Caricature par LAOUBER
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Caricature par LAOUBER
Autoportrait de L.-L. Boilly grimaçant.
+ La publication du catalogue raisonné (éd. Arthéna) de Louis-Léopold Boilly vaut à ce portraitiste et caricaturiste du siècle des Lumières un article élogieux dans le mensuel "Beaux-Arts" (mars 2020).
Originaire de La Bassée (Nord), ce père de famille nombreuse peignit de nombreux portraits pour une clientèle abondante, attirée par sa dextérité qui lui permettait d'exécuter en deux ou trois heures un portrait et nourrir ainsi sa progéniture. Malin, Boillly amusait aussi la galerie avec des portraits représentant de façon caricaturale les diverses émotions humaines ; il épatait aussi grâce à ses "trompe-l'oeil".
"Il présente un miroir visuel des choses de la vie qui ne peut laisser indifférent, une sorte de caméra cachée à l'aune de son regard infaillible." écrivent les auteurs du catalogue.
En dépit d'une certaine acuité psychologique, Boilly est un artiste secondaire, assez photographique (superficiel) et loin d'atteindre le comique de Daumier.
Plus étonnante et contestable la démonstration de "Beaux-Arts" (Daphné Bétard) que Boilly est un artiste emblématique des Lumières. C'est oublier que les peintres flamands ont peint auparavant des scènes de genre équivalentes, voire supérieures, qui ne doivent rien aux Lumières.
La démonstration de cette journaliste frise le ridicule quand elle parle des "artistes de ce XVIIIe siècle qui aspire à sortir des ténèbres et à diffuser une connaissance encyclopédique auprès du plus grand nombre (...)" Sortir des ténèbres !? Le XVIIIe siècle emprunte largement au "Grand Siècle" précédent, à commencer par les philosophes des Lumières qui furent presque tous élèves des jésuites et n'abjurèrent pas toutes leurs leçons.
+ Cynique, politiquement incorrecte (sur la PMA et le "désir d'enfant" de ses copines capricieuses), on peut se demander si Claire Bretécher a une postérité (littéraire) ?
Seul Riad Sattouf fait un candidat crédible, dont "L'Arabe du Futur" n'est pas toujours politiquement correct.
Cependant R. Sattouf dit en interview aux journalistes ce qu'ils veulent entendre, quand Claire Bretécher ne craignait pas de déplaire. Elle ne ratait jamais une occasion de dire qu'elle ne gobait pas la religion du progrès et ses apôtres les "intellectuels" qui noircissent les pages des hebdos.
Comme quoi la franchise n'est pas l'apanage des hommes... ni la satire.
+ Dans ce documentaire filmé (1977) par la télé suisse, la caricaturiste revient en détail sur les circonstances de son embauche au "Nouvel Observateur" qui contribua à sa notoriété au plan national.
Caricature par ZOMBI
Caricature par ZOMBI
(Dessin de "Une" par Zombi)
E. Delacroix caricaturé par son amie George Sand.
+ Catherine Meurisse (ex-"Charlie-Hebdo") a illustré la "causerie" que fit Alexandre Dumas en hommage au peintre Eugène Delacroix, un an après sa mort en août 1863.
L'oeuvre de cet artiste ambitieux est cruciale pour comprendre la modernité artistique et son ambiguïté originelle. Non seulement Baudelaire, son contemporain et admirateur, s'est attaché à démontrer que Delacroix était le seul peintre capable de rivaliser avec l'art antique, en ouvrant une voie nouvelle, mais aussi les innovations techniques et les goûts de Delacroix préfigurent la plupart des courants artistiques surgis après lui : l'impressionnisme, l'abstraction...
L'obsession de la composition musicale, en raison de l'idéal de perfection qu'elle contient, n'est qu'un des traits saillants de la modernité de Delacroix.
Le "Journal" de Delacroix facilite l'accès à son oeuvre picturale ; on relève d'ailleurs que l'admiration d'A. Dumas pour Delacroix n'était pas réciproque ; le relativisme bourgeois n'avait pas encore donné sa pleine mesure (catastrophique).
- Jusqu'au 9 mars, "France Télévision" diffuse (en "replay") un documentaire de Laurence Thiriat sur la restauration des fresques de l'église Saint-Sulpice à Paris, illustrant des thèmes bibliques et peintes non sans mal par Delacroix à qui elles avaient été commandées. Ce documentaire souligne l'ambition d'un peintre avide de gloire et prêt à se battre comme un beau diable pour l'obtenir.
"L'Odyssée", par J.D.A Ingres, tenant d'une esthétique plus sculpturale que musicale.
+ Grand rival de Delacroix et représentant du "néo-clacissisme", J.A.D. Ingres enseignait à ses élèves une méthode pour dessiner le "drapé", cet élément décoratif apparemment aussi complexe que l'âme humaine.
Jusqu'au 9 mars le musée des Beaux-Arts de Lyon consacre au "drapé", cet élément particulier, une exposition spéciale.
Le goût du drapé est à la fois typiquement médiéval et en même temps très moderne, voire contemporain, comme cette exposition l'illustre.
Caricature par Zombi