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joan sfar

  • Revue de presse BD (345)

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    Le personnage de Blueberry réinterprété par C. Blain dans les pages de "Ouest-France".

    + La reprise de la série "Blueberry" par Christophe Blain et Joan Sfar ne va pas faire taire les mauvaises langues qui disent que la bande-dessinée vise un public d'ados attardés, "masturbateurs compulsifs" ajoutent les psys après avoir noté que Blueberry tripote trente-six fois son "colt" dans un album. 

    Ce qui rachète un peu la conduite de Christophe Blain, c'est cette interview donnée à "Ouest-France" (28 janvier) qui prouve qu'il n'a jamais lu un album de la série. Il n'hésite pas à déclarer en effet que le personnage de Blueberry est "moralement inattaquable" (sic) ; alors que toute l'astuce du père de Blueberry, le scénariste Jean-Michel Charlier, fut d'inventer un héros de bande dessinée qui soit un "mauvais garçon", sur le modèle de J.-P. Belmondo, débordant ainsi sur le lectorat féminin.

    On a du mal à comprendre pourquoi l'éditeur (Dargaud) n'a pas confié plutôt cette reprise de Blueberry à Eric Zemmour, qui est une sorte de cow-boy solitaire en costume de journaliste qui prend un malin plaisir à flinguer son prochain. Sans doute parce que les éditeurs - c'est bien connu - n'ont pas de couilles.

    Ici il faut dire que les westerns qui prennent fait et cause pour les Apaches et autres Amérindiens sont les plus "réacs", car la modernité est bien sûr du côté de l'envahisseur blanc et ses armes automatiques.

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    Caricature par Cambon.

    + Quand un haut fonctionnaire nommé Racine pond un rapport sur la condition des artistes-auteurs intitulé : "L'Auteur et l'Acte de création", on est tenté de répliquer :

    - Ah, qu'en termes galants ces choses-là sont dites !

    La publication de ce rapport coïncide avec la visite prochaine d'Emmanuel Macron au Festival d'Angoulême, accompagné de son fidèle ministre de l'Education nationale ; au Salon de l'Agriculture, la coutume veut qu'on flatte les vaches en leur tâtant le cul ; au Salon de la Culture d'Angoulême, on distribue des médailles et des prix aux autrices.

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    Autoportrait (présumé) du Greco en apôtre Paul.

    + Bien qu'il ait la bouche pleine de néologismes pédants, le commissaire de l'exposition Greco installée au Grand Palais, Guillaume Kientz, explique bien au cours d'un entretien sur "France-Culture" pourquoi on peut qualifier Greco de peintre "naturaliste". Il l'est même plus que les peintres de paysages du XIXe siècle, dont le rapport à la nature sera plus personnel.

    Le commissaire souligne aussi un paradoxe : la gamme de couleurs si particulière du Greco, devant laquelle se sont pâmés bon nombre de littérateurs modernes, doit beaucoup à la peinture de Michel-Ange... réputé surtout pour sa maîtrise renversante du dessin.

    La question de savoir si Greco avait la foi est anachronique. Plus intéressante la question de la propagande. On sait le rôle de l'art dans la propagation de la doctrine catholique, qui préfigure l'usage du cinéma par les régimes totalitaires du XIXe siècle.

    A cet usage s'oppose l'iconoclasme d'Eglises chrétiennes dissidentes, s'appuyant sur l'interdit juif biblique de représenter Dieu, interdit censé contrecarrer le penchant naturel de l'homme à l'idolâtrie.

    La caricature trouve sa place dans cette histoire puisque les partisans de Luther en firent un usage précoce et systématique contre l'Eglise romaine et sa propagande par l'art.

    Pour ces raisons, et pas mal d'autres encore, le concept de "modernité" est un concept fragile, plus religieux que scientifique.

  • Revue de presse BD (144)

     Extraits de la revue de presse illustrée publiée chaque semaine en intégralité dans l'hebdo Zébra.

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    Wilhelm Busch, auteur de Max & Moritz, est né de l'autre côté du Rhin en Basse-Saxe, la même année que "notre" Gustave Doré (1832) avec qui il possède quelques points communs. Le ton et le style de Busch ne sont pas sans rappeler quelques auteurs français, tel Jules Renard ou Christophe (dont les personnages de "Plick et Plock" ne sont pas avares de farces cruelles et saugrenues à l'instar de Max et Moritz) ; comme Tomi Ungerer bien plus tard, W. Busch n'est pas un pédagogue. Contrairement à G. Doré qui choisit avec opportunisme d'illustrer des "classiques" de la littérature (et perdit peut-être sa force dans cet exercice), W. Busch illustre sa propre poésie modeste et sardonique.

    C'est un lieu commun de dire que W. Busch est un précurseur de la bande-dessinée ; plus intéressant de remarquer son influence sur les comics américains

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