(Julien le Parisien)
+ Le "Festiblog" a contribué à mettre les self-made comics-men à la mode (sans oublier les "girlies" softs ou dessalées). Tout le monde ou presque connaît désormais Bastien Vivès (dont le dernier album "La Grande Odalisque" est, hélas, une vraie daube BCBG) ; Olivier Laude et sa série "Julien le Parisien" sont un peu moins connus, hybridation de Margerin et de Vivès.
+ Les éditions de l'Olivier et Cornélius lancent aujourd'hui une nouvelle collection de romans graphiques : "Olivius". Au catalogue figure "Cul nu" de Fanny Dalle-Rive et Anne Baraou. On peut justement avoir un aperçu du talent de scénariste de la seconde sur son site, où quelques planches sont accessibles, à condition de fouiller dans le tiroir de droite.
+ Le café salé est un vomitif bien connu. Moi j'ai bien failli dégueuler aussi en visionnant ce strip de Stephen Vuillemin, combinant BD et dessin-animé, et qui bouge donc dans tous les sens. Bizarrement la superposition de ces deux procédés d'animation a pour effet d'en ralentir la lecture et non de l'accélérer.
+ Les petites entreprises éditoriales (ici la québécoise "Pow-Pow") paient encore plus mal leurs auteurs que les grandes maisons d'édition, cependant ceux-ci ont moins le sentiment de se faire flouer par les petits éditeurs. Il faut préciser qu'en littérature "pure", comme dirait Finkielkraut (bien qu'on ne peut définir strictement aucun art sans le réduire à un métier ou une fonction), c'est la presse qui subvient aux besoins des écrivains, et non pas directement la production de romans, sauf exception.
+ "A ce moment-là je passais ma vie à faire des dessins pour des boîtes de nuit ultra-chics en regardant le monde s'écrouler et les gens descendre dans la rue, de la place Tahrir jusqu'à Londres. Tout le monde prétendait que les Américains étaient bien trop apathiques pour faire ce genre de chose. "Occupy Wall Street" a prouvé qu'ils se trompaient. (...)" L'illustratrice Molly Crabapple, arrêtée pendant les manifs, a fait quelques dessins pendant sa détention, publiés par CNN. Au risque de paraître cynique, je dirais que les émeutes n'ont pas grand chose à voir avec l'apathie ou l'éveil de telle ou telle population : elles interviennent en cas de famine, ou bien lorsque le porte-monnaie est touché. L'incompétence des gouvernements est leur cause première ; c'est toujours elle qui met le feu aux poudres.
+ Le fil des précédentes revues de presse bd. Voilà, c'est tout pour cette fois.
Z.