Revue "Pandora" illustrée par Blain (été 2020).
+ La revue "Pandora" vient de paraître (Casterman). Il s'agit plutôt depuis 2016 d'une compilation ou un recueil d'histoires courtes inédites par quelques bédéastes en vogue (Blutch, B. Vivès...).
L'idée de publier des récits courts et complets est une bonne idée, mais cette revue publiée par Casterman manque d'âme comme une réclame.
+ Pendant le confinement on a vu des tas de philosophes (dans les pays laïcs, on préfère dire "philosophe" plutôt que "curé") expliquer que l'humour est proche de la "résilience" ; à ce détail près que, si l'humour est le propre de l'homme, la résilience est plutôt le propre de l'animal.
Roméo et Juliette interprétés par Jérémy Lopez et Suliane Brahim.
+ "France télévision" rediffuse actuellement une interprétation de "Roméo & Juliette" par la Comédie française (2016).
Shakespeare exhibe dans "Roméo & Juliette" le mobile macabre de la culture occidentale tout entière, non seulement d'un couple de tourtereaux sacrifiés pour le bien de la principauté de Vérone.
"Dieu est mort." déplore Nietzsche ; ce philosophe, lecteur de Shakespeare, aurait pu ajouter que les "modernes" ont remplacé dieu par la mort dans leurs églises ; ce qui explique largement leur appétit pour les charniers et la violence, mais aussi la spéculation financière.
Shakespeare est le meilleur antidote à l'extraordinaire vanité occidentale. Il nous dissuade en outre de croire qu'elle est le fruit du hasard.
Le metteur en scène Eric Ruf ne tire pas trop la couverture à lui, comme souvent dans le théâtre contemporain ; la musique est bien présente comme il se doit, accompagnant la bêtise qui sévit à Vérone.
Les rôles principaux joués par Suliane Brahim et Jérémy Lopez sont légèrement hystériques, comme sous l'effet d'une drogue, ce qui va dans le sens de la pièce. Les Capulet sont repoussants, ce qui est aussi fidèle à Shakespeare.
La Nourrice et Tybalt sont mal joués (Tybalt ressemble ici à un prof !), mais le plus regrettable est l'interprétation qui prête à confusion du Frère Laurence, rôle majeur, et seul personnage de la pièce avec Mercutio à avoir de l'esprit.
Tyll et Céèf, colauréats du prix "Charlie-Hebdo" de la caricature.
+ "Charlie-Hebdo" remettait un prix de la satire à un court texte sur un thème imposé ; cela donnait à ce prix un côté scolaire ; peut-être est-ce la raison pourquoi le prix est désormais remis à des caricaturistes en herbe, à l'instar du prix "Presse-Citron" unique en son genre ?
Le thème en était cette année : "Vivre sans portable".