SPECIAL WEBZINES-BD
Dessin de Nicolas Pinet, qui contribua au webzine "The Story Time" n°2
+ Ainsi que la dernière sélection du festival d'Angoulême l'illustre, on ne fabrique plus des fanzines aujourd'hui comme on faisait dans les années 80, lorque la photocopieuse était la reine des adeptes du système D. Blogs et webzines ont remplacé les fanzines de BD photocopiés. Parmi les nouveaux webzines, j'aime bien "Néant progressif" pour son titre reflétant l'air du temps; on trouve dedans une cousine de Lola (de Zébra); et j'attends avec impatience le n°6 "spécial mythologie". On peut encore lire en ligne les défunts webzines "BD-Files" (7 n°) et Wartmag (11 n°).
+ Les Belges du site "8 Pages Comics" ont réussi à fusionner l'ancien système D avec le nouveau, puisqu'ils permettent de photocopier un mini-fanzine mis en page automatiquement sur leur site. Mon préféré, pour l'instant : "Yann Arthus-Bertrand vu de la terre", par Pascal Matthey - complètement dans le ton d'Alphonse Allais, qui brocardait déjà au XIXe siècle la tendance des écologistes au pire des gaspillages: celui de l'intelligence humaine.
+ "Charlie-Hebdo" s'est souvent couché, alors que dessiner est une arme dont il faut se servir." dit Yan Lindingre, le nouveau rédac' chef de "Fluide-Glacial" dans une interview à "Zut", webzine d'actualité culturelle lorrain (p.34).
+ Le prochain webzine "Out of Zébra", fabriqué avec les archives de ce blog, paraîtra début mars.
+ Retour à la BD traditionnelle, avec deux concours : le festival de BD de Lausanne (BD-fil) a lancé son concours 2013, un des mieux dotés (3500€) : le thème en est cette année les "nouveaux monstres", et la date limite pour expédier votre planche le 25 juillet.
Il ne reste plus qu'une semaine, en revanche pour s'inscrire au concours d'illustration (2000€) organisé par "La Clef enchantée", sur le thème de "Cendrillon au Brésil".
+ Je termine sur ce "coup de gueule" qui me démange depuis quelques semaines déjà. Contre Enki Bilal, et surtout les agents de conservation du Louvre. Ceux-ci ont conçu une mise en scène aussi grandiloquente que ridicule, mariant tristement les oeuvres exposées avec des tartouillades de Bilal. Les élites culturelles françaises ont échoué pendant cinquante ans à initier le populo aux arcanes chiantissimes de l'art contemporain, le condamnant ainsi aux matchs de foot ou aux films de Gérard Jugnot. Et maintenant le ministère de la Culture veut utiliser la BD, qui a conservé l'estime du grand public, pour la mettre au service de sa démagogie. Vivement, comme pour la bouffe, la culture sans conservateurs ni additif numérique !
+ Le dessin de la semaine est de Sophie Raynal, extrait de son blog. Ses compositions évoquent celles du graveur britannique Baggelboy.
(Zombi - leloublan@gmx.fr)
Commentaires
A bon, pourquoi les écologistes sont bêtes?
D'abord, si c'est le bon plaisir de l'homme de détruire la planète, pourquoi l'en empêcher ? A part pour permettre à Yann-Arthus Bertrand de produire des albums de jolies photos aux éditions de La Martinière, que seules des personnes au train de vie dispendieux ont les moyens de s'offrir ?
Secundo, tout le monde a des yeux pour observer que le gaspillage vient des riches, et non des pauvres... sauf les écologistes apparemment. Le soupçon vient naturellement aux populations pauvres, que l'écologie n'est qu'un nouveau gadget de plus des riches pour faire du pognon sur leur dos. Les écologistes sont-ils comme les pastèques, selon le mot de Le Pen, vert à l'extérieur, et rouge à l'intérieur ? Je n'en crois pas un mot, ou bien ces fruits-là tardent à mûrir. Je le croirai quand j'aurai vu Dany-le-fruit-sec couper la tête d'un banquier.
Je propose un système plus simple : l'inversion des valeurs; que les riches Parigots aillent s'installer dans les campagnes françaises désertiques, pour en éprouver la douce frugalité et les joies simples. Pendant ce temps-là, les péquenots et les chômeurs de province monteront à Paris et y vivront aux frais de la princesse, des rentes des riches Parigots qui ne savent pas quoi en faire. S'abstenant de travailler, puisqu'il n'y a plus de travail (cessons de faire passer l'agitation pour du travail). Ce n'est pas écolo, ni sanglant, et c'est tout de même plus raisonnable que de vouloir réindustrialiser la France, de la part du seul gouvernement qui fait semblant de prendre les écologistes au sérieux, ou de se sacrifier pour des générations futures qui n'existent même pas.