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san francisco

  • Revue de presse BD (160)

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    + Robert Crumb, le pape de la BD underground américaine est toujours en verve, comme l'atteste une interview donnée récemment à "The Observer" (14 oct-anglais), intitulée "Robert Crumb vous déteste" ;. Il y est beaucoup question de ses fantasmes sexuels et de ses rapports compliqués avec les femmes, mais pas que. Extraits :

    - (...) Un jour en janvier 1967, je me suis tiré à San-Francisco sans le dire à ma femme, laissant tomber mon boulot dans le commerce des cartes de voeux. La culture hippie de Haight-Ashbury [quartier de SF] où tout à commencé pour moi, c'était plein de types ne foutant rien de la journée et attendant que les femmes leur ramènent de la nourriture. La "gonzesse" devait leur procurer un foyer, leur cuisiner des petits plats, et même payer le loyer. C'était pas mal décalqué des moeurs patriarcales de nos ancêtres, sauf que nos ancêtres chassaient, eux, la plupart du temps. "L'amour libre" voulait dire le sexe et la nourriture gratuits pour les mecs. C'est sûr, les femmes aimaient ça aussi, elles faisaient beaucoup l'amour, mais ensuite elles se mettaient au service des hommes. Et même dans les groupes militants de gauche, les femmes étaient toujours reléguées au secrétariat ou aux petits boulots. On était tous sous LSD, donc ça a pris quelques années avant que la fumée ne se dissipe et que les femmes se rendent compte qu'elles avaient passé un contrat de dupes avec leur branleur de mâle hippie. Les types qui dans ces années-là surent se mettre en avant étaient tous des escrocs, des gourous qui disaient "peace and love" du bout des lèvres et ne pensaient qu'à baiser toutes leurs disciples en adoration. Timothy Leary était comme ça. Un charlatan fini. (...)"

    - Avez-vous déjà pensé au suicide ?

    - Oui. La dernière fois que j'en étais proche, c'était en 1986. J'étais au sommet de ma célébrité. La BBC est venue à la maison faire un reportage sur moi et on m'a rendu hommage à ce festival, en France, le festival international de BD d'Angoulême. Tout ça a contribué à ma célébrité. J'avais besoin d'argent, donc j'ai accepté l'offre de la BBC. Ils ont investi ma maison avec leurs caméras, leurs projecteurs et toute leur merde - c'était atroce. Ensuite je me suis rendu à ce gros festival en France, dont j'étais la vedette. Ils ont fabriqué une tête géante à mon effigie, que les badauds pouvaient traverser. Toutes mes BD étaient affichées dans cette tête géante. Une vraie torture. Il y a avait des journalistes, des photographes partout. J'étais dégoûté par cette vie. (...)

    - Le suicide de Charles [frère aîné de Robert] vous a-t-il bouleversé ?

    - Non, ça m'a soulagé. C'était un personnage sombre et tragique. La dernière fois que je l'ai vu, il m'a dit : - Si je n'arrive pas à m'en sortir, je me tuerai. C'était aussi un écrivain fascinant et intéressant. Un grand auteur de BD quand il était jeune, mais il a cessé ensuite de s'intéresser à la BD. Il était très fier de mon succès car j'étais un peu comme son élève.

    - Il y a plein de gens en Amérique qui vivent dans leur lit comme Charles [frère aîné de Robert] ; c'est un truc américain. Il y a plein de gens comme ça, des hommes et des femmes. Il était gay, n'est-ce pas ?

    - Il n'a jamais eu de relation sexuelle. Il aimait les hommes jeunes. C'est en effet un truc américain - cet isolement extrême, cette aliénation, cette solitude. (...)"

    - Mon travail a eu un vaste audience parce que j'ai usé d'une manière très traditionnelle de dessiner pour dire quelque chose d'assez personnel et délirant. (...) Donc j'étais parfaitement conscient d'essayer de toucher un lectorat avec mon travail, de ce qu'il fallait faire et ne pas faire pour que ce soit lisible, pour que ça reste distrayant.

    - C'est très commercial comme procédé pour un auteur de BD underground...

    - Mais il ne s'agissait pas de commerce. C'était une question de communication. J'utilisais mes compétences en BD traditionnelle pour faire part de mes expériences personnelles. La BD était un genre que j'avais adoré toute ma vie. Et c'était la seule manière que je connaissais d'entrer en contact avec l'espèce humaine.

    + La dernière "Université de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme" qui s'est tenue début octobre proposait des interventions d'humoristes : Jul, Ranson, Halévêque, etc., sur le thème : "Faites l'humour, pas la haine". François Forcadell fait remarquer sur son blog que c'est plutôt gonflé de la part de la Licra et Me Jakubovicz, car ils sont à l'origine de l'éclatement de "Charlie-Hebdo" en deux clans rivaux, la Ligue ayant intenté un procès à Siné pour antisémitisme, qui divisa durablement le petit milieu des humoristes et dessinateurs de presse.

    Plus généralement, il faut dire que c'est la politisation croissante de la presse qui a accru les divisions entre artistes. De plus, l'intérêt pour la caricature d'institutions en charge de défendre la morale publique : Licra ou autre ligue de vertu, Education nationale, tel haut fonctionnaire affecté à la Commission européenne, etc., a un côté "orwellien" ; afin de préciser l'adjectif, citons donc Orwell : "Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires."

    + Rançon du succès, les auteurs de BD sont à leur tour victimes d'escrocs et de faussaires, après les artistes modernes du XIXe et XXe siècles. Sur son blog, l'auteur de BD Li-An ("Boule de Suif") a même créé une petite galerie pour éviter aux collectionneurs de Moebius de se faire arnaquer. On peut voir que les faux exposés sont assez grossiers.

    Plus inspiré ou plus vicieux (au choix), l'artiste britannique Damien Hirst, avait investi sciemment une partie de sa fortune dans de faux Picasso vendus sur e-Bay, afin de doper leur cote pour perturber les collectionneurs et illustrer ainsi le caractère aléatoire du fétichisme (si j'ai bien compris le propos de D. Hirst).

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    Dessin vendu comme une oeuvre originale de Moebius sur le site de vente aux enchères E-Bay.com

  • Tête littéraire

    A vrai dire je connais mieux le bar "Jack Kerouac" que les bouquins de Kerouac. Il est dans webzine,gratuit,bd,zébra,bande-dessinée,fanzine,portrait,jack kerouac,pigalle,san francisco,barun quartier de putes intouchables (call-girls).

    Des enseignes lumineuses clignotent tant qu'elles peuvent pour faire passer ce quartier plutôt minable de San Francisco pour un endroit de rêve aux yeux des touristes noctambules.

    Le premier soir à San Francisco, mon pote Henri qui est logé à quelques rues, m'entraîne dans ce rade avec une amie. - Je suis bien content qu'il n'y ait pas de bar "Louis-Ferdinand Céline" à Montmartre, je lui dis dans un américain encore hésitant, et il me regarde, perplexe.

    La vodka du bar est excellente pour quelqu'un comme moi qui déteste ordinairement ce breuvage de pollack, et mon pote Henri n'a aucune peine à me faire ingurgiter les 3/4 de la bouteille, qui n'a pas le goût de détergent habituel de la vodka. Et je passe ensuite la moitié de la nuit à aller dégueuler ce que j'ai bu dans les WC. Ceux du rade d'abord, puis ceux de Henri. En toute discrétion ; je m'efforce bêtement de faire bonne figure, pour ne pas passer pour un pédé auprès de Henri dès le premier soir. Il ne se doute de rien, mais je me jure de ne plus ingurgiter que des alcools français à l'avenir. On cause un peu de Bukowski, que je connais mieux. Bukowski déteste les médecins et la médecine ; c'est très rare de la part d'un Allemand ; il y a une ou deux pages où Bukowski insulte les médecins, très bien foutues. Si Kerouac fait ça quelque part, merci de m'indiquer où. Je n'ai pas de temps pour la poésie, mais exactement ce qui est.

    Si Henri est pédé, je l'ignore, et je crois que je ne le saurai jamais ; pour les Yankees, le sexe est un truc si important qu'ils aiment bien entourer la chose d'un épais mystère. Exactement comme les nonnes. Mme de Staël dit ça à propos des Allemandes : "Elles sont prêtes à tout pour une histoire de coeur." Les Américains, plus encore que ça : ils sont prêts à bousiller leur vie. Les Yankees sont des Allemandes. Mon pote Henri, lui, c'est le moins cinglé de tous. Il m'a fait visiter les Etats-Unis, comme Virgile fait visiter les enfers au poète Dante.

    Zombi

  • La semaine de Zombi

    - JEUDI : la campagne américaine bat son plein, à un mois du dernier round et, de France, on a l'impression qu'il s'agit de départager "Burger King" de "Mac Donalds" (personnellement, je suis plutôt "Burger King", pour ceux que ça intéresse). Comment dit l'autre, au fait ? Ah, oui, "la société du spectacle"...

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    - VENDREDI : la "Google-car" qui se déplace sans chauffeur est mise en service à San Francisco et un peu partout dans le monde.

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