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fanzine - Page 210

  • Revue de presse BD (274)

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    + Dans un petit bouquin illustré, Patrick Cohen revient sur un aspect méconnu de la carrière de René Goscinny, qui fonda les studios de dessin-animé "Idéfix" où P. Cohen travailla comme "animateur".

    "Journal d'un animateur aux studios Idéfix" (éd. Tartamudo, 2018) regorge d'anecdotes sur cette aventure qui dura quatre ans, jusqu'à ce que Uderzo décide d'y mettre un terme après la mort inopinée de Goscinny. Ce bouquin permet aussi de comprendre le fonctionnement d'un petit studio de dessin-animé qui produisit quelques "Astérix" et "Lucky-Luke", tentant de rivaliser avec les studios "Disney". Le récit illustré est suivi de quelques pages documentaires.

    Il reste que cette production européenne est loin d'égaler celle des studios américains, et que ce n'est pas dans le domaine du dessin-animé que Goscinny donna la pleine mesure de son talent.

    + "Il y a un an, Xavier Jugelé a donné sa vie pour protéger les nôtres. Parwebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,actualité,revue,presse,hebdomadaire,avril,2018,patrick cohen,idéfix,uderzo,rené goscinny,dessin-animé,revoir paris,cabu,anne hidalgo,xavier jugelé,policier,ganache,georges orwell cette plaque, Paris lui rend hommage et rappelle qu’elle n’oubliera jamais." Ainsi la mairesse de Paris Anne Hidalgo a-t-elle récemment rendu hommage au policier abattu sur les Champs-Elysées.

    Cet hommage m'a rappelé Cabu. Le caricaturiste faisait observer que le nombre de plaques honorant des policiers morts au cours de la libération de Paris pouvait faire croire que la Résistance était composée à 90% de flics.

    Cabu s'était amusé aussi à comptabiliser le nombre de rues parisiennes portant des noms de "ganaches" (officiers) et en dénombrait 138, c'est-à-dire presque autant que des saints (180) (dessin ci-contre extrait d'un des meilleurs Cabu : "Revoir Paris").

    Le Paris moderne du XIXe siècle est conçu sur le plan architectural pour faciliter la répression des émeutes par la police ou l'armée.

    Georges Orwell, qui travailla (non sans dégoût) pour la police britannique en Birmanie, exposait ainsi sa conception, moins romantique que celle d'Anne Hidalgo, du maintien de l'ordre : "Si l'on peut dormir en paix, c'est seulement parce que des brutes disposées à la violence protègent notre sommeil."

    - Dans "BD-Zoom", Henri Filippini (ex-chroniqueur à "Schtroumpf-fanzine" il y a plus de trente ans) présente le sommaire du n°3 de la nouvelle mouture des "Cahiers de la bande dessinée".

    H. Filippini semble reprocher à ce nouveau magazine (relancé par Vincent Bernière) son snobisme ou son élitisme : "(...) le cahier Critique analyse quelques nouveautés pas forcément dans le populaire."

    On manque en effet de critiques capables de dire ce qui est seulement "dans l'air du temps" (la majorité de la production).

    Mais l'adjectif "populaire" est ambigu et mériterait d'être clarifié à chaque fois. En effet la culture populaire authentique est toujours anti-élitiste. Le cinéma, s'il est largement diffusé, n'est pas un art "populaire". Désigner "Facebook" comme un outil "populaire", c'est se référer exclusivement à une notion quantitative.

    La BD franco-belge vise essentiellement un public de jeunes garçons, ce qui en soi suffit à établir qu'elle n'est pas une culture "populaire" (même s'il a pu arriver que cette BD déborde ce cadre commercial et pédagogique).

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  • Caricature Jean-Luc Mélenchon

    La Semaine de Zombi. Jeudi.

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  • Le Pouvoir de la Satire*

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    A contre-courant de l'esprit satirique, il s'agit ici de contribuer à forger le mythe d'un régime républicain favorable à la satire, la caricature, la critique. Si l'on comprend l'intérêt sur le plan politique d'une telle mystification, il est beaucoup plus étonnant de voir des auteurs satiriques y contribuer, en l'occurrence Terreur Graphique ("L'Obs") et Fabrice Erre ("Fluide Glacial").

    Ce dernier enseigne en outre l'Histoire au lycée, ce qui explique peut-être sa partialité. En effet, s'il y a bien une institution imperméable à la satire, c'est l'institution scolaire française.

    S'il peut paraître légitime de proscrire la satire à l'école afin de préserver l'autorité et la discipline nécessaires à l'instruction, l'enseignement de la "liberté d'expression" (et donc de la satire) comme une valeur fondamentale de la République française, est beaucoup plus contestable.

    Il ne suffit pas d'intituler un journal "Pravda" pour que la vérité soit contenue dans ce journal. Il ne suffit pas non plus de graver "Liberté, égalité, fraternité" aux frontons des temples républicains pour que la liberté, l'égalité et la fraternité soient accomplies, ni même pour qu'elles soient des objectifs éthiques ou politiques. Or Fabrice Erre et Terreur Graphique ne semblent pas avoir conscience d'un tel décalage, comme deux écoliers qui seraient persuadés que tout ce qu'ils ont appris à l'école est véridique.

    L'étude des moyens légaux mis en oeuvre par les autorités de censure de tel ou tel pays ou régime ne fournit que très peu d'indication sur l'état réel de la censure.

    La publication d'un tel ouvrage à l'occasion du cinquantième anniversaire de Mai 68 et du lancement de "Charlie-Hebdo" est même assez stupéfiante car on ne peut pas dire que ce mouvement et ce titre de presse épargnèrent les institutions républicaines.

    Le Pouvoir de la Satire, par Fabrice Erre et Terreur Graphique, éd. Dargaud, avril 2018.

  • Caricature Bernard Arnault

    La Semaine de Suzette Zombi. Mardi.

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  • La Case de Lola

    (par Aurélie Dekeyser)

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  • Caricature Vautours

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    par LB

  • Le Libéralisme**

    22e opus de la collection "La petite Bédéthèque des Savoirs", cette BD se présente comme une enquête sur lewebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,kritik,critique,libéralisme,dutreix,pierre zaoui,bédéthèque,savoir,lombard,marx,chine,européiste "libéralisme".

    Les auteurs, P. Zaoui et R. Dutreix, s'attachent à démontrer que le libéralisme est une notion ou une doctrine incohérente. En effet les principaux essayistes qui se réclament du libéralisme divergent beaucoup trop pour que l'on puisse dégager un PPCM voire un PGCD.

    La démonstration s'appuie sur l'illustration que l'idéologie libérale a permis aussi bien de cautionner l'ordre public étatique que les mouvements révolutionnaires opposés. L'individualisme, qui passe parfois pour une valeur ou un principe libéral, ne l'est pas particulièrement; en effet, la plupart des auteurs libéraux plaident pour l'affranchissement de l'individu de certaines contraintes en arguant de son bénéfice pour la collectivité.

    Les auteurs auraient pu prendre pour exemple (flagrant) la "liberté d'expression" ; sa formule libérale autorise la censure dès lors que cette liberté représente une menace pour l'ordre étatique.

    Les auteurs auraient aussi pu prendre l'exemple plus concret de la Chine, nation dont il est pratiquement impossible de dire si elle représente un régime de droit libéral ou non (il y a autant d'arguments dans les deux sens).

    Le principal mérite de cette enquête est de souligner que le libéralisme n'a pas de frontières politiques bien délimitées ; un certain nombre de soi-disant détracteurs du libéralisme, pour des raisons démagogiques se posent en adversaires du libéralisme tout en menant une politique similaire à celles menées par des gouvernements portant l'étiquette libérale.

    Et les auteurs de définir le libéralisme comme une "galaxie", bien que le terme de "nébuleuse" aurait été préférable. De façon étonnante, le constat de son inconsistance ne semble pas ternir l'aura de l'idéologie libérale à leurs yeux.

    Néanmoins cette enquête sur le libéralisme souffre de trois défauts majeurs :

    - L'enquête s'arrête là où elle commence à devenir intéressante; en effet, une fois que l'on a mis en évidence que le libéralisme ne désigne aucune doctrine et aucune politique précisément, en même temps que le libéralisme a une aura extraordinaire, on se retrouve pratiquement devant une énigme plus intéressante que l'étude du libéralisme en lui-même. On doit se poser la question : le libéralisme est-il une simple ruse ?

    - Par ailleurs cette BD ne nous apprend pas grand-chose que les critiques du libéralisme ne pointent depuis longtemps. L'idée que l'étatisme et le capitalisme se confortent mutuellement, loin de s'opposer suivant la propagande de certains partis politiques, a été démontré par Marx il y a plus d'un siècle.

    Plusieurs exemples contemporains valident cette démonstration : le projet libéral européiste, calqué sur les Etats-Unis, se heurte ainsi notamment à l'absence d'appareil d'Etat (unifié). Par ailleurs la transition de la Russie d'un régime soviétique à un régime libéral s'est faite presque sans coup férir.

    - Enfin cette enquête ne se penche pas assez sur l'aspect mystique ou religieux de l'idéologie libérale, bien que l'observation de son incohérence incite pourtant à s'y intéresser.

    Il est difficile de ne pas faire un lien entre l'irruption de la notion de liberté en politique et le christianisme. "Liberté politique" ne veut pratiquement rien dire dans l'Antiquité, où la politique est envisagée sous l'angle du rapport de force, tandis que la liberté est devenue au cours de l'ère chrétienne un véritable leitmotiv.

    On discerne aussi une forme de mysticisme légal. La loi en impose beaucoup plus qu'elle ne peut dans les régimes libéraux. L'impuissance des économistes libéraux à prédire à moyen ou long terme les mouvements de l'économie ne les dissuade pas de donner la forme légale à leurs hypothèses, quand ils ne basculent pas carrément dans des prophéties chimériques ou un darwinisme économique qui n'est pas plus scientifique que le darwinisme social nazi.

    Sur le plan des codes juridiques à proprement parler, on pense à une ancienne recommandation adressée au(x) législateur(s) anglais par un auteur spécialisé dans le droit -ne pas ajouter une loi à un code sans en retrancher une caduque simultanément, afin d'éviter l'inflation juridique et les problèmes d'application de la règle de droit qui s'ensuivent. C'est peu de dire que les politiques libérales se défient de cette ancienne recommandation. Les Etats-Unis ne sont pas le seul exemple de prolifération de la norme légale, qui manifeste une certaine horreur mystique du vide juridique. 

    Le Libéralisme - enquête sur une galaxie floue, par Pierre Zaoui et Romain Dutreix. La petite Bédéthèque des Savoirs, Le Lombard, 2018.