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scénariste

  • Politique-fiction

    par l'Enigmatique LB

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  • Revue de presse BD (112)

    Après une interruption de quelques semaines, la revue de presse BD est de retour.

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    + La cause des modèles qui posent nus dans les ateliers de dessin est proche de celle des auteurs de BD, au moins pour cette raison : les meilleurs dessinateurs de BD ont appris à dessiner d'après le modèle (Jijé, Franquin, etc.). Dans cette vidéo diffusée par "Libération", des modèles parisiens disent se sentir bafoués par les pouvoirs publics, en même temps que sous-payés. Ils ne mentionnent pas un fait plus étonnant, à savoir le puritanisme latent des institutions publiques où ces modèles exercent souvent ; d'où une volonté de restreindre leur activité, qui n'est pas sans conséquence sur leur statut en général ; l'interdiction de la plupart des ateliers de dessin aux mineurs est notamment révélatrice de ce puritanisme. Le dessin en général est le "parent pauvre" de la culture moderne, beaucoup plus axée sur les principes abstraits de la fiction (l'étude ci-dessus est de Yannick Corboz).

    + L'expérience du magazine de BD participatif "M-Bd" a tourné court, après que ce dernier a manqué l'objectif de réunir assez d'abonnés pour financer sa publication. Sans porter de jugement sur la méthode du rédacteur en chef de ce titre, qui fait amende honorable auprès des auteurs qu'il n'a pas pu payer, disons que la presse est un des marchés les moins concurrentiels, compte tenu de sa politisation à outrance et des importantes subventions directes ou indirectes (abonnement des bibliothèques municipales aux revues "bien-pensantes") qui soutiennent ce secteur. Paradoxalement les titres anarchistes, d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, connaissent et sont beaucoup plus soumis aux "dures lois du marché". Et c'est sans compter, comme dirait Alphonse Allais, la déforestation que la publication de tous ces tracts entraîne.

    + Quand le magazine "Les Echos" s'intéresse à la BD, il se tourne naturellement vers le travail de Jean Van Hamme, scénariste prolifique dont le travail se démarque peu de la production de séries B made in us. "Dans n'importe quelle autre branche du divertissement, la musique, le cinéma ou le roman, Jean Van Hamme serait sans doute devenu multimillionnaire. Mais dans la BD, un univers de création collective, dans lequel il faut un an pour faire un album en couleur vendu en général 12 euros (soit deux fois moins que bien des romans), les plus grands deviennent juste riches [sic]." Pas sûr que le propos du journaliste des "Echos" veuille dire grand-chose, y compris sur le plan économique (le cinéma est aussi l'art de perdre des sommes astronomiques), mais surtout la comparaison qu'il fait avec Goscinny est abusive. En effet, s'il y a bien un domaine où J. Van Hamme n'a jamais excellé, c'est celui de l'humour.

    + Le sculpteur Denis Monfleur commente "La Danse" de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), exposé au musée d'Orsay jusqu'à fin septembre. Après avoir connu la gloire et les commandes publiques prestigieuses du Second empire, le sculpteur romantique originaire de Valenciennes finit par mourir dans le dénuement et l'isolement à 48 ans.

    + Tout le monde connaît le "coup du lapin", un peu moins celui de la girafe ; il s'agit d'un fait divers illustré par Chaval, et répercuté par le blog d'info de F. Forcadell.

    + Le dessin de la semaine est un portrait de Charles Bukowski par le dessinateur américain Drew Christie (Seattle).

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  • Marco Polo***

    Marco Polo est un peu le saint patron des commerçants & des aventuriers simultanément. C’est une webzine,bd,fanzine,zébra,gratuit,bande-dessinée,critique,kritik,marco polo,christian clot,didier convard,éric adam,fabio bono,glénat,mongol,gengis-kahn,chine,occident,chrétien,aventure,religion,magie,devisement du monde,merveilles du monde,scénariste,scénario,shakespeare,méthode,histoire,philippe ménard,olivier germain-thomasfigure sympathique du temps où le négoce et les voyages n’étaient pas encore associés à la conquête coloniale, bien que le célèbre voyageur et conteur vénitien soit un pionnier de la «mondialisation». La famille Polo était spécialisée dans le commerce lucratif des pierres précieuses.

    Ainsi que les scénaristes de « Marco Polo – Le Garçon qui vit de ses rêves », nouvellement paru aux éditions Glénat, nous le rappellent dans une documentation complémentaire aux aventures de « Marco Polo », l’authenticité du récit du célèbre voyageur vénitien du XIIIe siècle (« Les Merveilles du Monde ») fut contesté de son vivant, et le reste encore par certains érudits aujourd’hui. Mais l’argument de Christian Clot pour dissiper les soupçons fondés sur les inexactitudes du récit m’a convaincu : « (…) le voyage de Marco Polo a duré près de vingt-quatre ans – dont trois de voyage aller, dix-sept en Chine et trois de voyages retours – sur plus de trente-cinq mille kilomètres (sans compter ceux réalisés durant ses années en Chine). Marco était un adolescent rêveur lorsqu’il est parti, un adulte accompli à son retour. Essayez de vous souvenir avec une exacte précision de tout ce que vous avez fait il y a vingt-cinq ans. Les lieux où vous avez été, les distances parcourues, l’ensemble des personnes rencontrées et des événements survenus sur les plans culturel, politique et autres… Faites-le, bien entendu, sans aucune aide, sans internet, amis ou archives pour vous rafraîchir la mémoire (…) »

    Au demeurant, que ces aventures aient été vécues ou seulement rapportées par Marco Polo, leur récit mentionne des paysages, des peuples, des coutumes et des rois, inconnus de quiconque n’aurait traversé le gigantesque empire mongol de Gengis-Kahn et ses héritiers, jusqu’à la capitale de l’empire, alors en Chine, avant d’en revenir.

    La BD est « librement adaptée » du «Devisement du Monde» et des «Merveilles du Monde» de Marco Polo, parti en 1271 faire du trafic en compagnie de son père et son oncle à l’âge de dix-sept ans. Elle ne s’en écarte que pour combler les lacunes sur la psychologie de Marco Polo (les rapports avec son père) et quelques détails de la sorte, qui mettent du liant dans le récit. Cette fidélité est heureuse et préférable aux scénarios hâtivement construits autour d’un événement historique, qui sert seulement de prétexte à des cavalcades ou des romances qui pourraient aussi bien se situer dans un temps fictif. Pour autant, le côté épique et le rythme n’ont pas été sacrifiés. Shakespeare est la preuve vivante, si je puis dire, qu’on peut faire ouvrage d’historien tout en méprisant les méthodes scolastiques méticuleuses.

    Le scénario souligne les lignes étroits qui unissent le commerce, l’aventure et la religion ; le caractère local de la religion, comme de la musique (les deux mots sont synonymes en grec), explique d’ailleurs que Marco, grand voyageur, se soit forgé sa propre religion, des bribes de cultures exotiques s’additionnant à la culture chrétienne de sa région d’origine.

    Le vif intérêt de Marco Polo pour les inventions techniques, et le rapport que celles-ci entretiennent avec la magie, en raison des pouvoirs extraordinaires que les inventions confèrent à leurs premiers inventeurs, est également illustré. Cela explique d’ailleurs que, en dépit de la logique rationaliste fréquemment mise en avant dans la technocratie moderne, le merveilleux ou la magie n’est jamais très loin. Le discours rationaliste lui-même est magique du point de vue de celui qui n’y a pas été initié. Ce type de rationalisme (il y en a plusieurs) n’est guère qu’une manière pour l’Occident d’affirmer son avance culturelle sur le reste du monde, ce à quoi Marco Polo ne songeait pas. L’Occident chrétien va alors chercher en Orient un allié contre le monde musulman.

    Le dessinateur, Fabio Bono, compatriote de Marco Polo, est influencé par le dessin de manga japonais, ce qui est en l’occurrence une coïncidence plutôt heureuse.

    NB : les scénaristes citent notamment en référence "Marco Polo, à la découverte de l’Asie", de Philippe Ménard (Glénat, 2009) et Marco Polo, d’Olivier Germain-Thomas (Folio, 2010), ainsi que les ouvrages de Marco Polo.

     

    Marco Polo - Le Garçon qui vivait de ses rêves, par Christian Clot, Didier Convard, Eric Adam et Fabio Bono, éd. Glénat, oct. 2013.

  • Revue de presse BD (63)

     

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    "Fluide Glacial" dans son numéro de septembre réussit le tour de force de tourner en dérision, non seulement l'islam (couverture de Manu Larcenet), mais toutes les cultures à la mode : la culture moderne (le féminisme, Sartre & Beauvoir, la psychanalyse, France-Culture et les expos branchées), la culture beauf nostalgique des "Trente Glorieuses" (le FN), la culture techno-geek, la culture écolo, la culture hédoniste, la culture du shopping... et tout ça sans subventions, contrairement aux universités d'été des partis politiques qui continuent de creuser insolemment le déficit d'humour de la France.

    + Le quotidien "Le Monde" se moque visiblement des efforts de la BD pour passer à l'âge adulte, puisqu'il a consacré pas moins de six pleines pages cet été (13-18 août) à la suite des aventures d'Astérix et Obélix après le départ à la retraite d'A. Uderzo. On apprend dans cette série d'articles signés Frédéric Potet que "Le succès public et critique d'"Astérix chez les Pictes" décidera de la suite pour l'auteur [Jean-Yves Ferri]." J.-Y. Ferri finit par reconnaître, un brin snob : "On n'est plus dans de la bande-dessinée, mais dans le patrimoine."

    + Retour sur l'intervention des forces de police mandatées par la veuve Moebius (Isabelle Giraud) lors du dernier Festival de Cannes dans le webzine "Wartmag", afin d'interdire la diffusion d'un documentaire. Anecdote sans intérêt, hormis pour les fans ; néanmoins elle est un rappel que la question de la propriété intellectuelle est étroitement liée au problème de la production industrielle - en l'occurrence le cinéma, mais pas seulement. L'industrialisation est non seulement la principale raison sociale du droit de propriété intellectuelle, mais la fin de l'ère industrielle en marque aussi la dissolution progressive. La désindustrialisation menace ce type de propriété mobilière incorporelle, en dépit des nouvelles brigades mises en place pour la protéger.

    + Il n'y a pas que BHL qui lie l'art ancien à l'art moderne (et le ministère de l'Intérieur à la philosophie), Cabu le fait aussi à sa manière.

    + "L'Ange du Foyer" de Marx Ernst (1891-1976) est le dessin de la semaine (exposé à la fondation Beyeler à Bâle actuellement).

     

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    Zombi

  • La semaine de Zombi

    Lundi : Le scénariste Maurice Rosy, pilier de l'âge d'or de "Spirou" est décédé le 23 février. Maintenant que la BD est officiellement reconnue par le ministère de la Culture, les auteurs célèbres de bande-dessinée auront droit à un enterrement en grandes pompes, cercueil porté par quatre employés en costume de Spirou...

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