Caricature par LAOUBER
bande-dessinee - Page 101
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Tricoteuse
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Caricature Vaccination
Caricature par ZOMBI
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Brigitte vs Bernadette
Caricature par LAOUBER
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Revue de presse BD (383)
Caricature par Willem, ironisant sur les conséquences de l'attentat à "Charlie-Hebdo".
+ Le quotidien "Libé" du 4 janvier consacre trois pleines pages à Willem, son caricaturiste vedette depuis 40 ans. Mais Willem fait rarement la Une de "Libé" qui préfère publier des photos nulles à la place. Il est vrai qu'une bonne Une incite à acheter le journal et que "Libé" est financé "à fonds perdus" par un oligarque-mécène.
On apprend dans l'article signé Quentin Girard que Willem et son épouse norvégienne sont des protestants-athées ; l'un est calviniste, l'autre luthérienne. L'origine batave de Willem explique pas mal de choses ; ainsi son goût pour tout ce qui est bizarre, tant sur le plan artistique que sexuel ou social ; ainsi Willem a choisi de s'installer et de vivre à l'année sur l'île de Groix : même un Breton ne ferait pas un truc aussi bizarre - il faut être Batave.
Etranger, Willem l'est aussi aux petites guéguerres politiciennes qui passionnent les lecteurs de la presse quotidienne, ce qui lui permet de les résumer plus facilement, tandis que les dessinateurs français ont tendance à se perdre dans les détails.
Son éditeur ne s'explique pas que la notoriété de Willem ne dépasse guère le cercle des lecteurs de "Libé" : "Je n'explique pas complètement sa relative confidentialité auprès du grand public, alors que des Plantu, à l'opposé du travail de Willem, sont malheureusement plus connus."
+ Historia-BD n°2 illustre l'Histoire assez méconnue du Far-West avec les albums de "Lucky-Luke", série plus proche de la caricature que du western grâce à R. Goscinny, chargé après quelques albums par le dessinateur Morris d'élever le niveau des scénarios.
La violence marque dès le début le destin de la colonisation de l'Amérique du Nord par des émigrés majoritairement partis d'Europe du Nord et de l'Est ; au point de faire douter A. de Tocqueville de l'avènement d'une démocratie en Amérique dont il rêvait.
Tempérée par la censure du régime gaulliste qui veillait à la fadeur des publications pour la jeunesse, mais aussi par le caractère humoristique de la BD, cette violence est cependant omniprésente dans "Lucky-Luke". Quelques profs d'Histoire retracent l'histoire vraie des personnages pittoresques qui inspirèrent Goscinny, sans qu'il ait eu besoin d'en rajouter beaucoup. On comprend mieux que, si le style policé d'un J.-F. Kennedy ou d'un B. Obama est plus au goût des Européens, le style rugueux de Donald Trump est plus proche du terrain.
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Comic-strip by Reyn (23)
Extrait du site AFISTFULOFBABIES.COM
- traduit de l'américain avec l'aimable autorisation de l'auteur, Reyn.
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Caricature Vaccination
Caricature par ZOMBI
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Les Jardins de Babylone***
Babylone est dans la mythologie des Hébreux le symbole de la civilisation hostile à Dieu (Jéhovah). Un autre symbole, utilisé par Nicolas Presl tout du long de cette longue BD muette, est le symbole de l'eau. Le besoin de cette ressource vitale pour l'homme est encore accru dans le désert où s'étendait Babylone, non loin de l'actuelle Bagdad. Le pétrole ne remplace pas l'eau et l'Irak est tributaire des nations voisines pour l'approvisionnement en eau.
On assassine pour des choses bien moins importantes que l'eau. Tuer pour de l'eau, c'est tuer pour vivre, en somme. Et Nicolas Presl de dérouler le fil de la violence humaine, qui fait de l'homme un animal comme les autres, de montrer à quel point la violence est "universelle", comme on dit désormais pour à peu près toute chose, contrairement à la "paix" qui, elle, est exceptionnelle, réservée à une petite élite.
Le récit muet de Nicolas Presl contraste avec la logorrhée des chaînes d'information, logorrhée parfaitement nihiliste. L'auteur porte un regard d'entomologiste sur l'espèce humaine.
Il n'y a rien de plus humain que la violence et la mort - sans oublier la cacophonie des chaînes d'info, qui empêche de réfléchir.
"Les Jardins de Babylone", par Nicolas Presl, ed. Atrabile, 2020.