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actualité - Page 56

  • Hebdo BD Zébra #13

    L'hebdo de la semaine est paru ! (3p. revue de presse + 5 p. strips, gags, dessins de presse + 1 p. sélections étrennes album BD et blogs BD).

    Cet hebdo peut-être lu directement via Issuu.com ; il suffit pour cela de cliquer sur l'image de couverture ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger directement le fichier PDF du n° (accès plus facile aux liens hypertexte).

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  • Revue de presse (129)

    Extraits de la revue de presse publiée dans l'hebdo Zébra.

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    + Peut-être après avoir vu dans Zébra le dessin de LB sur la nouvelle "tototte" (cigarette électronique) à la mode, un lecteur nous a fait parvenir cette illustration de Sem pour la couverture d'un roman de Clément Vautel (1924, Albin Michel), faisant remarquer qu'elle est prémonitoire. On trouve au catalogue d'Albin Michel cette année-là, outre "Madame ne veut pas d'enfant" : "L'Entretenu", "Maud, femme du monde cambrioleuse", "L'Amant de poche", "Trio d'amour", "La Virginité de Mlle Thulette", "L'Homme de Joie", "M. le Vicomte et son Pote", "La Maîtresse insoumise", "La Triple Caresse", "Lélie, fumeuse d'opium", "La Paroisse du Moulin Rouge", etc. Comme quoi l'essayiste E. Zemmour qui met la décadence de la France sur le compte de "Mai 68" aurait aussi bien pu l'imputer aux Années Folles.

    + Catherine Simon a récemment rendu compte dans "Le Monde" de la vie et de l'oeuvre du Berruyer Marcel Bascoulard sur une pleine page (5 déc.). Les "Cahiers dessinés" (Frédéric Pajak) viennent en effet de publier un catalogue critique de l'oeuvre dessiné de Marcel Bascoulard. Le choix éditorial des "Cahiers dessinés" surprend ; en effet, Frédéric Pajak se veut "nietzschéen", or Marcel Bascoulard, clochard, travesti et dessinateur, mort assassiné de surcroît, est sans doute le moins nietzschéen des artistes, plus près du "loser" que du "surhomme". La biographie dramatique et pittoresque de Bascoulard éclipse son oeuvre, au point que "Le Monde" et les "Cahiers dessinés" ont fait le choix d'illustrer article et catalogue par une photographie de l'artiste, plutôt que par l'un de ses dessins. Les paysages architecturés de Bascoulard, qu'il monnaya pour survivre à ses concitoyens pendant trente ans, sont aussi banals que son existence, ponctuée d'épisodes dramatiques, à commencer par l'assassinat de son père par sa mère, est "hors norme". Une sociologue esquisse cette explication psychanalytique des moeurs marginales de Bascoulard, dans lesquelles elle discerne : "une démarche non seulement d'identification à la mère, mais aussi de désappropriation d'une culture de la famille." Ne visant pas l'originalité, mais une sorte de philosophie naturelle, Nietzsche aurait sans doute récusé toute analyse médicale de son art, à l'instar d'Artaud (défendant Van Gogh) ou du critique littéraire juif Karl Kraus, acharné dès son émergence à démolir la théorie de Freud à l'aide de mots d'esprits ironiques.

    Il n'est pas moins vrai que certains marginaux, déshérités ou pauvres, font preuve d'une force de caractère hors du commun, qui semble défier les lois de la nature, et par conséquent de l'art. Bascoulard était surnommé "le Diogène d'Avaricum".

    + "18-Les Nouvelles", semestriel gratuit distribué aux habitants du 18e arr. de Paris n'est pas seulement dédié à la vie économique, sociale et gastronomique de ce quartier, mais comporte aussi quelques rubriques culturelles. Le dernier numéro paru revient ainsi sur la carrière de l'illustrateur Francisque Poulbot, dont l'article affirme d'emblée que les créations ont été plagiées dans le monde entier, et qu'elles ont joué un rôle décisif dans l'histoire du dessin et l'histoire tout court. Il est fait ici allusion au rôle de propagandiste et de soutien moral des civils joué par les dessins de Poulbot, qui représente les gosses déshérités, et parfois affamés, avec des mines néanmoins réjouies et remplies de confiance. Le patriotisme de Poulbot constitue un revirement, puisque ce dessinateur contribua avant guerre à des journaux satiriques et/ou anarchistes. L'article explique que l'artiste a changé son fusil d'épaule en raison de la proximité des canons allemands à longue portée, cette menace ayant pour effet de resserrer les liens de la population. Rien de tel en somme qu'une bonne guerre pour restaurer la solidarité entre Français, plus enclins à l'individualisme en temps de paix. F. Poulbot s'est éteint avenue Junot en 1946, après avoir contribué aux "bonnes oeuvres" et ouvert un dispensaire pour les enfants nécessiteux de la Butte. Sa tombe est au cimetière de Montmartre.

    Le critique d'art britannique E. Gombrich n'aimait rien tant que mettre les pieds dans le plat et contredire les grandes doctrines esthétiques à la mode, aussi bien les doctrines conservatrices que modernistes. A propos des estampes d'Hokusai (encore exposées au Grand-Palais), il fit bien sûr la remarque de leur influence décisive sur les impressionnistes en général et Manet en particulier. Ceux-ci trouvèrent dans cette façon de composer et de dessiner, radicalement différente des canons du XIXe siècle, un point de départ à leur nouvelle manière. Mais, s'écartant de la tradition japonaise, et méprisé pour cette raison par les amateurs d'art de ce pays, cet art de l'estampe, complète Gombrich, empruntait lui-même au XVIIIe siècle européen et sa production d'images imprimées, sur des thèmes souvent triviaux. Cela explique peut-être l'engouement des artistes et du public français pour l'art d'Hokusai, même si l'exotisme joue aussi un rôle.

    "Aussi intimidant cela soit-il pour un artiste en herbe de dessiner des inconnus dans le plus simple appareil, c'est un exercice fondamental pour apprendre à bien dessiner. C'est essentiel. Quand on maîtrise la forme du corps humain, jusqu'à son asymétrie, la difficulté des proportions et la subtilité de l'éclairage, alors on peut comprendre et dessiner n'importe quoi. C'est pourquoi cela représente la part principale d'un bon enseignement artistique. C'est aussi, je pense, bon pour l'esprit." Ainsi plaide Richard Johnson dans le "Washington Post" pour l'apprentissage du dessin d'après le modèle vivant. Il exécute pour sa part des dessins pour illustrer des reportages dans ce quotidienOn connaît quelques exemples d'excellents dessinateurs qui ont pu s'affranchir de cette méthode, comme Daumier, bénéficiant d'une excellente mémoire visuelle et qui a recopié avec acharnement les dessins d'artistes confirmés avant de le devenir lui-même. R. Johnson exagère le côté intimidant qu'il y a à dessiner des personnes nues ; seule une disgrâce quasi-cadavérique peut éventuellement être gênante ; bien des situations de la vie quotidienne sont plus intimidantes. Cependant la pudeur est souvent invoquée en France pour restreindre l'accès des cours de dessins aux personnes majeures, en raison de l'ingérence excessive de l'administration dans une matière dont elle ignore à peu près tout. Cette pudibonderie prête évidemment à sourire quand on sait les dommages collatéraux de la "culture numérique" sur ses adeptes les plus frénétiques.

    + Le site de partage de fichiers Issuu.com permet non seulement de lire les anciens n° de Zébra gratuitement, mais également d'autres fanzines de BD roumains, espagnols ou britanniques, ainsi que quelques anciens numéros de magazines vendus en kiosque comme ce "Fluide Glacial" spécial "Rolling-Stones", avec une petite chronique en prime signée Frémion sur l'humoriste André François. Le fanzine de BD "Flûtiste" (cinq n° parus), à l'initiative de quelques élèves de l'école Olivier de Serres, y met aussi ses anciens numéros en ligne, comme ce n°3 "spécial bizness".

  • Hebdo BD Zébra #12

    L'hebdo de la semaine est paru ! (3p. revue de presse + 5 p. strips, gags, dessins de presse + 1 p. sélections étrennes album BD et blogs BD).

    Cet hebdo peut-être lu directement via Issuu.com ; il suffit pour cela de cliquer sur l'image de couverture ci-dessous (dessin de Stéphanie Mercier). Vous pouvez aussi télécharger directement le fichier PDF du n° (accès plus facile aux liens hypertexte).

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  • Revue de presse BD (128)

     

    Extraits de la revue de presse publiée dans l'hebdo Zébra.

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    "Couple exemplaire", par L. Koechlin

    + La galerie Michel Lagarde (Paris Xe) organise jusqu'au 30 janvier une expo-vente des dessins de Lionel Koechlin, artiste actif depuis une quarantaine d'années et dont le thème de prédilection est le cirque. A noter que Michel Lagarde est agent d'illustrateurs et que l'on peut lire sur son blog "Illustrissimo" les interviews d'illustrateurs en vogue employés surtout par la presse magazine ou les agences de publicité. La crise aidant, peut-être, il semble que le dessin fait son retour dans la pub.

    + Une bonne nouvelle pour les amateurs de BD désargentés à la veille de Noël : outre qu'ils peuvent offrir un abonnement à ce webzine hebdo (gratuit), les bons blogs-BD se multiplient, qui permettent de se divertir, voire plus, pour pas un rond. Là encore, Zébra propose une sélection en dernière page de quelques blogs, principalement humoristiques, dans le genre acide, décapant ou truculent. Il ne manquerait plus que l'esthétique parfois discutable des vitrines de Noël fasse perdre leur sang-froid à ce qui en ont encore, malgré tous ces stimuli.

    + D'ailleurs d'excellents ingénieurs ont mis en place d'excellents outils de navigation/moteurs de recherche à l'intérieur de la blogosphère-BD. Citons-en trois qui se distinguent par leur ergonomie raffinée : Petitformat.fr - Blogoss.fr et blogsbd.fr. Ils incluent aussi un bon nombre de sites de dessinateurs de presse et caricaturistes. Illustrine.fr, quant à lui, est plus précisément dédié aux illustrateurs.

    + Bas van der Schot, dessinateur de presse batave, comme son nom l'indique, a remporté le prix du meilleur dessin de presse dans son pays pour le dessin ci-contre "Brève histoire du parti travailliste". Ce dessin donne à penser que Hollande, c'est un peu la France.

    + Les amateurs de BD franco-belges pour ados se souviennent peut-être des aventures de "Tif et Tondu", binôme à la capillarité et aux blazes opposés (créés en 1938 par Fernand Dineur, et dessinés après guerre par Will). Ces héros revivront, au moins le temps d'un épisode à paraître en 2015, sous la plume de Blutch et de son frère (au scénario). Plus connu pour ses bandes-dessinées humoristiques, mais dont les derniers opus n'ont guère emballé les lecteurs, ni même les critiques animés pourtant d'un préjugé favorable à son égard, Blutch a confié dans une interview à F. Bosser (magazine "dBD"), qu'il avait l'impression de tourner en rond : "J'en ai un peu marre de moi." Et un peu plus loin : "C'est ça la vraie BD, la bande-dessinée que l'on aura encore envie de lire dans vingt ou trente ans. Je l'espère en tout cas !" On apprend aussi que Blutch n'a pas été autorisé à utiliser le personnage de Choc, ennemi juré des deux détectives.

    Certains professionnels s'alarment de cette politique éditoriale qui consiste, par des rééditions ou des reprises, à exploiter le filon des vieilles séries de l'âge d'or de la BD franco-belge ; outre le côté "madeleine de Proust" un peu agaçant, ils y voient un frein à l'essor de jeunes talents originaux. Les éditeurs se défendent en arguant que publier des "valeurs sûres" est justement ce qui permet de publier de jeunes auteurs méconnus. A vrai dire, si les producteurs étaient capables de lancer de nouvelles séries à succès, ils le feraient. Mais le temps des Charlier, Tillieux, Goscinny, Tillieux, etc., ainsi que le contexte dans lequel leur talent pouvait s'épanouir, est révolu. En matière de divertissement, les goûts des ados évoluent.

    + Sur le site "Caricatures & caricature", Daniel Dugne raconte une petite BD cocasse d'Alfred de Musset (1810-1857), postérieure de quelques dizaines d'années (vers 1840) aux bandes de Rodolphe Töpffer (1827), que l'on cite habituellement comme l'inventeur du genre (Goethe en admirait le dessin, mais en dédaignait le propos). Musset y met en scène sa maîtresse Georges Sand (alias "Indiana"), qui sert d'entremetteuse à un mariage. Pour la petite histoire, Daniel Dugne en conclut que Musset est le premier auteur de BD français. Musset aimait faire le portrait de Georges Sand, il appelait ça "outrager ses beaux yeux noirs". On est bien loin aujourd'hui de cette galanterie vis-à-vis du beau sexe, comme certain album de BD récent le démontre, avec force métaphore animalière à l'appui ("Projet crocodile").

    + De plus en plus de dessinateurs tirent gloire de se faire censurer par Facebook, souvent pour le motif d'atteinte à la pudeur. Tel Joan Cornella dernièrement, auteur d'un blog-BD et de strips aussi colorés que sinistres (mais, comme on dit, on ne fait pas de bons strips avec de bons sentiments). Le motif invoqué par Facebook est souvent l'atteinte à la pudeur ; cependant, cette apparente pudibonderie cache un motif commercial, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Facebook prend les devants pour éviter de recevoir des plaintes. Tel pâtissier qui voudrait proposer des bûches de Noël en forme de phallus (ou autres suggestions) s'en abstiendra pour ne pas faire fuir sa clientèle familiale. Même si la bûche, symboliquement, bon...

  • Hebdo BD Zébra #11

    L'hebdo de la semaine est paru ! Spécial "magie de Noël" (3p. revue de presse + 5 p. strips, gags, dessins de presse + 1 p. sélections étrennes album BD et blogs BD).

    Cet hebdo peut-être lu directement via Issuu.com ; il suffit pour cela de cliquer sur l'image de couverture ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger directement le fichier PDF du n° (accès plus facile aux liens hypertexte).

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  • Revue de presse BD (127)

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     Larges extraits de la revue de presse de la semaine pour ceux qui préfèrent les bons vieux liens traditionnels au webzine hebdo -mieux illustré- que nous publions chaque jeudi. Prochaine revue de presse le jeudi 11 déc.

    + Dans le dernier "Fecocorico" (octobre-novembre), organe bimestriel de la Feco-France (association de dessinateurs de presse) disponible en ligne, les amateurs de dessin de presse peuvent découvrir les coulisses du métier et le compte-rendus des festivals les plus récents. Sur le thème du "retour de Sarkozy", ce n° rajeunira en outre de quelques années les anciens adeptes du TSS ("tout sauf Sarkozy").

    Mention spéciale à l'article consacré à l'expo Bosc au musée Tomi Ungerer, ainsi qu'à un papier très fouillé (illustré de plusieurs exemples), sur l'importance des fables de La Fontaine, source d'inspiration récurrente pour les dessinateurs de presse français. "Le mérite de la fable est double : elle suscite le rire en même temps qu'elle donne une leçon de prudence." L'auteur de l'article (JMB) suggère que cette définition du fabuliste Phèdre peut s'appliquer à l'art de la caricature aussi. Comment ne pas approuver cette ligne de conduite ? D'autant plus que, par les temps qui courent, la politique a pris l'habitude de promettre bien plus qu'elle ne peut tenir, faisant ainsi courir à ceux qui s'y fient un risque accru.

    Quelques mots cependant pour récuser le mauvais procès fait aux caricaturistes qui, travaillant gratuitement, contribueraient ainsi à aggraver les menaces qui pèsent sur le métier de caricaturiste. Ce procès ressemble au reproche fait parfois aux jeunes auteurs de blogs-BD par des professionnels de la BD, d'accepter des pactes léonins. C'est une façon de nier que le marasme de la presse française est d'abord imputable à ceux, rédacteurs en chef et "sponsors", qui l'ont faite telle qu'elle est. En ce qui concerne le dessin de presse et la caricature, la politisation excessive de la presse a dangereusement rapproché la caricature de la propagande politique, assez loin du motif évoqué plus haut de faire rire et d'inciter à la prudence.

    + Fils et petit-fils d'officiers, Gustave Blanchot alias Gus Bofa (1883-1968) fut guéri de cet atavisme en prenant part au conflit mondial de 14-18 comme simple fantassin, y écopant de sévères blessures. Deux expos, l'une à Reims, l'autre à Paris (mairie du XVIIe) évoquent l'art teinté de cynisme ou de désespoir de Bofa. Sur certains points, Bofa diffère de Céline, non moins décillé par la guerre. En effet les sarcasmes de Bofa à l'endroit des médecins qui trouvent dans les champs de bataille un terrain propice à leurs expériences mi-sadiques, mi-scientifiques, font plutôt penser à Cendrars, également sévère avec cette corporation. A L.-F. Céline il fut permis, en raison de son passé militaire glorieux, d'étudier la médecine ; la correspondance de l'écrivain montre qu'il a foi dans la médecine, ce qui est une marque de positivisme.

    L'éditeur Cornélius a publié un recueil des dessins de Bofa visant les "toubibs", dont cette interview d'E. Pollaud-Dulian au magazine BD "Casemate" (!) rend compte.

    + Si ce n'est "immense", comme l'écrit "En Vue", le magazine des bibliothèques de Paris, à propos de l'écrivain Georges Simenon, mais du moins prolifique, le père du commissaire Maigret a été illustré par Loustal, dessinateur chevronné. Certains critiques n'hésitent plus à dégainer le superlatif comme dans certains polars trop musclés on défouraille à qui mieux mieux ; tandis que chez Simenon, au contraire, vice et crime sont tout ce qu'il y a de plus banals, comme la poussière sur les meubles ou les taches sur les vêtements. La bibliothèque des littératures policières (Bilipo, Paris Ve) propose une exposition de 70 dessins couleur et n&b de Loustal autour de Simenon (-28 février 2015) pour permettre de mieux connaître ces deux auteurs dont le rapprochement n'est pas évident.

    + Beaucoup de bruit pour rien autour de l'Américain Chris Ware qui publie un album de bd-gigogne, une sorte de joujou pour intellos façon Rubik's Cube, s'attirant ainsi les éloges de quelques snobs, fascinés de longue date par les ouvrages de rhétorique pure.

    Le blog-BD du "Monde", "Les Petits Miquets"a récemment interviewé Chris Ware. Celui-ci avoue plier son existence à une forme de déterminisme abstrait. Il exprime ce déterminisme dans un art qui procède d'une sorte de construction froide et millimétrée, vaguement ludique. C. Ware ne semble pas vouloir se révolter contre ce déterminisme, mais au contraire s'enfermer dans ces cases et cette rhétorique sécurisantes bien qu'ennuyeux. Pas d'humour non plus chez Chris Ware, comme dans les films de Jacques Tati, dont l'ironie s'exerce au détriment de l'architecture moderne, créant une brèche dans le système de représentation officiel de la réalité. Pas d'humour, sauf peut-être quand C. Ware conclut que son livre-jouet, lui, au moins, n'a pas besoin de piles pour marcher.

    + Le site belge Actuabd propose une interview de Jean-Luc Fromental, éditeur chez Denoël-Graphic, de Robert Crumb notamment, ou encore Alison Bechdel et Posy Simmonds (Gemma Bovery). Chargé il y a quelques années de créer un label BD au sein d'une maison d'édition ignorant jusqu'ici ce genre, cet éditeur évoque l'intrusion de la bande-dessinée comme une forme de genre littéraire nouveau dans des maisons d'édition généralistes. L'interviewé utilise une expression pour décrire la concurrence accrue des romans graphiques, il dit que la bande-dessinée est en train de "poldériser" le roman. Si l'interview nous fait visiter l'arrière-cuisine éditoriale, en revanche il ne creuse pas le phénomène. S'agit-il d'un phénomène de mode ? La vogue du roman graphique est-elle due aux difficultés croissantes des lecteurs à se concentrer sur une littérature plus ardue ? La formation au dessin de certains auteurs de romans graphiques leur permet-elle de voir et décrire les choses d'une façon alternative ?

    + Bien décidés à manifester leur mécontentement lors de la 42e édition du Festival d'Angoulême, les auteurs de BD mécontents d'une augmentation de leurs cotisations-retraite jugée excessive ont détourné l'affiche du festival (signée Bill Watterson), rebaptisé festival de la bande décimée.

  • Hebdo BD Zébra #10

    L'hebdo de la semaine est paru ! (3p. revue de presse + 4 p. strips, gags, dessins de presse + 1 p. critiques BD américaines par les contributeurs du blog Zébra principalement).

    Cet hebdo peut-être lu directement via Issuu.com ; il suffit pour cela de cliquer sur l'image de couverture ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger directement le fichier PDF du n° (accès plus facile aux liens hypertexte).

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