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bande-dessinée - Page 628

  • Zébra et Zébra

    Attention, il y a Zébra et Zébra ! Ne pas confondre la version française de Zébra (reconnaissable à son accent) avec son homonyme allemande ci-dessous :

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    Ni avec son homonyme brésilienne :

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  • Lecture Zébra n°2

    Vous pouvez lire gratuitement le fanzine Zébra n°2 qui vient de paraître via le site de partage de fichiers issuu.com

    (Possibilité de commander un exemplaire du tirage limité à 200 ex. à prix coûtant en nous écrivant à zebralefanzine@gmail.com)

     
    Au sommaire de ce numéro (80 p.)
    - 10 p. d'humour noir ;
    - Walter, détective privé ;
    - Une journée dans la vie de Nahem Moon ;
    - Comment réussir sa cuisine ?
    - Un conte d'Alphonse Allais illustré ;
    - Des aventures de cartons à dessin égarés dans le métro.
    - L'abécédaire de Lola - "c" comme "cigarette" et "d" comme "déconnexion".
    - Stéphanie, from Hell.
    - Comment fabriquer une table lumineuse.
    - Dédale ou Frankenstein au royaume de Minos.
    - Un chat sur un billard.
    - En attendant le train.
    - Georges Colomb, alias "Christophe", pionnier de la bd et père du Savant Cosinus, Plick et Plock, le Sapeur Camember, la Famille Fenouillard.
    - Comment Dante et le Chaperon rouge se rencontrèrent (suite de Zébra n°1)
    - Des critiques BD : le Tampographe Sardon, Alexandre Pompidou, Pablo Picasso, La Famille de B. Vivès
     


  • Prométhée, l'Insoumis

    Dessin extrait de "Prométhée, l'anti-Adam", au sommaire du prochain n° de Zébra, après Dionysos (n°1) et Dédale (n°2) (par F. Le Roux)

    Prométhée offre à Zeus deux taureaux en offrande, au choix : l'un rempli de graisse, l'autre d'os. L'un symbole de piété sincère, l'autre d'hypocrisie religieuse...

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  • Pablo (T.1 Max Jacob)***

    (Critique parue dans Zébra n°2)

               L’exercice de la biographie en bande-dessinée est un des plus difficiles. On compte à ce jour peu de réussites. Parfois citées en exemple, les biographies du Belge Joseph Gillain, quoi que fort bien dessinées, ont le défaut de n’être que des hagiographies. Ainsi dans son récit de la vie du fondateur du mouvement scout, le général britannique Baden-Powell (ouvrage de commande), J. Gillain, alias Jijé, omit-il de mentionner l’invention des camps de concentration de prisonniers civils par l’état-major britannique, dont Baden-Powell faisait partie, lors de la guerre coloniale des Boers en Afrique du Sud (opposant les Britanniques aux colons hollandais) (1899-1902).

     

                L’Américain Edouard Sorel est un cas beaucoup plus rare, qui n’a pas hésité dans ses « Vies Littéraires » dessinées (trad. française Denoël Graphic, 2006) à lever le voile sur quelques icônes des arts et lettres modernes, habituellement drapées des plus hautes vertus par les autorités culturelles (Tolstoï, Proust, Jung, Sartre, Brecht, notamment)… avec la conséquence qu’on imagine de faire scandale dans le Landerneau des lettres new yorkais (E. Sorel prouve au passage que les Yankees ne sont pas tous aussi politiquement corrects que l’on dit généralement en France).

                La bio. de Picasso, par J. Birmant et C. Oubrerie, se situe à peu près entre les deux, l’hagiographie selon Gillain, et le réalisme de Sorel. Plus près sans doute de ce dernier, y compris pour le dessin, assez agréablement relâché.pablo,picasso,birmant,clément oubrerie,fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,critique,biographie,fanzine,edward sorel,jijé,joseph gillain

                Picasso ne suscite le plus souvent que des réactions d’idolâtrie débile, ou au contraire des insultes gratuites (sans arguments), comme ce fut le cas récemment de la part du romancier M. Houellebecq dans son dernier « best-seller ». Seulement esquissé, le portrait de Picasso est, dans cette bande-dessinée, plus équilibré.

                Heureusement le milieu artistique n’est pas épargné : peintres, modèles, marchands et collectionneurs, réunis comme larrons en foire. Je regrette l’insistance sur la romance de Pablo avec Fernande Olivier et ses préliminaires. Plus pittoresques sont en effet les aventures du groupe de peintres dont Picasso faisait partie. Max Jacob, notamment, n’est pas raté ! Toute l’innocente dévotion que le poète breton vouait au style hyper-viril de Pablo est même poussée jusqu’à la caricature, ce qui vaut encore mieux que l’hagiographie ou les bons sentiments.

               
    pablo,picasso,birmant,clément oubrerie,fanzine,zébra,bd,bande-dessinée,critique,biographie,fanzine,edward sorel,jijé,joseph gillainComme l’Education nationale s’avoue elle-même impuissante à enseigner les rudiments de l’histoire de l’art, cette bande-dessinée pourra pallier cette lacune et servir d’introduction à Picasso. Quelques scènes salaces ne troubleront pas nos « chères têtes blondes », vu la banalisation par la télévision des scènes de cabaret et danseuses à demi-nues, depuis que Picasso et son pote Casagemas débarquèrent à Paris, en 1900, n'en croyant pas leurs yeux de l'audace des danseuses de « French-Cancan ».           
                                                                                                                                                                                                                                                                                                              Zébra

    (Julie Birmant & Clément Oubrerie, Dargaud, mars 2012, 17 euros)

  • Tomolo-Kéké

    Quelques petits croquis préparatoires au conte de Villiers de l'Isle-Adam. Moi je vois plutôt la barque de Tomolo-Kéké en forme de banane martini guadeloupéenne que de sous-marin/suppositoire allemand. Avec la griffe de Tomolo-Kéké dessus.

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    Passons à Tomolo-Kéké et ses concitoyens. Il faut qu'ils aient l'air cons/cônes. Il n'y a pas de relent de racisme là-dedans. Comme dit Xavier, Villiers est punk. "No future" : il ne croit pas à "l'art civilisateur". Il joue sur le poncif de la tribu aux coutumes barbares au début, pour que la chute fonctionne à plein régime, les marins marseillais apparaissant d'un seul coup des brutes incomparables.

    (Bien sûr Villiers n'est pas pour autant antiraciste, ou un adepte des arts primitifs.)

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    Peut-être qu'entièrement nus ce serait mieux ? Je ne suis pas content de mon pagne.

    Et puis l'île de Tomolo-Kéké et son vortex marin. Anne et David m'ont dit qu'ils se le représentaient mal. Je crois que je comprends pourquoi. Villiers fait toujours ça : pour montrer qu'il déteste la technologie, non pas parce qu'il y pige que dalle, mais bien parce qu'il pense que c'est une pure saloperie, il fournit donc une description scientifique sophistiquée, en l'occurrence du vortex marin. Peut-être qu'un schéma technique à la manière de René serait préférable ? Il y a un génie civil dans la salle ?

    Bof, pas terrible mon île.

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    Suivront deux ou trois autres croquis sur le roi de Tomolo-Kéké-land, les ais, les brutes de la Canebière. Mais il faut que mon scanner se repose, maintenant.

     


  • Zébra n°3

    Je donne à mon tour mon point de vue sur le comité de rédaction exceptionnel du 15 avril (J'ose espérer que la personne que j'ai omis de croquer ne m'en voudra pas trop de cet oubli...)

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    - J'en profite pour causer un peu du sommaire du n°3 ; en pièce-jointe j'ai ajouté un décompte des pages assez précis et très alléchant (trop ?) ; en vrac et pour les lecteurs de "Zébra" qui attendent déjà le n°3, disons qu'il y a au menu, en plus des séries et rubriques désormais "récurrentes" : un conte africain par René B., un autre adapté à plusieurs du romancier punk breton Villiers de l'Isle-Adam ; l'épluchage du couple moderne jusqu'à la feuille de vigne par Michel T., quant à lui, continue, etc.

    - Les retardataires qui ne se sont pas encore manifestés sont priés de le faire auprès du comité de rédaction, d'indiquer à peu près le nb de pages qu'ils veulent publier.

  • La Famille****

            (Critique parue dans Zébra n°2)

                      Dans cet album qui rassemble des strips verticaux parus sur son blog, B. Vivès sait tirer parti de l’arrière-plan incestueux de la famille pour des saynètes et des dialogues caustiques assez réussis.

                    Je dois dire que j’étais curieux de cet album avant de l’ouvrir, car la formule de la famille moderne, impalpable depuis que l’ancien schéma familial a été supplanté dans sa fonction autoritaire par des institutions plus puissantes, rend la critique ou la caricature plus difficile. Le « pater familias », disposant du droit de vie et de mort sur ses enfants, avant que l’Etat n'en ait le monopole, était une cible plus facile.fanzine,zébra,critique,bd,bande-dessinée,bastien vivès,shampoing,famille,jeux vidéos

                    Les publicitaires et les marchands de lessive tirent d’ailleurs parti de ce flou artistique pour fourguer avec d’autant plus de facilité l’épanouissement sexuel, le couple moderne... et tous les accessoires qui vont avec. Bienvenue par conséquent la BD de Vivès, qui introduit un peu de sarcasmes dans cet océan de bons sentiments lucratifs ; n’est-ce pas ?

                    Le dessin suggestif de Vivès a d’ailleurs le mérite de donner un ton impersonnel à son humour, même si l’on devine que l’auteur a tiré de sa propre situation amoureuse et familiale une partie de son inspiration. Rien d’étonnant à ce que le personnage du père de famille (barbu) soit le mieux réussi, puisque c’est bel et bien celui qui a le plus nettement « dévissé » de son piédestal. Il est retranché dans un humour provocateur et agressif, la seule arme qui lui reste.

                    On regrette donc que Xavier Dupont de Ligonès n’ait pas eu accès au manuel de savoir-vivre de Bastien Vivès.

     

                    NB : à noter que Vivès a aussi publié un album dédié aux jeux vidéos, autre pilier de l’aliénation mentale moderne.

    Zébra

    (Bastien Vivès, Ed. Delcourt-Shampoing, mars 2012, 10 euros)