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FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE

  • Requin & Surfeur

    Un strip par J. Blorg (dessin de Zombi/4 planches):

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    Les amateurs d'histoires naturelles ignobles pourront en apprendre un peu plus dans "Paris-Match" à qui Fabien Bujon a vendu les photos de son martyre.


  • L'Imagination

    Croquis extrait du carnet de Louise Asherson :

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  • La Désagréable femme

    Le choix du 1er avril me semble judicieux pour célébrer la fête (non-officielle) des hommes opprimés par les femmes, c'est-à-dire de tous les hommes insoumis à l'ordre public.

    Ainsi, en cas de descente de police ou de rappel au respect des valeurs actuelles, on pourra toujours invoquer cette circonstance atténuante du 1er avril, et faire passer la souffrance des hommes opprimés par les femmes pour un canular.

    Afin de célébrer cette journée avec le moins de solennité possible, il m'a semblé judicieux de proposer un conte d'Alphonse Allais, certainement l'un des Français les mieux placés pour être élu pape de cette noble cause ; oui, certainement bien plus noble que le mariage, mesdemoiselles et mesdames les tyrans domestiques !

    La Désagréable Femme ou l'Epoux calculateur

    Le dimanche soir, vers six heures.

    Avez-vous remarqué ceci : quand il fait chaud à Paris, les dimanches soir, il y fait plus chaud, à webzine,bd,gratuit,bande-dessinée,zébra,fanzine,conte,alphonse allais,1er avril,absinthe,sourire,illustration,tyranindication thermométrique égale, que les autres soirs ?

    Vous n’avez jamais remarqué cela, dites-vous ?

    Cela n’a aucune importance, vous n’êtes pas observateur, voilà tout.

    Poursuivons.

    Il était, disais-je, six heures, le moment où les Parisiens, les nombreux Parisiens qui n’ont pas beaucoup d’argent consacrable au dîner, se rendent dans les cafés afin de s’ingurgiter ce qu’ils appellent des apéritifs, étranges et mystérieux breuvages, horribles au goût mais si néfastes à l’estomac !

    Je me trouvais à la terrasse de la brasserie Tourtel (1) devant un brave verre de Picon curaçao (on n’est pas parfait).

    A la table voisine de celle que j’occupais, vinrent s’asseoir une dame et un monsieur, ce dernier l’évident mari de la première.

    La dame demanda un porto blanc et le monsieur une absinthe Berger (je précise).

    La dame commanda son porto sur le ton dont elle aurait commandé n’importe quelle autre chose indifférente.

    Le monsieur implora sa Berger sur un ton de lassitude inexprimable.

    - Donnez-moi de l’absinthe, semblait-il dire, pas tant pour le plaisir de boire qu’afin d’oublier un peu et de m’évader de cette insupportable fabrique de rasoirs qui s’appelle la Vie !

    Charmant le quérisseur (2) d’oublis, joli homme d’aspect intelligent et déluré, mais comme il avait l’air de s’embêter, le pauvre gars !

    Beaucoup trop bien élevé pour dire d’une dame qu’elle est laide, ou simplement peu exquise, je me contenterai d’affirmer que la dame du monsieur à l’absinthe dépassait les limites permises de l’Ignoble.

    Sa disgrâce physique s’aggravait encore d’une expression bêtement arrogante, stupidement hostile.

    Une toilette de mauvais goût, mais prétentieuse, enveloppait cet ensemble et contribuait à le rendre inacceptable même d’un agneau nouveau-né.

    Ah ! comme je la compris vite, la désolation du pauvre monsieur !

    Et comme à sa place, loti d’une telle compagne, ce n’est pas un verre d’absinthe que j’aurais bu, mais des tonneaux d’absinthe, des atlantiques d’absinthe !

    ............................................................

    Je ne percevais les propos du conjoint que par bribes insignifiantes; mais à la gueule (tant pis !) de la femme, à l’air las du mari, je devinais le peu d’idylle qui s’accomplissait là.

    Tout à coup, le monsieur exprima par son attitude qu’il en avait assez, de cette petite fête de famille !

    D’une rapide gorgée, il vida la seconde moitié de son verre (la première ayant été préalablement absorbée), croisa les bras, regarda sa compagne droit dans les yeux :

    - Est-ce que, s’écria-t-il, tu ne vas pas bientôt me procurer la paix ! (J’emploie le mot procurer à cause des convenances, mais le monsieur, pour dire vrai, se servit d’un autre terme).

    La dame parut tout interloquée de cette brusque sortie.

    -          - Oui, poursuivit le monsieur, tu commences à me raser avec tes reproches et tes sous-entendus !

    -          - Mes sous-entendus ?

    -          - Oui, tes sous-entendus ! C’est ta dot, n’est-ce pas, à laquelle tu fais allusion ?

    -          - Mais, mon ami…

    -          - Ta dot ! Ah ! oui, causons-en de ta dot ! Elle est chouette, ta dot !

    -          - Monsieur !

    -          - Sais-tu à combien elle s’élève, ta dot ?

    -          - Cent mille francs.

    -          - Parfaitement, cent mille francs. Sais-tu quel revenu représentent ces cent mille francs ?

    -          - Trois mille.

    -          - Pas même, mais ça ne fait rien… et trois mille francs par an, sais-tu combien ça représente, par jour ?

    -          - Je ne sais pas.

    -          - Neuf francs cinquante. Tu entends : NEUF FRANCS CINQUANTE CENTIMES.

    -          - Où voulez-vous en venir ?

    -          - Et neuf francs cinquante, sais-tu ce que ça représente par heure ?

    -          - Vous êtes un malotru !

    -          - Ça représente environ quarante centimes ! Voilà ce qu’elle représente, ta dot : huit sous de l’heure !... Franchement, ça vaut mieux que ça !

    -          - Vous m’insultez !

    - Le monsieur sortit quatre décimes de sa poche et les posa sur la table devant son affreuse compagne.

    - Tiens, voilà huit sous que je te rembourse sur ta dot pour les soixante minutes de liberté que je vais prendre. Il est six heures et demie, je rentrerai à sept heures et demie pour dîner.

    - Goujat !

    - Et puis, je te préviens : quand je rentrerai, si la cuisine ne sent pas très bon, très bon, et si tu as encore cette tête-là, j’irai dîner ailleurs, en te remboursant, bien entendu, une fraction de ta dot, au prorata de mon temps d’absence… Au revoir, ma chère !

    Et le monsieur, après avoir réglé les deux consommations, partit, laissant sa femme toute bête devant ses huit sous.

    (1) Ancienne Taverne des Capucines, mon café favori quand je vais au café.

    (2) Quérisseur, du verbe quérir.

    Alphonse Allais (Le Sourire, 20 avril 1901)

  • Shiva & Ganesh

    Illustration tirée du carnet à dessin de Louise Asherson :

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  • Culturisme

    Un professeur de dessin me fit le reproche un jour de dessiner comme Fragonard (1736-1806). Hélas, webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,culturisme,fragonard,denis diderot,van loo,marie-anne dupuy vachey,louvrecomme j'aimerais que ce soit vrai, tant Fragonard est bon portraitiste, un des quatre ou cinq meilleurs français. Peignant comme Fragonard, j'aurais tôt fait de dénicher des clients, désireux que je les immortalise. Car Fragonard est capable de restituer la vie.

    - Encore faut-il que le modèle ait "vécu", dira-t-on à raison. C'est le casse-tête du portraitiste d'être confronté à des clients riches, que pour la plupart d'entre eux le bien prive de vie.

    Ce professeur m'accusait, en fait, d'être "maniéré". Chaque époque a sa façon d'être maniériste, et la nôtre diffère de celle de Fragonard.

    Il arrive qu'un tableau change d'attribution. Dans ce cas, c'est le philosophe Denis Diderot (1713-1784) que l'historienne Marie-Anne Dupuy-Vachey se refuse désormais à reconnaître dans le portrait peint par Fragonard autour de 1769. Et le Louvre a changé l'étiquette, suivant son avis.

    Il me semble que les universitaires adorent la peinture, parce que, plus que n'importe quel autre ouvrage d'art, elle leur permet de plaquer des opinions incontrôlables. D'un pont, on peut moins facilement dire que c'est une tour.

    Ici Mme Dupuy-Vachey, à l'occasion d'une transaction, a mis la main sur un dessin préparatoire au portrait, portant un nom dont elle affirme que, tout en ne pouvant être déchiffré, il n'est pas celui du fameux philosophe. De la part du Louvre, décider de l'indiquer comme un portrait allégorique est plutôt paradoxal, puisque le dessin préparatoire comporte un nom.

    Concernant le rapprochement ou l'éloignement avec ce qu'on a retenu des traits du philosophe par d'autres sources, on entre dans le domaine de la spéculation pure. On sait que Diderot n'aimait pas le portrait que Van Loo a peint de lui sur le motif, où il se trouvait peu viril, en un temps où ça comptait encore ; en effet, Van Loo a gommé le nez proéminent de son modèle pour lui plaire, mais fait preuve d'un zèle excessif.

    Pour moi, le portrait de Fragonard est bien le portrait-robot de Diderot, d'après ce que ses biographes rapportent : porté sur la bonne chère et les femmes, libertin sans être Casanova ; assez  "double" par ailleurs, du moins selon son ex-pote Rousseau ; une sorte de DSK, plus doué dans le maniement de la plume, mais moins pour s'enrichir, bien que la cote de DSK ait connu la dégringolade que l'on sait.

  • Jeu Bande-dessinée mystère

    Cette fois-ci un petit quiz en partenariat avec Babelio.com, qui consiste en quelques questions fournissant des indices, à deviner le titre d'un classique de la BD :


    Testez votre culture littéraire avec les quiz de Babelio.com

    Q1: Dans quel genre de BD ces trois auteurs ont exercé leur talent - Jijé, Hermann et Jean Giraud ?

    1. le polar

    2. la science-fiction

    3. le western

    4. l'humour


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    Thème :de
    Bibliotheque



  • Chevaux

    Gouache sur carton tirée de la liasse d'Aïssam C.

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