Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

critique - Page 23

  • La Technique du Périnée*

    Vu que cet album de Ruppert & Mulot est très conceptuel, je propose une critique qui l’est aussi : jewebzine,bd,gratuit,bande-dessinée,zébra,fanzine,kritik,critique,technique du périnée,ruppert et mulot,bd-sanctuary,vedge,bobo,dessin,dupuis,aire libre vais reprendre la critique d’un autre critique et me contenter d’ajouter quelques commentaires (histoire de rappeler qu'avec l’art conceptuel, on est toujours à la limite de l’escroquerie).

    Dans l’ensemble, donc, le rapport de Vedge sur BD-Sanctuary est plutôt bien vu, je cite : « Sur un dessin sensible et inspiré, les auteurs nous racontent une histoire d’amour difficile à l’heure où la communication électronique complexifie les rencontres et les échanges sincères [Il est clair que dans 9/10e des cas, un type pendu à son téléphone portable est un pervers manipulateur, et dans le 1/10e restant, c’est un représentant de commerce.]

    Une relation s’initie [commence] entre deux êtres via un site web qui leur permet de jouir ensemble sans contrainte ni tabou. Pour passer de cette relation non engageante à une relation, l’homme, particulièrement, devra passer quelques tests avec succès et se redécouvrir.

    C’est étonnant, détonnant, un peu fou parfois, bien dessiné ; mais l’ensemble est trop ampoulé et focalisé sur un microcosme bobo parisien pour que cette histoire ait valeur de symbole. » [Il n’y a pas que les échanges et les rencontres qui sont insincères, les critiques de bande-dessinée le sont parfois aussi à moitié seulement].

    Quitte à mélanger concept et sexualité, autant faire du bricolage, aussi plein de métaphores salaces. A la manière dont les couples circulent dans les rayons du Castorama, on peut presque deviner leur mode d'emploi. D'ailleurs Ruppet et Mulot dessinent comme le type qui fait les meubles Ikéa, et je ne serais pas étonné que, d'ici à quelques années, ils deviennent les chefs de file de la bande-dessinée suédoise ou quelque chose comme ça.

    La Technique du Périnée, Ruppert et Mulot, Aire libre, Dupuis, 2014.

  • Les Coquins***

    Petit recueil d’illustrations de Marion Fayolle récemment paru aux éds Magnani, « Les Coquins » newebzine,gratuit,bd,fanzine,zébra,bande-dessinée,critique,kritik,les coquins,marion fayolle,magnani,psychanalyse,l'homme en pièces,tendresse des pierres cherche pas exactement à émoustiller le lecteur, mais plutôt à se moquer des codes sexuels et des métaphores en usage pour évoquer les rapports amoureux les plus banals, voire la sexualité dite « reproductive » la moins sophistiquée.

    L’auteur souligne le rapport étroit entre la monstruosité, au sens étymologique du terme, et la sexualité, par des dessins greffant des animaux, des objets, des végétaux et des humains entre eux. La condition humaine est absurde, et l’homme est avant tout conditionné par sa sexualité. On pense ici à l’adage antique : «L’amitié entre l’homme et la femme est impossible à cause du sexe. » ; en effet, si « Les Coquins » ne va pas jusqu’à suggérer la guerre des sexes, il souligne au moins le malentendu entre eux. L’opposition des sexes est d’ailleurs une source de comique depuis l’Antiquité (Aristophane).

    La théorie du genre ou de l’autodétermination sexuelle peut paraître absurde ou burlesque à certains, ou encore refléter un mode de consommation ultra-moderne, ne visant pas d’abord la satisfaction d’un besoin naturel. Les illustrations de Marion Fayolle, quant à elles, soulignent le côté absurde du lien sexuel, et donc social, le plus primaire, de sorte qu’elles incitent à penser que la théorie du genre n’est que le prolongement d’une poétique amoureuse burlesque typiquement occidentale.

    Le style de Marion Fayolle, fait de silhouettes épurées qui traduisent directement l’idée d’insoutenable légèreté de l’être, lui vaut d’être employée pour illustrer dans des magazines des articles sur des thèmes psycho-sociaux, qu’elle aère ou allège ainsi de son mieux, mélangeant souvent des figures animales et humaines.

    Marion Fayolle a d’ailleurs commis précédemment deux ouvrages autobiographiques dans la même veine symboliste autour de son père et sa maladie (« L’Homme en pièces », « La Tendresse des pierres »). La psychanalyse a d’ailleurs remis le mythe d’Œdipe au goût du jour en insistant sur la relation amoureuse incestueuse entre mère et fils ; mais ce modèle oriental a tendance à faire oublier une version du modèle amoureux incestueux, peut-être plus moderne et plus typiquement occidentale que le mythe qui inspire Freud, à savoir la relation amoureuse trouble entre un père et sa fille.

    En somme, « Les Coquins » n’est pas le cadeau de mariage idéal... sauf peut-être pour les couples tristes.

    Les Coquins, Marion Fayolle, Eds Magnani, mai 2014.

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux conteurs.

     

    webzine,zébra,gratuit,bd,fanzine,bande-dessinée,antistyle,littéraire,critique,littérature,portrait,écrivain,caricature,hans-christian andersen,conte,roi,merveilleux

     par Antistyle

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux conteurs.

     

    webzine,zébra,gratuit,bd,fanzine,bande-dessinée,antistyle,littéraire,critique,littérature,portrait,écrivain,caricature,rudyard kipling,mère,culture,dieu

     par Antistyle

  • Hors d'oeuvre***

    « Coup de cœur de l’auteur », comme dit la couverture, mais pas que. On apprécie d’autantwebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,critique,kritik,hors d'oeuvre,ben dessy,même pas mal,humour noir,matt groening,south park,franquin,strip,presse plus le dernier recueil de strips du Belge Ben Dessy, « Hors d’œuvre », que la discipline qu’il pratique est un art acrobatique ; si la ligne mollit un tant soit peu, c’est la mauvaise chute garantie. Il y a peu de déchets chez cet auteur, qui met beaucoup de soin à divertir ses lecteurs, le public de son blog-BD, déjà remarqué et récompensé plusieurs fois.

    La veine de Ben Dessy est celle de l’humour noir, dans lequel les Anglais sont passés maîtres, même si on peut citer aussi quelques exemples belges, notamment en BD (dont Franquin) ; le dessin ultra-simplifié évoque la fameuse série des Simpsons de Matt Groening, dont l’humour assez gentillet est adapté au téléspectateur américain, ou encore le dessin-animé « South Park », plus impertinent. Cet opus de Ben Dessy multiplie les références à la bande-dessinée ou à la culture moderne et les clins d’œil au lecteur, sans que l’humour en soit grevé.

    Probablement parce qu’elle est ultra-politisée, la « grande presse » fait hélas mauvais accueil à ce type d’humour et de strips, dont l’esprit est à l’opposé de la publicité ou du marketing politique à quoi la politique se résout désormais, qui sont les deux mamelles du journalisme. Le lecteur est tenu de prendre l’actualité, comme la vie, au sérieux – voire pire, de s’accoutumer à son absurde atrocité. Seul l’humour gras a désormais bonne presse.

    Hors d’œuvre, Ben Dessy, éds Même pas mal, 2014.

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux parias collabos.

     

    webzine,zébra,gratuit,bd,fanzine,bande-dessinée,antistyle,littéraire,critique,littérature,portrait,écrivain,caricature,drieu la rochelle,cythère,patrie,guerre,paria,collabo

     par Antistyle

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux parias collabos.

     

    webzine,zébra,gratuit,bd,fanzine,bande-dessinée,antistyle,littéraire,critique,littérature,portrait,écrivain,caricature,jacques chardonne,paresse,paria,collabo

     par Antistyle