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zemmour - Page 2

  • Revue de presse BD (372)

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    Trump et le coronavirus, vus par Chappatte.

    + Le caricaturiste Chappatte est sans doute le dessinateur de presse le mieux adapté à la mondialisation. Né au Pakistan, d'une mère Libanaise et d'un père Suisse, il vit aux Etats-Unis.

    Ce reportage datant de 2015, rediffusé par "Arte", nous le montre officiant avec beaucoup de "professionnalisme" pour le "New York Times" (réputé centriste, ce qui n'a pas beaucoup de sens au pays des idées outrancières).

    Depuis quelques mois, Chappatte travaille aussi depuis sa villa de Los Angeles (!) pour "Le Canard enchaîné". Cet étranger (francophone, mais non citoyen Français) trouve parfois des angles originaux pour traiter de l'actualité française. Après la fusillade meurtrière à "Charlie-Hebdo", il avait fait un dessin rappelant que la République française a été fondée par des terroristes sanguinaires.

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    + Dans une chronique récente dans "Le Figaro magazine", Eric Zemmour compare le chef de l'Etat E. Macron à Tintin après l'échec de sa tentative de remettre le Liban dans le droit chemin.

    Tintin a peut-être l'air naïf, mais il n'échoue jamais contrairement à E. Macron, dont le règne coïncide avec la mort du crédit de la France. Et puis Tintin est un patriote, comme Zemmour.

    Le président de la "start-up nation" française nous ressembler plutôt à un autre héros belge : Largo Winch. Les discours d'E. Macron sont aussi rasoirs que les aventures du gentleman milliardaire-philanthrope.

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    + "France-Inter" recommande chaudement l'expo. Catherine Meurisse à la bibliothèque Pompidou, qui succède à l'expo. Riad Sattouf.

    C. Meurisse a comme qui dirait reçu une promotion depuis la fusillade qui a fauché ses confrères et soeurs, à l'instar des anciens combattants qui reviennent indemnes du front. Elle parle de son mal de vivre et d'art-thérapie ; est-ce que tout ça ne fait pas un peu "cliché" ?

    Devenir une sorte de mascotte de la République, c'est quand même pour "Charlie-Hebdo" une double peine.

  • Esprit en pet

    Caricature par WANER (à lire aussi dans "Siné-Mensuel")

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  • Caricature Eric Zemmour

    La Semaine de Zombi. Mardi.

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  • Cachez cette identité...

    ...que je ne saurais voir.

    Les éditoriaux des journaux sont comme les sermons des curés : ils ne méritent pas d'être imprimés et devraientwebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,critique,philippe val,essai,identité,grasset,judéo-grec,charlie-hebdo,zemmour,moïse,veau d'or,karl marx,nietzsche rester du domaine de la culture orale. Philippe Val vient de passer outre cette réserve en publiant chez Grasset un très long édito, sur le thème de l'identité - l'identité de gauche, il va sans dire, pour faire pièce au discours identitaire de droite façon E. Zemmour ou un autre idéologue du même rayon.

    Mais, que la tarte à la crème identitaire soit de gauche ou de droite, c'est la même mousse inconsistante; moins xénophobe en apparence, le discours identitaire de gauche conduit au même résultat : les migrants se noient dans la Méditerranée et la colère des populations colonisées par des cartels industriels enfle.

    On se souvient peut-être que P. Val est passé du style léger du chansonnier à la mine grave de l'éditorialiste alors qu'il dirigeait "Charlie-Hebdo", publication satirique qu'il a maintenue à flot pendant dix ans ; aujourd'hui qu'il n'est plus directeur, ni patron de rien du tout, ainsi qu'il le souligne avec un brin d'amertume, P. Val a le temps d'allonger ses sermons.*

    Cerise sur le gâteau du discours identitaire, de gauche comme de droite, notre éditorialiste en fait des tonnes à ce propos, l'idée que la culture occidentale contemporaine est "judéo-grecque" (P. Val n'ose pas dire "judéo-chrétienne", de peur d'être confondu avec E. Zemmour).

    On est un peu éberlué par la persistance de ce gros bobard, déjà taillé en pièces plusieurs fois par des essayistes un peu moins improvisés que Ph. Val : non seulement Karl Marx, mais aussi Nietzsche, ou encore Léopardi, pour n'en citer que trois.

    - Marx insiste sur le VEAU D'OR, devant lequel l'Occident moderne se prosterne AU CONTRAIRE des Juifs et de Moïse. S'il y a une religion incompatible avec le discours identitaire ou nationaliste, c'est bien le judaïsme.

    Quand Philippe Val marie deux notions opposées et inconciliables -l'identité et l'universalisme juif-, Marx met utilement à jour que le capitalisme altère définitivement la culture identitaire traditionnelle ; autrement dit, le déracinement moderne est un enracinement dans l'argent, qui modèle la société autrement. Quelle culture nationaliste moderne n'est pas modelée par l'argent ? L'axe sur lequel la société globalisée tourne n'est-il pas l'argent ? La valeur mystique de celui-ci n'a fait que croître au détriment de sa valeur pratique d'agent d'échange.

    - Passant par l'étude de l'art et de la littérature, Nietzsche et Léopardi aboutissent aussi à la conclusion que l'art et la littérature modernes ont pris une direction tout à fait originale (jugée funeste par Nietzsche).

    "L'heure est grave", nous dit aussi Philippe Val, et cette déclaration suffit à trahir le mobile élitiste de cet auteur et de son essai, car chaque heure est sans doute plus grave pour quiconque ne bénéficie pas des privilèges réservés aux Occidentaux.

    "Cachez cette identité que je ne saurais voir", éd. Grasset, 2017. 

     

  • Un pt'it Burlingue

    Un dessin de Burlingue, tiré des carnets secrets de l'artiste, pour permettre aux lecteurs de Zébra et aux internautes de découvrir ce dessinateur de presse et illustrateur talentueux.

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  • Revue de presse BD (157)

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    + Interviewé par le webzine "The Dissident" (18 sept.), Siné balance, "brutal et sans nuances" : "Je ne peux pas me réjouir des malheurs de "Charlie-Hebdo", mais ça reste une bande de mecs pas fréquentables." Et d'invoquer les poursuites pour antisémitisme à son encontre, l'ambition de P. Val, etc., pour justifier son animosité.

    En réalité, Siné est bien obligé de se réjouir des malheurs de "Charlie-Hebdo", car les retombées médiatiques de l'attentat ont dopé les ventes de "Siné-Mensuel" (autour de 50.000 ex. désormais). Siné brille par sa franchise, mais pas toujours par sa logique. Il se dit "anarchiste", mais en même temps passionné par la politique - en effet "Hara-Kiri" n'était pas assez politisé à son goût. Il est vrai qu'il y a autant de partis anarchistes que de partis politiques, et que même le nietzschéen M. Onfray signait dans "Siné-Hebdo" (difficile de faire moins anar et antirévolutionnaire que Nietzsche).

    Plus incohérent encore, Siné relate sa relation amicale avec Malcolm X et, pour démontrer que le rebelle noir ("Nation of Islam") n'était pas un musulman sincère, dit (à Spike Lee) : "Tu le fais passer pour un croyant. Pas du tout ! Il a fait de la frime pour avoir le plus possible de militants dans ses rangs." Or, le premier reproche que l'on peut adresser à un chef religieux, quel qu'il soit, c'est justement de "faire de la frime" pour recruter des militants.

    + La démission de Luz de "Charlie-Hebdo", annoncée avant l'été, est confirmée. Le dessinateur de presse affirmait alors ne plus trouver dans l'actualité une inspiration suffisante.

    + Sur son blog, F. Forcadell ironise sur des propos tenus par Plantu lors d'un énième colloque solennel consacré à la caricature et au dessin de presse : "Cette rencontre va nous faire réfléchir sur ce qu'on peut dire aujourd'hui, ce qu'on ne peut pas dire, jusqu'où on peut aller, quelle est la ligne rouge." (Plantu) F. Forcadell réplique : "Brider la liberté d'expression, limiter la liberté de création, n'est jamais bon signe dans une démocratie où la loi permet déjà de réguler tout débordement." A son tour F. Forcadell nous fait sursauter avec "la loi permet déjà de réguler tout débordement", car elle revient à accorder aux tribunaux le pouvoir de tracer la "ligne rouge" dont parle Plantu ; on sait d'ailleurs les efforts du ministère de l'Intérieur pour mettre en place une police de l'Internet. Le mérite de "Charlie-Hebdo" ne vient-il pas précisément d'avoir osé affronté les institutions de la Ve République dans les années 70 ? Dernièrement, ce n'est pas "Charlie-Hebdo" mais bien Plantu (et le "New-Yorker") qui ont plaidé pour la liberté d'expression de l'humoriste Dieudonné. On peut observer lors de ce type de débat sur la liberté d'expression des points de vue radicalement différents s'exprimer.

    + La BD franco-belge est-elle du dessin animé pour les pauvres ? On pourrait le croire, en voyant Bob de Moor, grouillot de Hergé, travailler.

    + "L'Arabe du Futur" tome 2, par Riad Sattouf (qui prévoit encore deux tomes) a été diffusé en feuilleton dans "Le Télégramme de Brest" à la fin de l'été (Sattouf est à moitié Breton) ; le régime syrien d'Hafez-el-Assad s'inspirait du modèle républicain ; les châtiments corporels à l'école permettaient un enseignement strict et égalitaire : ainsi invoquer la situation haut placée de son père n'évite pas au petit Riad un coup de règle appuyé de sa maîtresse, bien au contraire ; les nostalgiques de la IVe République, comme Natacha Polony, Eric Zemmour ou J.-C. Brighelli, devraient kiffer cette BD ambiguë.

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  • Revue de presse BD (131)

    Extraits de la revue de presse publiée dans l'hebdo Zébra.

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    + Le dessin de presse ci-dessus est du dessinateur cubain (résidant au Chili depuis l'an 2000) Alen Lauzan.

    + Le site "Töpfferiana" regroupe de courtes études, non seulement sur Rodolphe Töpffer, mais aussi les précurseurs du genre, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle où se développe la presse illustrée. Gustave Doré se distingue par l'expressivité et l'inventivité de son dessin, comme on peut le constater dans divers épisodes des aventures de "l'homme aux cent mille écus", alias Narcisse Pomponet, publiées dans le "Journal pour rire" de C. Philipon.

    + La BD ne redonne pas seulement des couleurs à la culture, ces derniers temps, mais aussi à la presse littéraire française, souvent bien fade. Le magazine « Lire » propose un "hors-série" soigné (n°19-12 déc.), consacré à André Franquin et son oeuvre. Les amateurs de satire placent Franquin au-dessus d'Hergé au panthéon de la BD franco-belge, quand les grammairiens font l'inverse. Goscinny dit très bien : "Le snobisme s'est mis de la partie pour faire de la BD un art honorable." Pas ou peu de snobisme dans ce n° spécial, qui montre bien le goût accru de Franquin pour la satire au fil des années, formé d'abord à dessiner le groom "Spirou", figure de proue des éds. Dupuis, puis s'affranchissant petit à petit de cette servitude. Au sommaire de cet épais magazine de 124 p., certains papiers ou interviews nous renseignent sur la manière assez artisanale de travailler de Franquin. Ce côté artisanal explique bien des choses : non seulement une forme de résistance modérée à l'esprit du temps (Julien Bisson compare l'esprit des BD de Franquin à celui des films de Tati), mais aussi la difficulté des éditeurs aujourd'hui à faire émerger de fortes personnalités, préférant traiter les auteurs comme des employés, surfant sur la mode (manga, comics), plutôt que cherchant de nouvelles idées. Réputé conservateur, Charles Dupuis permit la publication du  « Trombone illustré », supplément à « Spirou » vendu avec, malgré son ton anticonformiste. Plus encore que la tolérance de Dupuis, cette bienveillance traduit un rapport de forces moins déséquilibré.

    Petit bémol : le hors-série ne dissipe pas tout à fait le préjugé qui consiste à prêter aux auteurs d'humour noir (Franquin fut encouragé par Gotlib à dessiner ses "Idées noires" dans "Fluide Glacial") un tempérament dépressif. C'est exactement l'inverse, comme le montrent de nombreux exemples dans le domaine des lettres ou des arts plastiques ; généralement les personnes mélancoliques ne supportent pas l'humour noir et produisent elles-mêmes des oeuvres teintées d'espoir (et non satiriques) ; la mélancolie est beaucoup plus palpable dans « Tintin », voire l'asthénie sexuelle de son auteur, que dans « Gaston Lagaffe ». Franquin était peut-être le plus français des auteurs belges.

    + Interviewé à l'occasion de la sortie de son nouveau roman de politique-fiction, « Soumission », dans lequel il imagine malicieusement Marine Le Pen battue par un candidat musulman aux élections de 2022, M. Houellebecq tient, comme on pouvait le prévoir, à se démarquer du "Suicide français" d'Eric Zemmour. H. dit voir au contraire dans la démographie française, plus forte que dans les pays voisins, une volonté française de résistance au suicide.

    En réalité les deux idées ne sont pas aussi opposées ; Zemmour a rédigé son essai, non pas pour contribuer au « suicide », mais pour tenter d'y résister. De surcroît Houellebecq voit comme Zemmour dans le mouvement islamique un mouvement comparable au communisme dans l'après-guerre, c'est-à-dire une révolte contre les valeurs occidentales. Peu plausible de son propre aveu, l'hypothèse de Houellebecq ne choquera sans doute pas beaucoup les Français. La crise a eu pour effet de les convaincre, semble-t-il assez largement, que les étiquettes politiques ont une signification limitée.

    Il reste que, la réalité dépassant la fiction, des bouleversements plus grands que l'élection d'un président musulman et l'application de la charia peuvent se produire. Parfois la réalité prend des libertés avec la science-fiction.

    + Le petit fanzine de BD « Cabot Comics » est entièrement basé sur l'autodérision. « Archie », quasi seul aux commandes  fantasme sa vie de dessinateur de BD débutant. Pour la pus grande joie du lecteur, il n’hésite pas à faire passer sa compagne pour une chieuse et ses potes pour des débiles mentaux. Plusieurs numéros de ce petit fanzine photocopié, comme il n’en existe plus beaucoup, sont disponibles dans deux ou trois librairies parisiennes (je l'ai acheté pour ma part à "Super-Héros"), ou directement sur le blog du fanzine, pour une somme modique.