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coran

  • Entre les dents

    Caricature par ZOMBI

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  • Revue de presse BD (164)

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    Croquis de J. Tardi pour "Avril et le Monde truqué"

    + Jacques Tardi ("Adèle Blanc-Sec", "Nestor Burma") a supervisé un dessin-animé actuellement à l'écran, "Avril et le Monde Truqué". Il s'agit d'une uchronie, c'est-à-dire d'un genre politique qui consiste à refaire le monde du passé. Le dessin-animé est un art techniquement fascinant, et Tardi et son équipe ont choisi un scénario qui implique de nombreuses machines fantastiques qui rappellent les créations de l'auteur de BD et caricaturiste Albert Robida (1848-1926) ; celui-ci anticipa dans ses dessins les méthodes de guerre ultra-violentes du XXe siècle, ainsi que le téléphone, la pollution, le féminisme et le tourisme de masse.

    + Dans "C'était Charlie", Philippe Val, ex-rédacteur en chef de l'hebdomadaire satirique règle ses comptes avec son camp politique, accusant en particulier la "gauche radicale" de collaboration avec l'islam. "On n'a pas été chercher l'islam, c'est l'islam qui est venu nous chercher !", a déclaré P. Val dans une interview à "Europe 1" aujourd'hui. Le fait est que les pamphlets contre le Coran étaient surtout le dada de Charb, héritier d'un anticléricalisme républicain indissociable de la propagande colonialiste du siècle dernier, et ignorant du fait religieux contemporain (la culture de masse n'est pas moins religieuse que l'islam).

    Chacun se fera son opinion sur les schismes à l'intérieur de la gauche, consécutifs à l'exercice du pouvoir par ce parti pendant plusieurs décennies (l'idéalisme a fait place à un machiavélisme de plus en plus évident) ; mais on peut se demander ce qui a pu pousser une personnalité aussi étrangère à l'humour et à la satire, tel qu'est toujours apparu P. Val dans ses éditoriaux et ses chansons, à s'en mêler. "Charlie-Hebdo" était principalement redevable à P. Val de sa gestion de bon père de famille, et c'est d'ailleurs l'argument que Cabu utilisa toujours pour défendre son ami.

    + La bibliothèque numérique de la ville de Paris vient d'ouvrir et propose donc l'emprunt de livres sous la forme de fichiers numériques aux Parisiens. Certains en contestent déjà le principe, sous prétexte qu'il ne serait pas égalitaire. Mais qu'y a-t-il de moins égalitaire que la lecture ? Certains lisent pour se divertir, tandis que d'autres, au contraire, cherchent par la lecture à échapper au divertissement.

    Plus intéressante la question des méthodes d'achat de nouveaux livres par les bibliothèques, à Paris ou ailleurs. Ces méthodes sont en effet particulièrement opaques. Elles pèsent beaucoup sur la survie de certains auteurs ou éditeurs, tant les volumes sont importants. Certains choix peuvent surprendre comme l'achat de "best-sellers" par les bibliothèques, ou encore l'importante proportion d'ouvrages du XXe et XXIe siècle, en comparaison d'ouvrages plus anciens plus rares. Il semble que la conception la plus vague de la culture préside au choix des nouvelles acquisitions.

    Une association de lecteurs en Seine-Saint-Denis dénonçait récemment le contrôle exercé par les autorités politiques de ce département sur l'approvisionnement des bibliothèques. Mais le contrôle des bibliothèques représente probablement un enjeu politique moindre, en comparaison du contrôle de la presse et de la télévision.

    + Dans la mesure où elle est liée à la fiction, notamment celle destinée aux enfants, la BD est proche parente de l'architecture ; l'intérêt de certains auteurs pour cet art abstrait n'est donc pas surprenant ; en particulier lorsque cet auteur vit comme François Avril à Bruxelles, ville très variée sur le plan de l'architecture, à l'opposé de Paris qui évoque plutôt une gigantesque caserne.

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    Gratte-ciel par François Avril, exposé jusqu'au 21 novembre à Bruxelles (galerie Huberty-Breyne).

     

  • L'Arabe du Futur***

    Riad Sattouf est surtout connu pour plusieurs bandes-dessinées et films où il brocarde les travers et ticswebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,kritik,critique,riad sattouf,charlie-hebdo,réactionnaire,lepéniste,occident des « jeunes d’aujourd’hui », les bobos comme ceux issus de l’immigration. Dans ce nouvel opus, «L’Arabe du Futur», au titre « accrocheur », R. Sattouf raconte ses souvenirs d’enfance, dans un style simple et direct, auquel son trait caricatural ajoute une touche comique.

    Né d’un père Syrien, prof de fac, et d’une mère bretonne, femme au foyer, Riad Sattouf a pas mal bourlingué en raison des différentes affectations de son père, en Libye, puis en Syrie, faisant escale entre deux postes au Cap Fréhel en Bretagne où sa grand-mère maternelle résidait. Dans ce premier tome paru aux éditions Allary, le petit Riad n’est encore qu’un nourrisson, puis un bambin métis dont la blondeur surprend au Moyen-Orient. L’auteur évoque donc surtout son père, personnage principal de cette « tranche de souvenirs » ; exilée dans des pays dont elle ne connaît pas la langue et les coutumes, et peut-être aussi du fait d’une personnalité moins exubérante, sa mère se trouve plus en retrait.

    Disons quelques mots des idées morales et politiques du paternel de Sattouf, puisqu’elles orientent son vouloir et sa carrière, et que celui-ci entraîne femme et enfants derrière lui. Pour résumer, le père de Riad Sattouf est une sorte de lepéniste arabe ; il estime les Arabes capables de rattraper leur retard sur l’Occident, et qu’une période de dictature est le meilleur moyen pour ce faire, suivant l’évolution que la France a elle-même connue, ou la Russie encore plus récemment. M. Sattouf père accorde à l’école une grande importance dans la course au progrès. Benjamin dans sa famille syrienne aux valeurs frustes, cette position lui a permis d’être le seul de sa famille à pouvoir aller à l’école.

    Bien que de confession musulmane, M. Sattouf n’est pas croyant et a vis-à-vis de la religion l’attitude qu’on peut avoir vis-à-vis d’un folklore que l’on estime dépassé. En toute bonne logique, ses modèles politiques sont, Saddam Hussein, le plus occidental des dictateurs arabes, et Kadhafi (qui a davantage joué de l’apologie du continent africain, et même de la race noire). On sait que ces despotes furent adoubés par les démocraties occidentales pour la raison qu’ils développaient des Etats laïcs en principe « avant-gardiste ». (...)

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