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isabelle franquin

  • Revue de presse BD (271)

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    Adaptation par Paul Boujenah (1981)

    + "Je n’avais donc pas le pouvoir d’empêcher ce film, même si les acteurs sont mal dirigés, le scénario débile et le rythme des gags catastrophique." Isabelle Franquin, fille d'André (qui n'est titulaire que d'un droit moral sur l'oeuvre), n'a pas attendu la sortie de Gaston Lagaffe au cinéma pour étriller cette adaptation (qui n'est pas la première).

    C'est en effet une question de rythme si les BD comiques sont en principe inadaptables au cinéma. Certains amateurs inconditionnels de Gaston Lagaffe font en outre valoir que c'est un type bruxellois, que l'on peut difficilement extraire d'un tel contexte.

    "L'anticonformisme" de Gaston Lagaffe est discutable: en effet Gaston s'accommode comme pas deux d'un emploi administratif ennuyeux ; il a un penchant marqué pour les gadgets aussi divertissants qu'inutiles; il s'écroule physiquement, et ses loisirs sont ceux d'un petit bourgeois belge ordinaire: tout ça incite plutôt à voir en Gaston le reflet de notre époque. "Si Darwin dit vrai, ironisait Alphonse Allais, dans ce cas la société ne comptera bientôt plus que des escrocs... car ils sont les mieux adaptés à la société". Lagaffe est plutôt une sorte d'aboutissement social... ou un autoportrait sans complaisance de Franquin ?

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    Dessin de Decressac pour remercier les contributeurs de "Zélium".

    + Le journal satirique "Zélium" est parvenu à réunir par souscription la somme de 5.000 euros afin de financer son prochain numéro consacré au Travail (après deux ans de "vacances"). 5.000 euros, c'est le coût de fabrication et de distribution d'un magazine en couleurs tiré à environ 2.000 ex. (les dessinateurs contribuent bénévolement).

    La "liberté d'expression" ne résulte pas seulement de l'inscription dans la constitution d'un grand principe libéral, mais des conditions économiques dans lesquelles les journaux sont publiés et distribués. Or on a pu observer au cours des dernières décennies l'effort des parlementaires français pour faciliter le contrôle et la tutelle des nouveaux médias émergents (radios libres, internet) par de grands groupes industriels et bancaires.

    La "liberté d'expression" est un principe aussi mystique que le principe de dieu sous d'autres latitudes... et "Charlie" est son prophète et martyr.

    + "L'Obs" se préoccupe de la censure en Turquie et s'intéresse aux dernières webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,actualité,revue,presse,hebdomadaire,avril,2018,gaston lagaffe,isabelle franquin,cinéma,zélium,decressac,internet,souscription,satirique,l'obs,turquie,erdogan,leman,sparring-partner,kouachi,mai 68gazettes satiriques ("Leman") osant brocarder le président turc Erdogan.

    Mais "L'Obs" semble avoir oublié comment le président E. Macron a été élu récemment à la quasi-unanimité des titres de presse français, aussi différents les uns des autres que des endives calibrées, face à des candidats jouant le rôle de "sparring-partners"; une comédie musicale aurait aussi bien fait l'affaire qu'une campagne électorale.

    En assassinant "Charlie-Hebdo", les frères Kouachi ont ressuscité un cadavre puisque "Charlie-Hebdo" n'était plus subversif pour personne, hormis quelques musulmans chauffés à blanc. Comme l'esprit subversif de "Mai 68" s'est transformé en conformisme au fil des années, l'esprit subversif de "Charlie-Hebdo" a viré à la rengaine, si ce n'est à la justification de la censure "au nom de l'ordre public".

    Ici un ancien sympathisant du mouvement de contestation de "Mai 68", Didier Leduc, concède : - Stigmatiser l’utopie soixante-huitarde est un exercice facile tant la mythologie libérale dominante tend à opposer ce qui serait de l’ancien monde, forcément ringard, au nouveau monde qui, sous couvert de pragmatisme et d’adaptation au principe de réalité, voudrait nous faire basculer dans une société "de progrès" de maîtrise technologique et de marché sans frontière.

    + Parfois mal payés, dessinateurs de BD et illustrateurs sont en quête de moyens alternatifs de subsistance. Le site internet NyArt, récemment créé, joue le rôle d'intermédiaire entre commanditaires privés et artistes (moyennant une commission de 3%).

  • Revue de presse BD (88)

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    + "Je n'ai pas lu beaucoup de "grands" philosophes, mais j'ai lu Cavanna (...) et ce qu'il a écrit a fortement marqué mon esprit et ma pensée.", ainsi Philgreff a-t-il tenu à rendre hommage sur son blog à François Cavanna, incinéré aujourd'hui au Père Lachaise (+ portrait).

    On n'est pas obligé de partager le préjugé de Cavanna en faveur des instits et des profs, qui ne font jamais que perpétuer le bourrage de crâne clérical -beaucoup prennent pour paroles d'évangile ce qu'ils apprennent à l'école-, cela dit il faut tirer un coup de chapeau à Cavanna pour avoir tenu cette gageure, avec le Pr Choron et Cabu, de fonder un journal indépendant.

    + "Siné-Hebdo", après avoir été sauvé de la faillite par une souscription de ses lecteurs est de nouveau menacé à la suite d'un cambriolage suspect intervenu quelques jours avant le bouclage.

    + Le financement du festival d'Angoulême par une firme implantée dans les territoires palestiniens occupés par Israël (Soda-Stream) a déclenché un tollé a posteriori chez certains auteurs, dont Jacques Tardi et le Malto-Américain Joe Sacco, pour qui ce genre de financement est compromettant. Mais le FIBD n'est-il pas une entreprise commerciale avant tout ?

    + Le préfet de la Charente est intervenu pour ordonner l'expulsion de l'éditeur japonais Next-Door, venu manifester au FIBD le mécontentement de certains Japonais vis-à-vis de l'exposition sur les bordels militaires nippons qui faisaient travailler des femmes coréennes ou philippines pendant la seconde guerre mondiale. A tout prendre, cette deuxième affaire est plus inquiétante : outre que les Français feraient mieux de s'en prendre à leur propre armée et à leurs propres bordels militaires, l'intervention de représentants de l'Etat pour dire ce qu'il est permis de dire ou ne pas dire, d'exposer ou ne pas exposer, laisse penser que la circulation des idées est désormais au niveau de la circulation automobile, domaine où l'arbitraire est moins gênant.

    Le directeur du festival, Frédéric Bondoux, s'est défendu en affirmant que le FIBD donne exclusivement la parole aux auteurs. En réalité, il la donne aussi à des politiciens, des publicitaires et des éditeurs. Si le président Poutine déclare que les Jeux olympiques sont une manifestation sportive avant tout, qui le prendra au sérieux ?

    + Dans une interview donnée au "Nouvel Obs", Isabelle Franquin, fille de qui on sait, estime que l'on rend peut-être trop hommage à son père, et pas assez à Raymond Macherot ou Jijé. Elle trouve en outre que l'on exagère le tempérament dépressif de son père (il est vrai que l'humour noir est rarement le fait des personnes dépressives, qui préfèrent de loin l'art masturbatoire). Isabelle Franquin tient aussi de son père que "L'admiration des autres peut paralyser la liberté de création."

    + Le dessin du jour est une parodie de manga par Tarmasz, dont le blog-bd a remporté le concours de blog-bd du 41e festival d'Angoulême. La jeune femme pratique aussi l'art du tatouage, qui est comme la BD un art cellulaire.

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