+ Il ne faudrait pas sous-estimer la place de Binet et ses "Bidochons" dans l'art contemporain. Le journaliste belge D. Pasamonik leur consacre un article intéressant à l'occasion de la sortie de son nouvel album.
Perspicace, Binet souligne la place des gadgets technologiques dans la vie moderne, leur contribution à sa confortable médiocrité. Et, en effet, la mécanique fascine parfois jusqu'aux artistes (l'art abstrait, non seulement "futuriste", traduit largement cette fascination pour la technologie) ; inconsciemment, ce type d'artiste produit l'art le plus artificiel.
Cette fascination, on la retrouve par exemple aujourd'hui chez ceux qui croient que les nouveaux supports numériques, engendrant un nouveau type de langage (c'est-à-dire de code), vont automatiquement révolutionner la BD et aboutir à une nouvelle forme d'art ; c'est à peu près du même calibre que d'attribuer aux robots une pensée autonome (si la BD se situe souvent au niveau de la contre-culture ou de l'art populaire, c'est d'ailleurs aussi en raison du minimum de moyens techniques qu'elle réclame.)
+ Anouk Ricard a choisi de devenir illustratrice parce qu'elle ne se sentait pas capable d'assumer la partie "communication" de l'art. Podcast sur Radio-Campus (avec Delphine Durand).
+ Une version contemporaine de l'enfer de Bosch.
+ Partant en retraite après avoir vendu 350 millions d'albums, soit 766 fois la hauteur de la Tour Eiffel, comme disent les poètes, le dessinateur d'Astérix, Uderzo, a trouvé un successeur en la personne du dessinateur Didier Conrad, déjà repreneur de nombreuses séries à succès. Le petit village gaulois résiste à tout sauf à l'appât du gain.
+ Projet d'ouverture d'une fanzinothèque à Bethléem, dans un camp de réfugiés (appel à contribution).
+ Le dessin de la semaine, par Stéphanie Mercier (Sur la Route du Non-Sens) :