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brecht evens

  • Revue de presse BD (273)

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    + Exposition jusqu'à début juin au musée de la bande dessinée de Bruxelles des dernières pépites de la BD néerlandaise. Celle-ci a souffert pendant longtemps de la concurrence avec la BD francophone qui bénéficie d'un public beaucoup plus large.

    Néanmoins les meilleurs auteurs néerlandais ont toujours été traduits et continuent de l'être, à l'instar de Brecht Evens, bédéaste gantois qui met avec brio l'aquarelle et les couleurs au service de récits "existentialistes" ("Les Noceurs") ; ou encore Pieter de Poortere, dont le personnage rondouillard Dickie contraste avec l'humour noir qu'il véhicule.

    L'affiche de l'expo. représentant le Christ juché sur un âne, faisant la promotion de la BD comme de la "bonne parole" elle-même est d'une ironie difficile à interpréter ; se moque-t-on ici du christianisme ou des efforts pour transformer la BD en art officiel ?

    + La Suisse, handicapée par son multilinguisme, ne veut pas être en reste,webzine,bd,zébra,fanzine,bande-dessinée,gratuit,revue,presse,hebdomadaire,avril,2018,actualité,bruxelles,flamande,néerlandais,dickie,brecht evens,noceurs,pieter de poortere,suisse,töpffer,soret,goethe,werther,faust,cuno affolter d'autant plus que la bande dessinée a été inventée par un Helvète -Rodolphe Töpffer-, rappelle Cuno Affolter, collectionneur de BD suisses, dont l'importante collection donne un aperçu de la production de son pays.

    Et de mentionner que les bandes dessinées de Töpffer impressionnèrent le vieux Goethe, romancier et critique.

    En effet dans une lettre adressée à Töpffer, son ami Soret lui écrivit : "Goethe a gardé auprès de lui les deux albums quelques jours, regardant seulement une douzaine de pages environ à la fois, puis faisant une sieste, car, a-t-il dit, il craignait de faire une indigestion d'idées. Après un certain temps il me les a renvoyés avec une lettre, dans laquelle il écrit ces lignes que je te recopie : - Je vous retourne, avec mes remerciements, les étranges petits livres. (...) Dans les romans caricaturaux, on ne peut qu'admirer la multitude des attitudes que l'auteur représente à partir d'un si petit nombre de personnages ; il semble le plus fertile inventeur de combinaisons (...)."

    L'auteur du "Jeune Werther" et de "Faust" exprimait cependant cette réserve ou déception que "Töpffer n'ait pas saisi tout le potentiel" de cette technique de narration "bizarre mais pleine d'esprit".

    Mais tous ces arguments nationalistes pourraient faire penser que la BD est l'art le moins universel qui soit.

    (Ci-contre : affiche publicitaire pour un album de Töpffer.)

    + L'ADAGP, société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (gestion de droits), offre une bourse de 5.000 euros à un jeune auteur résidant en Europe ou en Suisse qui remplit les conditions énumérées sur son site (et renvoient un dossier avant le 31 mai).

    Le 4e "Prix révélation ADAGP" dans la catégorie "BD" sera remis en septembre prochain lors du festival de BD de St-Malo.

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    Cases extraites de "Le Profil de Jean Melville" par Robin Cousin (éd. Flblb), vainqueur du précédent prix ADAGP avec ce récit d'anticipation orwellien.

  • Revue de presse BD (273)

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    + Exposition jusqu'à début juin au musée de la bande dessinée de Bruxelles des dernières pépites de la BD néerlandaise. Celle-ci a souffert pendant longtemps de la concurrence avec la BD francophone qui bénéficie d'un public beaucoup plus large.

    Néanmoins les meilleurs auteurs néerlandais ont toujours été traduits et continuent de l'être, à l'instar de Brecht Evens, bédéaste gantois qui met avec brio l'aquarelle et les couleurs au service de récits "existentialistes" ("Les Noceurs") ; ou encore Pieter de Poortere, dont le personnage rondouillard Dickie contraste avec l'humour noir qu'il véhicule.

    L'affiche de l'expo. représentant le Christ juché sur un âne, faisant la promotion de la BD comme de la "bonne parole" elle-même est d'une ironie difficile à interpréter ; se moque-t-on ici du christianisme ou des efforts pour transformer la BD en art officiel ?

    + La Suisse, handicapée par son multilinguisme, ne veut pas être en reste,webzine,bd,zébra,fanzine,bande-dessinée,gratuit,revue,presse,hebdomadaire,avril,2018,actualité,bruxelles,flamande,néerlandais,dickie,brecht evens,noceurs,pieter de poortere,suisse,töpffer,soret,goethe,werther,faust,cuno affolter d'autant plus que la bande dessinée a été inventée par un Helvète -Rodolphe Töpffer-, rappelle Cuno Affolter, collectionneur de BD suisses, dont l'importante collection donne un aperçu de la production de son pays.

    Et de mentionner que les bandes dessinées de Töpffer impressionnèrent le vieux Goethe, romancier et critique.

    En effet dans une lettre adressée à Töpffer, son ami Soret lui écrivit : "Goethe a gardé auprès de lui les deux albums quelques jours, regardant seulement une douzaine de pages environ à la fois, puis faisant une sieste, car, a-t-il dit, il craignait de faire une indigestion d'idées. Après un certain temps il me les a renvoyés avec une lettre, dans laquelle il écrit ces lignes que je te recopie : - Je vous retourne, avec mes remerciements, les étranges petits livres. (...) Dans les romans caricaturaux, on ne peut qu'admirer la multitude des attitudes que l'auteur représente à partir d'un si petit nombre de personnages ; il semble le plus fertile inventeur de combinaisons (...)."

    L'auteur du "Jeune Werther" et de "Faust" exprimait cependant cette réserve ou déception que "Töpffer n'ait pas saisi tout le potentiel" de cette technique de narration "bizarre mais pleine d'esprit".

    Mais tous ces arguments nationalistes pourraient faire penser que la BD est l'art le moins universel qui soit.

    (Ci-contre : affiche publicitaire pour un album de Töpffer.)

    + L'ADAGP, société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (gestion de droits), offre une bourse de 5.000 euros à un jeune auteur résidant en Europe ou en Suisse qui remplit les conditions énumérées sur son site (et renvoient un dossier avant le 31 mai).

    Le 4e "Prix révélation ADAGP" dans la catégorie "BD" sera remis en septembre prochain lors du festival de BD de St-Malo.

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    Cases extraites de "Le Profil de Jean Melville" par Robin Cousin (éd. Flblb), vainqueur du précédent prix ADAGP avec ce récit d'anticipation orwellien.

  • Paris, Travel Book L. Vuitton

    Non, Paris n’est pas grise, comme nous le prouve cette balade « sous acide » de Brecht Evens à travers lawebzine,bd,fanzine,zébra,gratuit,critique,kritik,brecht evens,paris,travel book,louis vuitton,chéri samba,jiro tanagushi,lorenzo mattoti,trocadéro,passage des Panoramas,souk,aquarelle,gouache,fauve,vlaminck,severini,otto dix,balthus capitale ; son recueil d’images s’intègre dans la série de « Travel Books »  commandée par Louis Vuitton à divers artistes. Ainsi le peintre congolais Chéri Samba a déjà peint la capitale française.

    Des auteurs de bande-dessinée ont participé, dont le mangaka Jiro Tanagushi qui propose son regard sur Venise, et l’Italien Lorenzo Mattoti, sur le Vietnam ; toujours des artistes étrangers à la ville, même si le jeune auteur flamand Brecht Evens est installé à Paris depuis 2013.

    Les lecteurs Français découvrent Brecht Evens en 2011 quand, à 25 ans, il reçoit le prix de l’audace au festival d’Angoulême pour « Les Noceurs », projet de fin d’études (école supérieure des arts Saint-Luc de Gand).

    Paris s’anime sous le pinceau de l’auteur en une centaine de pages représentant ses monuments emblématiques, mais aussi la vie quotidienne dans les passages parisiens, aux terrasses des bistrots, dans les parcs urbains, sur les bords de Seine…

    Brecht Evens croque aussi les Parisiens sous toutes les coutures, avec un sens de la narration venant de la bande-dessinée. Du sportif à la parisienne branchée, en passant par les flâneurs, les prostituées ou les touristes, la vie trépidante est décrite par chapitre, d’arrondissement en arrondissement.

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    Les couleurs chatoyantes, les tonalités froides ou chaudes toujours harmonieuses parsèment le recueil. Les accords colorés osés de Brecht Evens évoquent la peinture fauve. On retrouve cette fascination pour la couleur des peintres du Nord, Vlaminck, Matisse, voire Van Gogh.

    Mais il utilise les moyens de l’illustration car, dans son pays, on ne dénigre pas la bande-dessinée et l’illustration.

    L’aquarelle est principalement utilisée, en jouant des accidents heureux, des superpositions et des transparences permises par cette technique. D’autres techniques s’y ajoutent, comme la gouache qui donne un aspect plus dense et  crayeux, l’encre ou le feutre qui offre des respirations dans des images très souvent saturées en couleur.

    Les compositions audacieuses, les perspectives tronquées, évoquent les compositions architecturales futuristes de Severini ou de l’Allemand Otto Dix ; et là, un clin d'oeil au peintre français Balthus. 

    L’intention novatrice de l’artiste, qui fait fusionner peinture, illustration et bande-dessinée, rend sa démarche fascinante et donne envie de tourner les pages une à une.

    (Aurélie Dekeyser)

    « Paris », Travel Book par Brecht Evens, Louis Vuitton, 2016, 45 euros (vendu dans les boutiques Louis Vuitton, sur le site officiel et dans une sélection de librairies).

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    Le cimetière du Père Lachaise, par Brecht Evens.

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    Vue nocturne de Paris, par Brecht Evens.

  • Panthère**

    Si les BD étaient des foulards pour dames, « Panthère », du Néerlandais Brecht Evens, auraitwebzine,bd,gratuit,fanzine,gratuit,bande-dessinée,critique,panthère,brecht evens,séduction,noceurs,actes sud,dali, beaucoup de succès, car il est plein de couleurs chatoyantes ; ce dessinateur nous en met plein les mirettes, comme un kaléïdoscope.

    D’histoire, ne cherchez pas, « Panthère » est pure fiction, un rêve érotique, aux antipodes des fantasmes macabres de Dali. Quelqu’un a dit que la peinture du Nord est chaude, colorée, par contraste avec le climat des pays du Nord, tandis que la peinture des Méridionaux est froide, pourvoyeuse d’ombre, au contraire.

    Une fillette a perdu son chat, que son père a fait piquer pour abréger ses souffrances. Une panthère vient alors hanter la fillette, séduisante, joueuse, enveloppante, d’un tout autre calibre, si je puis dire, que le chaton. Les adeptes de Freud traduiront sans peine ces métaphores, dont Brecht Evens se sert pour faire étalage de sa propre capacité à séduire. Le thème de la séduction était déjà celui des « Noceurs » (2010), mettant en scène un personnage charismatique tel qu’on peut en croiser parfois dans les soirées mondaines, captant l’attention de tous, en particulier des femmes, excitant parfois la jalousie de leurs rivaux.

    L’amateur de musique sera comblé par une telle symphonie de couleurs. Les autres seront un peu déçus par le côté un peu répétitif et creux du propos.

    A noter que l’auteur expose ses planches à Paris, où il vit, à la galerie Martel jusqu’à la fin du mois de janvier.

     

    Panthère, par Brecht Evens, Actes Sud BD, novembre 2014.

  • Bobines du FIBD (2)

    Rien (ou presque) n'a échappé au crayon de David Roche, du 40e Festival d'Angoulême :

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    Cliquez pour voir les bobines en plus grand :

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  • Les Noceurs***

    A propos de l’intrigue, d’abord. Elle s’annonce des plus banales, dès le titre. «Dionysiaque», comme on
    fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,critique,kritik,les noceurs,brecht evens,ergens waar je niet wil zijn,actes sud,festival,angoulême,exposition,néerlandais,vile bodies,ces corps vilsdit dans "Télérama"; j’en soupirais d’avance, vu que tout est dionysiaque aujourd’hui: du supermarché en période de fête à la boîte de nuit «California Dream» en bordure de la voie express, jusqu’aux plateaux télé de Patrick Sébastien, sans oublier le look de croque-mort «too much» de Karl Lagerfeld… on n’en sort plus de la bacchanale mollassonne et quasi-quotidienne, si bien que, sans une petite tuerie de temps en temps, du côté de l’Ohio ou d’Oslo, on finirait par prendre le divin Bacchus pour un vulgaire guignol.

    On le sait, c'est pas nouveau, le diable est le roi de la fiesta, et il a le don de tomber les filles. Dans la BD de Brecht Evens, il se nomme «Robbie», pour les intimes, et tout le monde est intime avec Robbie, qui s'y entend comme pas deux question "climax". Même si ce tombeur-là n’est pas Don Juan, il ne démérite pas trop, dans le genre sémillant et chatoyant, servi par la palette d’Evens. Celui-ci a tenté l’audacieux pari de la couleur directe, dont on s'étonne qu'il soit gagné, tant il est inadapté à l’imprimerie. On peut craindre l’effet "sucre d'orge", mais ce n’est pas le cas de ces enluminures modernes, qui vibrent plus que la sérigraphie un peu nostalgique, à la mode chez d’autres auteurs.

    J’ai connu un Robbie à la fac, tout à fait fascinant: il ne demandait pas -ou presque pas- leur avis aux filles, et ça marchait. Pareil avec les mecs, d’ailleurs; tout le monde voulait être son pote, moi le premier. Je fus vraiment fier qu’il me choisisse. Ce que je ne prévoyais pas, c’est de devoir consoler toutes ces gonzesses, et distribuer les tickets d’entrée de sa garçonnière ; ah ça non, merde, je n'avais pas prévu ça ! J’en ai donc eu marre et j’ai rendu mon tablier (ustensile satanique, pour les non-initiés). Le maelström d’Evens est donc une fiction véridique...

    Peut-être manque-t-il un peu de noirceur à ce regard kaléïdoscopique? Comme celle qu’on trouve dans «Vile Bodies» («Ces Corps vils»), perle d’humour noir anglais 1930, sur le même thème:

    «(...) Soirées masquées, soirées "Cromagnon", soirées "Victoria", soirées "Grèce", soirées "Far West", soirées "Russie", soirées "Cirque", soirées où il fallait se déguiser en quelqu'un d'autre, soirées presque nues dans Saint-John's Wood, soirées dans des appartements, dans des studios, dans des maisons, dans des hôtels, des bateaux et des boîtes de nuit, dans des moulins à vent et des piscines; thés à la fac où on mangeait des petits pains, des meringues et du crabe en conserve, soirées à Oxford où on buvait du sherry brun et on fumait des cigarettes turques, lugubres bals de Londres, bals amusants en Écosse, ignobles bals de Paris,

    Toute cette succession et cette répétition d'humanité agglomérée… Ces corps vils…
    La soirée se résumait maintenant à une douzaine de personnes, à ce coriace noyau de gaîté qui ne se brise jamais. Il était dans les trois heures du matin.(…)»

    (Une exposition consacrée à Brecht Evens et ses "compagnons de route" (sic) se tiendra au cours du prochain festival d’Angoulême.)

    - "Les Noceurs" (titre original: «Ergens waar je niet wil zijn», ce qui signifie à peu près: enfer), Actes Sud, 2009, 22€

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Revue de presse (2)

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    Revue de la presse en ligne n°2
    Voilà, c'est tout pour cette fois...