Caricature par ZOMBI
islam
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L'Imam Zizou
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Entre les dents
Caricature par ZOMBI
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Caricature Eric Zemmour
Caricature par ZOMBI
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Caricature Djihad
Caricature par LB (à lire aussi dans "Marianne")
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Revue de presse BD (369)
Les "valeurs républicaines" vues par Gustave Jossot, protégeant le Capital.
+ Cité par "Charlie-Hebdo", l'ayatollah Khomeyni : "Il n'y a pas d'humour en islam". La compatibilité entre les "valeurs républicaines" et l'humour semble tout aussi difficile à établir. Pour cette raison les "valeurs républicaines" furent la cible des meilleurs humoristes français : Alphonse Allais, Alfred Jarry, Félix Vallotton, Gustave Jossot... Je cite Allais au premier chef, car la dette des humoristes contemporains vis-à-vis d'Allais est immense.
A. Allais s'attaque en particulier à la prétention des élites républicaines au sérieux. Il n'a pas pris une ride puisque les élites républicaines n'ont cessé d'être ridicules comme le 14-Juillet.
A. Allais souligne aussi le "militarisme" de ces valeurs, à tel point que même les écoles parisiennes ressemblent à des casernes, les profs ne supportant pas plus la contradiction que les adjudants.
Des humoristes musulmans pourraient donc en théorie exercer leur humour aux dépens des "valeurs républicaines", mais en pratique ils seraient probablement censurés.
+ Des soldats du corps expéditionnaire français au Mali -la très coûteuse et très controversée "opération Barkhane"- ont publié une bande dessinée à leur retour.
La couverture de cette bande dessinée indique que la mièvrerie et le sentimentalisme légendaire des soldats n'est pas une légende.
+ "La BD peut-elle encore faire rigoler ?" La Une des (nouveaux) "Cahiers de la BD" (juin-sept. 2020) ironise sur l'avalanche de BD pédagogiques ou didactiques qui encombrent les étals des libraires, et semble regretter l'âge d'or des BD humoristiques franco-belges.
La BD est sans conteste un bon moyen pédagogique, mais le contenu de ces bandes dessinées didactiques est très souvent décevant. Ainsi les BD qui prétendent rendre la science économique accessible sont souvent aussi rébarbatives que les thèses de Th. Piketty, et la plupart du temps idéologiquement biaisées. L'apparence de sérieux n'est pas le sérieux.
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L'Arabe du Futur - tome 3***
Succès de librairie inattendu en 2014, "L'Arabe du Futur" compte depuis deux tomes supplémentaires, et un quatrième devrait paraître en 2018. Pour mémoire cet auteur franco-syrien y raconte son enfance, dont le plus clair se déroula au Moyen-Orient, notamment en Syrie où le père de Riad Sattouf exerçait un emploi de fonctionnaire (prof de fac).
Le tome III retrace les souvenirs des années 1985 à 1987, quand l'auteur avait de sept à neuf ans.
Le principal reproche que l'on peut faire à l'auteur est de ne pas se renouveler : les tomes se suivent et se ressemblent. Cependant les lecteurs agacés par les récits d'autofiction un peu vains trouveront ici leur compte car l'auteur parvient à donner à son récit une portée générale.
Alors que Riad Sattouf s'est fait remarquer au cours des dernières années par des prises de position publiques assez démagogiques (typiques de la gauche libérale), "L'Arabe du Futur" aborde au contraire sans hypocrisie, de manière satirique, le problème du rapport de la culture laïque moderne avec la religion; c'est d'autant plus utile que cette question donne lieu en France à des débats aussi stériles que passionnés, orchestrés par les partis politiques.
"L'Arabe du Futur" nous montre que la religion mahométane est, en Syrie, la religion des familles paysannes pauvres et frustes. Dans ce milieu, dont le père de R. Sattouf est issu, sévit en outre un antisémitisme à la fois viscéral et superficiel, conséquence du nationalisme arabe et de la haine de l'Occident, à commencer par les Etats-Unis. "Juif" est à peu près synonyme de "traître" dans le vocabulaire des gosses syriens, ce qui n'est pas sans rappeler le "Boche" de la France de la fin du XIXe siècle, et l'assimilation dans la littérature antisémite de ce temps-là des Juifs aux Allemands.
Le père de R. Sattouf est un personnage charnière: son ambition sociale le place en porte-à-faux vis-à-vis de sa famille et de son éducation traditionnelle. Il penche du côté du modèle laïc républicain à la française, incarné à la fin des années 80 par le père de l'actuel président-dictateur, Hafez el Assad. De façon significative, l'esprit de revanche des élites arabes ne les empêche pas d'imiter la formule laïque occidentale qui, à leurs yeux, a fait ses preuves sur le plan politique. La réussite scolaire est une des principales valeurs inculquées à Riad par son père.
La position de monsieur Sattouf père est comparable à celle des catholiques en France, militant à la fois pour la laïcité et pour la religion, c'est-à-dire le maintien de certaines coutumes religieuses. On le voit ainsi se plier au ramadan, non par conviction religieuse mais par piété filiale, tout en vantant le mérite du jeûne... sur le plan médical.
Cet homme relativement émancipé des prescriptions religieuses, qui a osé épouser une "infidèle" française, se montre d'ailleurs lucide à propos de la culture laïque occidentale: celle-ci accorde à l'argent une place au moins aussi importante que la place accordée par la culture traditionnelle à dieu. Or le noeud du problème est bien là: le culte du veau d'or entraîne-t-il moins de superstition et de fanatisme que le culte d'Allah ou Mahomet ? Certains aspects de la culture occidentale indiquent qu'il n'en est rien.
Le tableau que R. Sattouf brosse parallèlement de sa famille maternelle française, installée dans la région de Saint-Brieuc (Bretagne), indique bien que la principale différence culturelle est en termes d'aisance matérielle et de confort. R. Sattouf ne se montre par moins critique avec sa mère, pour qui l'exil en Syrie est de plus en plus pesant, et dont les revendications féministes ont une connotation assez matérielle.
R. Sattouf ne tombe pas dans le piège d'une opposition manichéenne entre les différentes cultures de ses parents.
L'Arabe du Futur- tome 3, par Riad Sattouf, Allary éditions, 2016.
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Caricature Elisabeth Badinter
La Semaine de Zombi. Samedi : Entre "être à l'aise" et "être libre", il y a une différence qu'Elisabeth Badinter n'a pas l'air de voir.