Jeffrey-le-poulet est la vedette du strip de Lola, cette semaine (par Aurélie Dekeyser) :
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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Strip Lola
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Kongo***
Kongo relate l’aventure coloniale de Jozef Korzeniowski, plus connu sous le nom de plume de Joseph Conrad, au Congo fraîchement acquis par le roi Léopold de Belgique. Cette expérience fut pour Conrad l’occasion d’une cruelle désillusion, puisque parti pratiquement « la fleur au fusil » se mettre au service, comme pilotin, d’une compagnie spécialisée dans le trafic officieux du commerce de l’ivoire d’éléphant, ce marin rentrera bientôt épuisé physiquement et moralement. Ayant pas mal bourlingué auparavant à travers le monde, et traversé plusieurs océans, Conrad ne s’attendait pas un à un tel choc.
Dans une lettre adressée à un ami (le scénariste fournit quelques pages de précisions à la fin de la BD), Conrad fait cette description : « Léopold est leur Pizarro et Thys leur Cortez. Ils recrutent leurs « lanciers » sur les trottoirs de Bruxelles et d’Anvers, parmi les souteneurs, les sous-off, les maquereaux, les petites frappes et les ratés de tout bord ! »
Les conditions très dures de la vie coloniale en Afrique en limitent l’accès à des sortes d’aventuriers sans foi ni loi, décidés à tirer le plus grand parti, dans le minimum de temps, des comptoirs qu’ils ouvrent sur les berges du fleuve Zaïre, desservis par des barges à aube du même type que ceux conduits par Mark Twain sur le fleuve Mississippi. Plus gravement encore que la « sélection naturelle » des hommes opérée par ce type de conquête, l’improvisation complète et la négligence des commanditaires sautera aux yeux de Conrad, qui la blâmera ultérieurement au premier chef. Le chiffre de six millions d’indigènes sacrifiés à cette cause lucrative, en une vingtaine d’années, est avancé, c’est-à-dire environ l’équivalent de la population de la Belgique à cette époque. En termes de rendement, le caoutchouc allait devenir quelques années après le départ de Conrad, une source bien plus grande que les défenses d’éléphant.
L’intrigue montre bien comment les écailles, petit à petit, tombent des yeux de Conrad, à mesure qu’il se rapproche du cœur de l’activité du comptoir de Kinshasa. Le futur écrivain avait beau être, en ce temps, fort éloigné des précautions de langage en usage quand on évoque la colonisation aujourd’hui, encore moins du militantisme antiraciste, il n’en regardait pas moins la colonisation de l’Afrique par l’homme blanc comme une mission civilisatrice et noble. De ce piédestal romantique, la réalité le fit chuter brutalement. C’est donc surtout le rapport de Conrad à ses semblables qui s’est trouvé bouleversé, par conséquent à lui-même.
Evidemment on ne peut s’empêcher de penser au « Voyage » de Céline, dont la noirceur emprunte aussi à sa propre tentative d’implantation au Cameroun ; ou encore au diabolique roman d’humour noir de l’écrivain britannique E. Waugh, « Magie noire », situé lui aussi en Afrique (Ethiopie), bien qu’à une période ultérieure ; ces ouvrages écrits d’une plume trempée dans le vitriol font paraître l’anthropologie une discipline annexe de l’anthropophagie.
Kongo, Tom Tirabosco et Christian Perrissin, Futuropolis, mars 2013.
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La semaine de Zombi
Mardi : Décidément les Autrichiennes ne sont pas bien traitées à la cour de France...
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La semaine de Zombi
Mardi : L'incapacité de Louis XVI et ses ministres à réformer le gouvernement de la France est connue. Il faut se rappeler aussi que ses expéditions coloniales lui ont coûté très cher, grevant son budget dangereusement. La comparaison s'arrête là, puisque ce grand monarque (par la taille), fut un des moins volages (un esprit freudien fera cependant la remarque que la serrurerie, passion de Louis XVI, correspond sans doute à ce qu'on appelle aujourd'hui "sexe virtuel").
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Réduction de tête
...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux yankees.
par Antistyle
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Réduction de tête
...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque).
par Antistyle
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Street-art
Deux graffitis "Codex Urbanus" Mosca Draco & Chelus Tetrix (Paris rive-droite) :