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loustal

  • Revue de presse BD 2023 (87)

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    - Au programme cette quinzaine (9 avril) :  1. Le Pif ou le Gadget de Macron ? 2. Van Hamme, le Midas de la bande dessinée ; 3. L.-F. Céline vu par Loustal ; 4. La dernière tournée du Zinocircus ? 5. Caricatures par Lacombe, Kroll, Alesha Stupin & Cambon.

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  • Revue de presse BD (201)

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    + Brian Wildsmith est un illustrateur moins connu que son compatriote Quentin Blake de ce côté-ci de la Manche. La nécrologie parue dans le "Guardian" (B.W. est décédé à l'âge de 86 ans le 31 août dernier) nous le présente comme un illustrateur-peintre, tirant prétexte d'oeuvres littéraires (L'Ile au Trésor, la Bible, quelques fables de la Fontaine, les Contes des 1001 Nuits) pour peindre la nature, notamment les animaux. Les couleurs vives des illustrations de Wildsmith sont sa marque de fabrique. Elles ont contribué à le faire apprécier jusqu'au Japon, où un musée lui est consacré.

    Ce fils d'ingénieur des mines n'était pas prédestiné à devenir artiste. Vexé de ne pas être reconnu dans son pays à hauteur de son mérite (pas d'expo. importante avant 2010), il se décida à quitter son Yorkshire natal pour venir s'installer près de Grasse avec toute sa famille au début des années 70. Cependant il resta fidèle à son éditeur Oxford University Press. A l'instar de nombreux illustrateurs contemporains, Wildsmith peina à vivre exclusivement de son art, ce à quoi il ne parvint pas avant l'âge de 35 ans. Il a expliqué dans des interviews que cette difficulté était due au mépris pour le métier d'illustrateur dans son pays.

    + La rentrée littéraire, maladie typiquement française (les Britanniques sont moins cons, de ce point de vue-là), nous donne l'occasion de dénoncer la "culture" et le fanatisme qui se cache derrière ce mot - fanatisme au sens effectif et catastrophique du terme.

    Aucun philosophe digne de ce nom ne s'y est laissé prendre, mais on se contentera de citer Schopenhauer : "L'art de ne pas lire est très important. Il consiste à ne pas s'intéresser à tout ce qui attire l'attention du grand public à un moment donné. Quand tout le monde parle d'un certain ouvrage, rappelez-vous que quiconque écrit pour les imbéciles ne manquera jamais de lecteurs. Pour lire de bons livres, la condition préalable est de ne pas perdre son temps à en lire de mauvais, car la vie est courte."

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    + A l'occasion du 10e anniversaire de l'association "Cartooning for Peace", regroupant des dessinateurs de presse du monde entier, "Le Monde" organise le 18 septembre (amphi de l'opéra Bastille) un débat sur le pouvoir du dessin de presse, orchestré par Plantu, en présence de Willis from Tunis, F. Mozaffari (Iranienne) et M. Kichka (Israélien). Le dessin de presse est-il pacificateur ? La question sera posée.

    On peut se demander si ce débat a lieu d'être, dans la mesure où la caricature fait l'objet en France d'une censure larvée ; celle-ci se traduit par l'agonie de la presse publiant des caricatures. Les connaisseurs du dessin de presse s'accordent d'ailleurs à dire qu'il a connu son "âge d'or" avant la 2nde guerre mondiale. Sous prétexte d'épuration à la Libération, comme certains militants communistes l'ont reconnu bien des années après (Lucie et Raymond Aubrac), les partis gaulliste et communiste ont contribué à faciliter la mainmise des cartels industriels sur la presse française. A contre-courant, au début des années 70, "Charlie-Hebdo" dénonçait déjà cet état de fait. Peu à peu les journaux sont devenus ce qu'ils sont presque tous : des encarts publicitaires, subventionnés par l'Etat et boudés par les lecteurs.

    La question du rôle pacificateur du dessin de presse pose celle du pacifisme des dessinateurs eux-mêmes. On remarque que les dessinateurs de presse sont encore assez nombreux à se réclamer du communisme ou des "valeurs républicaines", qui sont parmi les idéologies les plus meurtrières de tous les temps. Par ailleurs la doctrine sartrienne de "l'art engagé" persiste, bien qu'elle a servi à justifier la collaboration d'artistes avec des régimes totalitaires qui ne lésinaient pas sur les moyens techniques afin d'éradiquer leurs ennemis.

    Quant à la liberté d'expression, il faut l'aveuglement d'un premier communiant, ou bien l'hypocrisie de Tartuffe, pour ne pas voir qu'elle est prêchée comme un catéchisme à l'école - les victimes de la tuerie de "Charlie-Hebdo" faisant office de saints martyrs.

    + A Nérac (Lot-et-Garonne) auront lieu bientôt les "9e Rencontres Chaland" (1-2 oct.), festival parrainé cette année par Jacques Loustal, qui signe l'affiche et dont des originaux en noir et blanc sont exposés. L'art de Loustal est à l'opposé de celui de Chaland. Ce dernier, en effet, décédé prématurément, était fasciné par la BD belge, dont ses pastiches comiques ont contribué à mettre à jour les codes. Chez Loustal prévaut au contraire une esthétique assez française, rechignant à se plier aux codes un peu vulgaires de la BD ; on pense en regardant les BD de Loustal (qui ne se lisent pas vraiment), à la peinture française d'entre les deux guerres.

    + Chiné dans une brocante, une caricature sur papier calque du dessinateur SIRO (décédé en 2000) ; suiveur de Pellos, ce caricaturiste clermontois se spécialisa dans la caricature de sportifs célèbres, acteurs de cinéma et chanteurs.

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  • Revue de presse BD (127)

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     Larges extraits de la revue de presse de la semaine pour ceux qui préfèrent les bons vieux liens traditionnels au webzine hebdo -mieux illustré- que nous publions chaque jeudi. Prochaine revue de presse le jeudi 11 déc.

    + Dans le dernier "Fecocorico" (octobre-novembre), organe bimestriel de la Feco-France (association de dessinateurs de presse) disponible en ligne, les amateurs de dessin de presse peuvent découvrir les coulisses du métier et le compte-rendus des festivals les plus récents. Sur le thème du "retour de Sarkozy", ce n° rajeunira en outre de quelques années les anciens adeptes du TSS ("tout sauf Sarkozy").

    Mention spéciale à l'article consacré à l'expo Bosc au musée Tomi Ungerer, ainsi qu'à un papier très fouillé (illustré de plusieurs exemples), sur l'importance des fables de La Fontaine, source d'inspiration récurrente pour les dessinateurs de presse français. "Le mérite de la fable est double : elle suscite le rire en même temps qu'elle donne une leçon de prudence." L'auteur de l'article (JMB) suggère que cette définition du fabuliste Phèdre peut s'appliquer à l'art de la caricature aussi. Comment ne pas approuver cette ligne de conduite ? D'autant plus que, par les temps qui courent, la politique a pris l'habitude de promettre bien plus qu'elle ne peut tenir, faisant ainsi courir à ceux qui s'y fient un risque accru.

    Quelques mots cependant pour récuser le mauvais procès fait aux caricaturistes qui, travaillant gratuitement, contribueraient ainsi à aggraver les menaces qui pèsent sur le métier de caricaturiste. Ce procès ressemble au reproche fait parfois aux jeunes auteurs de blogs-BD par des professionnels de la BD, d'accepter des pactes léonins. C'est une façon de nier que le marasme de la presse française est d'abord imputable à ceux, rédacteurs en chef et "sponsors", qui l'ont faite telle qu'elle est. En ce qui concerne le dessin de presse et la caricature, la politisation excessive de la presse a dangereusement rapproché la caricature de la propagande politique, assez loin du motif évoqué plus haut de faire rire et d'inciter à la prudence.

    + Fils et petit-fils d'officiers, Gustave Blanchot alias Gus Bofa (1883-1968) fut guéri de cet atavisme en prenant part au conflit mondial de 14-18 comme simple fantassin, y écopant de sévères blessures. Deux expos, l'une à Reims, l'autre à Paris (mairie du XVIIe) évoquent l'art teinté de cynisme ou de désespoir de Bofa. Sur certains points, Bofa diffère de Céline, non moins décillé par la guerre. En effet les sarcasmes de Bofa à l'endroit des médecins qui trouvent dans les champs de bataille un terrain propice à leurs expériences mi-sadiques, mi-scientifiques, font plutôt penser à Cendrars, également sévère avec cette corporation. A L.-F. Céline il fut permis, en raison de son passé militaire glorieux, d'étudier la médecine ; la correspondance de l'écrivain montre qu'il a foi dans la médecine, ce qui est une marque de positivisme.

    L'éditeur Cornélius a publié un recueil des dessins de Bofa visant les "toubibs", dont cette interview d'E. Pollaud-Dulian au magazine BD "Casemate" (!) rend compte.

    + Si ce n'est "immense", comme l'écrit "En Vue", le magazine des bibliothèques de Paris, à propos de l'écrivain Georges Simenon, mais du moins prolifique, le père du commissaire Maigret a été illustré par Loustal, dessinateur chevronné. Certains critiques n'hésitent plus à dégainer le superlatif comme dans certains polars trop musclés on défouraille à qui mieux mieux ; tandis que chez Simenon, au contraire, vice et crime sont tout ce qu'il y a de plus banals, comme la poussière sur les meubles ou les taches sur les vêtements. La bibliothèque des littératures policières (Bilipo, Paris Ve) propose une exposition de 70 dessins couleur et n&b de Loustal autour de Simenon (-28 février 2015) pour permettre de mieux connaître ces deux auteurs dont le rapprochement n'est pas évident.

    + Beaucoup de bruit pour rien autour de l'Américain Chris Ware qui publie un album de bd-gigogne, une sorte de joujou pour intellos façon Rubik's Cube, s'attirant ainsi les éloges de quelques snobs, fascinés de longue date par les ouvrages de rhétorique pure.

    Le blog-BD du "Monde", "Les Petits Miquets"a récemment interviewé Chris Ware. Celui-ci avoue plier son existence à une forme de déterminisme abstrait. Il exprime ce déterminisme dans un art qui procède d'une sorte de construction froide et millimétrée, vaguement ludique. C. Ware ne semble pas vouloir se révolter contre ce déterminisme, mais au contraire s'enfermer dans ces cases et cette rhétorique sécurisantes bien qu'ennuyeux. Pas d'humour non plus chez Chris Ware, comme dans les films de Jacques Tati, dont l'ironie s'exerce au détriment de l'architecture moderne, créant une brèche dans le système de représentation officiel de la réalité. Pas d'humour, sauf peut-être quand C. Ware conclut que son livre-jouet, lui, au moins, n'a pas besoin de piles pour marcher.

    + Le site belge Actuabd propose une interview de Jean-Luc Fromental, éditeur chez Denoël-Graphic, de Robert Crumb notamment, ou encore Alison Bechdel et Posy Simmonds (Gemma Bovery). Chargé il y a quelques années de créer un label BD au sein d'une maison d'édition ignorant jusqu'ici ce genre, cet éditeur évoque l'intrusion de la bande-dessinée comme une forme de genre littéraire nouveau dans des maisons d'édition généralistes. L'interviewé utilise une expression pour décrire la concurrence accrue des romans graphiques, il dit que la bande-dessinée est en train de "poldériser" le roman. Si l'interview nous fait visiter l'arrière-cuisine éditoriale, en revanche il ne creuse pas le phénomène. S'agit-il d'un phénomène de mode ? La vogue du roman graphique est-elle due aux difficultés croissantes des lecteurs à se concentrer sur une littérature plus ardue ? La formation au dessin de certains auteurs de romans graphiques leur permet-elle de voir et décrire les choses d'une façon alternative ?

    + Bien décidés à manifester leur mécontentement lors de la 42e édition du Festival d'Angoulême, les auteurs de BD mécontents d'une augmentation de leurs cotisations-retraite jugée excessive ont détourné l'affiche du festival (signée Bill Watterson), rebaptisé festival de la bande décimée.

  • Revue de presse BD (108)

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    + Dès demain et tout le week-end, l'équipe de la petite fanzinothèque belge vous invite au "bunker" (Bruxelles) à participer à son festival du fanzine annuel, où l'on peut admirer une production originale de fanzines, artzines et autres sérigraphies, en buvant de la "Jupiler" au goulot. Contrairement à l'année dernière, Zébra ne sera pas présent lors de ce festival pour cause de budget Thalys converti en budget Zébra n°8, c'est-à-dire le numéro d'été qui ne devrait plus tarder à paraître.

    + A la protestation d'une partie de la profession des auteurs de BD, visée par une augmentation des cotisations de retraite, le président de la caisse de la Sécu qui gère les retraites des artistes, Frédéric Buxin, a répliqué par une longue lettre ; elle dit en substance que la perte subie n'est pas d'un mois de salaire, mais d'un demi-mois (pour 12.000 euros de revenus annuels), et que la Sécu est comme une mère pour les auteurs de BD - elle ne cherche qu'a les protéger. Pour les artistes qui rêvent de gloire, la perspective de la retraite est forcément déprimante.

    + Extraites du site "Bayday-Leaks", quelques dépêches un peu plus réjouissantes :

    - 20 juin : "Aurélie Filippetti attend que les auteurs de BD apprennent à lire pour pouvoir leur répondre."

    - 18 juin : "Fermeture de l'école Delcourt, faute d'inscriptions (3 étudiants n'étant pas assez). En revanche, 1698 cnadidatures pour 3 postes de professeur à pourvoir, c'est beaucoup trop."

    - 16 juin : "Boycott des festivals. Certains auteurs seraient réfractaires, craignant des pertes financières pour les bénévoles."

    + A verser au -déjà lourd- dossier de "L'Origine du monde" et ses tenants et aboutissants philosophiques, le cas de cet étudiant américain dont le pied est resté coincé dans une sculpture représentant un vagin géant à Tübingen en Allemagne.

    + Le dessin du jour est une toile de Loustal, par ailleurs auteur de BD et illustrateur dans le style "vintage". Loustal dédicacera ses ouvrages demain à partir de 20h à la librairie L'Attrape-Coeurs" (Paris XVIIIe). Ce même illustrateur a été retenu cet année pour dessiner l'affiche de Paris-plage.

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