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roman

  • La Méthode Le Maire (2)

    Caricature par ZOMBI

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  • Caricature M. Houellebecq

    La Semaine de Zombi. Mardi : Romanciers et philosophes post-modernes en fréquentant leurs confrères du XIXe siècle attrapent des complexes... qu'ils soignent en fréquentant les plateaux de télé. Le prochain roman de Houellebecq, "Soumission", paraîtra début janvier.

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  • Eloi****

    Une goélette française, la «Renommée», rentre de Nouvelle-Calédonie à son port d’attache,webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,éloi,florent grouazel,younn locard,actes sud,nouvelle-calédonie,canaque,roman,passagers du vent,françois bourgeon,colonialisme,dramaturgie transportant un canaque, baptisé dans la religion chrétienne «Eloi». Pour des motifs troubles, mais selon son gré et celui de sa tribu, cet indigène de la Nouvelle-Calédonie a embarqué pour ce voyage au très long cours. Cédant aux instances d’un ami d’enfance, qui se pique d’ethnologie, contre toute attente le capitaine du navire a accepté que le jeune Eloi se joigne à son équipage de rudes marins.

    Cet invité de dernière minute est le personnage central d’un huis-clos maritime mené de main de maître par Younn Locard et Florent Grouazel (dessin). Les faits se déroulent dans la première moitié du XIXe siècle.

    Les amateurs de navigation et de bande-dessinée connaissent peut-être «Les Passagers du Vent», best-seller de François Bourgeon paru dans les années 80. Si, au premier abord, «Eloi» rappelle cette série, par ses thèmes généraux, voire le dessin, les auteurs parviennent ici à donner à leur intrigue romanesque une densité psychologique qui faisait défaut aux «Passagers du Vent», BD pleine de bons sentiments anti-esclavagistes, mais peu crédible en raison de personnages et d’un scénario trop manichéens.

    Beaucoup plus ambigus, les personnages de Locard et Grouazel sont, du même coup, plus humains et, surtout, moins prévisibles, ce qui bénéficie à la dramaturgie. Peu à peu, l’étau se resserre autour du «sauvage», que tous considèrent comme tel à l’exception du prêtre qui l’a baptisé. Le contexte de la navigation en mer, parmi des hommes réunis par la stricte hiérarchie régnant à bord des navires, ne laisse aucun échappatoire à l'imprudent aventurier canaque.

    Et l’étau se resserre sans qu’on sache d’où le coup fatal va venir : des hommes d’équipage, les plus frustes, méfiants et brutaux vis-à-vis de l’intrus, ou bien de ceux, plus rares, qui manifestent, par amitié, par esprit religieux, ou encore par curiosité, le plus de bienveillance ? On navigue dans le brouillard et l’atmosphère est très tendue car on devine que la tempête peut éclater à tout moment. La peinture des gens de mer est aussi réussie, en particulier le portrait du capitaine du navire, sympathique mais pusillanime, qui sent dès le départ qu’il commet une erreur en acceptant qu’Eloi monte à son bord, mais ne peut s’empêcher de commettre cette erreur.

    Le destin de l’Occident moderne est tellement lié à l’aventure coloniale que ce roman, s’il se présente comme un roman historique, manie un thème d’actualité crucial. Le canaque Eloi est entouré de personnages dont les intentions sont toutes équivoques, des marins hostiles, à qui les mœurs cannibales des canaques inspirent la peur, en même temps qu’elles excitent leur curiosité, jusque au prêtre adepte de la fraternisation, en passant par l’ethnologue dont on ne sait si le prétexte scientifique recouvre une véritable soif de savoir, ou bien un désir de gloire. Et on peut dire qu’Eloi lui-même se jette dans le piège tête baissée.

    De même, si les anciennes préventions contre les cultures primitives des tribus ou des peuples colonisés ont été officiellement abolies pour faire place aux bonnes intentions, le rapport des nations occidentales avec les anciennes colonies demeurent un rapport de domination et de soumission réciproque. Encore et toujours, l’ambiguïté est partout, les bons sentiments se mêlent inextricablement à la défiance et à la haine, la curiosité, comme dans l’intrigue de cette BD.   

     

    Eloi, par Grouazel et Locard, Actes Sud-l’An 2, 2013, 222 p.

  • Revue de presse BD (67)

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    + Grâce à ce dessin ("Canard Enchaîné" du 11 sept.), qui a déclenché l'ire des autorités japonaises soucieuses d'attirer quelques athlètes aux prochains J.O., Cabu sera peut-être aussi connu qu'Alain Delon ou les Galeries Lafayette au pays du soleil levant. "Tokyo n'aime pas l'humour français", peut-on lire dans la presse française pour commenter cet incident diplomatique ; ça tombe bien, la France n'apprécie guère quant à elle le masochisme des Japonais ou des compétiteurs olympiques. D'ailleurs, puisque le débat sur la prostitution est à la mode, on peut se demander si le sport de haut niveau n'est pas assimilable à la prostitution, compte tenu du jeune âge où les sportifs sont enrôlés, et des méthodes coercitives employées parfois par leurs propres parents (ce qui constitue une circonstance aggravante) ; en tel cas, il faut le regard exercé du dessinateur pour voir la ressemblance entre un maquereau et un entraîneur sportif.

    + C'est une fantasia de nouveaux magazines de BD en ce mois de septembre; commençons par "L'Association" qui a décidé de relancer la revue "Lapin" ; ce n'était pas à proprement parler une revue, mais plutôt une sorte de "book" périodique présentant de nouveaux auteurs, formule que les blogs ou les agrégateurs de blogs BD ont pratiquement rendue obsolète. "Lapin" s'appelle désormais "Mon Lapin", sans doute pour créer un climat d'intimité avec le lecteur. Le premier n° a pour thème le festival d'Angoulême, et le rédac' chef en est François Ayroles.

    + Mentionnons en outre le lancement par Lewis Trondheim et Yannick Lejeune d'un nouveau trimestriel (éds Delcourt), "Papier", où paraîtront notamment des planches du collectif unipersonnel le Cil-Vert et de Jérôme Anfré.

    + Le bimestriel satirique "Zélium", qui s'était heurté aux coûts faramineux de la distribution en kiosque pour des publications non subventionnées, reparaît. Il sera cette fois-ci vendu à la criée.

    + Enfin, nous avons déjà parlé dans Zébra de la Revue dessinée, dont le premier n° vient de paraître. A l'initiative de Franck Bourgeron, ce magazine veut relever le défi consistant à redonner du sens à l'information, devenue depuis longtemps une sorte de réconfort intellectuel, de même que le café et le croissant servis avec.

    + Le blog "Bayday Leaks" propose des dépêches aussi fraîches que sulfureuses sur les coulisses de la BD ; il vient compenser utilement le sérieux de cette revue de presse. Quelques exemples :

    - "France 3 est sur les rangs pour adapter tout le nouveau catalogue de Futuropolis pour ses téléfilms du samedi soir."

    - "Après Sfar, après Sattouf, Christophe Blain voit son Quai d'Orsay adapté au cinéma. Mathieu Sapin cherche un plan de web-série."

    - "Pilules Bleues" de Frédérik Peeters ressort avec 10 pages de plus. Sans doute les effets de la trithérapie..."

    - "Lassé qu'on lui reproche de raconter toujours les mêmes choses en BD, Joann Sfar les raconte désormais en roman."

    + Le flirt de Didier Pasamonik, éminent tintinologue belge (Actuabd/Zoo) avec la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, entamé à l'occasion du dernier festival d'Angoulême, n'en finit pas. La nomination d'un obscur aparatchik par la ministre ("Médiateur du livre"), en est cette fois-ci le prétexte. Affirmer le bénéfice de la loi Lang sur le prix unique du livre pour les libraires, revient à faire passer une loi poujadiste inefficace pour un progrès culturel. L'intellectualisme et la culture de masse sont les deux mamelles du totalitarisme selon Orwell : on ne voit pas en quoi les ministres de la culture successifs ont fait obstacle à ces fléaux.

    + Le dessin de la semaine est un croquis de collégiens par Placid, qui excelle à représenter les affres de l'adolescence :

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