Caricature signée Félix ("Charlie-Hebdo").
+ Philippe Lançon dans "Charlie-Hebdo" (15 Juillet) s'efforce de démontrer que le cinéma de Roman Polanski est "féministe"... comme 100% des pervers manipulateurs, vu qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Qui sait quelle sorte de monstre peut se dissimuler derrière des propos "moralement corrects" ?
D'une manière générale, le cinéma flatte et entretient le goût du public pour la violence et les spectacles macabres. La violence, dans le théâtre satirique de Shakespeare, n'a rien d'un spectacle, ni même d'un exutoire ; toutes les pièces "violentes" de Shakespeare recèlent une généalogie de la violence, invisible seulement pour le spectateur (passif).
+ "Ressentir le besoin de "faire du tourisme" est le symptôme d'un mal de vivre existentiel. Le désir d'ailleurs, c'est une thérapeutique sociale qui permet de tenir le coup." dit Rodolphe Christin, auteur du "Manuel de l'antitourisme" dans un entretien accordé au même "Charlie".
La remarque annexe de R. Christin sur le manque d'indépendance de la sociologie et des sociologues est la plus intéressante.
Non seulement le "tourisme de masse", mais aussi la "culture de masse" est un instrument de domination indispensable à la bourgeoisie et aux régimes totalitaires.
Le totalitarisme peut se définir comme un "moyen politique", non comme une idéologie politique particulière, "fachiste", "communiste" ou "libérale".
+ Les chaînes "Youtube" de Dieudonné et Alain Soral ont été censurées par "Google", propriétaire de ce diffuseur de contenus audio-visuels.
L'inquiétude des élites économiques occidentales vis-à-vis des "réseaux sociaux" et de Twitter rappelle la crainte des mêmes élites à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les cafés parisiens, lieux de diffusion d'opinions politiquement incorrectes impossible à contrôler par la police, se multiplièrent.
De là à dire que Dieudonné et A. Soral sont des "lumières", il y a un pas, mais du moins ont-ils su tirer profit comme Voltaire, ou plus récemment "Charlie-Hebdo", de l'extraordinaire publicité que la censure procure à leurs ouvrages.
+ Entre le vin et le haschisch, Baudelaire avait fait son choix apprend-on dans le "Canard enchaîné" (8 Juillet).
En effet dans une petite brochure parue en 1851, Baudelaire célèbre le vin, "ses voluptés foudroyantes et ses enchantements énervants", trésor profondément "humain" et "social", tandis que le haschisch est "antisocial" et "isolant". Néanmoins, l'ivresse que la plante procure "est quelque chose d'indescriptible". C'est "une béatitude calme et immobile" (...) que les Orientaux appellent le "kief".
La culture de masse produit les mêmes effets que le haschisch.