Croquis de David Roche, extrait d'une série exécutée au dernier fibd, à paraître incessamment sur ce blog.
+ A peine clôturé, le 40e (et dernier ?) Festival d'Angoulême, ses prix, ses médailles, suscitent des tas de réactions diverses et variées. Toutes ne sont pas aussi poétiques que celle de Franck K. May (lerapideduweb) ; Manu Larcenet a dessiné un strip plutôt acerbe. La dessinatrice Tanxxx trouve que la ministre Aurélie Filippetti n'est pas assez... féministe. Bref, beaucoup de bruit pour rien.
+ Le gagnant des "Révélations blog-BD 2013" est un geek (Malec). Il a l'air de croire à fond à la BD turbomédia du futur, comme on peut le constater dans cette interview vidéo. Moi je suis moins convaincu. D'ailleurs je soupçonne le mec de se doper, et je le verrais plutôt percer dans le cinéma ou le cyclisme que la BD.
+ Interwievée par Actuabd, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti avoue qu'elle est à peu près béotienne en matière de BD, et promet un soutien de son gouvernement aux libraires. C'est-à-dire aux commerçants. La faillite des libraires est-elle seulement une question de prix du livre et de concurrence de la grande distribution ? Les réactions aux propos tenus par la ministre dans cette interview sont surprenantes, car ces propos se distinguent surtout par leur grande banalité.
+ Les anciens élèves de l'atelier "illustration" de la Haute Ecole des Arts du Rhin (Strasbourg) raflent toutes les récompenses, semble-t-il. Sans doute le mélange de l'esprit de compétition et de savoir-faire technique alsaciens ?
+ Karl Marx parle de "lumpenprolétariat" (sous-prolétariat) pour désigner la classe des marginaux qui, contrairement au prolétariat, ne constituent pas une force révolutionnaire capable de renverser les élites bourgeoises. La dessinatrice Tanxxx, adepte de la linogravure, a fait les portraits, selon cette technique, de quelques représentants de ce sous-prolétariat, visibles sur son blog. Les premiers à écouter les discours de Marx furent des artisans, convaincus par ses discours sur l'esclavage industriel.
+ Lucas Varela (auteur argentin de "Paolo Pinocchio") a le mérite de le dire dans une interview par Claire Latxague : la bande-dessinée n'est pas faite pour être placardée sur les murs des galeries d'art. Robert Crumb l'avait dit aussi, mais après avoir accepté d'être exposé en France dans un musée prestigieux. Ce n'est pas du puritanisme, simplement que la BD n'est pas censée être décorative, ni remplir la fonction religieuse des musées.
+ Le dessin de la semaine est de Terreur Graphique, l'un des auteurs les plus talentueux de la presse satirique française, ou, pour être plus exact, de ce qu'il en reste. Ce dessin satirique a fait la couverture du n° du 31 janvier du quotidien "20 Minutes".
(par Zombi - leloublan@gmx.fr)
Commentaires
de toute évidence, vous n'avez donc pas lu mon texte... dommage parce que là vous passez un peu pour un âne.
Si, si, j'ai lu votre texte, mais vos linogravures me semblent meilleures.
ha ? et où ai je dis, alors, que la ministre devrait être plus féministe ?
d'ailleurs une chose semble vous échapper : le rapport direct qu'il existe entre mon portfolio Lumpenprolétariat et mon texte. Ce que je dis et ce que je fais ont des rapports très étroits.
- En dehors des BD de Pénélope Bagieu, je crois effectivement, comme Aurélie Filippetti, que les BD pour enfants sont surtout lues par les garçons. Vu l'âge de la ministre, je comprends parfaitement qu'elle n'ait pas envie de se mettre à lire "Astérix et Obélix".
- Vous déplorez des conditions salariales difficiles pour les auteurs de BD dite "indépendante", et vous en plaignez à votre ministre de tutelle ; c'est ça qui m'a fait réagir, en fait : que l'on prétende faire de la BD "indépendante", tout en déposant une réclamation au ministère de la Culture. Il me semble que vous vous faites une idée très pure de la culture, pas marxiste du tout en fait. La culture, ça n'est jamais que du business, comme le festival d'Angoulême le prouve, ou Pénélope Bagieu, qui a su répondre à une demande forte de conseils en matière de drague, de mode et de shopping.
- Même si notre époque me dispense de la galanterie, j'espère tout de même ne pas vous avoir offensée.
haaa ok donc vous êtes sexiste, fallait le dire tout de suite. Ceci dit j'insiste : je n'ai pas parlé de féminisme dans mon courrier, et j'en profite pour rajouter que OUI j'aurais pu en parler (en tant que femme ayant lu de la BD très tôt et surtout parce que la BD n'a rien de spécialement masculin ou féminin et que tout ça ne repose que sur des conneries)
Je ne me fais pas une idée très pure de la BD, seulement qd on parle de diversité au seine de la BD, il faut bien voir à quoi on fait référence, parce que les éditeurs mainstream ne brillent pas spécialement par leurs prises de risque, hin. et quand je parle de conditions de l'auteur, je ne parle pas QUE des auteurs de l'indé, loin de là (et là je renvoie au doc "sous les bulles")
en fait je ne vois même pas à quoi vous faites référence dans mon courrier sur la pureté prétendue de ma vision de la BD. Faites en, de la BD, et quand vous gagnerez autant chez un indé que chez un gros sauf que vous aurez en plus la qualité de dialogue avec l'éditeur, une liberté sans égal et un respect mutuel, nous verrons bien vers qui vous vous tournerez. Les éditeurs mainstream se comportent en producteurs et sont encore assez naïfs pour croire les auteurs éternellement reconnaissants, assez pour faire baisser les droits d'auteurs de ceux ci de façon catastrophique ces dernières années. Seulement les auteurs en ont un peu marre de se faire trainer dans la boue pour des cacahuètes, et ça commence à faire déborder le vase.
renseignez vous avant de dire des conneries.
Et la galanterie, je me la fous au cul.
Astérix et Obélix, cette BD pour garçons de 8 ans sous développés.
- Sexiste ? Pas du tout : vous ne me prendrez jamais en défaut de faire de la BD "de genre", comme Pénélope Bagieu.
- Pour moi le problème n'est pas que les éditeurs "mainstream" ne prennent pas de risque ; c'est leur problème, et je parierais que ça ne va pas tarder à leur retomber sur la gueule, à eux et leurs employés. Le problème est plutôt, selon moi, que les éditeurs de BD indépendants n'en prennent pas assez. Par exemple, ils pestent contre Angoulême, mais continuent d'y aller. En fait ils servent de caution culturelle à la BD mainstream. Un autre exemple : je ne citerai pas de nom, mais il y a des auteurs de BD indépendante qui sont trop contents de signer avec des labels "mainstream" quand on le leur propose. C'est à eux que je vous conseille de vous en prendre, plutôt qu'à une ministre qui est là pour couper des rubans et distribuer des médailles.
et c'est moi qui aurait une vision puriste ? hahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahhahahahahahahhaha
Je partage votre avis à propos d'Astérix et Obélix, Lapuss. Je sais pas dans quoi Uderzo est tombé quand il était petit ? D'ailleurs c'est la seule BD ou presque qui cartonne en Allemagne.
La vache, mais ce zèbre il bouge en plus !!!
Je ne regrette vraiment pas d'être venu.
Non mais je me foutais de votre gueule en fait. Je crois qu'il faut être pas mal crétin pour considérer Astérix comme une BD pour petits garçons. J'ai pas bien compris l'allusion à l'Allemagne, sans doute une sorte de point godwin déguisé. Bref, j'espère que vous trollez en ce moment, sinon ça relève quand même du commentaire débile.
@Lapuss : Ecoutez, si vous foutre de la gueule d'autrui est la manière dont vous prenez votre pied, vous pouvez y aller ; j'ai le dos large, comme on dit.
@Tanxxx : Une vision puritaine de la culture, pas de la BD. Vous semblez croire que c'est un domaine où l'escroquerie a moins cours qu'ailleurs.
Je crois que c'est un blog avec un zèbre qui bouge
C'est difficile de résister hein ?
Qu'est-ce que les truies viennent faire là-dedans ?
je crois que la bande dessiné est surtout pour aprendre aux enfant a lire. quand j'étais petit je lisai asterix ou tintin mais surtout asterix moins tintin. ca ma apprit quon pouvait lire de la bande dessiné comme par exemple asterix mais moins tintin que je trouvais un peu vulgaire envers les gens de couleurs au congo.
se que la ministre de l information a voulu expliqué c est quelle a appris a lire en lisant de la bande dessiné et que une fois adulte on fait autre chose, comme regarder la télévision ou un film le soir.
ou boire de l'alcool pour celui qui aime sa MDR !
Claude, avoue, tu es faux.
je ne bois pas d alcool je naime pas sa.
tu n'existes pas.
je pense que tu bois
marie et amelie je ne suis jamais été faux cela ne ma jamais traverser l'esprit. jai toujours été correcte et droit envers mon prochain cela s'est la pure et stricte veritée.
alors bois.
Tout sexisme ou culte du genre mis à part, cette critique de la ministre Filippetti par James me paraît plus subtile ; elle rappelle la connivence des pouvoirs publics et des autorités, religieuses ou culturelles, sur le dos des artistes. La politique de Jack Lang était en faveur des libraires, et visait à scolariser les graffeurs : elle n'a pas empêché la ringardisation du métier de libraire et, à part quelques fayots, peu de graffeurs ont passé leur licence ès graffitis.
https://twitter.com/JamesdOttoprod/status/299800903333064704/photo/1
Mais vous êtes conscient que ce que vous dites ne veut rien dire ?
Je veux dire, vous mettez des mots les uns à la suite des autres et bizarrement ça ne fait même pas des phrases et c'est complètement hors sujet. Vous me faites peur, j'ai envie d'acheter une arme pour me protéger.
C'est sûr que t'as l'air conscient, toi.