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  • Revue de presse BD (39)

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    Croquis de David Roche, extrait d'une série exécutée au dernier fibd, à paraître incessamment sur ce blog.

    + A peine clôturé, le 40e (et dernier ?) Festival d'Angoulême, ses prix, ses médailles, suscitent des tas de réactions diverses et variées. Toutes ne sont pas aussi poétiques que celle de Franck K. May (lerapideduweb) ; Manu Larcenet a dessiné un strip plutôt acerbe. La dessinatrice Tanxxx trouve que la ministre Aurélie Filippetti n'est pas assez... féministe. Bref, beaucoup de bruit pour rien.

    + Le gagnant des "Révélations blog-BD 2013" est un geek (Malec). Il a l'air de croire à fond à la BD turbomédia du futur, comme on peut le constater dans cette interview vidéo. Moi je suis moins convaincu. D'ailleurs je soupçonne le mec de se doper, et je le verrais plutôt percer dans le cinéma ou le cyclisme que la BD.

    + Interwievée par Actuabd, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti avoue qu'elle est à peu près béotienne en matière de BD, et promet un soutien de son gouvernement aux libraires. C'est-à-dire aux commerçants. La faillite des libraires est-elle seulement une question de prix du livre et de concurrence de la grande distribution ? Les réactions aux propos tenus par la ministre dans cette interview sont surprenantes, car ces propos se distinguent surtout par leur grande banalité.

    + Les anciens élèves de l'atelier "illustration" de la Haute Ecole des Arts du Rhin (Strasbourg) raflent toutes les récompenses, semble-t-il. Sans doute le mélange de l'esprit de compétition et de savoir-faire technique alsaciens ?

    + Karl Marx parle de "lumpenprolétariat" (sous-prolétariat) pour désigner la classe des marginaux qui, contrairement au prolétariat, ne constituent pas une force révolutionnaire capable de renverser les élites bourgeoises. La dessinatrice Tanxxx, adepte de la linogravure, a fait les portraits, selon cette technique, de quelques représentants de ce sous-prolétariat, visibles sur son blog. Les premiers à écouter les discours de Marx furent des artisans, convaincus par ses discours sur l'esclavage industriel.

    + Lucas Varela (auteur argentin de "Paolo Pinocchio") a le mérite de le dire dans une interview par Claire Latxague : la bande-dessinée n'est pas faite pour être placardée sur les murs des galeries d'art. Robert Crumb l'avait dit aussi, mais après avoir accepté d'être exposé en France dans un musée prestigieux. Ce n'est pas du puritanisme, simplement que la BD n'est pas censée être décorative, ni remplir la fonction religieuse des musées.

    + Le dessin de la semaine est de Terreur Graphique, l'un des auteurs les plus talentueux de la presse satirique française, ou, pour être plus exact, de ce qu'il en reste. Ce dessin satirique a fait la couverture du n° du 31 janvier du quotidien "20 Minutes".

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

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  • La semaine de Zombi

    Mercredi : Astérix, Obélix et Pénélope Bagieu au secours de la culture.

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  • Humbug

    - Retrouvez les gags ("humbug") de Wschinski traduits de l'allemand dans Zébra.

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  • Quarantièmes Somnolants ?

    Mardi : le palmarès d'Angoulême m'interpelle ; c'est presque un palmarès... politique. En effet, Willem est le seul caricaturiste à dessiner François Hollande plus beau qu'il n'est en réalité (comme on peut le vérifier ici) ; quant à Christophe Blain, il rendrait presque cette face de requin-crotale de Villepin sympathique, dans son album "Quai d'Orsay"...

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  • Dans la Nuit la Liberté****

    ... nous écoute.

    J’observe que le cinéma idéalise presque toujours la guerre. Il la rend esthétique. Non seulement les fanzine,bd,bande-dessinée,zébra,illustration,kritik,critique,dans la nuit la liberté nous écoute,vietminh,maximilien le roy,albert clavier,créon,antigone,l.-f. céline,occupation,indochine,lénine,communistefilms de propagande, mais y compris quand c’est l’intention du metteur en scène de souligner la dureté de la guerre et des combats, il n’y parvient pas. Surtout la guerre moderne. Comme si la pellicule était toujours trop sentimentale, incapable d’imprimer des émotions fortes, et le cinéma un art réservé aux soldats et aux militants.

    En revanche j’ai lu quelques BD qui traitent de la guerre de façon crue… "Dans la Nuit la Liberté" est le récit de la guerre coloniale d’Indochine à partir des souvenirs d’Albert Clavier, jeune "patriote communiste" français, engagé dans l’armée française pour échapper à son milieu, très pauvre.

    Pour de jeunes hommes peu avertis, l’armée a en outre souvent le parfum de l’aventure (cf. L.-F. Céline). Un sergent-recruteur jovial et sympathique, et hop, le tour est joué ! Il faut préciser qu’Albert Clavier est seulement communiste, au départ, parce que c’est l’idéologie dans laquelle baignent son milieu et sa famille (Lénine a lui-même admis que le communisme est souvent demeuré aussi superficiel que peut l’être n’importe quelle religion.)

    Très vite écoeuré par les exactions commises par l’armée française sur la population civile ou les prisonniers, se sentant lui-même devenir aussi "nazi" que les Allemands abhorrés de son enfance, sous l’Occupation, Albert va peu à peu basculer dans le camp opposé du vietminh, et devenir peu à peu officiellement un traître et un déserteur. L’inquiétude des conséquences pour sa famille va vite faire place à celle de se retrouver en position de tuer des compatriotes, ou contribuer à planifier leur mort; puis la seule préoccupation de la survie dans une jungle hostile, parmi des terroristes-résistants spartiates, va primer sur tout. Albert Clavier finira donc la guerre dans le camp des vainqueurs, même si ce n’est pas tout à fait la fin de l’histoire.

    Bien que le dessinateur de cette BD, Maximilien Le Roy, soit lui aussi communiste, le propos n’est pas idéologique. Albert bascule surtout parce que, malgré son statut, il n’est pas capable de tuer ni de torturer. "Lâcheté", dira celui dont c’est le métier, tandis que le déserteur objectera sa conscience ou son individualisme.

    L’argent ou l’intérêt, la jalousie, ne sont pas les seuls motifs d'assassinat: le communisme l'a été aussi; c’est donc bien plutôt une histoire comparable à celle d’Antigone et Créon, racontée ici. Dans le choc entre des nations titanesques, dont on voit que les mécaniques ne peuvent s’arrêter avant d’avoir fait un tas substantiel de victimes et de massacres, la capacité d’un seul à s’opposer à l’holocauste de l’homme, par l’homme, pour l’homme, a quelque chose de stupéfiant et d’absurde. Absurde, car la seule raison de s’y opposer, il la trouve surtout en lui-même. Après tout, l’espèce a peut-être besoin de gigantesques saignées, comme ça, de temps en temps, pour fertiliser la terre ou pallier l’absence de prédateur véritablement dangereux pour l’humanité ? Mais l’individu, en conscience, peut refuser de se soumettre à cette loi.

    Un dossier de quelques pages conclut cette BD, évoquant plus en détail le cas de ces soldats français (ou allemands), peu nombreux, qui passèrent dans le camp opposé, et dont peu réchappèrent à la guerre et à la jungle.

    Dans la Nuit la Liberté nous écoute, par Maximilien Le Roy, éd. Le Lombard, 2011.

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)