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  • Les Jardins de Babylone***

    Babylone est dans la mythologie des Hébreux le symbole de la civilisation hostile à Dieu (Jéhovah). Un autre symbole, utilisé parwebzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,critique,nicolas presl,babylone,jardin,atrabile,bagdad Nicolas Presl tout du long de cette longue BD muette, est le symbole de l'eau. Le besoin de cette ressource vitale pour l'homme est encore accru dans le désert où s'étendait Babylone, non loin de l'actuelle Bagdad. Le pétrole ne remplace pas l'eau et l'Irak est tributaire des nations voisines pour l'approvisionnement en eau. 

    On assassine pour des choses bien moins importantes que l'eau. Tuer pour de l'eau, c'est tuer pour vivre, en somme. Et Nicolas Presl de dérouler le fil de la violence humaine, qui fait de l'homme un animal comme les autres, de montrer à quel point la violence est "universelle", comme on dit désormais pour à peu près toute chose, contrairement à la "paix" qui, elle, est exceptionnelle, réservée à une petite élite.

    Le récit muet de Nicolas Presl contraste avec la logorrhée des chaînes d'information, logorrhée parfaitement nihiliste. L'auteur porte un regard d'entomologiste sur l'espèce humaine.

    Il n'y a rien de plus humain que la violence et la mort - sans oublier la cacophonie des chaînes d'info, qui empêche de réfléchir.

    "Les Jardins de Babylone", par Nicolas Presl, ed. Atrabile, 2020. 

  • Revue de presse BD (240)

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    + Le Tampographe Sardon déplore la disparition des flammes postales et se fait une mission sacrée de raviver cette instructive tradition.

    + La 7e édition du festival "Fanzines !" se tient cette année au bord du canal de l'Ourcq dans le jardin de La Villette (Paris XXe), à partir d'aujourd'hui (jusqu'au 25 juin).

    Le "fanzine" a longtemps été synonyme de système D ou d'amateurisme. Comme le montre cette manifestation autour du fanzine, celui-ci est devenu une pratique artistique en vigueur dans certaines écoles d'art; les étudiants qui suivent un cursus spécialisé dans l'édition disposent parfois de machines coûteuses et sophistiquées qui leur permettent de produire de véritables petits "chef-d'oeuvre" de formalisme.

    Le discours qui vise à justifier la bande-dessinée comme un art est largement issu des écoles d'art et de l'enseignement théorique qui y est dispensé ; on sait que les pionniers de la BD franco-belges ne se haussaient pas autant du col et se satisfaisaient mieux de leur statut d'artisans. Au-delà de la BD, l'effort théorique consiste surtout à démontrer que la civilisation occidentale contemporaine n'est pas exclusivement "technicienne".

    - A noter que la médiathèque M. Duras où se tenait auparavant ce festival tient à la disposition du public un fonds important de fanzines.

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    Strip par Cécilia Capuana, exposée à la galerie Art-Maniak

    + La galerie Art-Maniak (Paris IXe) expose (jusqu'au 25 juin) quatre-vingt planches originales de BD tirées d'albums exclusivement composés par des femmes. Cette galerie s'est associée avec l'association Artémisia, qui milite pour la reconnaissance du travail des auteures de BD.

    Comme ce militantisme est inspiré de la méthode de discrimination positive mise en place par différents gouvernements des Etats-Unis au profit des noirs américains, on peut craindre qu'il soit inefficace, puisque la méfiance et l'hostilité demeurent très fortes entre noirs et blancs aux Etats-Unis, en dépit de ce que la vitrine B. Obama peut faire croire.

    Les militantes féministes sont d'ailleurs conscientes que leur militantisme fait l'objet de tentatives de récupération politique susceptibles de lui faire perdre tout crédit.

    + Bagdad est une des capitales au monde les plus touchées par des attentats depuis que l'Irak a été démantelé par une coalition d'armées occidentales et livré ainsi à la guerre civile (plusieurs milliers de victimes).

    Le caricaturiste irakien Abdul Raleem Yassir, en dépit de cette situation critique, continue d'y pratiquer la satire dessinée, retranché dans sa maison du quartier de Zaqouna, tandis que sa famille, ses amis et ses confrères sont partis en exil. Abdul Raleem Yassir publie dans le quotidien "Al Sabah". Par solidarité avec "Charlie-Hebdo", il observa une minute de silence après la tuerie, mais explique néanmoins :

    - Personnellement, je ne trouve pas les caricatures de "Charlie-Hebdo" particulièrement intéressantes. Le monde n'est pas tout noir ou tout blanc comme ils pensent. ("Qantara.de", 2016)

    Sous Saddam Hussein, explique ce caricaturiste, il publiait des dessins volontairement ambigus et difficiles à interpréter afin de contourner la censure.

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