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jean van hamme

  • Revue de presse BD (126)

     Session de rattrapage de la revue de presse de la semaine pour ceux qui préfèrent les bons vieux liens traditionnels au webzine hebdo -mieux illustré- que nous publions chaque jeudi. Prochaine revue de presse le jeudi 4 déc.

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    LB (qui publie chaque semaine dans "Zébra" plusieurs dessins de presse) regrette que le dessinateur québécois Pascal Girard soit presque inconnu de ce côté de l'Atlantique. LB recommande en particulier sa BD "Conventum" (Delcourt) pour son autodérision (critique de "Conventum" prochainement dans Zébra). On peut admirer les croquis de Pascal Girard sur son blog.

    + Alix est-il collabo ? se demande-t-on sur Culturebox. On voit en effet dans le dernier album de cette série située dans l'Antiquité (mais fantaisiste sur le plan historique), le jeune héros d'origine gauloise collaborer avec l'armée romaine, qui a capturé des chefs celtes britanniques. Rappelons que "Alix" fut autrefois accusé de véhiculer l'idéologie fachiste par des intellectuels communistes ; on sait en effet l'admiration de Mussolini ou de Nietzsche pour la Rome antique. Réponse de l'un des scénaristes de "Britannia", Mathieu Bréda : "Alix n'est pas un collabo car sa culture, son histoire fait de lui un Romain à part entière. Il est né Gaulois et a été adopté très jeune par un riche Romain. Sa position est très claire, il est devenu 100% romain. Et puis l'idée de nation n'existait pas à l'époque. On parle de guerre des Gaules et non de la Gaule. Des Gaulois ont d'ailleurs combattu auprès des Romains dans cette guerre."

    La mairie de Toulouse (UMP) s'est ridiculisée. Après avoir retenu pour faire campagne contre le sexisme et la violence faite aux femmes les illustrations du Belge Thomas Mathieu, son "projet crocodile" figurant les dragueurs trop entreprenants comme des crocodiles afin de souligner l'aspect de prédation sexuelle, cette municipalité a fait volte-face et s'est auto-censurée, invoquant la peur de scandaliser ses administrés avec les propos très "cru" tenus dans cette BD.

    Nous avons déjà montré dans cette revue de presse combien le "projet crocodile" reflète une vision partiale et naïve de la société ; celle-ci repose en effet sur le principe de la prédation sexuelle ou de la séduction bien au-delà de quelques jeunes types mal élevés. La concurrence économique est une forme de prédation sexuelle inconsciente, dont l'UMP se préoccupe beaucoup moins de souligner la violence, contrairement à certains débordements grossiers de jeunes types frustrés.

    L'éthique contemporaine est schizophrène, oscillant entre l'apologie de la philosophie sadienne libertine et le puritanisme féministe opposé (caractéristique de la morale judéo-chrétienne). Une partie de la presse reproche à la mairie de Toulouse cette censure de dernière minute... d'une campagne morale de censure de certains gestes de séduction "virils".

    Le 30e Salon du livre jeunesse de Montreuil s'achève le 1er décembre. Sylvie Vassallo, sa directrice depuis douze ans a lancé cette année le slogan, "littérature jeunesse, 10e art" ; "(...) paradoxalement, si la littérature jeunesse est largement reconnue par son public, elle reste méconnue de la presse généraliste, ignorée par une grande part de la critique (...). A l'instar du roman policier ou de la BD, elle est considérée comme un sous-genre de la littérature. Et souvent consignée dans un rôle pédagogique, voire d'édification morale. La polémique de l'hiver dernier autour de l'album "Tous à poil" l'a encore montré (...)."

    Ce discours est aberrant. Un paradoxe qui passe inaperçu aux yeux de ceux qui réclament pour la BD ou la littérature jeunesse une reconnaissance sociale, c'est que le relativisme culturel contemporain implique cette reconnaissance pour n'importe quelle pratique désormais, qu'il s'agisse de la BD, de la corrida, des jeux vidéos, du macramé ou de la pâtisserie. Or quand toute pratique relève de l'art, plus aucune ne l'est vraiment. Un tel relativisme est le plus propice au mercantilisme artistique, pour ne pas dire que le mercantilisme entraîne le relativisme. On ne peut pas reprocher à A. Finkielkraut de vouloir établir une hiérarchie artistique. Le problème est que ce philosophe ne fonde sa hiérarchie sur aucun critère sérieux. Il n'exclut pas, comme les philosophes des Lumières, tout ce qui relève du divertissement. Beaucoup plus juste est le propos de Tomi Ungerer selon lequel "la littérature jeunesse, ça n'existe pas" ; il tient compte de ce que les meilleures fables, les plus imaginatives, ne sont pas spécialement écrites pour les enfants, bien qu'ils puissent parfois mieux les comprendre que leurs parents.

    Les oeuvres de plusieurs artistes renommés sont exposées au salon, dont celles de Quentin Blake.

    Le prix Raymond Leblanc, du nom du producteur belge qui fonda le "Journal de Tintin", s'élève à 20.000 euros. C'est la somme la plus élevée destinée à récompenser le vainqueur d'un concours de BD. Plutôt que d'un concours ou d'une récompense, il s'agit d'un contrat avec les éds. du Lombard, qui publient le lauréat. Cette "avance sur recette" permet à l'auteur-scénariste d'être rémunéré et de travailler environ un an à son premier album. Le projet de couverture, le scénario et quelques planches sont à expédier avant le 31 mai 2015. On peut voir sur le site de la Fondation Leblanc l'interview de la lauréate 2014, Hélène Vandenbussche.

    + A lire aussi dans le dernier hebdo Zébra le compte-rendu d'une expo dédiée aux dessins de guerre d'Abel Pann et le petit panégyrique du dessinateur et peintre Guy Counhaye par Romain Giergen.

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  • Revue de presse BD (112)

    Après une interruption de quelques semaines, la revue de presse BD est de retour.

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    + La cause des modèles qui posent nus dans les ateliers de dessin est proche de celle des auteurs de BD, au moins pour cette raison : les meilleurs dessinateurs de BD ont appris à dessiner d'après le modèle (Jijé, Franquin, etc.). Dans cette vidéo diffusée par "Libération", des modèles parisiens disent se sentir bafoués par les pouvoirs publics, en même temps que sous-payés. Ils ne mentionnent pas un fait plus étonnant, à savoir le puritanisme latent des institutions publiques où ces modèles exercent souvent ; d'où une volonté de restreindre leur activité, qui n'est pas sans conséquence sur leur statut en général ; l'interdiction de la plupart des ateliers de dessin aux mineurs est notamment révélatrice de ce puritanisme. Le dessin en général est le "parent pauvre" de la culture moderne, beaucoup plus axée sur les principes abstraits de la fiction (l'étude ci-dessus est de Yannick Corboz).

    + L'expérience du magazine de BD participatif "M-Bd" a tourné court, après que ce dernier a manqué l'objectif de réunir assez d'abonnés pour financer sa publication. Sans porter de jugement sur la méthode du rédacteur en chef de ce titre, qui fait amende honorable auprès des auteurs qu'il n'a pas pu payer, disons que la presse est un des marchés les moins concurrentiels, compte tenu de sa politisation à outrance et des importantes subventions directes ou indirectes (abonnement des bibliothèques municipales aux revues "bien-pensantes") qui soutiennent ce secteur. Paradoxalement les titres anarchistes, d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, connaissent et sont beaucoup plus soumis aux "dures lois du marché". Et c'est sans compter, comme dirait Alphonse Allais, la déforestation que la publication de tous ces tracts entraîne.

    + Quand le magazine "Les Echos" s'intéresse à la BD, il se tourne naturellement vers le travail de Jean Van Hamme, scénariste prolifique dont le travail se démarque peu de la production de séries B made in us. "Dans n'importe quelle autre branche du divertissement, la musique, le cinéma ou le roman, Jean Van Hamme serait sans doute devenu multimillionnaire. Mais dans la BD, un univers de création collective, dans lequel il faut un an pour faire un album en couleur vendu en général 12 euros (soit deux fois moins que bien des romans), les plus grands deviennent juste riches [sic]." Pas sûr que le propos du journaliste des "Echos" veuille dire grand-chose, y compris sur le plan économique (le cinéma est aussi l'art de perdre des sommes astronomiques), mais surtout la comparaison qu'il fait avec Goscinny est abusive. En effet, s'il y a bien un domaine où J. Van Hamme n'a jamais excellé, c'est celui de l'humour.

    + Le sculpteur Denis Monfleur commente "La Danse" de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), exposé au musée d'Orsay jusqu'à fin septembre. Après avoir connu la gloire et les commandes publiques prestigieuses du Second empire, le sculpteur romantique originaire de Valenciennes finit par mourir dans le dénuement et l'isolement à 48 ans.

    + Tout le monde connaît le "coup du lapin", un peu moins celui de la girafe ; il s'agit d'un fait divers illustré par Chaval, et répercuté par le blog d'info de F. Forcadell.

    + Le dessin de la semaine est un portrait de Charles Bukowski par le dessinateur américain Drew Christie (Seattle).

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