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france-info

  • Revue de presse BD (375)

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    Après avoir dessiné cette caricature prêtant à B. Netanyahou les traits d'un porc pour fustiger sa politique xénophobe, le caricaturiste Avi Katz a été limogé du "Jerusalem Post" qui l'employait (2018).

    + Au cours de la campagne de Donald Trump et Joe Biden, les militants des deux camps ont souvent fait référence à Georges Orwell, s'accusant mutuellement de "totalitarisme".

    Mais, à l'appui des "faits alternatifs" ou du mensonge totalitaire, Orwell dénonce sans ambiguïté la propagande des partis politiques toujours plus envahissante, l'art engagé et la presse.

    L'essayiste anglais a précisé sa pensée à propos de la mort ou l'étiolement de la littérature dans le contexte totalitaire :

    "Dans les milieux "cultivés", la doctrine de l'art pour l'art se ramenait en fait à une abolition glorifiée de la signification. La littérature était censée s'occuper uniquement de jongleries verbales. Juger un livre sur son sujet était un péché irrémissible, et le seul fait de s'apercevoir qu'il y avait un sujet une faute de goût.

    Vers 1928, l'un des trois dessins humoristiques véritablement drôles parus dans le "Punch" depuis la Grande Guerre montrait un jeune freluquet faisant part à sa tante de son intention d'"écrire" : "Et qu'as-tu l'intention d'écrire ? demande la tante. - Ma chère tante, répond le jeune homme d'un ton d'infini mépris, on n'écrit pas sur quelque chose, on écrit, c'est tout." ("Dans le ventre de la baleine", 1941)

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    Une de "Charlie-Hebdo" avant que cet hebdo ne devienne un supplément illustré au quotidien bobo "Libération".

    + Déconstruisons la légende dorée "laïque et républicaine" autour des caricatures et la liberté d'expression, à partir de l'enseignement dispensé par "France-info" (Th. Snégaroff) :

    - Dire la caricature "laïque & républicaine", selon le catéchisme de l'Education nationale, c'est oublier que les cibles privilégiées de "Hara-Kiri"-"Charlie-Hebdo" : l'armée, la police, les profs, les médias... sont des institutions-piliers de la République. Le contenu de la religion n'est pas tant la cible de la caricature française que le clergé, au sens large incluant le personnel judiciaire.

    La caricature est une "tradition française & républicaine"... à ce détail près que les premiers républicains répondent et imitent la presse anglaise monarchiste qui souligne les méthodes terroristes de la première République française.

    A rebours de "France-Info", on pourrait démontrer que l'antisémitisme, en l'occurrence l'antidreyfusisme, est typiquement républicain. Satirique, Paul Valéry écrivait que : "Si Dreyfus n'avait pas été Juif, il aurait été le plus antidreyfusard.", soulignant ainsi l'attachement de Dreyfus aux valeurs républicaines martiales, patriotiques et xénophobes.

    Rappelons au passage que la "Une" de "Hara-Kiri", selon le témoignage de ses auteurs, ne visait pas de Gaulle mais la presse française, particulièrement servile.

    - Liberté de la presse française ? Mieux vaut entendre ça que d'être sourd !

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    + Encore une expo. ajournée pour cause de paranoïa nationale (aux Archives nationales à Paris), sobrement intitulée : "La Police des Lumières". Le rapport entre la philosophie des Lumières et la police n'est pas très clair...

    On apprend dans cette présentation que l'idée du policier "gardien de la paix" ne date pas du XXe siècle totalitaire mais du XVIIe siècle.

  • Revue de presse BD (98)

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    + Jusqu'au 27 avril, le festival de BD d'Aix-en-Provence permet de découvrir l'illustrateur Chas Laborde (1886-1941), grâce à une expo. qui lui est consacrée. Le critique d'art E. Pollaud-Dulian a largement contribué à exhumer Chas Laborde de l'oubli, comme il a fait avec Gus Bofa. Le style de Chas Laborde évoque celui de Georges Grosz ; cependant, au contraire de Bofa, se voulant illustrateur à part entière, Chas Laborde assumait mal son statut de dessinateur de presse et guignait une meilleure reconnaissance artistique ; sur le plan technique et sans doute au-delà, cette hésitation se ressent dans son art.

    + La ministre de la Culture Aurélie Filippetti (maintenue dans ses fonctions) continue de draguer le milieu de la BD et a convié cette semaine une brochette d'auteurs de BD de sexe féminin à déjeuner. Dans ce cas de récupération politique, l'argument démocratique a bon dos, qui a déjà servi de caution à plusieurs régimes totalitaires. L'autre nom de l'art militant, c'est la propagande ; sans doute accuse-t-on l'Eglise catholique d'un tel procédé pour pouvoir mieux en répéter la formule, ni vu ni connu. A quoi bon condamner le totalitarisme, si c'est pour continuer de témoigner en faveur de l'arnaque de l'art engagé ?

    + Le site du magazine Bodoï mentionne deux guides touristiques sur Paris récemment parus, illustrés par des auteurs de BD. Charles Berberian illustre le guide américain "Lonely Planet" dans son style un peu désuet, rappelant certains guides parus dans les années 50, dont la rédaction était parfois confiée à des écrivains parisiens. Fred Bernard, quant à lui, illustre un guide sur le Paris libertin, dont le titre "Paris-couche-toi-là" suggère la satire autant que le tourisme sexuel. On remarque que la rédactrice, Camille Emmanuelle, tient en outre à signaler qu'elle n'a pas la bourse assez bien garnie pour fréquenter les lupanars "bling-bling" de Paname. Comme quoi le golf n'est pas le seul sport d'élite.

    + A l'occasion de l'expo. au musée du Quai Branly, dédiée aux Indiens des plaines, Jean-Christophe Ogier a recueilli au micro de "France-Info" les impressions de plusieurs auteurs de BD spécialisés dans la représentation des Indiens d'Amérique (Derib, Boucq...) ; le cheval fait partie de cette esthétique de l'Indien, qui en dit peut-être plus long sur l'Occident que sur les Indiens eux-mêmes. Dans son salon de 1845, Baudelaire faisait déjà l'éloge, entre deux artistes français, de George Catlin, portraitiste et peintre de scènes de la vie des Amérindiens qu'il étudia au plus près.

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