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véronique cabut

  • Revue de presse BD (374)

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    + Comment l'islam pourrait-il être fachiste, alors que le fachisme est laïc et républicain ?

    Si le terrorisme n'existait pas, il faudrait l'inventer car il permet à des élites fragilisées de justifier le déploiement de forces de police partout.

    + Tout l'intellectualisme de gauche est résumé dans l'appel à maintenir les librairies ouvertes pendant le confinement, comme si les livres étaient des biens "de première nécessité". Conseillons à ceux qui votent à gauche de profiter du confinement pour lire K. Marx, le plus éloigné de se prosterner devant la "culture", qui est au bourgeois ce que la religion est à l'homme du peuple.

    + La laïcité républicaine prônée par "Charlie-Hebdo" ou le ministre de l'Education nationale Blanquer n'a aucun rapport avec la philosophie des Lumières. Voltaire concevait la laïcité comme un remède au monopole des jésuites (en matière de religion et de science), monopole détenu aujourd'hui par l'Education nationale et ses 800.000 fonctionnaires (sans oublier l'enseignement privé similaire).

    La laïcité française contemporaine ressemble plutôt à une version sécularisée de la religion catholique, adaptée aux bouleversements économiques du XIXe siècle, mais néanmoins religieuse ; les "lendemains qui chantent" promis aux ouvriers réactualisent le paradis promis aux paysans catholiques.

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    Véronique Cabut par Cabu, dans un décors parisien.

    Dépositaire de son oeuvre, la seconde épouse de Cabu travailla comme "communicante" pour des ministres PS (selon "Libération").

    + Rendant compte de l'expo. Cabu (suspendue) à l'Hôtel de Ville (salle St-Jean (!), "Le Monde" du 22 oct. évoque sans pudeur "l'antimilitarisme viscéral" de Cabu ; sans pudeur, car comment peut-on être antimilitariste ET républicain sans être un véritable tartufe... sachant tout ce que la République doit à son armée ?

    F. Potet s'efforce de démontrer que Cabu était un journaliste-modèle, comme Tintin, c'est-à-dire une sorte de militant.

    Cabu est aussi qualifié de "monstre sacré" (?) et comparé à Daumier. Aussi talentueux soit-il, Cabu n'a pas l'influence de Daumier sur l'art de son temps. L'époque n'est plus la même : Paris n'est plus la capitale mondiale de l'art depuis des lustres et la satire n'a plus le prestige ni l'influence qu'elle avait encore au XIXe siècle.

    Cabu n'était pas aussi "politiquement correct" qu'on voudrait nous le faire croire.

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    + L'impuissance de Boris Johnson face à la "seconde vague" caricaturée par Morten Morland ("The Times"), ressemble beaucoup à l'impuissance d'E. Macron.

    B. Johnson s'avance en outre comme son homologue français derrière le prétexte scientifique.

  • Revue de presse BD (299)

    + "Ces bouffeurs de flics ultra-violents." : Gérard Biard à propos des Gilets jaunes dans "Charlie-Hebdo" dewebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,revue,presse,hebdomadaire,janvier,2019,charlie-hebdo,gilets jaunes,mai 68,gérard biard,gaulliste,jean-luc porquet,quinzaine littéraire,véronique cabut cette semaine.

    Cette déclaration sonne étrangement comme celle d'un journaliste gaulliste en "Mai 68". Un esprit satirique y verra la preuve que les étiquettes politiques n'indiquent rien que de très superficiel sur les hommes - des réflexes corporatistes le plus souvent. Les journalistes sont "de gauche" comme les médecins sont "de droite".

    - Le progrès du "réflexe", c'est-à-dire de "l'intelligence artificielle" sur la pensée, est sans aucun doute la marque de la technocratie qui s'étend - phénomène inquiétant car tous les régimes totalitaires s'appuient sur l'intelligence artificielle, chose que l'on admire quand on admire la belle organisation d'une fourmilière, l'optimisme inébranlable qui l'anime.

    L'intelligence artificielle est un domaine où l'humain est inférieur à l'animal, tandis que l'on dira au contraire que "l'humour est le propre de l'homme".

    + Cabu a les honneurs de la "La Quinzaine littéraire" (15 déc.-15 janv.), qui titre en Une : "Cabu, l'homme libre". Peut-être parce que "La Quinzaine" est un des rares titres de presse où l'on peut répéter l'opinion de Cabu selon laquelle la publicité commerciale tue le journalisme ?

    La parution d'un épais volume consacré à Cabu (384 p.), "Une vie de dessinateur" (Gallimard), rédigé par son ami Jean-Luc Porquet et approuvé par son épouse Véronique Cabut, a servi de prétexte à "La Quinzaine".

    Si l'on admire "l'artiste Cabu" et non spécialement l'homme, on trouvera l'ouvrage de J.-L. Porquet excessivement hagiographique.

    Cabu -à l'instar de L.-F. Céline- est un auteur satirique que l'on peut apprécier indépendamment de ses idées politiques. Les ouvrages polémiques de Céline (pour la plupart prohibés en France à cause de leur antisémitisme) représentent la part la plus politique de son oeuvre.

    Cabu se faisait rarement polémiste ; un ouvrage polémique contre la Guerre d'Algérie n'aurait sans doute pas eu autant d'effet que le personnage mi-comique, mi-réaliste, de l'adjudant Kronenbourg, contrepoids à la propagande républicaine vantant l'héroïsme des soldats et des policiers.

    De même Reiser se disait "viscéralement d'extrême-droite et raisonnablement de gauche", conscient du rôle de l'instinct dans l'idéologie et de l'effort que la satire exige au contraire pour dominer cet instinct.

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    + Le site Retronews.fr (émanant de la BNF) nous apprend que les "fake news" ou "fausses nouvelles" furent considérées et sanctionnées comme un délit dès 1849 en France.

    Il s'agissait alors d'encadrer la presse, en plein essor. Dès le début les journaux apparaissent, ainsi que le souligne la caricature ci-dessus (1815), comme un outil à double tranchant, susceptibles de contribuer au progrès comme de lui nuire.

    Lorsque un nouveau moyen d'exercer le pouvoir surgit, la possibilité d'en abuser n'est pas loin, tapie dans l'ombre. Depuis le XIXe siècle, la presse a autant servi la cause de la désinformation que celle de l'information.

    La télévision a plus récemment fait resurgir le même débat et les mêmes interrogations, bien que les limites des médias audio-visuels soient plus faciles à discerner. La vitesse de diffusion des informations, le manque de rigueur des témoignages et compte-rendus oraux, sont autant d'éléments qui facilitent la diffusion de rumeurs.

    La chasse aux "fake news" est actuellement un prétexte pour préserver le contrôle de la presse et des médias par l'Etat et quelques grands groupes industriels et bancaires ; ce monopole paraît en effet menacé par Internet, comme il fut auparavant par les "radios libres", rapidement transformées en radios commerciales diffusant de la musique du matin au soir.