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critique - Page 21

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    Ma chère mère, ma chère soeur,

    Après des souffrances terribles, ne pouvant me faire soigner à Aden, j'ai pris le bateau des Messageries pour rentrer en France. Je suis arrivé hier, après treize jours de douleur. Me trouvant par trop faible à l'arrivée ici, et saisi par le froid, j'ai dû entrer ici à l'hôpital de la Conception, où je paie dix fcs par jour, docteur compris.

    Je suis très mal, très mal, je suis réduit à l'état de squelette par cette maladie de ma jambe gauche qui est devenue à présent énorme et ressemble à une énorme citrouille. C'est une synovite, une hydarthrose, etc., une maladie de l'articulation et des os.

    Cela doit durer très longtemps, si des complications n'obligent pas à couper la jambe. En tous cas, j'en resterai estropié. Mais je doute que j'attende. La vie m'est devenue impossible. Que je suis donc malheureux ! Que je suis donc devenu malheureux !

    J'ai à toucher ici une traite de fcs 36.800 sur le Comptoir national d'Escompte de Paris. Mais je n'ai personne pour s'occuper de placer cet argent. Pour moi, je ne puis faire un seul pas hors du lit. Je n'ai pas encore pu toucher l'argent. Que faire. Quelle triste vie ! Ne pouvez-vous m'aider en rien ?

    Rimbaud

    Hôpital de la Conception, Marseille (1891)

     

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  • L'Arabe du Futur***

    Riad Sattouf est surtout connu pour plusieurs bandes-dessinées et films où il brocarde les travers et ticswebzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,kritik,critique,riad sattouf,charlie-hebdo,réactionnaire,lepéniste,occident des « jeunes d’aujourd’hui », les bobos comme ceux issus de l’immigration. Dans ce nouvel opus, «L’Arabe du Futur», au titre « accrocheur », R. Sattouf raconte ses souvenirs d’enfance, dans un style simple et direct, auquel son trait caricatural ajoute une touche comique.

    Né d’un père Syrien, prof de fac, et d’une mère bretonne, femme au foyer, Riad Sattouf a pas mal bourlingué en raison des différentes affectations de son père, en Libye, puis en Syrie, faisant escale entre deux postes au Cap Fréhel en Bretagne où sa grand-mère maternelle résidait. Dans ce premier tome paru aux éditions Allary, le petit Riad n’est encore qu’un nourrisson, puis un bambin métis dont la blondeur surprend au Moyen-Orient. L’auteur évoque donc surtout son père, personnage principal de cette « tranche de souvenirs » ; exilée dans des pays dont elle ne connaît pas la langue et les coutumes, et peut-être aussi du fait d’une personnalité moins exubérante, sa mère se trouve plus en retrait.

    Disons quelques mots des idées morales et politiques du paternel de Sattouf, puisqu’elles orientent son vouloir et sa carrière, et que celui-ci entraîne femme et enfants derrière lui. Pour résumer, le père de Riad Sattouf est une sorte de lepéniste arabe ; il estime les Arabes capables de rattraper leur retard sur l’Occident, et qu’une période de dictature est le meilleur moyen pour ce faire, suivant l’évolution que la France a elle-même connue, ou la Russie encore plus récemment. M. Sattouf père accorde à l’école une grande importance dans la course au progrès. Benjamin dans sa famille syrienne aux valeurs frustes, cette position lui a permis d’être le seul de sa famille à pouvoir aller à l’école.

    Bien que de confession musulmane, M. Sattouf n’est pas croyant et a vis-à-vis de la religion l’attitude qu’on peut avoir vis-à-vis d’un folklore que l’on estime dépassé. En toute bonne logique, ses modèles politiques sont, Saddam Hussein, le plus occidental des dictateurs arabes, et Kadhafi (qui a davantage joué de l’apologie du continent africain, et même de la race noire). On sait que ces despotes furent adoubés par les démocraties occidentales pour la raison qu’ils développaient des Etats laïcs en principe « avant-gardiste ». (...)

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    "Quelle chose vivante, quelle plante ou quel être animé par toi, quelle créature pourvue ou dépourvue de vertus animales ou bien végétatives, participe du bonheur ? Et toi-même, toi qui, semblable à quelque infatigable géant, de nuit comme de jour, sans repos ni sommeil, cours le chemin qui t'est prescrit, es-tu heureux ou misérable ? (...)

    Il semble que l'être des choses ait pour unique et pur objet de mourir. Et ce qui n'était pas ne pouvant mourir, ainsi du rien surgirent les choses qui sont. Certes non, l'ultime cause de l'être n'est pas le bonheur, car aucune chose n'est heureuse. Il est vrai qu'en toute oeuvre les créatures animées se proposent cette fin, mais, en aucune, elles ne l'atteignent; et, dans toute leur vie, pensant, oeuvrant, peinant toujours, elles ne souffrent pour rien d'autre, et ne se tourmentent que pour toucher à ce seul terme de la nature qui est la mort. (...)"

    Giacomo Léopardi (1798-1837)