par l'Enigmatique LB
FANZINE ZEBRA BANDE-DESSINEE ET CARICATURE
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Caricature François Fillon
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Caricature DSK
La Semaine de Zombi. Dimanche : "Le féminisme, phénomène essentiellement capitaliste." J. Schumpeter, in : "Capitalisme, socialisme et démocratie"
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Revue de presse BD (241)
+ Grâce ou à cause de sa récente reconnaissance officielle, la bande-dessinée sert de plus en plus de "bouche-trou" dans la presse pendant la longue parenthèse estivale ; sous forme de prépublication d'une série à succès, d'enquête ou de dossier spécial...
"Le Monde" (F. Potet) a choisi de démontrer dans un dossier spécial (27 juillet) que la BD est désormais un art sérieux puisqu'elle se penche de plus en plus sur les questions politiques. En réalité, la BD a eu dès le début un usage politique, ainsi que le concède le journaliste lui-même, mentionnant le célèbre pamphlet de Hergé contre le régime soviétique.
On aurait mieux fait de remarquer que "Cher pays de notre enfance" (par E. Davodeau et B. Collombat), qui sert à illustrer le dossier du "Monde", ose encore égratigner la statue du commandeur de Gaulle, blasphème public devenu assez rare depuis que l'histoire a fait place au roman national dans l'enseignement scolaire.
+ La "reconnaissance" du public et des autorités culturelles ne nourrit pas toujours les artistes ; en 1896, fut lancée à Montmartre la première "Vachalcade", sous l'impulsion de quelques dessinateurs satiriques. Entre manif de protestation contre la culture bourgeoise et oeuvre de bienfaisance (souscription ouverte au profit des artistes nécessiteux), la "Vachalcade" doit son nom à l'emblématique "vache enragée". Le cortège haut en couleurs fait naturellement le tour de Montmartre, épicentre de la bohème artistique fin de siècle. La première édition, mal préparée, est un échec ; mais d'autres vachalcades suivront, mieux préparées.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les vachalcades, Laurent Bihl a écrit un long article très bien documenté et illustré qui traite le sujet, consultable dans la revue en ligne Cairn.info.
La "Vache enragée" fut aussi une gazette satirique (illustration de couverture par Toulouse-Lautrec, où l'on distingue dans la vache enragée l'ancêtre du gorille de G. Brassens)
+ Le musée de Cherbourg proposait pendant l'été (et jusqu'au 1er octobre) une rétrospective inédite de l'oeuvre de Winsor McCay (1869-1934), auteur de "Little Nemo". Une soixantaine de planches originales de ce dessinateur au trait un peu passé de mode, mais néanmoins considéré comme un pionnier de la BD et du dessin-animé américains, sont exposées.
McCay avait travaillé dans un cirque et concevait ses planches comme un spectacle pour les enfants. Son fils Robert lui servit de modèle (physique) pour dessiner le personnage de Little Nemo.
Comme d'autres dessinateurs de "comics", McCay travailla surtout pour le compte du magnat de la presse californien Randolph Hearst, qui publiait les planches en couleurs dans ses journaux. R. Hearst contribua fortement avec ses publications à la fabrique d'une culture de masse, produite par des industriels en quantité industrielle, dans un but qui n'est pas seulement mercantile, mais aussi d'asservissement des esprits.
W. McCay dessinait aussi des "editorial cartoons" dans les journaux de Randolph Hearst, critiquant ici les gaspillages de l'Oncle Sam (Une grande mais néanmoins dépensière nation).
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Caricature François Hollande
La Semaine de Zombi. Mercredi : La politique, drogue douce ou drogue dure ?
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LB a vu ça
...dans un lot de vieux "Charlie-Hebdo" (1973-1975) chiné dans une brocante à Lure (Haute-Saône) :
Les dessins publiés en pages intérieures montrent le cheminement du dessin et de la pensée de Reiser jusqu'au dessin final, élaboré sans doute aussi avec les contributions des uns et des autres.
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Caricature reine Elisabeth II
La Semaine de Suzette Zombi. Lundi.
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Le Chant du Cygne (9)
Petit feuilleton historique estival (dernier épisode)
Cubistes et cônistes
A travers son Journal, le peintre belge Henry de Groux (1866-1930) est un témoin de premier plan, quoique méconnu, de l'art de son temps.
Praticien exigeant, admirateur d'Eugène Delacroix comme Baudelaire, de Groux se montre souvent sévère avec ses contemporains. Son engagement total dans l'art et son amitié avec le pamphlétaire Léon Bloy le tiendront à l'écart des circuits officiels de l'art ; l'artiste belge, à demi-marginal, parviendra non sans difficultés à vivre de sa peinture.
Extrait de son Journal (Eds Kimé) :
1911 ? : Passons maintenant à cette exposition des cubistes qui obtient l'inéluctable succès de fou rire auquel elle ne semblait même pas avoir prétendu, et les admirations farouches et convaincues jusqu'au désespoir, que nous fûmes les premiers à lui accorder.On a beaucoup écrit sur leur compte, mais ni leurs railleurs ni leurs défenseurs ne semblent avoir pénétré la véritable signification de cette manifestation picturale.
En tout cas, aucun ne s'est rendu compte du véritable degré de maturité de ces prétendus novateurs.
Pour ce qui est de la signification, je suis au regret de ne pouvoir rien dire sur ce sujet, plût à Dieu que j'eusse même pu en pénétrer la moitié du quart. S'il faut être astronome pour parler d'astronomie, on peut parler du ciel sans être astronome !
Quant au reste, je pourrai peut-être donner à messieurs les cubistes eux-mêmes, sur leurs devanciers ou leurs ancêtres, certains renseignements qu'ils ignorent probablement...
On s'accorde généralement parmi les orientalistes et les égyptologues explicateurs de symboles pour considérer la forme architecturale "obélisque" comme symbolisant le même principe que les "lingams" hindous et les "phallus" grecs. On admettra dans ce cas chez les Egyptiens une volonté d'interprétation cubiste indéniable ; car jusqu'à ce jour, rien ne semble avoir démontré chez les Egyptiens une conformation anatomique différent aussi sensiblement de la nôtre.
Je me permets de passer ce tuyau à messieurs les cubistes en toute loyauté et d'annoncer aux fanatiques du Nouveau, et par conséquent des "cubistes", qu'ils ont fait une simple erreur et qu'ils ne saluent en réalité que les derniers rejetons décadents et atrophiés (combien) de la grande race des tailleurs de pierre symbolistes de la très vieille Egypte.
- Puissance de diffusion du cubisme.
- Puissance de pénétration du cônisme.
- Comme avec Cézanne, H. de Groux fait preuve d'ironie avec les "cubistes", qu'il découvrit sans doute au Salon d'Automne de 1911.
Rêvant d'une modernité plus spirituelle, H. de Groux s'agace des recherches purement formelles des suiveurs de Cézanne, et considère ce dernier comme un petit maître monté en épingle par quelques marchands.
- Ci-dessus "Les Nus dans la Forêt" de Fernand Léger, exposé au Salon d'Automne de 1911 où cette peinture fit "sensation".