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bercovici

  • La Franc-maçonnerie dévoilée**

    Le projet de démystification de la franc-maçonnerie énoncé en préambule est assez bien atteint par cette BD dewebzine,bd,zébra,fanzine,bande-dessinée,critique,franc-maçonnerie,bercovici,lacroix,barruel,john wayne,mozart,kipling,hugo pratt vulgarisation historique illustrée par Bercovici.

    Cette galerie de portraits de francs-maçons plus ou moins célèbres est assez hétéroclite pour convaincre le lecteur que la franc-maçonnerie n'existe pas en tant que doctrine bien définie : W.A. Mozart, E. Burke, B. Franklin, Mirabeau, R. Kipling, John Wayne, Hugo Pratt ont tous été francs-maçons, pour des motifs et en des circonstances très différents. Sur ce plan, la franc-maçonnerie est aux adultes ce que les boys-scouts sont aux gosses (d'ailleurs le fondateur du mouvement scout, le général Baden-Powell, était lui-même "maçon").

    La franc-maçonnerie est l'objet de nombreux fantasmes, dont ses défenseurs comme ses détracteurs ont souvent su tirer un parti lucratif, en raison du parfum d'ésotérisme qui flotte sur ces clubs élitistes et ultra-sexistes.

    Comme il manque un fil conducteur historique plus solide, on se prend à regretter que l'auteur, Arnaud de la Croix, ne se soit pas attardé sur un personnage-clef, l'abbé Barruel (1741-1820), qui permet de comprendre la place spécifique de la franc-maçonnerie en France, en comparaison de pays anglo-saxons où une idée laïque beaucoup moins polémique prévaut.

    Ce prêtre catholique est en effet l'inventeur du complot "judéo-maçonnique". Plus malin que savant, Barruel prétendit qu'il était lui-même initié, ce qui est fort plausible.

    Si cette théorie du complot a servi à galvaniser un parti catholique déclinant, contribuant à persuader certains catholiques que la Révolution française était le fruit d'un complot satanique, elle a aussi contribué à renforcer l'identité de la franc-maçonnerie française dans ce négationnisme dont l'enseignement scolaire a gardé des traces. Autrement dit les loges maçonniques ne se sont pas empressé de démentir cette légende, la mettant au service de leur propre propagande, enjolivée par l'image d'Epinal progressiste de la Révolution.

    La réalité politique est plutôt d'un passage de témoin des notables catholiques aux notables bourgeois laïcs.

    La plupart des caricaturistes du XIXe siècle ne s'y laissaient pas prendre et englobaient dans leurs caricatures prêtres catholiques et officiers ou magistrats francs-maçons unis par l'intérêt.

    Quant au complotisme, on voit qu'il contribue encore aujourd'hui au crédit des élites ; celles-ci n'ont plus à justifier leurs actions ou leurs entreprises politiques, mais seulement à rapporter la preuve du délire complotiste. C'est notamment le cas aux Etats-Unis où la seule légitimité du nouveau président J. Biden est l'antitrumpisme, ce qui constitue la légitimité la plus idéologique qui soit - typiquement démocratique, en somme.

    "La Franc-Maçonnerie dévoilée", par A. de La Croix et Bercovici. Ed. Le Lombard, 2020.

  • Revue de presse BD (360)

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    + Dans la rubrique "Le déconfinement ne fait pas que des heureux" : - Un mètre de distance entre moi et les frotteurs du métro, je trouve que c'est une chouette conséquence de l'épidémie, cingle Chloé, étudiante en communication à Paris. Pareil pour la poignée de main langoureuse, je vais très bien m'en passer !

    Le propos est rapporté par "Ouest-France" (13 mai), organe de presse démocrate-chrétien en pointe dans le féminisme et l'américanisation des moeurs.

    - "Neuvième Art", organe de la Cité de la Bande dessinée se penche sur les bandes dessinées au propos "féministe". Mais le "féminisme" est loin d'être une revendication univoque ; il n'implique pas toujours la diabolisation des hommes ; il n'est pas toujours un argument de vente, ni une opération de communication. On ne peut pas mettre toutes les féministes dans le même panier, Pénélope Bagieu avec Mary Shelley...

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    Planche extraite de "Zette reporter" par Yvan Marié.

    + Le webzine "BD-Zoom" consacre quant à lui un article à ces héroïnes féminines de bande dessinée exaltées par le trait d'Yvan Marié dans les publications pour la jeunesse catholiques des années 50 et 60 ; en particulier "Zette reporter" (Tintin au féminin).

    Mais le féminisme du clergé catholique ne date pas des années 50 ; il remonte au bas mot au XVIe siècle, où des récits ou romans sont rédigés, le plus souvent par des ecclésiastiques, montrant en exemple le courage et la vertu féminins, en particulier le sens du sacrifice des femmes, son dévouement.

    La littérature satirique d'alors est d'ailleurs anticléricale ET misogyne (cf. N. Machiavel).

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    + La Belgique fait partie des pays les plus touchés par l'épidémie de coronavirus ; la Une de l'hebdomadaire "Spirou", signée Bercovici & Cauvin, rend aux infirmières un hommage appuyé et conventionnel (13 mai).

    Entre "Spirou" et "Ouest-France", il n'y a même pas une feuille de papier à cigarette, idéologiquement parlant.