Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le point - Page 2

  • Revue de presse BD (257)

    webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,décembre,2017,annie goetzinger,duperré,georges pichard,la croix,colette,féministe,laurent sourisseau,le point,charlie-hebdo,riss,edwy plenel,médiapart,kouachi,charb,anne hommel,richard malka,johnny hallyday,françois ruffin,jean-luc mélenchon,insoumis,marx

    Page de titre de "Casque d'Or", BD publiée dans "Circus" en 1975.

    + Peu avant Noël (20 déc.), la dessinatrice de BD Annie Goetzinger "est décédée des suites d'une longue maladie", suivant la formule consacrée; dans ce métier artisanal contraignant, elle était une des rares représentantes de son sexe. Bizarrement les journalistes, qui ont l'indignation facile, ne s'indignent pas tant de la rareté des femmes dans la corporation des bouchers ou celle des boulangers, métiers aussi durs...

    A l'école d'art Duperré (mode vestimentaire), A. Goetzinger avait appris à dessiner avec Georges Pichard, auteur de BD érotico-comique dessinant des femmes plantureuses sous toutes les coutures. Le style d'A. Goetzinger reflétait cet enseignement.

    Produisant les titres au compte-goutte ("Casque d'Or", "La Fille de la Légion d'Honneur", "L'Agence Hardy"...), A. Goetzinger avait récemment publié une biographie de Colette. Bien que Colette fût une femme indépendante, elle était peu féministe, écrivant par exemple : "Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l'homme. Une femme intelligente y renonce.", propos qui entraînerait aujourd'hui la condamnation de son auteur par les représentantes de la cause féministe.

    A. Goetzinger elle-même était assez circonspecte vis-à-vis de la cause féministe, comme on peut lire dans ce long entretien éclairant son parcours, publié par le site BD-Zoom.

    Depuis quelques années A. Goetzinger publiait des dessins (assez fades) dans "La Croix".

     

    webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,décembre,2017,annie goetzinger,duperré,georges pichard,la croix,colette,féministe,laurent sourisseau,le point,charlie-hebdo,riss,edwy plenel,médiapart,kouachi,charb,anne hommel,richard malka,johnny hallyday,françois ruffin,jean-luc mélenchon,insoumis,marx

    Luz et Riss caricaturés par Ignace pour le site d'extrême-droite Medias-presse.info

    + Plein de compassion pour Laurent Sourisseau, alias Riss, suite à la polémique qui l'opposa à Edwy Plenel ("Médiapart"), l'hebdomadaire "Le Point" (21-28 déc.) dresse le bilan de l'action de Riss, à la tête de "Charlie-Hebdo" depuis l'expédition punitive des frères Kouachi, visant plus particulièrement Charb (selon Riss).

    Riss est actionnaire principal du titre et il a le soutien moral de la veuve de Cabu et des parents de Charb. Riss a beau déclarer qu'"il ne veut pas que Charlie devienne un musée du 7 janvier", l'article du "Point" indique que, malgré la réticence de son rédacteur en chef à s'engager sur le terrain politique, il y est entraîné inexorablement.

    "Le Point" se garde de souligner la situation ubuesque de la rédaction de "Charlie-Hebdo", censée produire dans un bunker sous haute surveillance policière... un journal anticonformiste !?

    On apprend que Anne Hommel, conseillère en communication de grosses légumes dont elle s'emploie à polir l'image, continue d'être employée par "Charlie-Hebdo" ; son agence a récemment organisé la fête d'anniversaire de "Charlie"... boudée par quelques ex-collaborateurs. Anne Hommel (et l'avocat Richard Malka) ont joué un rôle décisif dans le sauvetage de "Charlie-Hebdo", que la tempête médiatique a bien failli engloutir.

    + L'hebdomadaire "Le Point" se fait aussi l'écho d'un léger différend entrewebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,décembre,2017,annie goetzinger,duperré,georges pichard,la croix,colette,féministe,laurent sourisseau,le point,charlie-hebdo,riss,edwy plenel,médiapart,kouachi,charb,anne hommel,richard malka,johnny hallyday,françois ruffin,jean-luc mélenchon,insoumis,marx,sandrine mazetier,dieudonné,cl41,polémiste,censure,facebook,romain badouard,plantu,michel serres,france 5 Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin à propos de Johnny Hallyday. Le directeur du journal satirique "Fakir", élu député de la Somme sous l'étiquette des "Insoumis", aurait reproché au chef de son parti d'avoir boudé l'hommage national rendu à feu Johnny Hallyday.

    Bouder est bien pourtant le moins que l'on peut faire quand on se prétend "insoumis": la culture de masse est devenue au cours du XXe siècle le principal instrument de soumission des masses aux élites, en remplacement des religions traditionnelles. Il n'est que d'observer son rôle dans la mobilisation de l'opinion publique en cas de guerre pour s'en rendre compte.

    Si la religion est l'opium du peuple, la culture de masse doit être dénoncée comme une drogue "dure".

    J. Hallyday, chanteur-caméléon assez habile pour rester dans le vent n'était pas une vedette "populaire" mais "radiophonique", ce qui n'est pas du tout la même chose. L'ère de la production et de la diffusion industrielles de biens de consommation culturels coïncide avec la disparition progressive de la culture populaire, pour des raisons déjà élucidées par K. Marx il y a un siècle et demi.

    + Débats pleins d'hypocrisie que les débats publics autour de la "libertéwebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,décembre,2017,annie goetzinger,duperré,georges pichard,la croix,colette,féministe,laurent sourisseau,le point,charlie-hebdo,riss,edwy plenel,médiapart,kouachi,charb,anne hommel,richard malka,johnny hallyday,françois ruffin,jean-luc mélenchon,insoumis,marx,sandrine mazetier,dieudonné,cl41,polémiste,censure,facebook,romain badouard,plantu,michel serres,france 5 d'expression" et de la censure. Un dossier spécial du "Canard Enchaîné" (avril 2016 - n°139) mentionne qu'un amendement des députés PS (CL41/novembre 2016), promu par Sandrine Mazetier et soutenu par l'opposition, a failli rétablir la censure au nom de l'ordre public, sous prétexte de réduire au silence le polémiste Dieudonné.

    L'argument de l'ordre public, qui n'a que l'apparence d'un critère juridique, est analogue à celui du blasphème dans les régimes dits "théocratiques". L'ordre public est en effet une notion arbitraire, à l'instar du blasphème.

    Cet amendement CL41 avorté au dernier moment, qui aurait permis au pouvoir exécutif de contrôler toute publication dans le cadre de l'état d'urgence (prolongé), est révélateur de l'usage de la "liberté d'expression" avant tout comme caution d'une presse et de journalistes... qui s'avèrent très peu indépendants. "Charlie-Hebdo" fut créé au début des années 70 en réaction à une forme de sclérose de la presse française; cette sclérose n'a fait que s'aggraver depuis, les restes de "Charlie-Hebdo" faisant office de cache-misère.

    Cet amendement traduit aussi l'ignorance des parlementaires que la prohibition pénale est devenue un moyen contre-productif de censure. Bien plus malins les responsables du PS qui ont empêché cet amendement gaffeur au dernier moment.

    L'histoire montre que la liberté d'expression, au sens concret du terme, n'est jamais le résultat d'une démarche politique ou juridique positive.

    + Une autre hypocrisie consiste à pointer du doigt la censure des réseaux sociaux américains, Facebook en tête. Facebook applique bien des mesures de censure, motivées par des raisons commerciales; mais le réseau social américain applique surtout des mesures de censure à la demande des gouvernements de tel ou tel pays. La France n'est pas en reste comme l'atteste le rapport fourni par Facebook, où l'on peut comparer la surveillance de la justice française avec celle d'autres gouvernements.

    Le jeune sociologue Romain Badouard (université de Cergy-Pontoise), au cours d'un débat sur ce thème organisé par "France 5" (en présence de Plantu et Michel Serres) commet un lapsus révélateur (41'50"); parlant de la censure, il ne peut s'empêcher d'ajouter : "aussi légitime soit-elle". Bien plus que la liberté d'expression, c'est la censure que le langage politiquement correct légitime, au nom d'une éthique dont le bénéfice n'est pas mieux établi que le bénéfice de la morale puritaine.

  • Paris La Rouge*

    Catalogue par Rémi Kauffer (éd. Perrin) des personnages et mouvements révolutionnaires et terroristes quiwebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,critique,paris,rouge,rémi kauffer,perrin,le point,le figaro,lénine,marx,bakounine,pol pot,engels,terrorisme,révolution ont trouvé refuge au cours des derniers siècles dans la capitale française, à compter de Bakounine et Marx jusqu'aux "Irlandais de Vincennes" et aux djihadistes musulmans.

    "Catalogue" est ici volontairement péjoratif car l'ouvrage de R. Kauffer s'apparente à une énumération ; de colonne vertébrale on ne distingue pas. Le bouquin repose sur le constat de la quantité : quantité d'apôtres ou d'acteurs de la révolution, de Bakounine à Pol Pot en passant par Lénine, Blanqui, les Brigades rouges, etc., a fait escale à Paris, le plus souvent fuyant la police, profitant d'une relative tranquillité pour y échafauder leurs plans de révolution(s).

    Paris a été le théâtre de plusieurs soulèvements révolutionnaires : cela fut-il un motif pour des révolutionnaires en herbe de s'y réfugier, ainsi que le suggère R. Kauffer ? Peut-être indirectement, mais il ne faut pas sous-estimer des motifs plus pragmatiques, comme la position géographique centrale de Paris, plus facile d'accès que Londres.

    Le cas de Marx est significatif, car il se rendit avec sa famille en priorité où la police ne les traquait pas encore ; leur fuite s'achèvera à Londres, où Marx trouva le meilleur accueil (et la meilleure bibliothèque) ; du reste l'admiration de Marx pour les révolutions françaises est très mitigée.

    R. Kauffer rapporte que Lénine détestait Paris ("trou infect"), préférant de loin être exilé en Suisse.

    "Paris La Rouge" fourmille de détails sur le séjour à Paris de révolutionnaires souvent adeptes de la violence, dont l'auteur tente tant bien que mal (la place est comptée) de résumer les idéologies.

    Comme Rémi Kauffer collabore au "Figaro magazine" et au "Point", deux organes de presse en charge de la propagande de quelques industriels capitalistes français, rien d'étonnant à ce que son recueil soit plus idéologique qu'historique.

    Tout d'abord, en amalgamant des mouvements terroristes et révolutionnaires assez divers, R. Kauffer s'efforce de discréditer les uns à l'aide des autres. Ainsi la violence actuelle des djihadistes, qui choque de nombreux Français (bien plus que la violence des milliers d'accidents de la circulation imputables à l'industrie automobile), cette violence est faite pour raviver le souvenir des attentats révolutionnaires et anarchistes perpétrés au cours des siècles passés, non moins effrayants.

    Une telle rhétorique occulte ou dissimule autant que possible la violence et la privation de liberté contenue dans la notion "d'ordre public".

    En pointant la responsabilité de l'école républicaine actuelle et la suppression du service militaire (!?) dans le terrorisme contemporain, R. Kauffer suggère que les djihadistes sont des personnes mal éduquées ; de là à dire que le terrorisme est entièrement dépourvu de légitimité, il n'y a qu'un pas. Exit l'ingérence des Etats occidentaux dans la plupart des gouvernements du Tiers-Monde afin de favoriser l'exploitation de leurs ressources en main-d'oeuvre et richesses minières ou pétrolières... Pourtant on devine que l'islam, à l'instar du marxisme-léninisme ou la théologie de la Libération naguère, exprime avant tout le rejet de l'impérialisme occidental. La religion a souvent servi de prétexte et de cadre à la domination des élites au cours de l'histoire moderne, cependant il arrive aussi parfois qu'elle serve de prétexte au soulèvement populaire.

    L'ouvrage de Rémi Kauffer illustre aussi la fascination de la bourgeoisie pour les mouvements révolutionnaires, fascination d'ailleurs en partie réciproque. La violence révolutionnaire a souvent été à l'origine de bouleversements politiques et sociaux entérinés ensuite par la bourgeoisie, de sorte que les régimes bourgeois entretiennent une sorte d'imagerie pieuse de la Révolution et de la violence terroriste. La "démocratie" est un exemple d'idéal révolutionnaire, très éloigné des principes républicains, que la bourgeoisie a fini par adopter... pour mieux le vider de son sens révolutionnaire.

    De leur côté, les révolutionnaires s'efforcent bien entendu de prendre la plus grande distance avec l'ordre public et la culture bourgeoises, mais l'usage de la violence, en soi, n'a rien de révolutionnaire ou de neuf ; or la plupart des mouvements révolutionnaires ne parviennent pas à s'en détacher, revenant ainsi au régime d'oppression d'abord maudit. La révolution ne fait ainsi que rebattre les cartes, mais c'est le même jeu qui continue.

    Le motif de la science et de l'histoire, caractéristique de Marx et Engels, qui se proposent ainsi de triompher des élites bourgeoises sur le terrain de la pensée, a contribué sans doute à l'aura exceptionnelle de la révolution marxiste. Cependant, en se plaçant sur le terrain de l'histoire et des bouleversements politiques, Marx est conscient que la bourgeoisie et la violence révolutionnaire sont deux phénomènes indistincts. En prédisant l'autodestruction du capitalisme, prédiction à laquelle chaque nouvelle crise mondiale fait écho, Marx prête au capital une force révolutionnaire sans commune mesure avec le terrorisme proprement dit.

    Paris la Rouge, par Rémi Kauffer, éd. Perrin, 2016.

  • Revue de presse BD (235)

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,caricature,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,burlingue,xavier bureau,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron

    + Revue de presse tout en images cette semaine, à commencer par une caricature de Bobika (ci-dessus), dont le webzine "Zébra" publiera de temps en temps un dessin original. Bobika publie aussi dans "Siné-Mensuel" du mois de mai.

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,caricature,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,burlingue,xavier bureau,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron

    + On peut se fendre comme Bernard-Henri Lévy dans "Le Point" d'une longue chronique pour raconter la campagne présidentielle dans ses moindres détails, ou bien la résumer en un seul dessin comme l'Enigmatique LB (qui expose ses caricatures en ce moment à Lyon avec quelques confrères).

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,caricature,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,burlingue,xavier bureau,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron

    + Le dessinateur et peintre satirique Xavier Bureau, alias "Burlingue", peint régulièrement dans son petit atelier parisien de petites gouaches très vives, comme celle-ci. De temps en temps il expose son travail à Paris ; en temps ordinaire, on peut en avoir un aperçu sur son site internet.

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,caricature,burlingue,xavier bureau,gouache,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron,caruso,ténor,daniel dugne,mark twain,puccini,gérard-georges lemaire,cafés littéraires,alphonse allais,rimbaud,bock,antonin pelc,hasek

    + Daniel Dugne, sur le site "Caricatures & Caricature" reproduit plusieurs caricatures du célèbre ténor italien Caruso (1873-1921), qui prenait son violon d'Ingres très au sérieux, déplorant de n'être pas invité au dîner offert par Mark Twain à une brochette de caricaturistes : - Peut-être Mark Twain ne me connaît-il que comme ténor ? fit Caruso (le chanteur s'était formé aux Beaux-Arts de Naples).

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,caricature,burlingue,xavier bureau,gouache,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron,caruso,ténor,daniel dugne,mark twain,puccini,gérard-georges lemaire,cafés littéraires,alphonse allais,rimbaud,bock,antonin pelc,hasek

    + "Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, des cafés tapageurs aux lustres éclatants..." : non seulement les vers de Rimbaud, mais quelques contes cocasses d'Alphonse Allais ont immortalisé les cafés parisiens, où se réfugiait autrefois la bohème des artistes.

    On peut se désennuyer des débats et slogans politiques en se plongeant dans la somme que Gérard-Georges Lemaire consacre au phénomène des cafés littéraires (éds de la Différence, 2016) ; le bouquin, abondamment illustré, ne se limite pas à Paris mais explore les principales capitales européennes. Ci-dessus, le caricaturiste tchèque Antonin Pelc a représenté l'écrivain Hasek au café "Union".

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,caricature,burlingue,xavier bureau,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron,caruso,ténor,daniel dugne,mark twain,gouache,puccini,gérard-georges lemaire,cafés littéraires,alphonse allais,rimbaud,bock,antonin pelc,hasek,assiette au beurre,chat noir,grandjouan,gallica,bnf,bosc,antibes

    + La BNF a mis en ligne sur son site Gallica plusieurs hebdos satiriques, comme "Le Chat Noir" ou "L'Assiette au Beurre", souvenirs du temps (pas si lointain) où la presse populaire existait encore ; le dessin ci-dessus signé Grandjouan est tiré de "L'Assiette au Beurre" du 13 janvier 1906.

    webzine,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,mai,2017,actualité,siné-mensuel,bobika,caricature,burlingue,xavier bureau,bhl,le point,présidentielle,énigmatique lb,macron,caruso,ténor,daniel dugne,mark twain,gouache,puccini,gérard-georges lemaire,cafés littéraires,alphonse allais,rimbaud,bock,antonin pelc,hasek,assiette au beurre,chat noir,grandjouan,gallica,bnf,bosc,antibes

    + Le musée Peynet de la caricature à Antibes expose jusqu'au 10 septembre prochain 140 dessins de Bosc, maître défunt de l'humour noir.

  • Revue de presse BD (85)

    Spécial conspirationnisme

    webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,85,hebdomadaire,conspirationnisme,viking,catel,benoîte groult,artémisia,bretagne,vikings,franc-maçonnerie,dervy,architecture,sexisme,loge,quiz,bodoï,angoulême,librairie,l'express,le point,magazine,baggelboy,alan rogerson,linogravure,blog,artiste britannique

    + Quand tout ça va-t-il finir ? est une linogravure de l'artiste britannique Alan Rogerson, alias Baggelboy. Plein d'autres sont visibles sur son blog.

    + Le prix Artémisia 2014 de la BD féminine a été remis à Catel pour une BD consacrée à la militante féministe Benoîte Groult. En même temps, il faut dire que Mme Groult est bretonne... or le féminisme est pratiquement inné dans les peuples nordiques, très respectueux des femmes, en particulier les marins ; les Vikings sont un exemple de matriarcat qu'on cite parfois. Une féministe à l'Assemblée nationale ou au PS, voilà qui exige plus de cran qu'en Bretagne.

    + En 2013 est paru un ouvrage sur le thème de la bande-dessinée et de la franc-maçonnerie, aux éditions Dervy. Même si j'ai déjà remarqué le goût prononcé de certains auteurs de BD pour l'architecture, les bagues et colifichets portés par certains, rappelant l'ordre du Temple solaire ou une de ses succursales, j'ai renoncé à lire ce bouquin ; ça m'a paru un peu gonflé de réunir les deux concepts les plus indéfinissables - la BD et la franc-maçonnerie - dans un même bouquin. Cela dit, ça explique peut-être le "sexisme" dont le milieu de la BD est parfois accusé. La prohibition des femmes dans les loges est en effet assez stricte.

    + Le site belge ActuaBD (D. Pasamonik) prend parti pour A. Finkielkraut contre le dessinateur Plantu, qui a défendu la liberté de l'humoriste Dieudonné de s'exprimer. Cependant, quand Tintin et Hergé sont accusés de véhiculer des préjugés fachistes, colonialistes ou racistes et que des actions en justice sont intentées pour faire interdire "Tintin au Congo", les tintinophiles belges d'ActuaBD sont les premiers à invoquer l'abus de censure. En outre le parallèle est frappant entre Hergé, qui auto-censura un de ses albums suspect d'antisémitisme ("L'Etoile mystérieuse"), et Dieudonné qui a transformé son dernier spectacle interdit pour la même raison.

    + Les maniaques d'info apprécieront le quiz "Rétrospective de l'année BD 2013" concocté par le site d'info Bodoï. Ce quiz peut aussi faire office de révision pour ceux qui se rendront au prochain salon d'Angoulême.

    + "L'Etat au secours de la librairie indépendante" titrait cette semaine "L'Express" ; c'est faire étalage d'une conception de l'indépendance propre à favoriser les théories conspirationnistes. Il faut dire que certains magazines "indépendants" comme "L'Express" ou "Le Point" (spécialistes des photos de couverture débiles, soit dit en passant) reçoivent jusqu'à plusieurs millions d'euros de subventions par an de l'Etat.

    + Le dessin de la semaine est d'Odilon Redon. "France 5" diffusait récemment un documentaire consacré à ce dessinateur et peintre presque aussi inclassable que F. Vallotton. Il est notamment bien expliqué dans "Redon, Prince du rêve", dans quelles circonstances cet artiste passa du noir à la couleur, quelques années après avoir exprimé que "le noir est agent de l'esprit, bien plus que la belle couleur".

     

    webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,revue de presse,85,hebdomadaire,conspirationnisme,viking,catel,benoîte groult,artémisia,bretagne,vikings,franc-maçonnerie,dervy,architecture,sexisme,loge,dieudonné,plantu,didier pasamonik,actuabd,tintinophile,liberté d'expression,quiz,bodoï,angoulême,librairie,l'express,le point,magazine,baggelboy,alan rogerson,linogravure,blog,artiste britannique