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yankee

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux yankees.

     

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    par Antistyle


  • Revue de presse BD (82)

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    + Ressemblant à des bois gravés, les paysages hivernaux de Michel Hellman sont en fait découpés dans des sacs-poubelle. Ce jeune auteur québécois vient de publier le "Petit guide du plan Nord".

    + Le choix du caricaturiste d'origine flamande Willem comme président du jury du 41e FIBD colle avec la volonté de nombreux auteurs de s'émanciper du registre puéril où la culture de la seconde moitié du XXe siècle l'a cantonnée (auparavant ce n'était pas forcément le cas) ; pour autant il ne faudrait pas confondre thème politique et maturité. L'idéologie est une maladie infantile, et si les oeuvres littéraires ou artistiques étaient toutes "engagées", on crèverait d'ennui.

    + Le festival-off d'Angoulême, via le site de crowdfunding Ulule (qui croule décidément sous les projets BD), réclame 2.000 euros pour louer une salle et des musiciens.

    + Sans le scénariste wallon Jean-Michel Charlier (1924-1989), un dessinateur tel que Moebius serait peut-être inconnu aujourd'hui, puisque Charlier l'employa sur la série à succès "Blueberry" (sous le pseudo de Giraud). Charlier était un conteur prolifique, capable de travailler simultanément sur 13 séries différentes, qui fut pour cette raison surnommé "tape dur". Un ouvrage vient de paraître au Castor Astral, signé Gilles Ratier, consacré à ce personnage haut en couleur, dont François Cano rend compte pour L'Express.

    + Xavier Guilbert, du site "du9" dédié à l'analyse du phénomène BD, tire en cette fin d'année le bilan d'une année de production, comme à son habitude. Son compte-rendu est émaillé de remarques acerbes, dont : "(...) au moins, les choses sont claires, et il ne fait aucun doute qu'entre le "petit événement culturel" et "l'événement économique", le coeur du journaliste [des Echos] ne balance guère."

    C'est la logique même de l'outil statistique d'examiner les grands nombres et d'en déduire des lois, sans se préoccuper des comportements plus libres. L'abus des statistiques empêche ainsi les journalistes économiques de rien prévoir qui ne soit entièrement prédéterminé. Quant au "petit événement culturel", le plus souvent il est "contre-culturel". La "bande-dessinée" n'est qu'une étiquette commode qui recouvre des volontés très différentes, dont il est très difficile de tirer un bilan unique.

    + "Je ne déteste pas internet, mais je suis très vieux-jeu. Je dessine sur papier. Cette semaine, j'ai vu des gens qui s'y connaissent vraiment avec des ordinateurs : ils dessinent, puis ils -jeuscannent tout ça et retouchent sous Photoshop et déplacent des trucs - je ne sais pas trop. Je suis un peu envieux de ça, et en même temps, c'est... C'est déjà suffisamment difficile comme ça. (...)"

    Encore dans "du9", le fanzineux yankee John Porcellino fait part dans une interview-fleuve du sentiment d'indépendance que lui procure la production d'un petit fanzine depuis 25 ans. "King-Cat" est tiré à 2000 ex., dont la moitié est écoulée en Europe. John Porcellino tient aussi un blog.

    + En cette fin d'année, les anthologies en tous genres fleurissent sur le net, récapitulant l'année 2013 ; celle-ci est consacrée au "street-art" au sens large, du plus décoratif au plus revendicatif, dont la fresque ci-dessous est tirée, (signée toxicomano 686).

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  • Revue de presse BD (57)

    Spécial "mécanique quantique"

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    Christine Boutin par Pochep


    + Pour tenter de dissuader l'humoriste Pochep de militer en faveur du mariage gay, je plaide auprès de lui que les histoires d'amour XX ou YY sont en tous points semblables aux histoires d'amour XY, c'est-à-dire aussi rasoirs. Humour et militantisme se marient mal.

    "L'Inconnu du Lac", avec son titre et son affiche romantique, contredit sans doute l'observation selon laquelle art et sentiments ne font pas bon ménage. Mais le cinéma est une industrie : il ne peut pas faire autrement que d'aller dans le sens du commerce. D'ailleurs plus le procédé de production d'une BD est industrialisé, plus les thèmes abordés sont sentimentaux.

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    En ce qui concerne la censure, je partage l'avis de cet écrivain britannique qui remarque que la censure est, en soi, un très bon principe, mais qu'elle est toujours mise en oeuvre par des imbéciles qui autorisent ce qui devrait être censuré, et censurent ce qui devrait être autorisé.

    + Le discours récurrent contre l'académisme n'a pas empêché l'Université de Picardie Jules Verne de proposer un diplôme pour devenir un auteur complet de BD en deux ans. "Complet", ça doit vouloir dire avec des lecteurs ou des clients à la clef. Ou bien qu'il faut faire une thèse en BD. L'interstice entre les cases fournira toute la matière à ces thèses.

    + François Forcadell ironise sur son blog sur la manière dont Margaux Motin a trouvé du boulot à "Paris-Match". Mais il ne dit pas que le choc des photos est indispensable pour préparer le choc des cultures. En chaque photographe sommeille un soldat, puisqu'il n'est question dans ces deux métiers que de trouver le bon angle de tir. Confiez à un "sniper" un télé-objectif, et je vous garantis qu'il fera des merveilles avec.

    + Le Rapideduweb ouvre le débat sur le dessin en BD : requiert-il une certaine technique, ou doit-il au contraire être le plus spontané ? A travers une controverse entre James Kochalka (?) et Jim Woodring (??), auteurs de BD yankees. On oppose ainsi en vain la spontanéité à la technique. Cette dernière est inconsciente aussi, et donc instinctive. C'est même ce qui explique que la barbarie et la technologie sont liées dans les temps modernes.

    Ce qui est intéressant dans la BD, c'est qu'elle est "bipolaire" ; à savoir qu'elle mélange deux arts contradictoires. Le roman, qui va dans le sens de la fiction et du hasard ; et le dessin qui tend au contraire à diminuer le plus possible la part du hasard et du déterminisme inconscient.

    + Si je devais comparer le journaliste belge Didier Pasamonik à un personnage de bande-dessinée, je le comparerais à Séraphin Lampion, car c'est fouteur de merde de talent, un poète dans son genre - un vrai journaliste diront certains, puisque le journaliste se fait une spécialité de vendre des assurances sur l'avenir.

    Une des marottes de Pasamonik est de brocarder Jean-Christophe Menu, ex-tête pensante de "L'Association". D'après lui la démission de Menu devrait permettre à "L'Association" d'être moins snob et plus populaire. A quelques exceptions près, comme le tampographe Sardon, je trouve pour ma part les auteurs de "L'Association" très conventionnels. Sfar est un modèle du genre, affecté quasiment d'onanisme verbal. On ne peut s'empêcher de penser à la masturbation à propos de "L'Association", ou la rétention de foutre en bande organisée. Le contraste est frappant avec "Hara-Kiri", quelques années auparavant. Les querelles persistantes (Pasamonik & Menu) ont d'ailleurs souvent lieu entre des personnalités proches. C'est d'ailleurs incohérent, comme fait Pasamonik, de reprocher son élitisme à "L'Association", tout en affirmant que la BD est une industrie. Les arts industriels ou mécaniques sont en effet les plus élitistes.

    Zombi (leloublan@gmx.fr)

  • Revue de presse BD (49)

    Spécial mythes et cultures

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    + Pionnier du "Hollande bashing" (j'avais commencé avant même qu'il ne soit élu par les quelques Français qui votent encore, sous l'influence de la pub ou des réseaux sociaux), je publie cette semaine une anthologie chez 8p.cx, plateforme d'édition de mini-comics gratuits inventée par des Belges. Les Français se sont tellement moqué des Belges et de leur goût invétéré pour le commerce, que lorsque ceux-ci font quelque chose de gratuit, il nous faut les soutenir.

    Le western ci-dessus par DVD-DVD est aussi publié chez 8 pages comics.

    + Chaque fois dans l'histoire que la culture de l'élite est remise en cause et les explications ou non-explications du monde qu'elle fournit semblent sonner creux aux oreilles des citoyens, la mythologie revient au premier plan, et non seulement sous la révolution française. En particulier les mythologies juive et grecque, selon lesquelles l'intellectualisme ne fait que traduire une forme de déterminisme artistique et la mort de l'imagination. Suite au petit quiz élitiste de cette semaine dans le blog Zébra, je signale ce recensement exhaustif des ouvrages de BD inspirés par le monde antique, effectué par l'Université de Grenoble.

    + Les schtroumpfs sont-ils misogynes ? On est habitué à ce que les universitaires racontent à peu près n'importe quoi sur la bande-dessinée, comme sur l'art en général, dans un langage sophistiqué destiné à ébaubir le chaland. Est-ce le cas du "Petit livre bleu" d'Antoine Bueno, chargé de mission au Sénat et de cours à Sciences-po ? Je n'ai pas (encore) lu cet essai, mais il est possible qu'il contienne un fond de vérité, contrairement à beaucoup d'ouvrages d'experts consacrés à la BD.

    Mais, au préalable, il faut se demander pourquoi la franc-maçonnerie est misogyne, c'est-à-dire qu'elle refusa strictement le droit aux femmes de participer à ses conclaves, avant de céder quelque peu à la mode ; puisque même un non-initié peut reconnaître dans les schtroumpfs certaines références maçonniques (bonnet phrygien, sang bleu, maisons-champignons (!). On peut reconnaître aussi facilement de telles références que dans le "Livre de Jungle" de Rudyard Kipling, destiné à l'initiation des petits garçons. Il faut aussi saisir la fonction érotique ou sexuelle de cette misogynie inspirée du paganisme antique, qui était une culture de vie, ou un culte de la fertilité. Il s'agit ici d'une misogynie qui n'a rien à voir avec la misogynie juive, puisqu'elle est "sociale" (tandis que la misogynie des mythes juifs attribuée à Moïse est "antisociale").

    + Choc des cultures : je constate que les auteurs de comics yankees ont non seulement un "Hall of Fame", c'est-à-dire une sorte de "nirvana" pour auteurs de BD, mais en plus un processus de nomination pour y accéder, presque aussi alambiqué que le "Livre des morts". C'est pas très malin comme religion : on voit trop bien qui tire les ficelles. Parfois, le jury va jusqu'à accorder la faveur à un étranger de pouvoir y postuler. Cette année à Jacques Tardi, peut-être parce qu'il a refusé la légion d'honneur française ? C'est dingue ce que ce peuple peut accorder d'importance à l'au-delà ! on dirait qu'il ne vit que pour ça...

    + Avec plus ou moins de bonheur, "L'Association", petite maison d'édition de BD, s'inspire d'un symbolisme satanique à la mode au XIXe siècle pour sigler ses bouquins. Avec plus ou moins de bonheur, c'est-à-dire que c'est plus ou moins réussi ; ci-dessous, la carte postale-galerie de portraits des pères fondateurs de "L'Association" est hautement suggestive.

    A part ça, j'attends impatiemment de dénicher le "Satan trismégiste" de Pacôme Thiellement et Killoffer pour pouvoir en faire la critique. Cela dit il y a peu de chance que ce bouquin me convainque que le meilleur allié du diable n'est pas l'évêque de Rome, étant donné que je suis un grand fan des BD de Lucas Cranac'h et d'Albrecht Dürer.

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  • Un Privé à la Cambrousse*****

    «(…) Nous au village, aussi, l’on a de beaux assassinats.» Ces paroles d’une chanson de Brassens fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,critique,kritik,zombi,bruno heitz,un privé à la cambrousse,brassens,paris,scott mccloud,tgv,rothko,yankee,gallimardrésument on ne peut mieux la BD magistrale de Bruno Heitz. J’ai rarement vu un tel niveau en BD, proche de la perfection. Dessin façon Willem, mais mieux utilisé.

    Ne gobez pas les théories pompeuses des thésards de la BD yankees  (façon Scott McMachin, qui ferait mieux de bosser pour la météo): ces types confondent le dessin industriel avec la BD, et, si vous les écoutez, vous ferez des BD aussi chiantes que des rames de TGV ou des toiles de Rothko.

    Si je croyais qu’on peut enseigner la BD (encore une idée allemande ou yankee –imaginez ce que Brassens serait devenu s’il avait fait le Conservatoire), je conseillerais de regarder comment la BD de B. Heitz est faite. Comme on devrait toujours faire le vin, avec modestie et efficacité, sans effets spéciaux comme le baujolais ou le champagne.

     Pour confirmer mon propos sur la perfection de cette BD, étonnamment produite par Gallimard (dont le snobisme est plutôt la marque de fabrique que la sincérité), je fais lire «Un privé à la cambrousse» à mon petit neveu de douze ans. La littérature doit toucher toutes les générations; si c’est un truc «de genre», ciblé, vous pouvez être sûr qu’il y a une opération commerciale ou administrative derrière, en gros un machin éthique pas très honnête.

    Tout le problème de la culture bourgeoise est là, d’ailleurs : elle n’arrive à produire que des trucs pour la mise en rayons. «Girly», «Spécial militante féministe», «Humour réac», «Freluquet libidineux», «Pornographie prolétarienne», «Héroïsme virtuel pour futur diplômé d’HEC», «Bovarysme 2.0», «Indignation certifiée d’origine Soixante-huitarde», «Ménager(e) gay de moins de cinquante ans», «Le Satanisme pour les Nuls» (Je vise plutôt les marques de gauche, puisque les gens de droite, ne sachant pas lire, vont surtout au cinéma.)

    Déjà je n’aime ne pas me sentir «client», quand je lis un bouquin, victime de la mode. Et mon neveu a apprécié; certains trucs lui ont échappé, car les lois et les crimes des adultes sont trop raffinés pour les enfants. Mais il a appris quelque chose: la campagne de Jean-Pierre Pernaut qu’on montre à la télé n'existe pas, encore moins celle de la culture biodynamique du futur, d'où les paysans auraient été expulsés.

    Non, la cambrousse est toujours en bordure de la forêt, et la forêt, c’est le crime (ou les étangs, les rivières, tous les lieux propices pour dissimuler un cadavre, principale inquiétude de l’assassin: sans cet écueil, le nombre des assassins l’emporterait sans doute sur celui des hypocrites, comme dans l’antiquité).

    On pige aussi pourquoi la littérature française est pauvre en polars, quand la littérature américaine, en revanche, en est riche. Un polar, ça doit se situer à la cambrousse, au plus près de la nature, comme la peinture impressionniste. Brassens se trompe sur la première partie : le crime ne fleurit pas tant que ça à Paris, où il y a presque autant de flics que d’habitants. En ville, il faut traiter du crime policé, commis avec des gants et de l’hygiène. C'est moins pittoresque.

    Encore quelques Bruno Heitz comme ça, et Gallimard ne produira plus que des BD. Il serait temps.

    Un privé à la cambrousse, Bruno Heitz, Gallimard, 2012 (tome II), 341p.

    (Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Hommage Robert Crumb

    Le pape de l'underground yankee dans un musée français ? Si ça, ça sent pas le sapin, ou la vieille taupe !! (I fuck J.F. Kennedy & all his family) Zombi

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