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louvre - Page 2

  • Le Strip de Lola

    (par Aurélie Dekeyser)

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  • Le Strip de Lola

    (par Aurélie Dekeyser)

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  • L'Île Louvre***

    En partenariat avec le Louvre, les éds. Futuropolis publient des BD qui font pénétrer à l'intérieur de cewebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,critique,louvre,florent chavouet,futuropolis,étienne davodeau,le chien qui louche gigantesque musée comme par une petite porte dérobée. Passant par une intrigue, mi-comique, mi-romanesque, E. Davodeau s'acquitta de la commande avec brio, produisant sans doute là son meilleur album - "Le Chien qui louche" (2013) ; il y avait de l'impertinence dans le regard posé par Davodeau sur cette sorte de "saint des saints" de l'art français qu'est le musée du Louvre.

    L'album de Florent Chavouet est dans la lignée du "Chien qui louche" : bien qu'agréée par le Louvre, la BD ne ménage pas la religion de l'art, en principe démocratique puisqu'il s'agit d'initier monsieur Tout-le-monde aux arcanes de l'art. La description du Louvre par Florent Chavouet n'est pas loin de suggérer plutôt un parc d'attraction pour une clientèle un peu plus snob que celle qui fréquente les fêtes foraines.

    L'idée de représenter le Louvre comme une île est bonne ; elle permet de souligner que le règlement du Louvre, ses rituels, sa fonction, son personnel, en font une enclave. - A quoi sert le Louvre ? Cette question que l'on ne se pose pas souvent fait que cette île est en outre nimbée d'un brouillard de mystère. A quoi servent les choses qui ne servent à rien ? Pouvoir pénétrer dans un ancien palais royal comme dans un moulin, est-ce une preuve que la démocratie existe ? Etc. Les rêves sont aussi comme des îles.

    F. Chavouet se mêle aux visiteurs, propose une succession de sketchs le plus souvent désopilants, à base d'anecdotes vécues. Il semble que le personnel assigné à la surveillance du public soit souvent accusé de glander aux frais du contribuable, et Chavouet de dessiner malicieusement les gardiens dans des poses de statues vivantes.

    On s'amusera des questions et commentaires plus saugrenus les uns que les autres que l'auteur a collectionnés. La nudité, fréquente dans l'art classique, est bien sûr cause de bons mots plus ou moins spirituels. Ainsi ces deux quinquas (homos ?) commentant le portrait d'une femme à la poitrine largement dénudée : "Il gère bien la lumière."

    Comme le musée est un véritable dédale de salles et de styles, mais aussi d'ascenseurs et d'escaliers, l'auteur souligne le côté "chasse au trésor" ; une visiteuse : - C'est dingue, c'est le musée de l'escalier ici ou quoi ?"

    Un album léger, comme un après-midi au Louvre.

    "L'Île Louvre", par Florent Chavouet, éds. Futuropolis, novembre 2015.

     

     

  • Le Chien qui Louche****

    Un site internet dédié à Etienne Davodeau résume bien la principale qualité de son travail : «Ses webzine,bd,fanzine,zébra,bande-dessinée,critique,kritik,étienne davodeau,chien qui louche,ignorants,vin,musée,louvre,futuropolisalbums sont de ceux qu’on ne lâche pas parce qu’on veut toujours savoir «ce qui se passe après la page qu’on est en train de lire». En effet, en dépit d’un projet didactique a priori rébarbatif, je m’étais laissé entraîner jusqu’au bout de «Les Ignorants», pénultième opus de Davodeau chez Futuropolis, dans lequel l’auteur traçait une parallèle original entre la viticulture et la bande-dessinée.

    Cet effet d’entraînement tient à trois qualités : d’abord une façon de conter au rythme égal d’un marcheur sachant où il va, et quels sont ses moyens, quand beaucoup s’égarent à vouloir imiter le cinéma ou d’autres techniques ; cette qualité musicale est sans doute celle du scénariste-dessinateur en un seul homme. Secundo, Davodeau est plutôt bon observateur des comportements et des tics de ses contemporains ; on a souvent affaire à des ouvrages conceptuels, manquant de recul, puisque le concept n’est autre que le préjugé moderne. Les auteurs dont la personnalité est trop envahissante ne sont pas très crédibles, quand il s'agit de faire le portrait d'autrui, et ils ont rarement le sens de l’humour. Davodeau n’en manque pas, surtout dans «Le Chien qui louche», nouvelle déroutante et bien menée, située dans ce saint des saints de la Culture qu’est le Louvre.

    Chacune des qualités évoquées plus haut se trouve perfectionnée dans cet album, ce qui le rend plus probant que «Les Ignorants», qui manquait un peu de culot. A propos des «Ignorants», un pote m’avait fait remarquer, plutôt dubitatif, que c’était le premier bouquin dédié au vin qu'il lisait, exempt de "cuite mémorable". Cela dit les pays où l’on boit à la manière suicidaire sont justement ceux où l’on ne produit pas de vin : Russie, Etats-Unis, Bretagne, etc.

    Je ne dirai pas plus de l’intrigue de «Le Chien qui louche» que son cadre et son héros post-moderne, vigile au Louvre ; la nouvelle est un genre littéraire qui ne se résume guère. Disons plutôt que cette BD, indirectement, soulève un problème : à quoi rime tout ce cirque ? Est-ce le populo qui est abruti de déambuler ainsi à travers le palais du Louvre, en quête de sensations mal définies, ou bien ce sont les autorités culturelles compétentes qui sont inaptes à dispenser la bonne parole de la culture ? Est-ce qu’il ne vaudrait mieux pas carrément brûler tout ce fatras d’art antique & solennel, qui intimide, ou bien ne semble passionner sincèrement qu’une petite élite fétichiste ?

    Dans la BD de Davodeau, c’est une famille de ploucs qui semble être la seule à trouver un sens à peu près net à ce trésor hétéroclite sous haute surveillance, à savoir celui de faire la promotion, autant que possible, du génie humain.

    Le Chien qui Louche, Etienne Davodeau, Futuropolis, oct. 2013.

  • Culturisme

    Un professeur de dessin me fit le reproche un jour de dessiner comme Fragonard (1736-1806). Hélas, webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,culturisme,fragonard,denis diderot,van loo,marie-anne dupuy vachey,louvrecomme j'aimerais que ce soit vrai, tant Fragonard est bon portraitiste, un des quatre ou cinq meilleurs français. Peignant comme Fragonard, j'aurais tôt fait de dénicher des clients, désireux que je les immortalise. Car Fragonard est capable de restituer la vie.

    - Encore faut-il que le modèle ait "vécu", dira-t-on à raison. C'est le casse-tête du portraitiste d'être confronté à des clients riches, que pour la plupart d'entre eux le bien prive de vie.

    Ce professeur m'accusait, en fait, d'être "maniéré". Chaque époque a sa façon d'être maniériste, et la nôtre diffère de celle de Fragonard.

    Il arrive qu'un tableau change d'attribution. Dans ce cas, c'est le philosophe Denis Diderot (1713-1784) que l'historienne Marie-Anne Dupuy-Vachey se refuse désormais à reconnaître dans le portrait peint par Fragonard autour de 1769. Et le Louvre a changé l'étiquette, suivant son avis.

    Il me semble que les universitaires adorent la peinture, parce que, plus que n'importe quel autre ouvrage d'art, elle leur permet de plaquer des opinions incontrôlables. D'un pont, on peut moins facilement dire que c'est une tour.

    Ici Mme Dupuy-Vachey, à l'occasion d'une transaction, a mis la main sur un dessin préparatoire au portrait, portant un nom dont elle affirme que, tout en ne pouvant être déchiffré, il n'est pas celui du fameux philosophe. De la part du Louvre, décider de l'indiquer comme un portrait allégorique est plutôt paradoxal, puisque le dessin préparatoire comporte un nom.

    Concernant le rapprochement ou l'éloignement avec ce qu'on a retenu des traits du philosophe par d'autres sources, on entre dans le domaine de la spéculation pure. On sait que Diderot n'aimait pas le portrait que Van Loo a peint de lui sur le motif, où il se trouvait peu viril, en un temps où ça comptait encore ; en effet, Van Loo a gommé le nez proéminent de son modèle pour lui plaire, mais fait preuve d'un zèle excessif.

    Pour moi, le portrait de Fragonard est bien le portrait-robot de Diderot, d'après ce que ses biographes rapportent : porté sur la bonne chère et les femmes, libertin sans être Casanova ; assez  "double" par ailleurs, du moins selon son ex-pote Rousseau ; une sorte de DSK, plus doué dans le maniement de la plume, mais moins pour s'enrichir, bien que la cote de DSK ait connu la dégringolade que l'on sait.

  • Revue de presse BD (41)

    SPECIAL WEBZINES-BD

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    Dessin de Nicolas Pinet, qui contribua au webzine "The Story Time" n°2

    + Ainsi que la dernière sélection du festival d'Angoulême l'illustre, on ne fabrique plus des fanzines aujourd'hui comme on faisait dans les années 80, lorque la photocopieuse était la reine des adeptes du système D. Blogs et webzines ont remplacé les fanzines de BD photocopiés. Parmi les nouveaux webzines, j'aime bien "Néant progressif" pour son titre reflétant l'air du temps; on trouve dedans une cousine de Lola (de Zébra); et j'attends avec impatience le n°6 "spécial mythologie". On peut encore lire en ligne les défunts webzines "BD-Files" (7 n°) et Wartmag (11 n°).

    + Les Belges du site "8 Pages Comics" ont réussi à fusionner l'ancien système D avec le nouveau, puisqu'ils permettent de photocopier un mini-fanzine mis en page automatiquement sur leur site. Mon préféré, pour l'instant : "Yann Arthus-Bertrand vu de la terre", par Pascal Matthey - complètement dans le ton d'Alphonse Allais, qui brocardait déjà au XIXe siècle la tendance des écologistes au pire des gaspillages: celui de l'intelligence humaine.

    + "Charlie-Hebdo" s'est souvent couché, alors que dessiner est une arme dont il faut se servir." dit Yan Lindingre, le nouveau rédac' chef de "Fluide-Glacial" dans une interview à "Zut", webzine d'actualité culturelle lorrain (p.34).

    + Le prochain webzine "Out of Zébra", fabriqué avec les archives de ce blog, paraîtra début mars.

    + Retour à la BD traditionnelle, avec deux concours : le festival de BD de Lausanne (BD-fil) a lancé son concours 2013, un des mieux dotés (3500€) : le thème en est cette année les "nouveaux monstres", et la date limite pour expédier votre planche le 25 juillet.

    Il ne reste plus qu'une semaine, en revanche pour s'inscrire au concours d'illustration (2000€) organisé par "La Clef enchantée", sur le thème de "Cendrillon au Brésil".

    + Je termine sur ce "coup de gueule" qui me démange depuis quelques semaines déjà. Contre Enki Bilal, et surtout les agents de conservation du Louvre. Ceux-ci ont conçu une mise en scène aussi grandiloquente que ridicule, mariant tristement les oeuvres exposées avec des tartouillades de Bilal. Les élites culturelles françaises ont échoué pendant cinquante ans à initier le populo aux arcanes chiantissimes de l'art contemporain, le condamnant ainsi aux matchs de foot ou aux films de Gérard Jugnot. Et maintenant le ministère de la Culture veut utiliser la BD, qui a conservé l'estime du grand public, pour la mettre au service de sa démagogie. Vivement, comme pour la bouffe, la culture sans conservateurs ni additif numérique !

    + Le dessin de la semaine est de Sophie Raynal, extrait de son blog. Ses compositions évoquent celles du graveur britannique Baggelboy.

    (Zombi - leloublan@gmx.fr)

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  • Histoire de dessiner

    Ceux qui ont raté comme moi l’exposition consacrée à Raphaël au Louvre pourront se consoler à l'aide du site du Louvre consacré au fonds des dessins. Cet outil formidable contribua il y a quelques années à me convertir à l’internet. Des dizaines de milliers de dessins ont été scannés et mis en ligne à la disposition du public.

    Le moteur de recherche est d’un maniement qui pourrait être plus simple, mais au bout de quelques minutes d’entraînement, il vous sera possible d’accéder aux dessins suivant l’angle que vous désirez : suivant l’auteur, bien entendu, mais aussi l’école ; vous pouvez encore choisir un thème ou un mot-clef précis : «lion», par exemple, si vous cherchez des exemples d’études de lion, du moyen-âge au XXe siècle. 334 dessins sont ainsi classés sous le nom Raffaelo Santi (Raphaël).

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    Sainte Marie-Madeleine lisant à plat ventre (Jules Romain)

    L’expo de la super star Raphaël aurait été l’occasion de redécouvrir un artiste passé de mode, élève de Raphaël, dont le nom a perdu une partie de son lustre au profit de nouvelles «têtes d’affiche» : Giulio Pippi/Romano (1492/99-1546), autrement dit "Jules Romain", dans la forme francisée, en usage du temps de Baudelaire : «(…)Car une grande peinture vénitienne jure moins à côté d’un Jules Romain, que quelques-uns de nos tableaux, non pas des plus mauvais, à côté les uns des autres.»

    En effet, bon nombre d’œuvres exposées étaient de la main de Jules Romain. Après avoir dit le plus grand bien du site de l’inventaire du département des arts graphiques, je n’en dirai pas autant du service de communication du Louvre, qui prend plus ou moins le chaland pour un crétin en mettant un (superbe) portrait de Raphaël, et le nom de ce peintre en avant, quand par ailleurs de dignes conservateurs répètent dans la presse et les médias leur souci de «pédagogie» vis-à-vis du public; sans compter les expos à thèmes, de plus en plus fréquentes, comme il y a des parcs «à thèmes» (la mélancolie, crime et châtiment, les bohémiens, etc.).

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    Triomphe de Scipion et sacrifice d'éléphants (Jules Romain)

    Il ne faut pas avoir honte de s’intéresser au dessin ancien. Le dessin est indémodable, et l’engouement pour celui-ci n’a jamais faibli depuis la fin du XIIIe siècle en Europe, époque où le papier se répandit. Le développement de l’imprimerie, puis de la presse, a joué en sa faveur, tandis que d’autres arts d’apparat, comme la peinture, ont beaucoup moins bien résisté au bouleversement des mœurs et des institutions en Europe. Moins esthétique et bluffant que la peinture, le dessin est également beaucoup moins codifié. La distance entre les époques et le fossé entre les classes sociales est moins grand.  D’ailleurs, s’ils n’avaient été soumis à la nécessité d’épater la galerie, certains artistes du XXe siècle auraient sans doute pu se contenter de carrières de dessinateurs, tel Dali ou Picasso, dont on ne peut pas dire que la technique des couleurs soit bouleversante.

    Pas peu fier de son talent, Picasso s’est vanté d’avoir très jeune su dessiner aussi bien que Raphaël. Si le propos du maître espagnol n’est pas loin du "concours de bite", il témoigne du prestige de Raphaël à travers les siècles. Mais ce sont plutôt les dessins de la maturité de Picasso qui témoignent d’une liberté de trait et d’une simplicité proche de Raphaël ou Jules Romain.

    (par Zombi)

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    (Groupe de pêcheurs - copie d'après Jules Romain)