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portrait - Page 4

  • Vive Alain Le Saux !

    Faut-il attendre que les gens meurent pour que la presse leur consacre quelques lignes ?webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,illustrateur,hommage,alain le saux,papa,tomi ungerer,lb,portrait

    Alain Le Saux est bien vivant. Il est né en 1936, ce qui nous fait une belle jambe puisque le talent et l’esprit ne se mesurent pas au nombre des années. Voilà encore un homme discret et secret qu’on en verra pas sur des plateaux de télévision ou à la une d’un magazine culturel. Ne cherchez pas, Alain Le Saux n’a pas de blog ni de page Wikipédia. Ne vous laissez pas non plus abuser par des homonymes, parmi lesquels un poète breton, un vicaire épiscopal de Meaux... On ne trouve même pas de trace de la moindre exposition.

    C'est ça l’énervant : Alain Le Saux mériterait une belle rétrospective de toute son œuvre, alors qu’il y a tellement de tacherons à qui on déroule le tapis rouge, à l’exemple de ce dessinateur belge auteur de strips à base de sentences pseudo-philosophiques prononcées par un félin obèse.

    Alain Le Saux est surtout connu pour ses albums pour enfants (la série des « Papa ») mais c'est bien plus qu'un simple illustrateur de livres d'enfants. Ses dessins sont faits pour rendre les gosses intelligents et leur nettoyer le cerveau de toutes les saletés que la télé et leurs parents peuvent y déposer. Il y a une saine malice subversive dans ses dessins, qui stimulent la réflexion et l’imagination de l’enfant. Car contrairement à beaucoup d’adultes et de professionnels des médias, Alain Le Saux ne considère jamais les enfants comme des abrutis, futurs buveurs de Coca-Cola.

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,illustrateur,hommage,alain le saux,papa,tomi ungerer,lb,portraitA sa façon, et de manière involontaire, Alain Le Saux est un pédagogue et son discours peut être plus subtil et pertinent que celui de certains spécialistes de renom. Mais Alain Le Saux ne s’est jamais posé comme tel. Pourtant on étudie son œuvre à l’université, notamment dans le cadre de la formation des professeurs des écoles. Et ce qui est sûr, c’est que l’intéressé n’en a cure.

    Car Alain Le Saux, depuis toutes ces années, aurait pu acquérir la même notoriété et le même statut qu’un Tomi Ungerer, avec lequel il partage d’ailleurs une sorte de cousinage, que ce soit par le style, l’influence sur de jeunes illustrateurs ou la capacité à tenir le même cap toute sa vie.

    Tout simplement, il n’a pas envie qu'on parle de lui. Mais voilà, « Zébra » n’aime pas suivre les sentiers battus, ni encenser les auteurs qu’il est de bon ton d’encenser ou dont il faut parler parce qu’ils ont une actualité. D’où ce modeste hommage.

    Hommage et portraits de LB, illustrations en couleur extraites de «La Maîtresse n’aime pas» (Rivages) 

    + Bibliographie sélective (chez Rivages) :

    « Interdit, toléré », « Mon copain Max m'a dit qu'il comptait sur son papa pour faire ses devoirs de mathématiques », «Le Prof m'a dit que je devais absolument repasser mes leçons», «Papa m'a dit que son meilleur ami était un homme-grenouille».

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  • Revue de presse (135)

    Extraits de la revue de presse illustrée publiée dans l'hebdo Zébra.webzine,gratuit,zébra,bd,fanzine,bande-dessinée,actualité,revue de presse,hebdomadaire,alexis tsipras,portrait,grec,titina chalmazi,jean-christophe menu,xavier bonnefont,ump,angoulême,festival,luz,charlie-hebdo,elouarn,reportage,denis robert,cavanna,charlie-hebdo,fécocorico,sennep,ballouhey,claude favard,bonnot,vichy,occupation,plantu,dieudonné,new-yorker,versailles,lycée hoche,cabu,marcel cabut,académie julian,pilote

    Alexis Tsipras façon star de ciné ou "rock star" par l'artiste grecque Titina Chalmatzi.

    + Retour sur le 42e festival d'Angoulême qui s'est déroulé le week-end dernier sans attentat terroriste, ni lynchage d'éditeur de BD par les auteurs en colère. Jean-Christophe Menu, ancien directeur éditorial de "L'Association", a été mandaté par Luz pour y recevoir le prix décerné à "Charlie-Hebdo". J.-C. Menu, sans doute inspiré par la "fièvre grecque", a tenu un discours très "mélenchonien", se payant au passage le luxe de traiter de con le maire UMP d'Angoulême, Xavier Bonnefont, présent dans la tribune. Ce dernier n'a pas bronché : on n'est plus en "Mai 68" et le FN est le premier souci de l'UMP désormais, non plus les discours écolo-communistes. Comme la satire n'est pas incompatible avec la vérité historique, signalons que le propos de J.-C. Menu selon lequel la liberté d'expression serait une conquête du peuple contre l'absolutisme relève de la pure propagande. Les grandes révolutions populistes en Europe -française, bolchevique...-, n'ont pas débouché sur des régimes favorables à la liberté d'expression, bien au contraire.

    + Un blogueur, amateur érudit de BD franco-belge, Elouarn, a publié sur son blog ce petit reportage sur le festival. C'est propre, net et sans bavure, comme une notice de guide Michelin.

    + Interwievé par le quotidien gratuit "20 Minutes" à Angoulême (30 janvier), le journaliste Denis Robert, dont le travail d'investigation sur l'affaire Clearstream a été adapté en BD, évoque par ailleurs un documentaire sur François Cavanna ("Cavanna, même pas mort"), qui sortira en avril : "ça me trottait dans la tête avant même sa disparition, alors qu'il était déjà très affaibli (...). L'ironie, c'est que je n'arrivais pas à trouver de distributeur et que depuis les événements de "Charlie-Hebdo", ils se bousculent au portillon." C'est officiel, "Charlie-Hebdo" n'appartient plus à la contre-culture.

    + Le dernier webzine bimestriel "Fecocorico", publié par l'association de caricaturistes français Feco-France, rend naturellement hommage à l'équipe de "Charlie-Hebdo". Curieusement, des portraits photographiques des victimes ont été préférés à l'un des nombreux dessins publiés à l'intérieur. Le dessinateur Ballouhey consacre un article à Claude Favard, alias Bonnot. A la demande des ayants-droits, il a ôté les illustrations de son article. Comme on parle beaucoup des valeurs républicaines, en ce moment, et de les inculquer à l'école avec plus de fermeté, c'est l'occasion de rappeler que la propriété est de loin la plus importante, dont toutes les autres découlent. Quand la propriété fout le camp, tout fout le camp.

    Déjà auteur d'un intéressant article sur l'inspiration des caricaturistes français par les fables antiques, dans le précédent numéro de Fécocorico, JMB se penche cette fois sur la production du dessinateur Sennep (1894-1982) pendant l'Occupation. D'une part des dessins humoristiques commandés à Sennep par les hôteliers de Vichy, réquisitionnés par le gouvernement de Pétain, afin de ne pas se faire oublier de leur clientèle commerciale et la faire patienter (!). D'autre part une série de dessins tournant paradoxalement en dérision le régime de Vichy. L'auteur de l'article mentionne l'anti-intellectualisme parmi les leitmotivs de la propagande de Vichy ; c'est en effet un thème nietzschéen (néo-païen), mais il est également marxiste et donc pas spécialement "vichyste".

    + Le dessinateur Plantu est la cible de plusieurs de ses confrères caricaturistes. Nous-mêmes reproduisions la semaine dernière un dessin de James Van Ottoprod, ironisant sur le manque de mordant des dessins de Plantu, ornant la "Une" du "Monde" depuis des lustres (-1972). Plus vachard, un dessin de Babouse dans le numéro best-seller de "Charlie-Hebdo" suggère que l'hommage de Plantu à "Charlie-Hebdo" n'est pas sincère. Les dessins de Plantu sont dans le goût "américain" - je ne parle pas de l'humour subtil du "New-Yorker" à destination des élites new-yorkaises cultivées, mais plutôt des dessins de presse politiques américains, didactiques, dont le but est de résumer tel ou tel conflit de politique interne le plus souvent. Est-ce son soutien à Dieudonné, sa position avantageuse au "Monde"son style de dessin, sa satire des méthodes de la CGT, qui ont valu à Plantu toutes ces flèches ? (déjà Cabu, de son vivant, ne le ménageait pas). Il y a sans doute un peu de tout ça. Néanmoins, au cours des dernières années, les dessins de Plantu lui ont valu des menaces ou des pressions de la part de lobbys plus puissants, du moins en France, que les partis islamistes radicaux du tiers-monde. Il est en outre plus difficile d'être incorrect en "Une" du "Monde" que de "Charlie-Hebdo" - du moins c'était le cas tant que "Le Monde" avait plus d'abonnés que "Charlie-Hebdo".

    "Versailles magazine" (février 2015) rend hommage à Cabu, qui fréquenta le lycée Hoche de cette ville dans les années 50, venu de Châlons-sur-Marne où son père, Marcel Cabut, était prof (ENSAM). "Il s'installe à Paris en 1954, découvre Trenet à l'Olympia, le jazz, fréquente l'Ecole Estienne et croque des modèles vivants les week-ends à l'Académie Julian." "Versailles magazine" note en outre que, "dans le n°222 de "Pilote", on retrouve les dessins de Cabu, venu faire son reportage 11 ans après son passage au lycée. Caché derrière son personnage, il évoque certains de ses professeurs : Monsieur Hélier, professeur de mathématiques, Monsieur Mazin, professeur d'Histoire-Géographie... Il parle de son 1er prix de gymnastique, confie à quel point les frites du lycée sont bonnes (...)"

  • Un pt'it burlingue

    Un portrait de Voltaire par Burlingue, tiré des carnets secrets de l'artiste, pour permettre aux lecteurs de Zébra et aux internautes de découvrir ce dessinateur de presse et illustrateur talentueux.

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  • Ionesco

    Un pt'it burlingue en cette fin de semaine, tiré des carnets secrets de l'artiste ; un portrait de Ionesco, après celui de Beckett. Burlingue croisa un jour Ionesco sur un boulevard parisien, et tenta d'attirer l'écrivain - en vain - dans le café-théâtre où il se produisait. Burlingue trouve parfois plus à lire dans la la physionomie d'un écrivain que dans son oeuvre (on verra ici bientôt Cocteau, Voltaire, et d'autres encore) ; après tout, il n'est pas interdit de penser que, dans la physionomie de certains poètes, se concentre toute leur oeuvre.

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    EUGENE IONESCO (1909-1994)

  • Samuel Beckett

    Un pt'it burlingue en cette fin de semaine, tiré des carnets secrets de l'artiste ; un portrait cette fois, domaine où le talent de Burlingue force l'admiration. L'art du portrait s'est quelque peu étiolé au fil du temps parce qu'on a négligé les ressources de la caricature afin de mettre à nu la psychologie des personnes portraiturées. On peut observer que les meilleurs portraitistes (Ingres, par ex.) sont souvent à la limite de la caricature. Burlingue se dit plus captivé par la tête d'oiseau de proie de Samuel Beckett (1906-1989) que par son théâtre, et ses carnets renferment plusieurs portraits du dramaturge irlandais.

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  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque) :

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