Vu que cet album de Ruppert & Mulot est très conceptuel, je propose une critique qui l’est aussi : je vais reprendre la critique d’un autre critique et me contenter d’ajouter quelques commentaires (histoire de rappeler qu'avec l’art conceptuel, on est toujours à la limite de l’escroquerie).
 vais reprendre la critique d’un autre critique et me contenter d’ajouter quelques commentaires (histoire de rappeler qu'avec l’art conceptuel, on est toujours à la limite de l’escroquerie).
Dans l’ensemble, donc, le rapport de Vedge sur BD-Sanctuary est plutôt bien vu, je cite : « Sur un dessin sensible et inspiré, les auteurs nous racontent une histoire d’amour difficile à l’heure où la communication électronique complexifie les rencontres et les échanges sincères [Il est clair que dans 9/10e des cas, un type pendu à son téléphone portable est un pervers manipulateur, et dans le 1/10e restant, c’est un représentant de commerce.]
Une relation s’initie [commence] entre deux êtres via un site web qui leur permet de jouir ensemble sans contrainte ni tabou. Pour passer de cette relation non engageante à une relation, l’homme, particulièrement, devra passer quelques tests avec succès et se redécouvrir.
C’est étonnant, détonnant, un peu fou parfois, bien dessiné ; mais l’ensemble est trop ampoulé et focalisé sur un microcosme bobo parisien pour que cette histoire ait valeur de symbole. » [Il n’y a pas que les échanges et les rencontres qui sont insincères, les critiques de bande-dessinée le sont parfois aussi à moitié seulement].
Quitte à mélanger concept et sexualité, autant faire du bricolage, aussi plein de métaphores salaces. A la manière dont les couples circulent dans les rayons du Castorama, on peut presque deviner leur mode d'emploi. D'ailleurs Ruppet et Mulot dessinent comme le type qui fait les meubles Ikéa, et je ne serais pas étonné que, d'ici à quelques années, ils deviennent les chefs de file de la bande-dessinée suédoise ou quelque chose comme ça.
La Technique du Périnée, Ruppert et Mulot, Aire libre, Dupuis, 2014.
 cherche pas exactement à émoustiller le lecteur, mais plutôt à se moquer des codes sexuels et des métaphores en usage pour évoquer les rapports amoureux les plus banals, voire la sexualité dite « reproductive » la moins sophistiquée.
 cherche pas exactement à émoustiller le lecteur, mais plutôt à se moquer des codes sexuels et des métaphores en usage pour évoquer les rapports amoureux les plus banals, voire la sexualité dite « reproductive » la moins sophistiquée.

 plus le dernier recueil de strips du Belge Ben Dessy, « Hors d’œuvre », que la discipline qu’il pratique est un art acrobatique ; si la ligne mollit un tant soit peu, c’est la mauvaise chute garantie. Il y a peu de déchets chez cet auteur, qui met beaucoup de soin à divertir ses lecteurs, le public de son
 plus le dernier recueil de strips du Belge Ben Dessy, « Hors d’œuvre », que la discipline qu’il pratique est un art acrobatique ; si la ligne mollit un tant soit peu, c’est la mauvaise chute garantie. Il y a peu de déchets chez cet auteur, qui met beaucoup de soin à divertir ses lecteurs, le public de son 
