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bande-dessinéé - Page 240

  • Revue de presse BD (250)

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    + Parution de "Desproges par Desproges", aux éds du Courroux; beau livre avec plein de trucs intéressants dedans, y compris quelques dessins (dont la version "rat" des chats de Siné) (caricature par LB).

    + Un documentaire diffusé par "France 2" (encore quelques jours) expliquewebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,novembre,2017,wallace et gromit,aardman,nick park,david wallace,bill sproxton,stop-motion,hollywood,desproges,lb,siné comment les Britanniques Nick Park (Wallace & Gromit), David Wallace et Bill Sproxton ont produit des courts et des longs métrages en utilisant la pâte à modeler et le "stop-motion", et révolutionné l'industrie du dessin-animé... grâce au système D.

    Wallace & Gromit sont aussi célèbres au Royaume-Uni que Astérix & Obélix en France; les productions du studio Aardman ont raflé pas moins de trois oscars à Hollywood.

    Le documentaire est un peu sirupeux (les témoignages des acteurs), cependant il souligne ce paradoxe de l'industrie du divertissement capitaliste : elle se renouvelle contre ses propres règles, et non selon les lois d'un darwinisme social qui fait office de doxa libérale officielle, martelée à longueur d'antenne par de soi-disant "experts économiques".

    On comprend aussi pourquoi la bande-dessinée échappe parfois à la culture de masse industrielle : ses conditions de production laissent un minimum d'indépendance à ses auteurs, tandis que la culture de masse est une oeuvre collective.

    + Dans cette série de petites vidéos produites par "France-Inter", on peut voir une brochette de dessinateurs de BD dessiner (ici, Jean Harambat), et quel outil ils utilisent: plume, feutre fin, feutre-pinceau, etc.

    + L'expo des dessins de Tomi Ungerer à Moulins (Allier), inaugurée dans le cadre de la biennale des illustrateurs, se prolonge jusqu'au 9 janvier. Une centaine de dessins est exposée en provenance du musée Tomi Ungerer de Strasbourg (ville natale d'Ungerer).

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    Illu. en couleur par Tomi Ungerer exposée à Moulins.

  • Caricature Halloween

    La Semaine de Suzette Zombi. Mercredi : Le freak, c'est chic !

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  • Le Strip de Lola

    (par Aurélie Dekeyser)

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  • La Petite Couronne***

    "Pauvre banlieue parisienne, paillasson devant la ville où chacun s'essuie les pieds, crache un bon coup, passe, quiwebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,critique,petite couronne,gilles rochier,six pieds sous terre,louis-ferdinand céline,banlieue pense à elle ?", écrivait Louis-Ferdinand Céline en 1944 ("Bezons à travers les âges").

    Désormais c'est tout le contraire, la banlieue est continuellement sous le feu des projecteurs ; elle est devenue le principal prétexte de l'agitation médiatique, sous couvert de débattre de "questions de société".

    Comme dans le crime de "L'Orient-Express", on peut dire que tous les partis politiques sans exception trempent ou ont trempé dans cette démagogie. La théorie du complot de l'islam radical, façon Eric Zemmour ou Caroline Fourest, doit presque tout à l'instrumentalisation précédente de la banlieue par la presse de gauche. Zemmour ne paraît "vrai" que dans la mesure où la propagande précédente consistait dans une présentation truquée de la réalité.

    Si son existence est donc désormais reconnue, la banlieue demeure parfaitement inconnue ou presque, au-delà du périphérique. C'est tout le mérite de Gilles Rochier de la montrer telle qu'elle est dans "La Petite Couronne", en soulignant de façon humoristique le décalage entre les préoccupations de ceux, jeunes ou plus âgés, qui vivent en banlieue, et tout le cinoche de gauche ou de droite.

    Cette dimension satirique en fait le meilleur album* de G. Rochier, déjà récompensé auparavant (2012) pour "Ta Mère la Pute", tableau sans fard (ni citrouilles grimaçantes) de la banlieue.

    On sent une légère amertume dans l'humour de celui qui n'a pas fui la banlieue, mais voit le trafic de drogue et ses effets se répandre... la drogue, qui agit sur les corps comme l'idéologie sur les esprits.

    "Petite Couronne", par Gilles Rochier, éds 6 Pieds-sous-terre, 2017.

  • Caricature Brassens

    (22 oct. 1921-29 oct. 1981)

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  • Caricature Président Macron

    La Semaine de Suzette Zombi. Dimanche.

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  • Revue de presse BD (249)

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    + BD-Zoom signale la publication d'un album d'Harvey Kurtzman (1924-1993) (aux éds Wombat), cofondateur de la revue satirique américaine "Mad", qui exerça une certaine influence sur les humoristes français ("Fluide-Glacial", "Pilote"...).

    L'auteur de l'article mentionne au passage le lancement par Kurtzman d'un (éphémère) magazine baptisé... "Trump", et financé par le patron de presse pornographique Hugh Hefner ("Play-Boy").

    Commentant l'article de Franck Guigue, un lecteur de BD-Zoom fait remarquer la difficulté de traduire l'humour d'Harvey Kurtzman en français.

    + Une récente dépêche AFP mentionnant la hausse des profits des éditeurs de BD au cours de la décennie écoulée a déclenché le mécontentement d'une partie des auteurs, dont le nombre s'est multiplié et les revenus sont, en moyenne, très bas (inférieurs au smic dans plus de 50% des cas).

    L'industrialisation de la production est en cause ici ; elle ne date pas d'aujourd'hui et l'on peut s'étonner que ses conséquences suscitent la désapprobation d'une corporation restée globalement muette et passive devant ses causes. Toute la question est de savoir si la production et le marketing finiront par nuire aux éditeurs eux-mêmes.

    Quant aux éditeurs et aux auteurs les plus indépendants, ils auraient peut-être plus à gagner qu'à perdre dans la faillite de cette petite industrie du divertissement (faillite ou absorption par l'industrie du divertissement).

    On discerne ici également l'arnaque de la reconnaissance par les pouvoirs publics de la BD comme "un art à part entière" (à coup de médailles et de discours creux). Cet argument essentiellement commercial a l'inconvénient d'unifier artificiellement des pratiques parfois aux antipodes. Cette opération de "gentrification" de la BD rappelle l'histoire plus ancienne du droit de la propriété intellectuelle, systématiquement présenté comme une avancée et un progrès pour les auteurs, mais dans lequel les moins naïfs d'entre eux ont souligné un gain pour les éditeurs, principalement.

    + Guillaume Doisy ("Caricatures & Caricature") aborde le problème de lawebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,actualité,revue,presse,hebdomadaire,octobre,2017,guillaume doisy,drumont,antisémitisme,nazisme,antidreyfusard,communisme,dreyfus,judas,harvey kurtzman,mad,hara-kiri,bd-zoom,wombat,trump caricature et de l'antisémitisme dans un long article truffé de références portant sur la presse illustrée de la fin du XIXe siècle. L'auteur pose la question de savoir si la caricature fut une figure majeure du discours antisémite ? Son étude est focalisée sur la gazette "La Libre Parole illustrée" du pamphlétaire antisémite Edouard Drumont.

    Comme la caricature a servi au cours des derniers siècles à la promotion des idéologies occidentales les plus sinistres et meurtrières (nationalisme, communisme, nazisme, etc.), la question posée par G. Doisy revient à se demander s'il y a un lien spécial entre l'antisémitisme et la caricature. G. Doisy conclut que "S’il ne faut pas minorer l’extrême violence de certaines caricatures diffusées par "La Libre parole illustrée", il faut souligner néanmoins leur rareté."

    Précis et bien documenté, l'article entretient néanmoins le préjugé qu'il y a, entre le discours antisémite et le massacre des Juifs au cours de la seconde guerre mondiale, un lien de cause à effet. L'étude historique approfondie de cette période consiste en effet à élucider la ou les causes véritables du conflit ayant entraîné les massacres, par-delà le(s) prétexte(s) invoqué(s) par les élites politiques pour mobiliser les masses.

    En se limitant au prétexte, on déduirait que la haine du riche, sur quoi repose largement la démagogie communiste, est la principale cause des massacres perpétrés par le régime soviétique (on passerait ainsi complètement à côté du mobile nationaliste très puissant, sous-jacent au communisme d'Etat...).

    Une autre source de confusion consiste à présenter l'antisémitisme comme une sorte de "golem" puissant et unifié, alors même que l'antisémitisme se présente plutôt comme une nébuleuse idéologique, dont certaines tendances se combattent parfois entre elles. On mesure par exemple l'écart entre l'antisémitisme contemporain de l'affaire Dreyfus et l'antisémitisme plus tardif du régime nazi au fait que, du point de vue antidreyfusard, "Juif" et "Allemand" sont quasiment synonymes.

    Il est assez évident que l'émergence récente du nationalisme juif a nettement modifié la perspective de l'antisémitisme, mais aussi de ses détracteurs, qui ont tendance à minimiser dangereusement l'importance du mobile nationaliste sous-jacent, auquel l'antisémitisme fournit un argument démagogique supplémentaire, populiste ou moderniste (dans le cas de l'antisémitisme nazi, appuyé sur un darwinisme racial pseudo-scientifique).

    En affirmant que "(...) la caricature politique en cette fin de XIXe siècle fait généralement preuve d’une violence extrême, intégrée dans les mentalités collectives", G. Doisy ne fait que répéter le poncif qui assimile l'outrance de la caricature à la violence, poncif véhiculé afin de stigmatiser un genre populaire et incriminer a posteriori le "populisme". Si l'on songe aux manifestations à la fois les plus extrêmes et les plus modernes de la violence, on constate qu'elles sont souvent conçues et élaborées dans des ambiances feutrées, avec beaucoup de précautions de langage. Le "politiquement correct", en traquant la violence des mots, n'a pas effectivement aboli la violence.

    (Ci-dessus : portrait d'E. Drumont en "Une" de "La Libre Parole illustrée" en guise d'autopromotion - l'hebdo se vante ici d'avoir épinglé le traître Dreyfus huit ans à l'avance.)