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rouge

  • Revue de presse BD (304)

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    Dessin par Th. Soulcié dans "Télérama" (ancien lauréat du Trophée Presse-Citron).

    + Les festivals autour de la caricature et de l'humour sont nombreux où les professionnels s'auto-congratulent plus ou moins et vendent leurs bouquins aux amateurs du genre. Le Trophée "Presse-Citron" est plus original, qui est décerné chaque année à un caricaturiste débutant par un jury nombreux composé des meilleurs dessinateurs français (assorti d'un prix de 800 euros).

    Cette expo-concours est organisée par les étudiants de l'école Estienne (de graphisme) dans le cadre d'une semaine du dessin de presse à la BNF (25 mars) ; on peut ajouter qu'elle est organisée dans l'indifférence de la presse écrite, qui semble se désintéresser de cet événement, tandis que la plupart des lauréats des concours de BD voient leurs planches publiées dans les journaux ?

    Les dessinateurs doivent expédier leurs dessins aux organisateurs avant le 15 mars - règlement complet sur le site dédié.

    + Les auteurs de BD se plaignent depuis quelques années des conditions de plus en plus difficiles dans lesquelles ils exercent leur métier, le fisc a en outre récemment augmenté leur taux d'imposition. Pourtant on ne les a pas vu manifester parmi les Gilets jaunes ; peut-être parce que beaucoup sont écologistes et ne possèdent pas d'automobile ?

    Cependant le scénariste de BD François Bégaudeau fait parler de son essai intitulé "Histoire de ta bêtise" (éd.webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,février,2019,presse-citron,bnf,estienne,caricature,trophée,thibaut soulcié,gilets jaunes,françois bégaudeau,bourgeoisie,populisme,élitisme,marx,rodolphe urbs,portrait,10point15 Pauvert). Issu d'un milieu modeste, Bégaudeau croit reconnaître le mépris bourgeois dans l'hostilité médiatique aux Gilets jaunes.

    La bourgeoisie s'est fait beaucoup d'ennemis ; non seulement le prolétariat communiste mais aussi les milieux artistiques, dont l'industrialisation heurtait la sensibilité. On peut considérer la télévision comme le symbole du triomphe de la culture bourgeoise.

    N'ayant pas lu ce Bégaudeau, on se contentera de commenter ici sa remarque judicieuse selon laquelle le "populisme" n'existe pas, c'est-à-dire que ce terme est vide de sens (1'35'').

    Cette remarque mène au constat plus général de l'hyper-élitisme de la bourgeoisie, que d'autres observations confirment. Autrement dit, l'appartenance à un milieu social modeste ou pauvre est devenue plus "honteuse" qu'elle n'était sous l'Ancien régime.

    Cet hyper-élitisme, admis souvent dans les milieux populaires eux-mêmes du fait qu'ils sont astreints à la scolarité obligatoire, est présenté de façon positive à travers la "méritocratie". Si l'on examine de près cette notion de mérite et d'effort, on s'aperçoit qu'elle est très vague. Le prestige de l'argent a remplacé celui de la naissance.

    La critique par Marx de l'élitisme bourgeois conserve toute son actualité. Elle démontre que la religion de l'Etat moderne est la religion monothéiste des élites bourgeoises occidentales et le Travail son Saint-Sacrement.

    Sous un angle très différent de Nietzsche (réactionnaire), Marx souligne l'irrationalité et le mysticisme de la culture bourgeoise, à l'encontre des slogans de la bourgeoisie qui se veut "séculière & rationnelle".

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    + "J'étais issu d'une famille et d'un milieu "petit bourgeois" où les gens voulaient mourir pour le peuple mais surtout pas vivre avec."

    Le webzine "10point15" dresse le portrait du caricaturiste-libraire Rodolphe Urbs ("Canard Enchaîné", "Marianne", "Sud-Ouest"...).

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    + "L'Histoire des mots n'est pas qu'un jeu de forces subconscientes." : Maurice Tournier, chercheur au CNRS, explore dans un long article paru en 1984 le symbolisme de la couleur jaune.

    Si la traîtrise des "Jaunes" au mouvement révolutionnaire "rouge" est bien connue, qui remonte au XIXe siècle, M. Tournier nous apprend que l'infamie liée à la couleur jaune est bien plus ancienne... en Occident (et dans l'islam). A contrario en Orient le jaune a une connotation divine.

    Avant les révoltes et révolutions ouvrières sanglantes de l'ère industrielle, la couleur jaune eut une connotation péjorative dans le domaine religieux ; ou bien encore elle a pu être teintée de racisme, aux Etats-Unis ou en Europe, en lien avec le fameux "péril jaune", ancêtre de la paranoïa du "grand remplacement".

    L'origine exacte de cette horreur du jaune reste incertaine. Le satanisme est associé dans les Ecritures chrétiennes aux couleurs qui sont une altération de la couleur rouge : pourpre, écarlate, violet, orange..., non au jaune.

    Quoi qu'il en soit, le pouvoir de suggestion des couleurs est très fort et a perduré à travers les siècles.

    Le Maillot jaune du meilleur coureur du Tour de France n'est pas la seule exception à cette tendance. L'illustration ci-dessus représente le roi Henri VIII d'Angleterre et sa deuxième femme Anne Boleyn. La chronique du temps rapporte que le couple fêta en jaune, symbole de la joie, la mort de Catherine, première femme (sur six "régulières") du roi.

  • Paris La Rouge*

    Catalogue par Rémi Kauffer (éd. Perrin) des personnages et mouvements révolutionnaires et terroristes quiwebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,critique,paris,rouge,rémi kauffer,perrin,le point,le figaro,lénine,marx,bakounine,pol pot,engels,terrorisme,révolution ont trouvé refuge au cours des derniers siècles dans la capitale française, à compter de Bakounine et Marx jusqu'aux "Irlandais de Vincennes" et aux djihadistes musulmans.

    "Catalogue" est ici volontairement péjoratif car l'ouvrage de R. Kauffer s'apparente à une énumération ; de colonne vertébrale on ne distingue pas. Le bouquin repose sur le constat de la quantité : quantité d'apôtres ou d'acteurs de la révolution, de Bakounine à Pol Pot en passant par Lénine, Blanqui, les Brigades rouges, etc., a fait escale à Paris, le plus souvent fuyant la police, profitant d'une relative tranquillité pour y échafauder leurs plans de révolution(s).

    Paris a été le théâtre de plusieurs soulèvements révolutionnaires : cela fut-il un motif pour des révolutionnaires en herbe de s'y réfugier, ainsi que le suggère R. Kauffer ? Peut-être indirectement, mais il ne faut pas sous-estimer des motifs plus pragmatiques, comme la position géographique centrale de Paris, plus facile d'accès que Londres.

    Le cas de Marx est significatif, car il se rendit avec sa famille en priorité où la police ne les traquait pas encore ; leur fuite s'achèvera à Londres, où Marx trouva le meilleur accueil (et la meilleure bibliothèque) ; du reste l'admiration de Marx pour les révolutions françaises est très mitigée.

    R. Kauffer rapporte que Lénine détestait Paris ("trou infect"), préférant de loin être exilé en Suisse.

    "Paris La Rouge" fourmille de détails sur le séjour à Paris de révolutionnaires souvent adeptes de la violence, dont l'auteur tente tant bien que mal (la place est comptée) de résumer les idéologies.

    Comme Rémi Kauffer collabore au "Figaro magazine" et au "Point", deux organes de presse en charge de la propagande de quelques industriels capitalistes français, rien d'étonnant à ce que son recueil soit plus idéologique qu'historique.

    Tout d'abord, en amalgamant des mouvements terroristes et révolutionnaires assez divers, R. Kauffer s'efforce de discréditer les uns à l'aide des autres. Ainsi la violence actuelle des djihadistes, qui choque de nombreux Français (bien plus que la violence des milliers d'accidents de la circulation imputables à l'industrie automobile), cette violence est faite pour raviver le souvenir des attentats révolutionnaires et anarchistes perpétrés au cours des siècles passés, non moins effrayants.

    Une telle rhétorique occulte ou dissimule autant que possible la violence et la privation de liberté contenue dans la notion "d'ordre public".

    En pointant la responsabilité de l'école républicaine actuelle et la suppression du service militaire (!?) dans le terrorisme contemporain, R. Kauffer suggère que les djihadistes sont des personnes mal éduquées ; de là à dire que le terrorisme est entièrement dépourvu de légitimité, il n'y a qu'un pas. Exit l'ingérence des Etats occidentaux dans la plupart des gouvernements du Tiers-Monde afin de favoriser l'exploitation de leurs ressources en main-d'oeuvre et richesses minières ou pétrolières... Pourtant on devine que l'islam, à l'instar du marxisme-léninisme ou la théologie de la Libération naguère, exprime avant tout le rejet de l'impérialisme occidental. La religion a souvent servi de prétexte et de cadre à la domination des élites au cours de l'histoire moderne, cependant il arrive aussi parfois qu'elle serve de prétexte au soulèvement populaire.

    L'ouvrage de Rémi Kauffer illustre aussi la fascination de la bourgeoisie pour les mouvements révolutionnaires, fascination d'ailleurs en partie réciproque. La violence révolutionnaire a souvent été à l'origine de bouleversements politiques et sociaux entérinés ensuite par la bourgeoisie, de sorte que les régimes bourgeois entretiennent une sorte d'imagerie pieuse de la Révolution et de la violence terroriste. La "démocratie" est un exemple d'idéal révolutionnaire, très éloigné des principes républicains, que la bourgeoisie a fini par adopter... pour mieux le vider de son sens révolutionnaire.

    De leur côté, les révolutionnaires s'efforcent bien entendu de prendre la plus grande distance avec l'ordre public et la culture bourgeoises, mais l'usage de la violence, en soi, n'a rien de révolutionnaire ou de neuf ; or la plupart des mouvements révolutionnaires ne parviennent pas à s'en détacher, revenant ainsi au régime d'oppression d'abord maudit. La révolution ne fait ainsi que rebattre les cartes, mais c'est le même jeu qui continue.

    Le motif de la science et de l'histoire, caractéristique de Marx et Engels, qui se proposent ainsi de triompher des élites bourgeoises sur le terrain de la pensée, a contribué sans doute à l'aura exceptionnelle de la révolution marxiste. Cependant, en se plaçant sur le terrain de l'histoire et des bouleversements politiques, Marx est conscient que la bourgeoisie et la violence révolutionnaire sont deux phénomènes indistincts. En prédisant l'autodestruction du capitalisme, prédiction à laquelle chaque nouvelle crise mondiale fait écho, Marx prête au capital une force révolutionnaire sans commune mesure avec le terrorisme proprement dit.

    Paris la Rouge, par Rémi Kauffer, éd. Perrin, 2016.

  • Primo-avrilesque

    La Semaine de Suzette Zombi. Vendredi : Humour et travail n'ont jamais fait très bon ménage.

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  • Workinprogress : Mari Ann dans Zébra 5

    "In progress" c'est-à-dire bientôt dans les bacs. 

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