est plus encore fonction du sexe que celle d'un libertin. La sexualité paraît chez Camille Déjoué un jeu de société, les corps destinés à s'emboîter les uns dans les autres de façon ludique comme des legos : c'est en cela que son art est ultra-moderne, tandis que les blogs "girly" distillent un sentimentalisme qui semble dater du XIXe siècle. Interview de Camille Déjoué dans le webzine belge "Feever".

    + La nouvelle adaptation de la Bible en BD produite par l'Américain Kingstone Comics devrait compter pas moins de 2000 pages. L'adaptation récente du récit mythologique de la Genèse attribué à Moïse par Robert Crumb dérouta certains fans, prenant sans doute les Etats-Unis pour une nation hyper-religieuse, et ne voyant pas le rapport entre la culture "underground" et Moïse.

    Au contraire, l'initiative de Crumb d'adapter Moïse me semble dans la continuité de sa volonté individualiste d'affranchissement du politiquement correct. Le judaïsme contredit en effet tous les codes de la culture américaine. Pas toujours assumé ainsi, mais présenté au contraire comme un humanisme, le pouvoir du président des Etats-Unis est perçu comme pharaonique dans les régions du monde sous domination américaine. La confrontation des mythologies égyptienne/juive présente à tout le moins plus d'intérêt que les prêches des politiciens ou des télévangélistes.

    + Le n°180 de la revue "Dada" (février 2013), qui se donne pour vocation d'initier les ados à l'art, présente l'art japonais de l'estampe, précurseur des mangas, de façon didactique. La gravure sur bois, "ukiyo-e", est née à Edo au XVIIe siècle, alors l'une des plus grandes villes du monde, comptant près d'un million d'habitants. Ses plus fameux maîtres : Hokusai, Hiroshige, Utawaga, etc., dessinent des scènes païennes très éloignées des préoccupations historiques ou révolutionnaires de l'art occidental. On devine que la nostalgie du bonheur antique est aussi utopique que la fermeture de l'empire japonais au reste du monde.

    + Le (luxueux) fanzine semestriel "Page 1", produit par la province de Liège (Belgique) est une initiative des pouvoirs publics pour promouvoir les dessinateurs en herbes issus des écoles de la région (trois numéros parus). Comme Mathieu Barthelemy, ci-dessous, inspiré par le style "tablette graphique" de Bastien Vivès.

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,revue de presse,60,hebdomadaire,actualité,camille déjoué,biennale,naturiste,bruxelles,esthétique,feever,thérèse d'avila,sexualité,nonne,girly,bible,adaptation,robert crumb,genèse,moïse,underground,kingstone,comics,dada,hiroshige,estampe,japonaise,hokusai,utawaga,edo,ukiyo-e,occidental,païen,historique,page 1,province,liège,mathieu barthelemy,bastien vivès


  • Biennale naturiste 2013

    webzine,bd,gratuit,fanzine,bande-dessinée,zébra,biennale,festival,bruxelles,architecture,bunker,jupiler,cagibi,marine penhouët,portrait,écrivain,fantastique

    Portrait de Th. Gautier par M. Penhouët


    A chaque fois que je me rends à Bruxelles, je n'en reviens pas de cette architecture bordélique. Du coup, moi qui ne m'intéresse pas à l'architecture habituellement, je lève les yeux. Tous les styles se mélangent, du plus modeste au plus prétentieux, comme ce Palais de Justice kafkaïen.

    La petite fanzinothèque belge organise chaque année un festival de la micro-édition et du fanzine dans le quartier Saint-Josse, dans son "bunker", vaste cave mystérieuse faite de matériaux composites.

    L'ambiance est décontractée ; on y sirote de la "Jupiler" en guettant le chaland. Ce sont les produits dérivés qui se vendent le mieux : tee-shirts sérigraphiés (un must), cartes postales et divers tirages ultra-limités soigneusement ouvragés (je dis ça aussi pour me rassurer de n'avoir vendu que très peu d'exemplaires de Zébra).

    Si la fille d'à côté, représentant le Cagibi (micro-maison d'édition lilloise) vendait des voitures, elle serait déjà millionnaire. Je le lui dis, et elle me regarde avec une moue dégoûtée.

    Je tombe en arrêt devant les portraits d'écrivains expressifs de Marine Penhouët, dont Théophile Gautier reproduit ci-dessus, ainsi que Kafka, Meyrink et Poe. Ils lui ont servi à illustrer un mémoire de fin d'étude (DNSEP) sur la littérature fantastique.

    Ces portraits sont édités en cartes postales et on peut se les procurer auprès de l'autoresse (penhouetmarine@gmail.com).