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droits d'auteur

  • Revue de presse BD (46)

     

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    + D'habitude, je trouve les affiches de festivals assez moches. Pas celle du tampographe Sardon, pour le prochain festival de Bastia.

    + Janet Hamlin a pu assister au procès politique des prisonniers de Guantanamo et faire quelques croquis (un peu conventionnels). Je me demande ce qu'un artiste comme Cabu aurait sorti dans cette situation ? Le dessinateur de presse Marc Large, qui témoigne parfois de son travail sur son blog, croque parfois pour le compte de la télé française. Il témoigne de la difficulté de dessiner dans les cas d'affaires pénales particulièrement atroces.

    + La société Moulinsart et la veuve Hergé ayant été déboutés à l'issu de leur procédure, ils n'ont pu empêcher deux pastiches de Gordon Zola de paraître : "L'Ascète boude le Cristal", et "Le Temps pleut du Soleil". Pourquoi faire un procès, quand de si mauvais titres plaident contre ?

    + Les éditions Delcourt lancent un nouveau magazine féminin illustré: "Bisou". "Parce qu'on ne voulait pas choisir entre être belle et amusante, légère et intelligente, vraie et branchée, Bisou est né.", affirme sa rédactrice Anaïs Vanel. "Belle et amusante, légère et intelligente, vraie et branchée", c'est à peu près la liste des compliments qu'un mec devra faire à une qu'il veut baiser (ou marier, puisque c'est de nouveau la mode). C'est bien vrai qu'il n'y a pas de différence entre les sexes. Je vais pouvoir lire "Bisou".

    + Les producteurs de BD ont trouvé une astuce pour se débarrasser de leurs stocks d'invendus: ils les donnent, au cours d'une opération de promo. : les 48H BD.

    + La perspective de faire des profits grâce au web et la diffusion des oeuvres numérisées provoque des remous entre les différents acteurs de la profession. Grosso modo, les auteurs redoutent de se faire entuber par des groupes de presse dont les abus les ont rendus méfiants.

    De fait, au Japon et aux Etats-Unis, les comics ou les mangas sont produits dans des conditions proches de l'industrie automobile, pour ne pas dire qu'elles sont bien pires, vu qu'il n'y a pas dans la BD des syndicats très puissants comme dans l'automobile.

    Le mépris pour la bande-dessinée vient d'abord de là : du fait que les mangakas ou les auteurs de comics sont de simples exécutants, presque des auteurs d'images pieuses, étant donné le lien entre le culte des super-héros et le nationalisme, à un degré qui, vu d'Europe, paraît surréaliste. Au contraire, le respect vient de Belgique et de pratiques plus proches de l'artisanat. Et de nulle part ailleurs. Le respect ne vient pas du fric, comme certains lèche-cul prétendent parfois; ni de travaux universitaires pompeux, que personne ne lit.

    C'est donc une double question de salaire et de statut qui irrite les auteurs de BD. Au cours des dernières années, "l'industrie de la BD", comme disent certains, malgré l'augmentation des profits, s'est désintéressée du sort des auteurs, en dehors de quelques stars. Les petites maisons d'édition indépendantes se sont multipliées, qui ne paient pas mieux les auteurs, mais du moins les traitent avec plus de respect, et leur laissent le champ plus libre.

    Un accord a donc été signé entre les syndicats d'éditeurs et d'auteurs, en présence de la ministre de la Culture Filippetti (et d'un médiateur, issu de l'université, P. Sirinelli) le 21 mars. Autant dire que cet accord est du pur bluff. Primo : le rendement économique des oeuvres numériques n'est pas un fait acquis. Il l'est plus ou moins aux Etats-Unis, malgré la médiocrité de la production, mais le marché américain est dix fois plus important ; on sait la promptitude de Perrette à s'enthousiasmer, dès lors qu'il s'agit de faire du beurre, mais son intelligence économique catastrophique.

    Si rendement il y a, on se demande qui pourrait empêcher les pactes léonins de perdurer -le "pacte léonin", c'est comme ça qu'on dit quand on pense que les fables d'Esope sont une science économique plus fiable que celle des experts-comptables policés. L'idée est assez répandue en France que "l'Etat protège les plus faibles". Le Dieu providentiel est devenu l'Etat providence: il suffit d'ouvrir un bouquin d'histoire un peu sérieux pour voir que cette idée ne repose sur rien. La providence la plus concrète, c'est le pognon ; sans lui, Superman et Spiderman sont impuissants. Wonderwoman Aurélie (Filippetti) a vu ses super-pouvoirs minorés lors du dernier budget, alors elle en fait des caisses pour compenser. Elle joue son rôle. Bien plus étonnante l'attitude des auteurs et de leurs syndicats, dont la passivité ne date pas d'aujourd'hui. Bien des auteurs de best-sellers en sont à se réjouir d'une célébrité ou d'une reconnaissance, actuellement, à laquelle ils n'ont pratiquement pas contribué ; une reconnaissance dans laquelle le snobisme joue un rôle mineur.

    Plus intéressante que la question des profits escomptés par les éditeurs et certains auteurs, celle de l'indépendance que l'internet pourrait procurer aux auteurs, en faisant éclater le monopole des gros producteurs. Leur principale ressource était de disposer de moyens d'impression et d'une trésorerie + les scénarios indigents de Van Hamme, pompés sur le cinéma yankee. Or internet fournit le moyen technique. On se souvient que, dans leur propre intérêt financier, certains auteurs ont, naguère, tenté de s'émanciper (C. Brétécher est un ex. parmi d'autres), dans des conditions assez difficiles, vu les coûts élevés de distribution. Qu'adviendrait-il aujourd'hui d'une telle initiative ?

    L'accord supervisé par le ministère a donc surtout pour effet de rassurer les éditeurs. Les réactions d'auteurs professionnels sur les forums sont de plus en plus hostiles et traduisent le dégoût de pratiques commerciales et éditoriales peu reluisantes.

    + Bridé par son éditeur, Didier Borg, pour éviter de choquer les mères de familles susceptibles d'offrir "Last Man" à leurs gosses, en se disant que ça vaut toujours mieux que "Call of Duty" ou "GTA", Bastien Vivès enlève l'élastique et le cellophane sur son blog, où il n'hésite pas à faire étalage de fantasmes sexuels auxquels Proust n'avait pas pensé.

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  • Revue de presse BD (45)

     

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    + Actuabd retrace le parcours de Kamagurka, "grande figure flamande de la bande-dessinée contemporaine" (ill. ci-dessus). J'ai découvert Kamagurka par "Charlie-Hebdo", que je lisais avant que cette publication ne fasse l'apologie du "choc des cultures", tombant ainsi plus bas que le beauf de Cabu.  

    + La petite vidéo ci-liée, à défaut de concerner directement la bande-dessinée, concerne la Belgique et l'humour. Elle mentionne la haine du prince des poètes vis-à-vis des Belges, que le duo Pacôme Thiellement-Killoffer essaie de ressusciter aujourd'hui, dans la mesure où Baudelaire hait les Belges, en tant que sectateurs de Satan trismégiste. Cette réaction est d'ailleurs souvent celle de l'artiste belge (J. Ensor) lui-même, vis-à-vis de ses compatriotes.

    + Jusqu'au 27 mars, exposition Gus Bofa à St-Adresse, près du Havre. Le 25 mars, conférence sur Gus Bofa et le Salon de l'Araignée. Pour se cultiver entre deux bains de mer.

    + Dans sa dernière chronique consacrée au fanzine "Récits", Maël Rannou intronise Rennes "capitale française de l'auto-édition". Vu le blaze du chroniqueur (qui ignore superbement "Zébra" pour l'instant), on pourrait croire que le chauvinisme guide de sa plume. Pourtant, moi qui ne suis pas, disons... très porté sur le chouchen ou la musique bretonne, je suis de la même opinion qu'il souffle à Rennes un vent d'intellectualisme presque aussi fort que dans la Vienne des années 20. C'est d'ailleurs en entendant causer de Wittgenstein au restau U que j'ai décidé qu'il était temps pour moi de fuir cette ville (il m'en est resté quelques séquelles et des tournures trop alambiquées dont je tiens à m'excuser auprès du lecteur).

    + "(...) L'Etude de la CISAC (Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs) montre qu'en valeur absolue, la France est le 3e pays du monde où les perceptions de droits d'auteur par habitant sont les plus élevés." "Numérama" précise en outre que ces perceptions sont en nette augmentation depuis huit ans. Autrement dit, la France est un des pays où les droits d'auteur sont les mieux respectés, contrairement au préjugé. Faut-il croire pour autant que le droit d'auteur protège la création artistique, ainsi que l'industrie de la musique et certains de ses employés le prétendent ?

    Dans le domaine de l'illustration et de la BD, de plus en plus d'auteurs prennent conscience que le droit d'auteur est surtout fait pour protéger le commerce et les éditeurs. La "révolution" internet et les techniques de diffusion numérique sont accueillies par beaucoup d'auteurs favorablement sur les forums, comme le moyen de se débarrasser d'éditeurs méprisants. Mais c'est surtout la liberté de ton permise sur internet qui effraie les pouvoirs publics et les pousse depuis plusieurs années en France à tenter d'opérer sur le web un contrôle "à la chinoise".

    Certains artistes vont plus loin (Banksy n'est pas le seul), en affirmant qu'il faut une bonne dose d'imbécillité, si ce n'est la mauvaise foi, pour revendiquer la paternité d'une oeuvre. Le "droit moral" à lui seul mériterait un album d'aphorismes par Bouvard et Pécuchet.

    + La "Public Domain Review" met à la disposition des internautes une iconographie libre, car tombée dans le domaine public, d'où est issu le magnifique quagga (zèbre des steppes) du bestiaire d'Aloys Zötl ci-dessous.

    (Zombi - leloublan@gmx.fr)

     

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