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conte - Page 2

  • Réduction de tête

    ...littéraire (pour faire de la place dans ma bibliothèque). Cette semaine, deux conteurs.

     

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     par Antistyle

  • Varulf***

    La Meute - tome 1webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,critique,varulf,la meute,kritik,gwen de bonneval,hugo piette,école saint-luc,fable,fantastique,conte,métamorphose,kafka,renard,gallimard,bayou,jean anouilh,antisémite,amérique,blogueuse-bd,renard

    Gwen de Bonneval au scénario et Hugo Piette au dessin donnent un conte fantastique dans la collection Bayou (Gallimard), sur le thème du loup-garou. « Varulf » est un terme scandinave pour dire la métamorphose de l’homme en animal sauvage.

    On déplore la présentation éditoriale en deux tomes, ce qui permet tout au plus, quand le premier tome est décevant, de faire l’économie du second (on connaît la préoccupation des éditeurs de la déforestation et du gaspillage de papier). Ce n’est pas le cas du premier tome de «Varulf», qui propose une variation originale, à ma connaissance, sur le thème de la métamorphose, puisque les enfants d’un village de paysans se transforment en bêtes sauvages et cruelles à la nuit tombée, et massacrent ensuite leurs parents.

    Il m’est difficile de conjecturer sur le sens de ce conte, n’ayant pas encore lu le second tome. Mais la signification morale et politique de la métamorphose de l’homme en animal est archi-connue. Parmi les métamorphoses récentes moins connues que celle de Kafka en insecte, exprimant son sentiment d’une modernité totalitaire oppressante, une blogueuse-bd s’est transformée en renard au cours de son récit introspectif, avant d’entamer une brillante carrière. Les contes nordiques décrivant des loups bernés par des renards semblent dire le déclin de la puissance virile physique au profit de… disons l’habileté féminine. Dans une fable à connotation antisémite de Jean Anouilh, les Juifs sont des rats (capables de creuser des galeries pour s’enfuir jusqu’en Amérique), les Allemands des chats (amateurs de jeux cruels), et les Français des chiens (braves et stupides).

    S’agit-il dans «Varulf» d’une fable fantastique et prémonitoire sur la fracture cruelle entre les générations ? Il est trop tôt pour le dire.

    Le dessin d’Hugo Piette (diplômé de l’Ecole Saint-Luc) est dans le style «ligne claire», un peu abstrait et puritain à mon goût, mais rendant le conte plus lisible.

     

    Varulf – tome 1, Gwen de Bonneval & Hugo Piette, Gallimard-Bayou, 2013.

  • Teaser Zébra 6

    - Le nouveau Zébra tout en couleurs sera bientôt disponible en version papier et pdf.

    - Après une tentative infructueuse de financement d'un numéro gratuit par quelques encarts de pub, nous avons décidé de tenter l'expérience de l'auto-édition en ligne.

    - En attendant ce numéro complet, en voici un large extrait pour vous faire patienter.

    - A noter que Zébra participera avec son prochain n° (comme l'an passé), au concours de fanzines organisé par le festival-off d'Angoulême fin janvier. + d'infos bientôt sur le blog.

    Nous réservons quelques pages aux auteurs ne faisant pas partie de l'association, mais qui souhaiteraient présenter quelques planches de BD, chronique, conte, etc. au jury du festival. Ils peuvent écrire à la Rédaction et nous soumettre leur travail. Attention, date butoir le 15 décembre. Le concours de la meilleure couverture est également ouvert à tous (propositions à envoyer à la même adresse). Tout ce que vous voulez savoir sur Zébra figure sur ce blog ou presque, mais n'hésitez pas à poser une question dans la rubrique "commentaires"...

     



    - Au sommaire de ce n°, une majorité d'inédits et quelques reprises en couleur des auteurs habituels : W.Schinski, Louise Asherson, Naumasq, Michel Tamer, Aurélie Dekeyser, Zombi, ainsi qu'un petit nouveau, Zinocircus ; et quelques pages d'actualités-BD illustrées, des critiques-BD, des jeux...

  • Blanche-Neige***

    La résistance des contes ou des fables mythologiques à l’usure du temps impressionne, intrigue, ou webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,philippe bonifay,fabrice meddour,blanche-neige,conte,grimm,mythologie,fable,perséphone,shakespearebien encore agace. En effet les ouvrages d’art modernes, en comparaison, mettent parfois moins de deux générations à sombrer dans l’oubli. Autrement dit, les contes paraissent bénéficier de l’appui de la nature et ses lois apparemment immuables, tandis que la production moderne repose sur le caprice ou l’inconstance psychologique de l’homme.

    Le symbolisme des contes, leur langage parabolique, démontre un savant humaniste de la Renaissance, est fait pour protéger le sens profond recelé par ces contes des vicissitudes du temps, mieux qu’il ne le serait par une formulation explicite. Car la société, précise ce savant, repose sur un jeu de pouvoir qui s’accommode mal de la vérité ou de la transparence. Peut passer pour véridique en société ce qui n’est en réalité que la règle du jeu. C’est particulièrement net dans les sociétés soi-disant «rationalistes», où l’équation de la technique et de la science est posée, en même temps que celle de la rhétorique et de l’art, quand bien même la technoscience n’est qu’un moyen, très limité en termes de connaissance. Dans cette configuration récente, l’homme devient alors, pour des raisons liées à la science technique, la source et le but de la science, ce qui n’est pas sans entraîner un certain nombre de paradoxes.

    Il faut comprendre que l’intention artistique des contes anciens diffère radicalement de l’intention moderne, beaucoup plus «psychologisante» et centrée sur l’homme.

    Philippe Bonifay et Fabrice Meddour ont tenté de faire une BD sur la genèse de «Blanche-Neige», dont les frères Grimm ont contribué à la renommée internationale en couchant sur le papier leur version au début du XIXe siècle. Bien qu’il ne soit plus inconnu de personne, après avoir marqué des contrées germaniques, bavaroise ou de Basse-Saxe (mais provenant peut-être d’Italie ou d’ailleurs), ce conte conserve un parfum de mystère ou d’énigme, ne serait-ce qu’en raison des explications diverses et contradictoires qui sont proposées de son sens caché. L’éventail de symboles déployé est en outre assez large : miroir, cercueil de verre, peigne empoisonné, sept nains...

    (...)

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  • Anthologie Animation IV

    Petite anthologie des films d'animation mis en ligne sur la Toile - retrouvez les best-of précédents III et III...

    VALENTIN BOISMOREAU - CHAP. 3****, par Adrien Nil/Vertron

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  • Trois Fils ???

    Pour le besoin de ce nouvel album, découpé en trois tomes, Ludovic Debeurme a délaissé sa manière webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,fanzine,critique,kritik,trois fils,ludovic debeurme,joan cornella,cornélius,père,complot,rêve,shakespeare,conte,matière,psychologie,thérapeutiquehabituelle de dessiner. D’un trait minutieux quasiment inexpressif, symptôme de l’art le plus académique et dénué de risque, Debeurme est passé à une composition plus géométrique et des perspectives mouvementées.

    Il applique en outre par dessus son dessin des couleurs acidulées, à l’instar de Joan Cornella, jeune prodige de l’humour noir en quadrichromie qui nous venge de la société et du socialisme (Cornella à lire pour ne pas mourir cocu).

    Je dois avouer que j’ai d’abord pris cette BD de L. Debeurme pour un album de Joan Cornella, sans quoi je ne l’aurais peut-être pas ouvert; cette façon artistique d’embrasser la mort sur la bouche (Salvador Dali) a en effet sur moi un pouvoir de fascination plus faible que le macramé ou le tricot. Nécrophiles, tricoteuses, ne venez pas me parler de cadavres exquis !

    Il me paraît donc que L. Debeurme a trouvé une raison de vivre, et qu’elle se traduit dans son art.

    Ce préambule a pu vous paraître un peu long ; mais comment parler autrement de ce conte de Debeurme, qui nous narre le complot de trois fils, dirigé contre leur père ? Cette intrigue semble bien fabriquée dans la matière des rêves, dont Shakespeare dit que nos petites vies sont faites – chair rose ou ombre glauque suivant l’humeur ou le métabolisme de chacun – plutôt qu’il ne serait du genre des contes mythologiques, visant la connaissance des forces cosmiques, par-delà le langage humain.

    Je suis contraint de parler au conditionnel pour parler de "Trois Fils", et de me joindre à ceux qui se plaignent du procédé commercial qui consiste à saucissonner les albums et faire paraître, en l’occurrence, un conte en plusieurs tomes. Quel peut bien être l’usage pour un enfant d’un demi-conte, si ce n’est de provoquer son assoupissement ? Ou même, sur le plan thérapeutique, quel sera l’usage pour un psychiatre du récit d’un demi-rêve ?

    La remarque s’impose ici que le métier de l’édition ressemble de plus en plus à celui de la charcuterie. Cela se voit aussi au soin particulier apporté à l’emballage des bouquins. C’est même une pratique de plus en plus courante de les vendre… sous cellophane ! Par où l’éditeur semble dire :

    - Non, vous ne humerez pas ce livre avant de l’avoir acheté !

    Alors, mettez-vous à ma place, ce d’autant plus qu’il y a de très bons charcutiers dans mon quartier : je ne sais plus trop quel investissement conseiller, d’un demi-conte ou d’un demi-pâté.

    C’est d’autant plus regrettable que le désir de ces trois fils d’assassiner leur père est rempli de la promesse d'une naissance. «Tuer le père», au sens propre ou bien figuré, n’est-il pas la condition nécessaire pour exister par soi-même ? Les Français le savent bien, eux qui n’hésitent pas à appliquer au père de la nation, quelle que soit son orientation politique, cette exécution rituelle, seul véritable instrument de la démocratie (pour l’instant).

     

    (Je rectifierai mon commentaire s’il le faut quand l’éditeur (Cornélius) aura mis un terme au suspens idiot qui plane toujours sur les œuvres de fiction infantilisantes, et l'auteur accouché de deux tomes supplémentaires.)

  • Portrait de Saki

    "L'imagination a été donnée à l'homme pour compenser ce qu'il n'est pas. L'humour pour le consoler de ce qu'il est."

    Saki

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    Portrait de l'écrivain britannique H.H. Munro, alias Saki (1870-1916), par Aurélie Dekeyser, pour illustrer un conte sarcastique dans le n° spécial été de Zébra.