+ Grosse campagne de pub pour le coca-cola cette semaine dans le métro parisien (plusieurs stations entièrement tapissées) ; compte tenu des méfaits de cette boisson sur l'organisme (en particulier celui des jeunes enfants), on est surpris que le ministère de la Santé n'ait pas censuré une telle réclame...
Aussi surprenante dans cette campagne, dessinée par l'illustratrice japonaise Kanako Kuno, l'utilisation du couple Sartre & Beauvoir, installé à une terrasse de café ; on se souvient peut-être en effet que Sartre & Beauvoir comptent parmi les chantres zélés du communisme stalinien, notoirement antiaméricain.
Néanmoins Sartre ne dédaigna pas l'invitation du président Roosevelt à séjourner aux Etats-Unis en 1945, date à laquelle le philosophe-dramaturge s'enticha opportunément du général de Gaulle. Le célèbre philosophe eut sans doute alors l'occasion de siroter la boisson nationale des Etats-Unis.
+ "L'Homme de Cro-Macron" : on dit que les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes ? Le bédéaste Jul n'en a cure puisqu'il tire sur le fil de la même plaisanterie depuis plusieurs années.
Dans le tome 8 de sa série "Silex in the City", Jul s'en prend (mollement) au président Macron, après avoir accepté récemment l'invitation du président français à l'accompagner en Chine à l'occasion d'un voyage officiel.
Est-ce qu'on ne peut pas considérer la satire de Jul comme une satire officielle, dont le gouvernement chinois pourrait s'inspirer pour pouvoir se prévaloir à son tour de la "liberté d'expression" ?
+ Le quotidien "Les Echos" (propriété de LVMH) -quotidien qui "bouscule les lignes" (sic)- proteste contre la "richophobie" d'un album de BD dessiné par Lécroart et écrit par un couple d'universitaires, Michel et Monique Pinçon-Charlot.
Le journaliste des "Echos" (Julien Damon) accuse notamment cette BD qui met en scène les déboires judiciaires du couple Cahuzac d'être un ouvrage "militant". De la part d'un journaliste de la presse dite "économique", c'est plutôt gonflé car cette presse est remplie de projections et de calculs économiques le plus souvent invalidés par les faits ; il n'y a aucune raison pour prendre ladite "science économique" plus au sérieux que l'astrologie.
Avec "La Violence des Riches" (2013) les Pinçon-Charlot ont cherché à attirer l'attention sur une violence minimisée voire dissimulée en Occident. Cette violence, plus discrète que la violence physique puisqu'elle passe par des moyens de contrainte plus abstraits, n'a pas moins des conséquences dévastatrices. Un certain nombre d'actes violents plus spectaculaires ne sont que des répliques à la violence des riches ou de l'Etat.